Les prophéties de « l’égocalypse » Ils te diront que tu es beau, ils se rempliront de toi vampirisant ta lumière et puis tes larmes Tu leur donneras la fraîcheur alors qu’ils suffoquaient sous la brûlure qu’ils s’infligeaient eux- même pour pouvoir exister plus fort. Tu leur donneras toute la chaleur et la torpeur de tes émotions lorsqu’ils grelotteront sous le givre de la contumace L’ombre de ton ego dansera au gré du vent, ta silhouette grandissante voguera sur la blondeur des champs de blé, mue par le souffle des ovations, puis les épis qu’ils récolteront bientôt viendront te meurtrir les mains Tu te croiras soleil lorsque dans leurs yeux tu apercevras la lumière et le creux de leur cœur se remplir de tout ton être leur propre vide se répandra en toi par la fissure béante de ton ego blessé par d’autres crimes bien plus vieux. Tu croiras qu’ils t’aiment et ils n’aimeront que le rêve que tu feras vivre en eux Tu croiras te voir vivre plus fort dans le miroir de leurs yeux béats d’admiration, tu croiras y voir le ciel et l’infini, tu confondras dans une dernière fusion l’ego avec l’être Tu penseras avoir vaincu tes peurs tu croiras dans cette imposture observer tes propres métamorphoses puis un jour tu comprendras que les yeux, les leurs et puis les tiens, ne voient que ce qui leur donnent envie de rester ouvert, tu comprendras que ce n’est pas toi qu’ils regardaient mais leur propre béance se remplir d’illusions, illusions qu’ils t’offraient en partage pour mieux pouvoir te fabriquer et te porter à la hauteur de leur désir. Malade tu croiras pouvoir guérir de leur bienveillante attention, mais ils t’abonneront paralytique et vulnérable sur des chemins de pierres dès que tu ne pourras plus les faire rêver, ils t’achèveront avec les armes que tu leur auras données jadis, et épuiseront leur force à extirper de ton âme les quelques chimères que tu y gardais encore. Leurs sentiments pour toi n’auront eu que la profondeur des rivières asséchées dans lesquelles tout s’éteint sans qu’elles ne puissent rien y faire Tu auras été pour eux le Dieu de passage dont ils attendaient tout, l’amour et la pitié, le rêve et la vérité, l’espérance et la beauté, le chemin et la direction, l’attache et la liberté ils t’auront écrit leurs mots rageurs ou leurs stupides flatteries pour mieux t’associer à leur crime. Puis, pour te voir porter leur peine, ils jetteront dans tes bras leurs fardeaux, ils se sentiront alors plus libres et penseront pouvoir grandir et s’évader dans leurs bulles opaques en gravitant autour de ta planète. Ils éclateront en vile pollution et te mèneront à l’asphyxie Ils te voleront tes mots pour les répandre sur leurs tombeaux comme des amulettes dont ils auront oublié le symbole Un jour si aveuglée par ta lumière ils n’entendront plus le sens sortir de ta bouche, ils écouteront les bruits que tes lèvres entrouvertes continueront à émettre comme une dernière louange qui sera pour toi une ultime révérence …les paillettes auront recouvert la poésie de tes mots lui donnant l’éclat des bijoux de pacotille et la saveur fade du chewing-gum pré mâché Ils auront décloué la croix des Christ au-dessus de leur lit pour te scotcher en images muettes sur les murs fissurés, ils te cloueront le bec en portant ton visage sur des drapeaux crasseux ils te porteront en héros aux vents mauvais de leur rébellion feinte et te feront faire des grimaces comme une ridicule marionnette asservie A la table des petits rois d’apparats tes yeux deviendront des nuages qui se videront en torrent emportant le blé et le pain. Ils succomberont un à un dans ton regard, retournant au néant d’avoir trop voulu bouffer ton cœur trop mou, gorgé du sang des anciennes blessures sans cesse ravivées. Tes yeux deviendront deux os creux dépouillés d’humanité, immenses et froids comme une mer gelée. Jusqu’à ce jour béni ou maudissant le ciel dans l’absolue solitude et l’indifférence la plus totale un ange issu de ton propre désarroi viendra te consoler, le torrent retournera ruisseau, l’oiseau volera à nouveau, l’ego succombera sous le cocon, tu pourras devenir enfin, cultiver ton jardin sous la douce lumière de l’être, les arbres et leurs bourgeons fleurissants te feront le juste ombrage et tu regarderas grandir tes semences dans la sérénité. LIP - Alice
Alice Tamèche Il y a 7 ans

Les prophéties de « l’égocalypse »

Ils te diront que tu es beau, ils se rempliront de toi vampirisant ta lumière et puis tes larmes
Tu leur donneras la fraîcheur alors qu’ils suffoquaient sous la brûlure qu’ils s’infligeaient eux- même pour pouvoir exister plus fort.
Tu leur donneras toute la chaleur et la torpeur de tes émotions lorsqu’ils grelotteront sous le givre de la contumace
L’ombre de ton ego dansera au gré du vent, ta silhouette grandissante voguera sur la blondeur des champs de blé, mue par le souffle des ovations, puis les épis qu’ils récolteront bientôt viendront te meurtrir les mains
Tu te croiras soleil lorsque dans leurs yeux tu apercevras la lumière et le creux de leur cœur se remplir de tout ton être leur propre vide se répandra en toi par la fissure béante de ton ego blessé par d’autres crimes bien plus vieux.
Tu croiras qu’ils t’aiment et ils n’aimeront que le rêve que tu feras vivre en eux
Tu croiras te voir vivre plus fort dans le miroir de leurs yeux béats d’admiration, tu croiras y voir le ciel et l’infini, tu confondras dans une dernière fusion l’ego avec l’être
Tu penseras avoir vaincu tes peurs tu croiras dans cette imposture observer tes propres métamorphoses puis un jour tu comprendras que les yeux, les leurs et puis les tiens, ne voient que ce qui leur donnent envie de rester ouvert, tu comprendras que ce n’est pas toi qu’ils regardaient mais leur propre béance se remplir d’illusions, illusions qu’ils t’offraient en partage pour mieux pouvoir te fabriquer et te porter à la hauteur de leur désir.

Malade tu croiras pouvoir guérir de leur bienveillante attention, mais ils t’abonneront paralytique et vulnérable sur des chemins de pierres dès que tu ne pourras plus les faire rêver, ils t’achèveront avec les armes que tu leur auras données jadis, et épuiseront leur force à extirper de ton âme les quelques chimères que tu y gardais encore. Leurs sentiments pour toi n’auront eu que la profondeur des rivières asséchées dans lesquelles tout s’éteint sans qu’elles ne puissent rien y faire
Tu auras été pour eux le Dieu de passage dont ils attendaient tout, l’amour et la pitié, le rêve et la vérité, l’espérance et la beauté, le chemin et la direction, l’attache et la liberté ils t’auront écrit leurs mots rageurs ou leurs stupides flatteries pour mieux t’associer à leur crime. Puis, pour te voir porter leur peine, ils jetteront dans tes bras leurs fardeaux, ils se sentiront alors plus libres et penseront pouvoir grandir et s’évader dans leurs bulles opaques en gravitant autour de ta planète. Ils éclateront en vile pollution et te mèneront à l’asphyxie
Ils te voleront tes mots pour les répandre sur leurs tombeaux comme des amulettes dont ils auront oublié le symbole
Un jour si aveuglée par ta lumière ils n’entendront plus le sens sortir de ta bouche, ils écouteront les bruits que tes lèvres entrouvertes continueront à émettre comme une dernière louange qui sera pour toi une ultime révérence …les paillettes auront recouvert la poésie de tes mots lui donnant l’éclat des bijoux de pacotille et la saveur fade du chewing-gum pré mâché
Ils auront décloué la croix des Christ au-dessus de leur lit pour te scotcher en images muettes sur les murs fissurés, ils te cloueront le bec en portant ton visage sur des drapeaux crasseux ils te porteront en héros aux vents mauvais de leur rébellion feinte et te feront faire des grimaces comme une ridicule marionnette asservie

A la table des petits rois d’apparats tes yeux deviendront des nuages qui se videront en torrent emportant le blé et le pain. Ils succomberont un à un dans ton regard, retournant au néant d’avoir trop voulu bouffer ton cœur trop mou, gorgé du sang des anciennes blessures sans cesse ravivées.
Tes yeux deviendront deux os creux dépouillés d’humanité, immenses et froids comme une mer gelée. Jusqu’à ce jour béni ou maudissant le ciel dans l’absolue solitude et l’indifférence la plus totale un ange issu de ton propre désarroi viendra te consoler, le torrent retournera ruisseau, l’oiseau volera à nouveau, l’ego succombera sous le cocon, tu pourras devenir enfin, cultiver ton jardin sous la douce lumière de l’être, les arbres et leurs bourgeons fleurissants te feront le juste ombrage et tu regarderas grandir tes semences dans la sérénité.

LIP - Alice

oh c'est une jolie surprise que de lire ça. c'est bizarre comment ça s’interprète :D
Maitre Kaio Il y a 7 ans

oh c'est une jolie surprise que de lire ça.

c'est bizarre comment ça s’interprète

[quote="Maitre Kaio"]oh c'est une jolie surprise que de lire ça. c'est bizarre comment ça s’interprète :D[/quote] Maitre Kaio bonjour ...l'histoire se finit bien ...vous remarquerez...
Alice Tamèche Il y a 7 ans

oh c'est une jolie surprise que de lire ça.

c'est bizarre comment ça s’interprète


Maitre Kaio bonjour

...l'histoire se finit bien ...vous remarquerez...