Le forum SaezLive est définitivement fermé, les archives restent accessibles en lecture seulement.
Un très grand Album! Je suis entrain de prendre une claque monumentale!! Saez sait nous surprendre là ou on ne l'attendais pas, dans l'orchestral!!!
Grosse préférence pour "Messine"; Thème quai de seine, Aux Encres des Amours, Ami de Liège!!!
Je suis vraiment fier d'être fier de SAE, moi qui avait peur qu'il ne devienne que la caricature de lui même, il nous montre avec cette album qu'il n'a pas perdu sa créativité, sa sensibilité, son envie de composer des thèmes magnifiques. Merci DAMIEN pour ce cadeau !!!
[b]LES ECHOUES :[/b] je garde ''fin du monde'' pour son coté prog,''Les échoués'' pour les bons petits solos de grattes,''Marie'' bien évidemment pour ses violons d'un autre temps, et ''A Nos Amours'' qui est somptueuse. Le reste est bon accrocheur mais ne vaut pas la beauté de ces 4 titres. [b]7,5/10[/b] pour ce CD.
[b]SUR LES QUAIS [/b]: Là je ne pas vraiment accrocher, le Cd que j'ai le moins aimé, [b]''Marianne''[/b] passe avec des riffs très accrocheur et la voix qui est cantesque au possible mais pour le reste, je n'adhère pas... Déja entendu de partout même si le mérite revient tout de même aux compos qui sont très bonnes et musiciens. Et là arrive [b]''Roi Demain''[/b] et là Saez se découvre enfin, le texte très introspectif est vraiment trés beau, plein d'image de tout ce qui fait que Saez est un artiste à part et cette 2 minutes 15 où la double voix vient se poser et a pleurer. [b]5/10[/b]
[b]MESSINA[/b]: Premier thême excellent. [b]''Aux encres des amours''[/b] première grosse claque, définitivement le meilleur était pour ce cd. Et Enfin voila [b]''Les Magnifiques''[/b], ambiance acoustique est un saez qui se déchaîne avec l'orchestre qui suit et donne au tout une ambiance très brelienne. [b]''Les Meurtrières''[/b] Saez parle ici sans doute de Kasia dans cette chanson qui est a couper le souffle, trés introspectif encore Saez se découvre nous parle de lui de ses écorchures, ses moments de violences qu'il peut avoir face à lui même et face à la vie et qui se ressentes dans ses chansons... Aprés cela voila venu [b]'Le bal des lycées''[/b] et une nouvelle fois Saez se découvre comme jamais, en parlant de ce qu'il a regretté, apprit... S'en suis le deuxième thême merveilleux encore et pour finir le meilleur morceau de ce triple [b]''Châtillon-sur-Seine''[/b]et touchons ici au chef d'oeuvre ultime, certainement le plus beau morceau jamais composé par Saez qui nous raconte l'histoire de Nelly et Bruno deux personnes qui lui ont énormément apportées et à travers qui il a su apprendre, se construire...
Enfin voila [b]9/10[/b] pour Messina où Saez se confie comme jamais même plus que dans VLP et c'est beau criant de sincérité et on ne peut que s'incliner, et les paroles surpassent les deux autres cd ainsi que l'interpretation... MERCI DAMIEN<3
[b]Conclusion :[/b] Ouverture musicale pour l'apport d'un orchestre(Marie...), les compositions se veulent plus touchantes que jamais, Saez s'ouvre nous fait découvrir ses blessures ainsi que les idées qu'il se fait de ce monde. Seul bémol le second disque auquel je n'ai point accroché mis à part deux morceaux dont un correct et l'autre excellent.
[quote="RedDragon" date="2012-09-17 21:39:59"]
Into the Wild, référence magistrale au film, à l'égoïsme quelque part, de se barrer sans donner de nouvelles à personne.
[/quote]
Je pense qu'Into the Wild est plus un hommage a Christopher McCandless qu'une chanson inspirée d'un film, lui même étant une adaptation du livre de Jon Krakauer du même nom qui raconte l'histoire vraie de Christopher!!
Into the Wild, référence magistrale au film, à l'égoïsme quelque part, de se barrer sans donner de nouvelles à personne.
Je pense qu'Into the Wild est plus un hommage a Christopher McCandless qu'une chanson inspirée d'un film, lui même étant une adaptation du livre de Jon Krakauer du même nom qui raconte l'histoire vraie de Christopher!!
Déjà je trouve la pochette très belle. Bon j'adore le noir et blanc, ça fait ressortir l'essentiel que la couleur masque parfois, et puis ça laisse une part de mystère plus intéressante pour l'esprit. On retrouve les femmes, la religion, cette main qui sort de terre en essayant de toucher le ciel, mais l'homme toujours perdu qui ne trouve plus son chemin, dans ce monde aux merveilles en toc qui nous empêchent d'émerger. J’aime beaucoup le côté photos en négatif à l'intérieur, il y a toujours le côté sombre et caché. Et quand on ouvre la croix de lumière semblant protéger Nelly et Bruno dans l'écrin où Damien les a délicatement déposés. On ne peut pas s'empêcher de croire qu'il y a un meilleur derrière la lumière.
Sinon ça me fait toujours plaisir d'avoir une pochette d'album sans aucune pub ou label venant polluer le travail des artistes.
Fin des mondes : Une musique qui monte en puissance. La guitare paraît sonner l'alarme mais il est trop tard pour la rébellion. La batterie finit par nous écraser au centre de le Terre, au fond d'une mine, avec des hommes esclaves, noirs de charbon et de crasse collés par la sueur. La musique broie lentement avant de nous achever. Je songe à des enregistrements rock des années 70, où ils se donnaient le temps d’installer une ambiance et où les morceaux duraient le temps qu’ils devaient.
Les échoués : Musique traînant, comme fatiguée, échouée. Je vois un sans-abri titubant jusqu'à s'écrouler. Puis la musique et le chant qui se font plus cri à la lune, pour qu'on entende et voie enfin ceux qui meurent à nos pieds dans l'indifférence.
Betty : Je vois la Betty de Simenon, qui boit et couche avec n'importe qui, pour se salir et parce que la femme est faite pour souffrir. Démarrage doux avant d'éclater comme un délire éthylique. Au début il y a l'espoir du verre salutaire qui va faire du bien, puis le désespoir de l'alcool devenu triste avant l'issue inéluctable et connue : l'effondrement.
Marie : Quand Betty l'a laissé pour chercher sa blessure avec d'autres, il ne lui reste que les statues. La douceur du début qui accompagne les divagations d'un échoué fatigué, qui se dit qu'après tout ça ne coûte rien d'essayer, et si jamais ça marchait. Le violon qui nous ouvre le ciel "quand on a l'horizon". La musique qui va crescendo et fait penser à une comédie musicale à Broadway, pour accompagner la folie qui le gagne. Puis il retombe et la réalité le rattrape, où il n'est qu'un alcoolique tellement seul qu'il n'y a plus que les statues qui font encore semblant de l'écouter. Il est dans son bistro, dernier passage avant le cimetière ou l'asile. A la fin la musique donne l'impression qu'il se laisse partir dans la mort ou la folie. Et Marie, si ça te dit moi je suis pharaonne ;)
Faut s'oublier : Musique qui donne un sentiment de course effrénée sous la pluie ou de cri à l'écho des montagnes, pour oublier. Comme deux amants qui essaient de transcender chaque instant pour s'évader du gris quotidien.
Les fils d'Artaud : Ecriture poétique, à tous ces magiciens des mots qui nous offrent du rêve quand le monde nous tue. Le piano qui arrive ensuite avec sa voix un peu irréelle pour nous envoler vers le ciel des Artaud, Rimbaud, Lautréamont, Nerval, Verlaine, Hugo, Apollinaire, Senghor...
Le gaz : Musique légère au départ comme celle qui vient de s'évaporer. A partir du 2ème couplet tictac d'un briquet ou d'une allumette qu'on va peut-être finir par craquer pour la dernière cigarette du condamné ou pour s'évaporer aussi. Puis la musique vaporeuse qui nous envoie dans les brumes. Et sa voix déchirée d'échoué de l'amour.
Into the wild : Titre référence au livre sur Christopher Mc Candless, qui ne comprit que trop tard que "hapiness only real when shared". Départ avec des sons rappelant la nature, les icebergs qui craquent, le blizzard. Musique très américaine, un peu façon western Il était une fois dans l’Ouest, avec les cowboys solitaires et misanthropes perdus dans ces contrées sauvages. Batterie qui arrive nous rappeler la modernité et nos mondes déshumanisés d'ultra-connexions. Peu à peu aspect tribal comme un chaman autour d'un feu. Et puis la lucidité de la fin, si finalement on pouvait se trouver dans la route qu'on a choisie avec l'autre.
A nos amours : Piano comme une évidence, chœur qui rappelle que l'amour permet de ne pas être seul, que c'est un partage, que c'est la solution pour ne pas s'échouer. L’amour au sens le plus large, celui qu’on a perdu par le jeu de la vie et la mort, celui de nos amants, de nos amis, de nos familles de sang et de cœur.
Marianne : NoirDésir, La Mano, Les Bérus ; ça donne envie de crier de partir en pogo. Musique et chant qui partent un peu comme un concert punk pour accompagner la critique de notre mère patrie. Cri de désespoir de celui qui a aimé et a cru bêtement qu'un jour elle finirait par s'occuper de lui au lieu de l'écraser et l'emprisonner pour le vendre à Wall Street. Cri du gamin des cités qui ne croit plus au mirage de l'intégration, et de sabelle devise au fronton de notre République dite démocratique. Rappel à Marianne qu'elle ferait bien de s'occuper de tous ces enfants échoués.
Sur le quai : Après la patrie il est abandonné par une femme. Thématique de la mer encore plus prégnante. Toujours ce côté Brelien dans le texte, à reprocher tout aux femmes, à se lamenter sur son nombril alors qu'il prend les femmes pour des putes. Mais ces femmes qui "ont le cœur entre les reins", il faut bien qu'en face il y ait des hommes à la queue légère et vagabonde, pour baiser autant. Mais bon c'est sûr que quand on prend le sexe pour l'amour, ça n’aide pas à ne pas souffrir.
Légionnaire : Musique qui fait penser à un bar fréquenté par des prostituées et des soulards désabusés venant chercher un trou où se vider pour la nuit ou même à prendre sur le comptoir. Côté militaire avec la batterie "Allez ressers ton vin". Texte qui renvoie à l'image des légionnaires dans l'inconscient collectif. Fin qui me rappelle le début de Debbie, le légionnaire part voir les stripteaseuses, peut-être trop bourré pour être capable d'autre chose que de regarder.
Webcams de nos amours : Musique qui rappelle le côté mécanique et froid de l'ordinateur. Musique qui parait bugger au moment où il perd sa connexion. Texte assez triste sur la solitude. En même temps "j'aime bien quand tu te déshabilles" sa voix prend un côté pervers. Les naufragés du net cherchent l'humain derrière cet univers froid des communications modernes, tout en se disant qu’un fois de temps en temps c’est pas si grave d’acheter un morceau de viande, ça fait de mal à personne puisque c’est virtuel.
Ma petite couturière : on quitte le virtuel pour retomber dans la réalité de ces esclaves modernes de notre envie de toujours moins cher, toujours plus vite, toujours plus… Complainte de l’ouvrière accompagnée d’une musique lente. Puis ça éclate en rébellion contre ce système qui la broie. Ca finit dans la folie vers laquelle les usines des Temps Modernes l’amènent.
Je suis un étranger : Commence en « je » pour finir en « nous » car nous sommes tous issus de métissages et des migrations, nous sommes tous Terriens. Il y a un petit côté fortress Europe. Texte avec le Nous/Toi infantilisant du colonisateur s’adressant au sauvage forcément analphabète. Finit en chœur qui vient renforcer le côté fraternel que donne la guitare, comme une soirée autour d’un feu à refaire le monde et partager le pain et le vin. Elle peut paraître en faire trop mais je ne sais pas si j’arriverais à la supporter en live, déjà que ces concerts me mettent dans un état second, je pourrais m’évanouir.
Planche à roulettes : Musique divertissement pour souligner le côté enfantin et rêveur du texte. Glisser sur sa planche à roulette avec l’innocence de l’enfant, qui communique sa joie et l’espoir autour de lui (« je suis le chevalier » puis « nous » et « tu »), malgré les désillusions qui parsèment la route. « Un nouveau jour se lève » musique qui prépare le changement, temps d’adaptation pour mieux repartir. Idée d’être uni avec l’humanité et la Terre/les éléments. Impression d’être sur une planche à roulette toute la chanson, on oublie l’hiver et on sourit.
Rois demain : Si le ciel est à nous on peut devenir rois demain. Toujours l’idée que ce sont nos liens, nos amours qui nous permettrons de vaincre les désillusions et les coups de massue que nous inflige la société. Beaucoup d’espoir, et c’est lui qui réconforte son amour, qui lui fait voir les possibles, que tout n’est pas noir, qu’ensemble ils sont la lumière. Comme into the wild : l’amour et l’espoir nous rendent le monde plus beau.
Thème Quais de Seine : Le piano et le violon qui se cherchent, se trouvent, pour mieux se perdre, se retrouver. Ca m’évoque une bande originale de film en noir et blanc, avec des amoureux qui s’aiment trop, qui souffrent trop, avant de se tuer sur les quais de Seine ; ou un roman Russe ; ou un ballet romantique Giselle parviendra¬¬-t-elle à le sauver ou restera-t-il plongé dans le monde des sylphides ? Le piano finit seul.
Aux encres de nos amours/ Thème : La voleuse d’amour l’a bien abandonné et on entrevoit la bouteille qu’il va jeter à la mer ; qu’au moins elle lui écrive, n’importe quoi plutôt que l’indifférence du silence. La musique démarre doucement le temps que l’échoué retrouve son cœur et son âme. La fin me transporte dans un tango meurtrier, un Boléro, une Carmen, et même Björk.
Messine : Musique qui sent la mer, les embruns, le voyage. Texte qui rappelle qu’on n’a pas besoin de partir physiquement à Messine ou ailleurs ; Messine ou Venise c’est dans le cœur, dans les rêves qu’on se construit avec l’être aimé, l’amour ne se mesure pas en euros. Mais il ne peut s’empêcher de revenir au sexe, car finalement l’amour c’est aussi ça, et le sexe entre amoureux ce n’est pas toujours propret et romantique comme dans les films, c’est aussi du brutal, du sale, du sang. Musique qui s’envole enfin pour accompagner les possibles.
Les magnifiques : Guitare autour du brasero d’un bidonville moderne. Ce ne sont pas les clochards célestes mais ceux d’un Brel décrivant avec cruauté mêlée de tendresse les naufragés de la vie, rendus sales et mauvais par la vie, mais toujours ce joyau au fond du cœur qui aurait pu irradier si la route avait été autre. C’est un peu la rencontre imprévue de fin de soirée trop arrosée où on échoue au milieu de nulle part, et on partage l’instant avec les amis d’infortune.
Les meurtrières : Parallèle entre les douleurs collectives factices et le chagrin personnel intime, loin des foules anonymes, chagrin qui nous rend autistes au monde. Musique et chœur qui s’allient parfaitement avec le côté désespéré du texte. Impression bizarre de retrouver Kasia, encore plus présente dans cette chanson, peut-être une partie des textes de l’album sont issus de l’époque VLP, à moins que ce soit moi qui n’aie pas encore fait le deuil d’elle et qui ne le voie pas écrire de tels mots pour une autre ?
Bouteille à la mer : Démarre laborieusement comme encore à terre après sa mise à mort. Musique qui prend de l’ampleur peu à peu, telle une bouteille qui prend le large.
Ami de Liège : Piano/voix sobre. Bel hommage aux victimes du 13 décembre. Texte qui s’élargit à toutes les victimes de la folie humaine. Rend une douleur personnelle universelle. Fin seulement au piano, comme un temps de recueillement. Je ne sais pas s’il compte la jouer en concert, mais je n’imagine même pas l’émotion s’il la fait en Belgique.
Le bal des lycées : Guitare comme quand on commence à draguer les filles. Mélancolie de la jeunesse des utopies possibles. Voix du chœur qui marque la déchirure de ce paradis perdu. Musique qui se calme quand il évoque la vieillesse pleine de mélancolie d’un passé qui, par définition, n’est plus et des occasions manquées. Guitare qui s’éternise à la fin, comme s’il ne voulait pas quitter ce bal des lycées (peut-être viendra-t-elle s’il attend assez longtemps ?)
Châtillon Sur Seine : Piano/voix à la Barbara, comme s’il voulait une chanson de « cette époque morte où les gens savaient lire ». Hommage de plein de tendresse et de pudeur, pour nous présenter ces êtres qui ont enchanté sa vie, pour qu’ils vivent encore à travers ses mots et dans nos cœurs. Je trouve un peu gênant le lien par rapport à Nelly, je ne crois pas qu’il ait écrit pour qu’on aille fouiller les fonds de caniveau. L’important c’est que la chanson nous touche ; qui étaient Nelly et Bruno pour Damien, c’est son intimité et ça ne nous regarde aucunement.
Bref cet album est un voyage sur l’océan de la vie, un voyage des cœurs et des esprits. Bien sûr qu’il y a des redondances et qu’il reste sur ses thèmes de prédilection, mais il le fait bien. Et puis moi aussi j’aime l’aimer (l’album, pas Damien) et quand on aime on pardonne tout. Mais puisqu’il n’est de permanent que le changement, j’aurais sans doute un avis différent bientôt, d’autant qu’à chaque écoute les textes et les musiques me dévoilent une nouvelle facette. Je ne dirais pas qu‘il est mon préféré, tous ces albums ont été des voyages merveilleux et intenses, et j’ai une relation particulière avec chacun, il monte sur le navire et je verrais bien où il m’emporte. Je suis conscient de ne pas être très critique mais je ne suis pas une spécialiste, tout ce que je sais c’est qu’il m’a ramassée, vidé les tripes, qu’il me donne envie de rire, pleurer, partir avec mon baluchon, qu’il me parle avec l’amour qui déborde jusqu’à la nausée, cet amour de l’humain qui se détruit à petit feu, cet amour qui fait voler, qui fait souffrir à en mourir, qui se fait violence les soirs où l’alcool prend le dessus. Ca écorche, vomit, vibre, transe, jouit, , bref ça vit, et c’est ce que j’attendais.
Je ne suis toujours pas descendu de mon nuage.
J'ai deux coups de coeur,aller je vais dire trois,le troisième étant "le gaz".Mais "Ami de Liège" et "Le bal des lycées",mon Dieu que c'est beau!la mélancolie est sa force et je me prends à rêver aux concerts à venir en me disant que "le bal des lycées" ferait une bonne fin et "ami de Liège" et bin j'ai hâte d'y être à Bruxelles...
"ami de Liège" et bin j'ai hâte d'y être à Bruxelles... "
@ Thomas , putin c'est clair qu'il va y avoir de l'emotion partout ... rien que pour ça ça mérite le détours !
[quote="Angie"]Aux encres de nos amours/ Thème : La fin me transporte dans un tango meurtrier, un Boléro, une Carmen.[/quote]
Personne ne l'a évoqué jusqu'a présent mais je ressens exactement la même chose: la fin me fait à la fois penser au "Tango" de Saez (même Gotan Project), au Boléro de Ravel et à Carmen de Bizet par sa montée en puissance.
Aux encres de nos amours/ Thème : La fin me transporte dans un tango meurtrier, un Boléro, une Carmen.
Personne ne l'a évoqué jusqu'a présent mais je ressens exactement la même chose: la fin me fait à la fois penser au "Tango" de Saez (même Gotan Project), au Boléro de Ravel et à Carmen de Bizet par sa montée en puissance.
FANOU, j'allais le dire! Le tango de Saez m'a fait littéralement bander si je puis me permettre.
Sinon que dire de cet album qui pour moi est le meilleur de Saez. Tout style s'y retrouve. Les plaignants du côtés raleurs de Saez y retrouveront même des chansons pour leur plaire.
A Bruxelles, ça va piquer la bouche!
Salut à tous !
Je pensais avoir déjà un nom d'utilisateur sur ce forum mais impossible de le retrouver... Enfin.
Ce sera ma première participation officielle au forum !
Je trouve ce nouvel album très bon.
Les Meurtrières, claque énorme, qui a tourné en boucle pendant plusieurs heures et m'a fichu un cafard énorme par la même occasion, mais un bon cafard.
Par contre, les paroles sont parfois un peu limite, j'ai ri - ou eu envie de rire - à plusieurs reprises.
La plus infortunée, c'est sans aucun doute "Bruno il est parti pour un dernier solo". Avec le contexte, et ce qui a été dit plus tôt dans ce thread, on comprend que ce n'est pas du tout une blague, mais Bruno Solo... J'ai explosé de rire.
Musicalement je trouve ça beau, mais Marie m'insupporte - elle ressemble bien trop à "Ces Gens Là" de Brel. "Regarder les filles pleurer" pour les paroles, "Marie" pour la musique... Mouais. Je préfèrais l'instrumentation ET les paroles des concerts à la période de Debbie.
Mais j'ai eu le même problème (dans une moindre mesure) avec "S'en aller" ou "New-York ou Varsovie"/"Je cherche encore".
J'aime beaucoup l'influence Brélienne de tout l'album, en dehors de ça.
Les références multiples, et les références aux albums précédents. God Blesse, Debbie, J'accuse... Tout y passe, et c'est beau. :)
Dans "Les bals des lycées", que j'adore par ailleurs, la guitare qui s'éternise à la fin... Suis-je la seule qui entende "Toi plus moi" de Grégoire à chaque fois ? Ça me gâche la chanson !
Je m'inscris juste pour poster un avis sur cet album, parce qu'il est entendu que mon opinion est C-A-P-I-T-A-L-E et que sans elle vous ne pourriez conduire vos vies sans une carence mortelle. Sans un vide fatal. Bon, draguer qui est crédule, qui est naïve, m'enthousiasmer pour de faux pour un joli sourire ou un décolleté émouvant joue aussi. C'est vrai. Mais...Bref.
Je m'étonne de voir des avis si unanimes pour cet album. J'étais plein d'appréhension après l'écoute des extraits HORRIBLES publiés sur le site. La groupie en moi qui frémissait d'impatience, qui apprêtait ses gestes, préparait ses doigts devant des tas de miroir, aussitôt s'est évanouie. Puis j'ai eu l'album (illégalement, je n'ai jamais acheté un CD de musique parce que je suis trop rebelle pour adhérer à ce système capitaliste de merde et euh, c'est quoi les mots qui suivent les pleurnicheries de ce type, ah oui, mais mon iPhone c'est parce que c'est PRATIQUE et mes fringues kooples c'est un cadeau, et si je fais de la finance c'est pour saboter le système du dedans, parce que quand même hein, la misère c'est mal et les maisons de disque elles ont des grosses fesses et elles mangent des enfants, je le sais je l'ai vu aux infos dans mes rêves et c'est plus sérieux que TF1) entre les mains (après cette parenthèse tu as pris deux doliprane, j'ai des actions dans l'industrie pharmaceutique, tu veux une cigarette, tu essayes d'arrêter ? j'ai des patchs, des cigarettes électroniques, j'ai même de l'amour si tu veux, mais du limité, du qui tousse, qui n'a qu'un poumon, de l'amour de trottoir, voilà si tu préfères) et la première chanson " les fins du monde " m'a réjoui.
La groupie en moi a mis ses talons haut, préparé sa plus belle culotte, une seconde je me suis absenté pour prendre mon stick à lèvres, pour peindre mes paupières de la couleur d'un matin humide. J'ai écouté la chanson en trois dimensions. Je veux dire d'abord distrait comme on fait toujours sans faire exprès, puis immobile et suffoquant (retenir sa respiration si longtemps, folie) et enfin, dans la grâce d'un pas inventée pour l'instant. Une danse germinative, une façon très personnelle de fleurir.
Puis le reste. Je ne sais pas si je me suis embourgeoisé, enfin si, je me suis embourgeoisé, je donne des pièces aux clochards maintenant, une pièce pleine de morale et de regards neutres. Mais...J'avais aimé le précédent triple, haï (exception faite des anarchitectures et des printemps) aimé beaucoup même, intégralement. J'aimais le dépouillement instrumental, le cri, la douleur. J'aimais l'entendre respirer si mal, je me reconnaissais moi et tous ceux qui pour hurler si fort ont du laisser la moitié d'eux même et ce plusieurs fois, j'aimais qu'être réduit à sa douleur voulait dire "devenir important". En somme, j'aimais et j'aime toujours. Mais là. Ca frôle la catastrophe, et pas la catastrophe jolie, pas la catastrophe parfaite qu'on prête aux spasmes puissants des prophètes, pas la mer séparée en deux, le feu du ciel, ou les sept merveilles de l'enfer. Non. La catastrophe comme un raté. La catastrophe comme un "wah ta gueule" (petit rusé, c'est moi qui met partout des miroirs, ne me dis pas toi même) tout est d'une naïveté affreuse, d'amourettes ridicules, d'une...sensiblerie. Sensiblerie parce que sensibilité exagérée et manifestement mimée, jouée, et quel mauvais acteur, quel pauvre pantomime que sa voix. Je n'avais jamais vu dans une voix autant de gestes compromis, autant de façons apprises par coeur, autant de soupirs calculés, pesés, sur une balance truquée. Putain.
Là, passe les gaz que tous vous louez, mais quelle misère, étouffe toi, c'est quoi ses rimes et ses adjectifs de misère, c'est quoi cette fille imbécile.
Tout est minuscule, niais, crétin. En écoutant Liège où dans un choeur débile vous poussez des "ah, oh, ih" mais la musique c'est "LALALA" je me suis dit "quel putain d'analphabète". Artaud écrivait pour les analphabètes, selon ses termes s'il avait su que l'un de ces gens lui dédierait une chanson...
Into the wild "arghgrgzkfzk" râle de souffrance jusqu'à atteindre la machine infernale faisant vibrer l'air de cette atroce façon.
Bon. J'aime Marie. J'aime la plupart des instrus, mais putain de textes nuls. Peut être cet album c'est une façon pour lui d'auditer son auditoire, de s'assurer qu'ils adoreront quoi qu'il fasse, que dès lors il se mettra en automatique, en ajoutant à chaque album dix mots, et tournant toujours avec ses mots. Allez Damien, montre nous le boulevard périphérique de ton coeur, tes artères sans péage, et ton rire qui tinte dans les étoiles, montre moi les amoureuses brûlées par le soleil des boites de nuit, et les salauds qui ont volé le ciel pour se faire des draps.
On pourrait faire un pari, le prochain mot de Saez ? Là disons, prose. Avant ça a été "métro" Dans Miami ? Moi je parie pour taxidermiste ou Mars.
Je suis blasé.
Ah et aussi :
[url]http://www.ilkflottante.com/wp-content/uploads/2010/09/voila-ca-cest-dit-ilkflottante.jpg[/url]
certain n'ont que sa a faire de s'inscrire sur un forum pour tous nous enc... mdr
Je te trouve un peu réducteur. Ok, je troll pas mal, mais d'une façon un tout petit peu amusante, d'autant que je ne viens pas seulement m'exclamer "allez tous vous faire enculer". Que je ne suis pas là à considérer Saez comme un taré congénital mais comme un type qui rate des trucs parfois, et qu'il me semblait important de rompre le ronron des louanges. Non je rigole, je trouvais pas ça important, mais, au moins, amusant. Si on expurge mon intervention de sa forme excessive, je n'en dis pas moins "quelque chose" qui peut se discuter et correspond tout à fait au titre du topic.
oué c'est pas le fond que je critiquait mais la forme justement ;) après chacun sa façon de sex primer !
Tu manques pas d'orgueil boudi \o/
Ça te fait au moins un point commun avec Damien, c'est déjà ça.
Quant à l'album je rejoins les louanges, une grosse claque...
ma liste de chansons saeziennes préférées s'allonge considérablement.
OH, et y a un miracle qui s'est produit, surtout pour un triple : normalement dans tous ses albums (sauf Debbie, encore que)il y a au moins UNE musique que je trouve inécoutable. Là pas.
C'est à la fois inattendu et incroyablement logique.
dans les 27 y a qd meme du superflu, comme pour VLP, meme si ici c'est plus equilibré.
Boudi c'est ton côté seul contre tous qui parle ? Ou l'analyse profonde et assumée d'une oeuvre qui t'a déçu ?
Tes mots m'ont bien fait rire même si j'ai failli arrêter à : [quote] illégalement, je n'ai jamais acheté un CD de musique parce que je suis trop rebelle[/quote].
Pour m'a part il me faudra du temps pour avoir un avis "objectif" de cet album, je suis pour le moment dans l'émotion, et je souhaite que ça dure longtemps.
illégalement, je n'ai jamais acheté un CD de musique parce que je suis trop rebelle.
Pour m'a part il me faudra du temps pour avoir un avis "objectif" de cet album, je suis pour le moment dans l'émotion, et je souhaite que ça dure longtemps.
faut pas prendre au serieux un mec qui s'inscrit juste pour vous dire d'aller vous faire enculer, il attend que ca :)
JE SUIS UN PUTAIN DANTICONFORMISTE.
JE ROULE EN AUDI, J'AI UNE ROLEX AU POIGNET. T'EN CONNAIS BEAUCOUP DES COMME CA. SI C'EST PAS LA PREUVE QUE JE SUIS UN REBELLE.
COMMENT CA BEAUF ?
Ca m'a vraiment déçu. Disons que Saez, c'est vraiment la seule chose que je garde avec constance depuis mon adolescence, et il a changé comme moi je changeais. Je ne peux plus écouter jours étranges (encore que ce n'est pas si terrible, il y a de jolies choses) ni (surtout pas) God Blesse, un peu Katagena (Usé, Saint Petersbourg, Voici la mort et c'est tout). Il y a un vrai pas de franchi avec Debbie, un autre, aussi considérable mais dans une autre veine avec VLP. Un retour en arrière avec j'accuse, mais c'est très personnel, je ne crois plus que protester en postillons peut faire changer les choses, je ne tremble plus comme à quatorze ans d'un frisson exquis en pensant à La Commune. Je suis vraiment passé de l'autre côté, mais Saez de ne s'être pas limité à la chanson contestataire devenue VRAIMENT inaudible pour moi. Pas parce qu'elle accuse ma condition actuelle, elle ne fait que remettre en cause une apparence, comme je me montre au monde, sans qu'en substance rien n'ait été affecté. Mais Saez, de s'être porté sur cet autre versant que lui je n'abdique pas, pour aucune aise, pour aucune nuit furieuse, aucun rire, aucune drogue, cet autre bord, celui de la poésie, de l'émoi, de l'amour, celui des déchirés et pas des miséreux, je l'aime, je l'aime très fort. J'adore VLP, pour ça, je déteste J'accuse pour ça (sauf les printemps et les anarchitectures). Je fais cette digression très personnelle, déjà parce que j'aime parler de moi et que je le fais fort bien, que je ne renonce à aucun miroir fut il fait de pixels, mais qu'il explique la véhémence de mon avis. Je suis profondément déçu, de la pauvreté des textes de cet album, parce que ce qui demeurait encore vivant, vivant, fragile, vivant très mutilé, de mon adolescence que j'aime encore beaucoup, dont je regarde ému les photos et les amours mortes, s'en va, s'efface. Je n'imaginais pas que l'encre du souvenir tenait si mal, à si peu.
Je suis vraiment désolé par cette poésie naïve. Peut-être que j'ai changé, et que les quatre ans qui séparent VLP de celui-ci encore m'ont fait changé. Je lisais à l'époque déjà beaucoup, je lis plus encore désormais; J'ai fouillé très intensément, très intimement même la poésie en transformant l'arrogance de mon jugement adolescent -qui ne faisait que trahir une faiblesse, une peur d'être démasqué- par des certitudes raisonnées. Mais c'est vraiment ça, sûrement, "ça m'est passé". Tout a changé. Je ne fume plus de joints, je ne bois presque plus, mais je prends de l'X (je ne vais pas supporter le monde obligatoire, cette caserne que le réel avec son impératif d'être tous les jours sans pouvoir moi me modifier, m'altérer, sans transmuter). Et ça aussi, ce n'est plus adolescent. Ma voix ne change pas, probablement ai je les mains plus rauques qu'avant, des gestes très graves. La finance ça finit par vous avoir par un coin dont on ne se doute pas, et même à s'en défendre ça vous prend ici, là où vous étiez tremblants, fiévreux, là où elle vous a cru dément et humide.
Cet album, pour moi, est pauvre et de voir tout le monde s'en réjouir avec ce frémir que je jalouse, finalement, parce que je le voudrais. Et c'est terrible de se rendre compte qu'on est fatigué de ce qu'on a tant aimé. Je continue d'écouter VLP, mais jusque quand, j'imaginais pouvoir remplacer l'usure de cet album (4ans qu'il tourne avec moi quand même, que chaque fois qu'un pote se fait larguer, qu'une amoureuse avait finalement les yeux sales et malades, on se le passe).
Ce long "autre chose" pour dire, pourquoi je suis déçu, et que sûrement, puisque vous êtes tous ravis, c'est que c'est moi qui suis transformé. Moi qui suis modifié, et c'est très étrange de s'en rendre compte, parce que les miroirs que je dispose à chaque pas, mes reflets qui m'accompagnent jusque dans le soleil, ne m'avait pas montré cette image. Je suis devenu un adulte, et voilà que se rompt le dernier morceau d'enfance. Alors oui déçu, parce que nos foulées à Saez et moi, ne concordent plus en rien. Parce que nous avons fini de nous ressembler. Ca fait dix ans quand même. D'être aussi déçu, par quelque chose qui "devrait nous plaire" qui peut être nous aurait plus il y a quatre ans c'est terrible; J'accuse, boarf, la déception c'était le rock, les revendications, tout ce bazar d'attardé syndical qui ne sert à rien, n'atteint pas le réel, et même lui fait un confort. Mais la poésie, l'amour, la beauté.
Je ne sais pas.
Peut être que cet album est vraiment naze mais que vous êtes tous des putains de groupies aveugles.
Peut être que ce qui ne m'atteint pas ici c'est son absence de mal être. Que tout ce qui était éclatant, violent, dur, tout ce qui était irrespirable dans VLP ici est plus calme, parce qu'on ne meurt d'amour qu'une fois, le reste du temps on soupire.
Enfin. Ce long lalala, parce que moi aussi je chante et je ne sais pas si on reconnait ma voix. Je veux dire je change quand je dis, m'exprime et raconte. Je chante quand je dis le temps qui passe...
Mais je suis fait de ciel.
sympa boudi, t'as que toi remplir ton blog au moins.
le mec qui use d'un topic de critique sur un album pour parler de lui, ne souffre t il pas d'un déficit d'attention? ;-)
[quote="boudi" date="2012-09-18 10:34:40"] ... avec ce frémir que je jalouse, finalement, parce que je le voudrais. Et c'est terrible de se rendre compte qu'on est fatigué de ce qu'on a tant aimé.
...c'est que c'est moi qui suis transformé. Moi qui suis modifié, et c'est très étrange de s'en rendre compte, parce que les miroirs que je dispose à chaque pas, mes reflets qui m'accompagnent jusque dans le soleil, ne m'avait pas montré cette image. Je suis devenu un adulte, et voilà que se rompt le dernier morceau d'enfance. Alors oui déçu, parce que nos foulées à Saez et moi, ne concordent plus en rien. Parce que nous avons fini de nous ressembler.
Peut être que ce qui ne m'atteint pas ici c'est son absence de mal.[/quote]
Je crois que tu as trouvé la réponse tout seul. :-)
... avec ce frémir que je jalouse, finalement, parce que je le voudrais. Et c'est terrible de se rendre compte qu'on est fatigué de ce qu'on a tant aimé.
...c'est que c'est moi qui suis transformé. Moi qui suis modifié, et c'est très étrange de s'en rendre compte, parce que les miroirs que je dispose à chaque pas, mes reflets qui m'accompagnent jusque dans le soleil, ne m'avait pas montré cette image. Je suis devenu un adulte, et voilà que se rompt le dernier morceau d'enfance. Alors oui déçu, parce que nos foulées à Saez et moi, ne concordent plus en rien. Parce que nous avons fini de nous ressembler.
Peut être que ce qui ne m'atteint pas ici c'est son absence de mal.
Je crois que tu as trouvé la réponse tout seul.
Je suis triste pour toi, que perdons nous de l'enfance si ce n'est la capacité à s'émouvoir ? Les sanglots qui te monte aux yeux, le coeur qui se serre sur des petits riens. j'ai grandi, changé en bien, peut être, en mal, surement. Mais je garde jalousement une part de naïveté qui m’empêche d'intellectualisé ce qui ne devrait pas l'être.
C'est peut être mal, mais pour moi c'est vital.
Je te plussoie Maitre Kaio *O*
Et boudi, pardon de te contredire mais "pauvre" ? Saez n'a jamais été aussi riche, passant à la fois par l'orchestral -ou pas grand monde l'attendait-, par le plus mélancolique et même par le rock... C'est surement le Triple à retenir, non pas que VLP ne soit pas "terrible" mais trop entendu, du moins, pour ma part.
bon les gens, je vous aime bien mais là faudrait recentrer un peu le débat sur vos impressions sur "Messina", et pas sur votre séance d'auto-analyse.
merci !
Là, c'est très lié. Peut être que ça emploie beaucoup de mot, mais c'est une façon de s'exprimer, de porter sa parole, d'avoir besoin de la faire refluer en soi, pour la rendre commune. Ca parle toujours des impressions, mais peut être plus justement, parce qu'à travers un je qui s'explique.
Il y a ensuite un vrai débat. Pourquoi Saez est pauvre ? Enfin là j'en parle avec une amie, qui ressent la même déception que moi, sans être passé par ce qui m'a accompagné. Donc, je ne sais pas. Peut être n'êtes vous vraiment pas objectifs, que vous êtes trompés par l'impatience qui a précédé la sortie de l'album et que forcément c'est bien, que ce "bien" en vérité c'est la seule existence de l'album. J'aime toujours Marie, pas par habitude, cest putain de beau, de grand, c'est plein de neige, de miel, d'ailleurs, y a dix mille saisons agglutinés. Merde, dans les gaz y a un tuyau qui fuit et une meuf qui se barre.
Mais là, ce n'est pas de la révolte, c'est loin de l'adolescence, c'est de la "poésie". Mais de la poésie...dont je vois toute la distance, et elle est IMMENSE, avec qui je lis. Nerruda, Paz, Aragon, Veltier, Desnos, La Soudière....tous ces types qui vont tellement plus loin, tellement plus mal.
Sous tous ces détours, je m'interroge vraiment et vous interroge vous. JE ne vous dirai pas "qu'est ce qui est beau dans les gaz" mais tout de même, c'est débutant, ça se chante, ok, ça s'écoute, mais on a entendu ça dix fois, et la première fois on avait quatorze ans et Louis venait de se faire larguer par sa meuf.
Enfin. Il est évident que nous ne concorderons pas, ou pas tout de suite, qu'il faut d'abord déchiffrer l'avis de tous, pour moi, et pour vous le mien seul, ce qui ne sera pas nécessairement plus aisé. Mais ça m'a l'air...trop enthousiaste pour ce que je vois et qui moi m'effondre et m'afflige.
Je pense à la mystérieuse de Desnos, à l'un des poèmes de la Mystérieuse du moins, et à ce passage
"moi qui ne suis ni Ronsard ni Baudelaire,
Moi qui suis Robert Desnos et qui, pour t'avoir connue et aimée,
Les vaux bien."
et je me dis que les gaz, oui, pauvre soupir, tristoune, "tiens prends une bière et parle moi mais l'enregistre pas damien", et entre ce poème et tant d'autre, et finalement entre la poésie même, et damien saez, il y a l'océan plusieurs fois et à le traverser il se noierait. Voilà, je n'interviendrai certainement plus beaucoup de toutes façons. Déjà parce que nous dévions trop et que la déviance c'est interdit, non mais oh il y a des lois quand même, partout on a reproduit l'Etat, avec ses matraques, et même quand la policière est jolie, est gentille, elle a des menottes qui font cling cling et bronzent au soleil. Et surtout parce que je suis en arrêt maladie, que demain, je retourne "avoir du sang sur les mains". Chaque fois que je traite d'une action Total je pense à cette chanson, ça me fait sourire.
Voila, la police du web te refuse toute expression...
je pense par contre que sur ce triple album, tu fais la meme erreur que ceux qui l'encensent, c'est à dire que tu généralises à 27 chansons le ressentis des 2 ou 3 qui t'auront marqué aux premieres écoutes.
après de multiples passage dans le casque, je reviens du "tout génial", certains morceaux, à l'image de VLP, sont pour moi bien trop moyens, mais c'est compensé par d'autres.
et c'est la différence, la multiplicité des facettes qui fait que ca plait, car chacun s'y retrouve qqpart, sur Marianne ou sur Les Gaz.
quand à reprocher à Saez de ne pas être au niveau de Desnos et d'Aragon... je crois qu'il y a même pas besoin de répondre, tu es déçu de tes fantasmes, pas de Saez lui même.
(et puis on a compris que tu paluchais sur dame Finance, pas la peine de multiplier les allusions provocatrices)
Ce n'est pas ce que j'ai dit. Evidemment que Saez n'est pas Desnos, déjà ils ne pratiquent pas la même activité, l'un est chanteur l'autre poète. Ce que je dis, c'est qu'en vérité ils sont séparés par un infini, et que soudain, Saez, ce n'est plus de la poésie, c'est trop loin pour être de la poésie. Mais ce n'était pas le cas avec Putains vous m'aurez plus, Tango ou un milliard d'autre de VLP. Là j'écoute les gaz, et wah.
Peut être que je fais une erreur, mais sur laquelle, hélas je ne peux pas revenir, c'est de ne vouloir que le texte, et de ne pas réussir à considérer l'interprétation (parce que je l'ai dit, je trouve la voix pas mal et les instrus souvent cools, parfois un peu prétentieux) tant je suis obsédé par letextekinépadelapwésie. Je ne parviens pas à me détacher de cette approche, de l'avoir adoptée avec Debbie ou VLP, ou tout ça fonctionnait en équilibre. Je me repasse Debbie, et ouais, là les textes ont ce "truc". Ils opèrent. Là, c'est loin, loin, loin.
Les gaz, Amis de Liege, ou INto the Wild me donnent envie de m'étrangler(quel dommage que ce ne reste qu'un fantasme),mais probablement aussi parce que je sens ça "raté" et ce qui est raté ce n'est pas ce qui ne devrait pas être, mais ce qui aurait pu être bien. Je ne refuse pas à ces chansons d'exister, mais d'exister "comme ça", aussi, à mon goût, insuffisantes. Vraiment. Les Gaz, c'est tellement banal. Mais finalement ce que je critique ce ne sont que les textes, et Saez n'a pas publié un recueil mais un album. Ca ne marche pas sur moi parce que ça a toujours été essentiel, et ça l'est d'autant plus maintenant que je lis des mecs aussi chiants qu'Agrippa d'Aubigné ou Chassignet, ou des types cools dont je ne vous parlerai pas sinon vous allez me traiter d'encore plus prétentieux que déjà qui étale sa culture lol confiture.
Et ne prends tout pas ça si sérieusement, c'est moi l'adulte, je moque évidemment ce côté répressif, et je ne m'épargne pas en le faisant. S'il est vrai qu'on reproduit partout le schéma d'un Etat, il est aussi vrai que je suis un chieur ici, et que ça pose une nécessaire question. "La liberté d'expression ou le calme". et que cette question est tranchée, d'autant que je ne suis là que quelques heures.