Bonjour, Bon ben voila, c'est la première fois que je tente de lancer un sujet, ça fait longtemps que ce sujet me fait cogiter et qu'il me tient beaucoup à cœur. Un groupe très peu connu que j'ai appris à découvrir peu à peu, mais qui mérite amplement le succès, notamment par des paroles cinglantes et une voix écorchée. Ils n'ont sortis qu'un album à ce jour, un "nouvel album" est attendu depuis deux ans. Pour la biographie : [i]DEMAGO ? Décalé. Différent. DEMAGO, c’est l’enfant illégitime du rock et de la chanson française. « C’est un nom oppressif », reconnaissent Maun et Bleach, le duo fondateur du groupe, « Ca ne laisse pas le droit à l’erreur : avec un nom comme celui-là, ce que tu dis doit être cinglant. On s’attend à quelque chose et tu donnes le contraire. Cela nous permet de jouer avec la subversion et le trouble que ce terme provoque. » Signé chez Wagram Label, le groupe réalise en août 2007 les 11 plages de l’album HOPITAL avec le bassiste Hacen Djeghbal (Mano Solo) et l’ingénieur du son Patrice Courtois (Passi, AaRON), révélant un rock sombre et écorché, dont le large spectre musical met en avant la voix grave et sensuelle de Maun. Les riffs acérés des guitares de Bleach viennent transcender une écriture ciselée, aiguisée et sans concession. Les thèmes évoqués dans cet album sont saignants, réalistes, iconoclastes et poignants. De la claustration à la névrose, d’une finance anthropophage à un monde du travail impitoyable, Maun, également auteur, revisite toutes les affres d’une société malade, où le poids de l’être croule sous le néant d’un quotidien inique et suffocant. « Des corps décortiqués, des cortex sans liaison Des membranes irradiées par toutes les émissions De la bile cathodique qu’il faut régurgiter Un spectacle sadique met en scène la pitié » (Hôpital). Tout au long de l’album HOPITAL, la dissection est violente, lucide, souvent bouleversante. Mais DEMAGO a l’intelligence de ne pas s’apitoyer pour autant. Le groupe utilise la dérision, l’humour ou l’ironie pour chanter sérieusement sans se prendre au sérieux, comme dans « Le Mégalo » ou l’histoire d’un soixante-huitard opportuniste qui « veut le meilleur pour ses gosses, les scolarise dans le privé, croit en la République mais faut pas déconner ! » Flash-back. DEMAGO, ou comment deux trajectoires singulières tracent un horizon commun pour accoucher d’une fusion improbable… Celle de Maun et de Bleach, deux fumistes avachis sur les bancs austères d’un amphi de la Fac de Villetaneuse, un triste après-midi de novembre 1996, où l’un et l’autre tuent l’ennui en écoutant un prof pérorer avec passion sur le « Paradise Lost » de Milton. Remember… Ado, Maun découvre le goût des mots grâce à Steinbeck via Des souris et des hommes. Zola, Camus, John Fante et d’autres voisinaient dans une chambre où les scansions des premiers albums de NTM côtoyaient les derniers soubresauts des Béruriers Noirs. Au lycée, Maun plaque ses premiers accords, jette l’encre sur le papier écorné de son agenda vierge comme pour mieux autopsier l’indicible. Et déjà, « Ces couloirs de silence, ces voeux pieux d’abstinence, ces promis jurés contractés dans l’urgence… » (Des Fantasmes). Les premiers mots sont esquissés par la plume timide mais frondeuse d’un adolescent secoué par la vie, où la réalité accouche d’une souffrance sournoise. Maun se retrouve « aveuglé par [cette] bile qui écume [ses] rêves » (Mes Mains) et le manque cruel d’un complice se fait dès lors sentir pour compléter la partition musicale. De son côté, Bleach, le « yang » de Maun, pressent qu’il sera musicien. Pour de vrai. Mais pas en soufflant dans une trompette comme en rêve papa, saxophoniste de jazz. Lui sera guitariste. Il découvre le blues et se berce de musiques indiennes et afro-américaines. Bleach pressent la singularité qui pourrait naître de la fusion de ces deux univers. En Maun, il perçoit sa « dark side ». Quand Maun souffre de sa vision du monde, Bleach s’en évade, explorant les vies parallèles et les mondes imaginaires des super-héros ou de la sciencefiction. Maun cherche à comprendre dans Nietzsche, Bleach se réfugie dans Ray Bradbury, Maun se trouve dans Henri Laborit quand Bleach se projette dans Yoshikawa Eiji et Asimov. DEMAGO est en route. En 2002, l’alchimie opère. Sur la musique : des mots… que l’on caresse comme on suture sans qu’aucune paix ne soit signée (L’oeil). Les textes, déjà, évoquent la solitude, l’impasse, une critique socio-politique aux contours libertaires. Le binôme mélange les styles dans un bouillonnement de trip-rock , de hip-rock, de slam-rock. DEMAGO est né. En 2003 tombent les premières récompenses. Les Défi Jeunes et Paris Jeunes Talents leur permettent de rentrer en studio pour ébaucher les premiers titres d’un album qui s’intitule déjà HOPITAL. Maun y révèle une sensibilité qui le place dans cette famille définie par Antonin Artaud, celle des poètes « de la faim, ceux des malades, des parias, des empoisonnés, des suppliciés du langage qui sont en perte dans leurs écrits. » DEMAGO grandit. Le titre de l’albums’impose à Maun « parce qu'il y a urgence, parce qu'on vit dans un monde qui balafre, qui strangule et dont [il] garde encore les traces autour du cou ». Rien n’est gratuit dans son écriture. Sa plume acérée pointe tout autant l’insatiable besoin de domination masculine qui transforme la femme en objet dans la pornographie (Porn), que le cynisme d’un monde financier où l’esprit de compétition fait rage (Le Mégalo, Respirez). Les arrangements subtils permettent aux guitares saturées des refrains d’augmenter le rythme cardiaque des morceaux, immédiatement soutenues par des lignes de basse massives et un violoncelle aérien. Le savant mélange d’électro, d’électrique et d’acoustique, les rythmiques et les cris, restent toujours au service du sens. DEMAGO utilise le verbe comme autant de percussions. Leur partition, servie par une interprétation hypersensible, confère au groupe une place à part sur la scène musicale, où les textes chantés, criés, chuchotés, scandent la rencontre charnelle entre le rock et la poésie. DEMAGO ? Décalé, différent. Assurément.[/i] [url=http://www.demago.tv]Pour leur site c'est par là [/url] Je conseille d'écouter la chanson -du nom de l'album- [url=http://www.youtube.com/watch?v=fauUprN7JFE]Hopital. [/url] Ou encore une chanson un peu passe partout [url=http://www.youtube.com/watch?v=ZBdZGADw14o]Respirez.[/url]
Conne-damnee Il y a 13 ans

Bonjour,
Bon ben voila, c'est la première fois que je tente de lancer un sujet, ça fait longtemps que ce sujet me fait cogiter et qu'il me tient beaucoup à cœur.
Un groupe très peu connu que j'ai appris à découvrir peu à peu, mais qui mérite amplement le succès, notamment par des paroles cinglantes et une voix écorchée.
Ils n'ont sortis qu'un album à ce jour, un "nouvel album" est attendu depuis deux ans.

Pour la biographie :

DEMAGO ? Décalé. Différent.
DEMAGO, c’est l’enfant illégitime du rock et de la chanson française. « C’est un nom oppressif », reconnaissent Maun et Bleach, le duo fondateur du groupe, « Ca ne laisse pas le droit à l’erreur : avec un nom comme celui-là, ce que tu dis doit être cinglant. On s’attend à quelque chose et tu donnes le contraire. Cela nous permet de jouer avec la subversion et le trouble que ce terme provoque. »

Signé chez Wagram Label, le groupe réalise en août 2007 les 11 plages de l’album HOPITAL avec
le bassiste Hacen Djeghbal (Mano Solo) et l’ingénieur du son Patrice Courtois (Passi, AaRON), révélant un rock sombre et écorché, dont le large spectre musical met en avant la voix grave et sensuelle de Maun. Les riffs acérés des guitares de Bleach viennent transcender une écriture ciselée, aiguisée et sans concession. Les thèmes évoqués dans cet album sont saignants, réalistes, iconoclastes et poignants. De la claustration à la névrose, d’une finance anthropophage à un monde du travail impitoyable, Maun, également auteur, revisite toutes les affres d’une société malade, où le poids de l’être croule sous le néant d’un quotidien inique et suffocant.

« Des corps décortiqués, des cortex sans liaison
Des membranes irradiées par toutes les émissions
De la bile cathodique qu’il faut régurgiter
Un spectacle sadique met en scène la pitié » (Hôpital).

Tout au long de l’album HOPITAL, la dissection est violente, lucide, souvent bouleversante.
Mais DEMAGO a l’intelligence de ne pas s’apitoyer pour autant. Le groupe utilise la dérision, l’humour ou l’ironie pour chanter sérieusement sans se prendre au sérieux, comme dans « Le Mégalo » ou l’histoire d’un soixante-huitard opportuniste qui « veut le meilleur pour ses gosses, les scolarise dans le privé, croit en la République mais faut pas déconner ! »

Flash-back.
DEMAGO, ou comment deux trajectoires singulières tracent un horizon commun pour accoucher d’une fusion improbable… Celle de Maun et de Bleach, deux fumistes avachis sur les bancs austères d’un amphi de la Fac de Villetaneuse, un triste après-midi de novembre 1996, où l’un et l’autre tuent l’ennui en écoutant un prof pérorer avec passion sur le « Paradise Lost » de Milton. Remember…

Ado, Maun découvre le goût des mots grâce à Steinbeck via Des souris et des hommes. Zola, Camus, John Fante et d’autres voisinaient dans une chambre où les scansions des premiers albums de NTM côtoyaient les derniers soubresauts des Béruriers Noirs. Au lycée, Maun plaque ses premiers accords, jette l’encre sur le papier écorné de son agenda vierge comme pour mieux autopsier l’indicible. Et déjà, « Ces couloirs de silence, ces voeux pieux d’abstinence, ces promis jurés contractés dans l’urgence… » (Des Fantasmes). Les premiers mots sont esquissés par la plume timide mais frondeuse d’un adolescent secoué par la vie, où la réalité accouche d’une souffrance sournoise. Maun se retrouve « aveuglé par [cette] bile qui écume [ses] rêves » (Mes Mains) et le manque cruel d’un complice se fait dès lors sentir pour compléter la partition musicale.

De son côté, Bleach, le « yang » de Maun, pressent qu’il sera musicien. Pour de vrai. Mais pas en soufflant dans une trompette comme en rêve papa, saxophoniste de jazz. Lui sera guitariste. Il découvre le blues et se berce de musiques indiennes et afro-américaines. Bleach pressent la singularité qui pourrait naître de la fusion de ces deux univers. En Maun, il perçoit sa « dark side ». Quand Maun souffre de sa vision du monde, Bleach s’en évade, explorant les vies parallèles et les mondes imaginaires des super-héros ou de la sciencefiction. Maun cherche à comprendre dans Nietzsche, Bleach se réfugie dans Ray Bradbury, Maun se trouve dans Henri Laborit quand Bleach se projette dans Yoshikawa Eiji et Asimov.

DEMAGO est en route.
En 2002, l’alchimie opère. Sur la musique : des mots… que l’on caresse comme on suture sans qu’aucune paix ne soit signée (L’oeil). Les textes, déjà, évoquent la solitude, l’impasse, une critique socio-politique aux contours libertaires. Le binôme mélange les styles dans un bouillonnement de trip-rock , de hip-rock, de slam-rock.

DEMAGO est né.
En 2003 tombent les premières récompenses. Les Défi Jeunes et Paris Jeunes Talents leur permettent de rentrer en studio pour ébaucher les premiers titres d’un album qui s’intitule déjà HOPITAL. Maun y révèle une sensibilité qui le place dans cette famille définie par Antonin Artaud, celle des poètes « de la faim, ceux des malades, des parias, des empoisonnés, des suppliciés du langage qui sont en perte dans leurs écrits. »

DEMAGO grandit.
Le titre de l’albums’impose à Maun « parce qu'il y a urgence, parce qu'on vit dans un monde qui balafre, qui strangule et dont [il] garde encore les traces autour du cou ». Rien n’est gratuit dans son écriture. Sa plume acérée pointe tout autant l’insatiable besoin de domination masculine qui transforme la femme en objet dans la pornographie (Porn), que le cynisme d’un monde financier où l’esprit de compétition fait rage (Le Mégalo, Respirez). Les arrangements subtils permettent aux guitares saturées des refrains d’augmenter le rythme cardiaque des morceaux, immédiatement soutenues par des lignes de basse massives et un violoncelle aérien. Le savant mélange d’électro, d’électrique et d’acoustique, les rythmiques et les cris, restent toujours au service du sens. DEMAGO utilise le verbe comme autant de percussions. Leur partition, servie par une interprétation hypersensible, confère au groupe une place à part sur la scène musicale, où les textes chantés, criés, chuchotés, scandent la rencontre charnelle entre le rock et la poésie.

DEMAGO ? Décalé, différent. Assurément.


Pour leur site c'est par là

Je conseille d'écouter la chanson -du nom de l'album-


Hopital.
Ou encore une chanson un peu passe partout

Respirez.

salut a tous, ca fait longtemps que j'ai pas posté mais la ça vaut la peine. Ca fait un moment déja que j'ai l'album de démago "hopital"depuis ça sortie en fait, je le trouve génial. Des textes parfois poignants, dérangant; intrigant aussi par moments. Les textes ont un reflet réaliste de la société d'aujourd'hui je trouve. En total accord avec mes pensées et ma façon de voir ce monde je le conseille de vive voix a ceux qui aime saez puisse qu'on peut y retrouver un peu les memes thèmes mais vu sous un angle différent.
slinteur Il y a 13 ans

salut a tous, ca fait longtemps que j'ai pas posté mais la ça vaut la peine.

Ca fait un moment déja que j'ai l'album de démago "hopital"depuis ça sortie en fait, je le trouve génial. Des textes parfois poignants, dérangant; intrigant aussi par moments. Les textes ont un reflet réaliste de la société d'aujourd'hui je trouve. En total accord avec mes pensées et ma façon de voir ce monde je le conseille de vive voix a ceux qui aime saez puisse qu'on peut y retrouver un peu les memes thèmes mais vu sous un angle différent.

Merci ! J'viens de découvrir, c'est tout simplement magnifique :'). Une ambiance plus "sombre" que Saez pour certaines et des paroles d'une belle qualité. Vraiment touché par [url=http://www.youtube.com/watch?v=fj-Ufl1PLRo&feature=related]Joe[/url] Hôpital et Respirez vraiment bien aussi.
Oibayt Il y a 13 ans

Merci !
J'viens de découvrir, c'est tout simplement magnifique :').
Une ambiance plus "sombre" que Saez pour certaines et des paroles d'une belle qualité.
Vraiment touché par


Joe
Hôpital et Respirez vraiment bien aussi.

vraiment merci pour cette découverte !
DiesIrae Il y a 13 ans

vraiment merci pour cette découverte !

Contente de ne pas avoir fait un topic inutile. :) Oui je pense que les Saeziens devraient apprécier s'ils écoutent Saez pour ses paroles. Les textes sont magnifiques. Oibayt : Oui JOE est magnifique ! En fait, tout l'album, à sa manière, est magnifique. Mes préférées pencheraient plus entre Hopital et... [url=http://www.youtube.com/watch?v=WcN8QLeF-Gs]Mes Mains[/url]. Je suis heureuse de vous avoir fait découvrir ça Oibayt & Dieslrae, c'est avec plaisir !
Conne-damnee Il y a 13 ans

Contente de ne pas avoir fait un topic inutile.

Oui je pense que les Saeziens devraient apprécier s'ils écoutent Saez pour ses paroles. Les textes sont magnifiques.


Oibayt : Oui JOE est magnifique !
En fait, tout l'album, à sa manière, est magnifique.

Mes préférées pencheraient plus entre Hopital et...


Mes Mains.

Je suis heureuse de vous avoir fait découvrir ça Oibayt & Dieslrae, c'est avec plaisir !

Merci pour cette découverte Conne-damnee!!! bien sympa! donne la niak ca!
broisou Il y a 13 ans

Merci pour cette découverte Conne-damnee!!! bien sympa! donne la niak ca!

"[i]Je dirai non, je dirai non Parce qu’il est hors de question Que quiconque puisse me priver De mon droit le plus strict à dire merde A m’élever contre cette médiocratie Qui m’attache à sa laisse Et qui me gave à sa merde On est tellement de millions A avoir la tête basse A pouvoir se sentir minable Alors qu’on l’est pas Que la principale issue Dans leur monde de malades, Des malades, C’est de tous se donner rendez vous A l’hôpital… [/i]" J'adore le dernier couplet d’[i]Hôpital[/i].
Blooms Il y a 13 ans

"Je dirai non, je dirai non
Parce qu’il est hors de question
Que quiconque puisse me priver
De mon droit le plus strict à dire merde
A m’élever contre cette médiocratie
Qui m’attache à sa laisse
Et qui me gave à sa merde
On est tellement de millions
A avoir la tête basse
A pouvoir se sentir minable
Alors qu’on l’est pas
Que la principale issue
Dans leur monde de malades,
Des malades,
C’est de tous se donner rendez vous
A l’hôpital…
"

J'adore le dernier couplet d’Hôpital.

Nouvel album demain après 10 ans de silence
simmilian Il y a 5 ans

Nouvel album demain après 10 ans de silence

J ' ai decouvert leur premier album il y a 10 ans , il m avais bien tapé dans les oreilles. C' est une bonne nouvelle que cet album, mais dans une interview il me sembles que l' album serais en anglais. Donc a suivre.
phoenix64 Il y a 5 ans

J ' ai decouvert leur premier album il y a 10 ans , il m avais bien tapé dans les oreilles. C' est une bonne nouvelle que cet album, mais dans une interview il me sembles que l' album serais en anglais. Donc a suivre.

Demago vient de sortir un nouvel EP "Au cœur de l'atome" et c'est toujours aussi bon ! https://www.youtube.com/watch?v=D4-wnjZZFyM&frags=pl%2Cwn
Léo Ch Il y a 5 ans

Demago vient de sortir un nouvel EP "Au cœur de l'atome" et c'est toujours aussi bon !


https://www.youtube.com/watch?v=D4-wnjZZFyM&frags=pl%2Cwn