Le compositeur Damien Saez a déjà été victime de la censure… deux fois. En 2010, la pochette de son album J’accuse, montrant une femme nue assise dans un caddie, n’avait pas été diffusée dans le métro. L’image, prise par le photographe Jean-Baptiste Mondino, avait été jugée «dégradante pour l’image de la femme». De nouveau, en 2013, Metrobus refuse de faire la publicité de son album Miami. Sur la pochette, une femme en culotte, cachant ses fesses à l’aide d’une Bible.

La RATP ne veut pas prendre le risque de «choquer une partie des voyageurs» dans «leur conviction religieuse». Même argument pour d’autres réseaux d’annonceurs privés qui refusent cette diffusion. Mal à l’aise, des chaînes de magasins posent un sticker sur la Bible. La plate-forme américaine iTunes demande à l’artiste de changer de visuel, s’il souhaite une meilleure visibilité. «Nous ne nous sommes jamais posé la question de changer la pochette», explique Alan Gac, directeur artistique de Cinq7, le label de Damien Saez.

M. Ca

Source : www.liberation.fr