coucou les saeziens et saeziennes. C'est pas pour un exposé .....mais presque. ;) alors je compte sur vous. J'enseigne maintenant des thèmes bien plus intéressants à des élèves qui veulent apprendre et sont très curieux de la culture française donc je viens vous demander de m'aider un peu parce que vous devez connaitre des tas de trucs dont je n'ai même pas idée et qui me seraient bien utiles. juste besoin d'un coup de modernité dans mes ressources un peu vieillies :) je cherche des [b]textes, chansons, poêmes[/b], ayant rapport aux thèmes suivants (comme je ne suis pas en France, je suis forcément mois exposée que vous pour savoir ce qui sort). - l'argent (l'argent ne fait pas le bonheur) - la précarité / la pauvreté - délinquance et criminialité - les émeutes en banlieue - racisme/ islamophobie - immigration/ intégration - lutte/action contre racisme Ma priorité serait des chansons, et peu importe le style de musique pourvu que les textes soient exploitables (trop de vulgarité et je ne pourrais pas les utiliser). Par exemple le lien ci-dessous posté ailleurs sur le forum est idéal. http://www.huffingtonpost.fr/2016/09/08/la-loi-du-marche-clip-cyril-mokaiesh-stephane-brize_n_11874342.html merci d'avance :)
Eléa Il y a 7 ans

coucou les saeziens et saeziennes.

C'est pas pour un exposé .....mais presque. alors je compte sur vous.

J'enseigne maintenant des thèmes bien plus intéressants à des élèves qui veulent apprendre et sont très curieux de la culture française donc je viens vous demander de m'aider un peu parce que vous devez connaitre des tas de trucs dont je n'ai même pas idée et qui me seraient bien utiles. juste besoin d'un coup de modernité dans mes ressources un peu vieillies

je cherche des textes, chansons, poêmes, ayant rapport aux thèmes suivants (comme je ne suis pas en France, je suis forcément mois exposée que vous pour savoir ce qui sort).

- l'argent (l'argent ne fait pas le bonheur)
- la précarité / la pauvreté
- délinquance et criminialité
- les émeutes en banlieue
- racisme/ islamophobie
- immigration/ intégration
- lutte/action contre racisme

Ma priorité serait des chansons, et peu importe le style de musique pourvu que les textes soient exploitables (trop de vulgarité et je ne pourrais pas les utiliser).

Par exemple le lien ci-dessous posté ailleurs sur le forum est idéal.

http://www.huffingtonpost.fr/2016/09/08/la-loi-du-marche-clip-cyril-mokaiesh-stephane-brize_n_11874342.html

merci d'avance

http://m.youtube.com/watch?v=kuCuDFz2pW0
AnonymeIl y a 7 ans

http://m.youtube.com/watch?v=kuCuDFz2pW0

Les enfants pauvres Prenez garde à ce petit être ; Il est bien grand, il contient Dieu. Les enfants sont, avant de naître, Des lumières dans le ciel bleu. Dieu nous les offre en sa largesse ; Ils viennent ; Dieu nous en fait don ; Dans leur rire il met sa sagesse Et dans leur baiser son pardon. Leur douce clarté nous effleure. Hélas, le bonheur est leur droit. S'ils ont faim, le paradis pleure. Et le ciel tremble, s'ils ont froid. La misère de l'innocence Accuse l'homme vicieux. L'homme tient l'ange en sa puissance. Oh ! quel tonnerre au fond des cieux, Quand Dieu, cherchant ces êtres frêles Que dans l'ombre où nous sommeillons Il nous envoie avec des ailes, Les retrouve avec des haillons ! Victor HUGO
AnonymeIl y a 7 ans

Les enfants pauvres

Prenez garde à ce petit être ;
Il est bien grand, il contient Dieu.
Les enfants sont, avant de naître,
Des lumières dans le ciel bleu.

Dieu nous les offre en sa largesse ;
Ils viennent ; Dieu nous en fait don ;
Dans leur rire il met sa sagesse
Et dans leur baiser son pardon.

Leur douce clarté nous effleure.
Hélas, le bonheur est leur droit.
S'ils ont faim, le paradis pleure.
Et le ciel tremble, s'ils ont froid.

La misère de l'innocence
Accuse l'homme vicieux.
L'homme tient l'ange en sa puissance.
Oh ! quel tonnerre au fond des cieux,

Quand Dieu, cherchant ces êtres frêles
Que dans l'ombre où nous sommeillons
Il nous envoie avec des ailes,
Les retrouve avec des haillons !


Victor HUGO

Ce poème tombe à pic . Merci
sophie92 Il y a 7 ans

Ce poème tombe à pic .


Merci

je suis pas sur que zemmour citerait Kerry James et Victor Hugo.
Maitre Kaio Il y a 7 ans

je suis pas sur que zemmour citerait Kerry James et Victor Hugo.

Sur un ton ironique : http://m.youtube.com/watch?v=u9OQJa8fPZ4
AnonymeIl y a 7 ans

Sur un ton ironique :

http://m.youtube.com/watch?v=u9OQJa8fPZ4

Le joujou du pauvre Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui ne soient pas coupables ! Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions d'un sol, - telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre ; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme. Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait : De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, pâle, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère. A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même. Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur. Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris
Alizée Il y a 7 ans

Le joujou du pauvre

Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui ne soient pas coupables !

Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions d'un sol, - telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre ; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme.

Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait :

De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, pâle, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.

A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même.

Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur.

Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris

Pour Zemmour je ne merite pas d'être français. Il m'a déçu ce génie incompris. Peut-être que la première partie de son nouveau livre qu'il faut que j'achète saura me reconquérir. Il ne citerait certainement pas James mais comme 95% des gens de son âge qui n'adhèrent pas au rap. Par contre amoureux de la culture française il citerait Hugo sans problème. Edit : Oh mais qu'il est bon ce Baudelaire <3
AnonymeIl y a 7 ans

Pour Zemmour je ne merite pas d'être français. Il m'a déçu ce génie incompris. Peut-être que la première partie de son nouveau livre qu'il faut que j'achète saura me reconquérir.


Il ne citerait certainement pas James mais comme 95% des gens de son âge qui n'adhèrent pas au rap.
Par contre amoureux de la culture française il citerait Hugo sans problème.



Edit : Oh mais qu'il est bon ce Baudelaire <3

[quote="Baggio"]il citerait Hugo sans problème.[/quote]pour sûr qu'il violerait sa mémoire sans aucun scrupule.
Maitre Kaio Il y a 7 ans

il citerait Hugo sans problème.
@Baggio
pour sûr qu'il violerait sa mémoire sans aucun scrupule.

[quote="Maitre Kaio"][quote="Baggio"]il citerait Hugo sans problème.[/quote]pour sûr qu'il violerait sa mémoire sans aucun scrupule.[/quote] Je pense surtout qu'un homme qui a dit ça (voir ci-dessous) pourrait valider Zemmour. La France supérieure qui colonise. C'est un point commun. "Est-ce que vous voyez le barrage ? Il est là, devant vous, ce bloc de sable et de cendre, ce morceau inerte et passif qui, depuis six mille ans, fait obstacle à la marche universelle, ce monstrueux Cham qui arrête Sem par son énormité, -l’Afrique. Quelle terre sue cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Rome l’a touchée, pour la supprimer ; et, quand elle s’est crue délivrée de l’Afrique, Rome a jeté sur cette morte immense une de ces épithètes qui ne se traduisent pas : Africa portentosa !. C’est plus et moins que le prodige. C’est ce qui est absolu dans l’horreur. Le flamboiement tropical en effet, c’est l’Afrique. Il semble que voir l’Afrique, ce soit être aveuglé. Un excès de soleil dans un excès de nuit. Eh bien, cet effroi va disparaître. Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord ; l’Angleterre la tient par l’est et le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal. L’Amérique joint ses efforts aux nôtres ; car l’unité des peuples se révèle en tout. L’Afrique importe à l’univers. Une telle suppression de mouvement et de circulation entrave la vie universelle, et la marche humaine ne peut s’accomoder plus longtemps d’un cinquième du globe paralysé. De hardis pionniers se sont risqués, et, dès leurs premiers pas, ce sol étrange est apparu réel ; ces paysages lunaires deviennent des paysages terrestres.La France est prête à y apporter une mer. Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie Allez, Peuples ! emparez-vous de cette terre. Prenez là. A qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. " Bon bien sûr le débat est débile, on ne peut comparer ce n'est pas la même époque. C'est comme dire qu'untel est le meilleur jouer de foot de tous les temps.
AnonymeIl y a 7 ans

il citerait Hugo sans problème.
@Baggio
pour sûr qu'il violerait sa mémoire sans aucun scrupule.


Je pense surtout qu'un homme qui a dit ça (voir ci-dessous) pourrait valider Zemmour.
La France supérieure qui colonise. C'est un point commun.


"Est-ce que vous voyez le barrage ? Il est là, devant vous, ce bloc de sable et de cendre, ce morceau inerte et passif qui, depuis six mille ans, fait obstacle à la marche universelle, ce monstrueux Cham qui arrête Sem par son énormité, -l’Afrique.

Quelle terre sue cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Rome l’a touchée, pour la supprimer ; et, quand elle s’est crue délivrée de l’Afrique, Rome a jeté sur cette morte immense une de ces épithètes qui ne se traduisent pas : Africa portentosa !. C’est plus et moins que le prodige. C’est ce qui est absolu dans l’horreur. Le flamboiement tropical en effet, c’est l’Afrique. Il semble que voir l’Afrique, ce soit être aveuglé. Un excès de soleil dans un excès de nuit.

Eh bien, cet effroi va disparaître.

Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord ; l’Angleterre la tient par l’est et le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal. L’Amérique joint ses efforts aux nôtres ; car l’unité des peuples se révèle en tout. L’Afrique importe à l’univers. Une telle suppression de mouvement et de circulation entrave la vie universelle, et la marche humaine ne peut s’accomoder plus longtemps d’un cinquième du globe paralysé. De hardis pionniers se sont risqués, et, dès leurs premiers pas, ce sol étrange est apparu réel ; ces paysages lunaires deviennent des paysages terrestres.La France est prête à y apporter une mer. Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie


Allez, Peuples ! emparez-vous de cette terre. Prenez là. A qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. "



Bon bien sûr le débat est débile, on ne peut comparer ce n'est pas la même époque. C'est comme dire qu'untel est le meilleur jouer de foot de tous les temps.

Pour revenir au sujet: L'argent ( L'argent ne fait pas le bonheur ) De mon point de vue , NON , l'argent ne fait pas le bonheur Mais l'éducation a encore son rôle ... Quelles valeurs t'ont transmis tes parents? Et puis Surtout : Quelles sont tes propres valeurs? Dans cette société de consommation " Massive" ou beaucoup de valeurs s'effondrent... Se dire que l'argent ne fait pas le bonheur reste une utopie Donc, il reste l' âme .... Mais ça, c'est un autre sujet, sujet tabou même .... L'âme ... Je pense que si symbiose entre corps/esprit existe, Bonheur à la clé .. Mais bon, suis un peu trop 18ème siècle ...
sophie92 Il y a 7 ans

Pour revenir au sujet:

L'argent ( L'argent ne fait pas le bonheur )

De mon point de vue , NON , l'argent ne fait pas le bonheur


Mais l'éducation a encore son rôle ...
Quelles valeurs t'ont transmis tes parents?
Et puis Surtout : Quelles sont tes propres valeurs?

Dans cette société de consommation " Massive" ou beaucoup de valeurs s'effondrent... Se dire que l'argent ne fait pas le bonheur reste une utopie

Donc, il reste l' âme .... Mais ça, c'est un autre sujet,
sujet tabou même .... L'âme ...

Je pense que si symbiose entre corps/esprit existe, Bonheur à la clé ..

Mais bon, suis un peu trop 18ème siècle ...

https://youtu.be/nsOoltvk0sk
sophie92 Il y a 7 ans


https://youtu.be/nsOoltvk0sk

"Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour" j'ai fait "what?" ben alors il va pas bien @Baggio aujourd'hui ;) bon texte :) merci beaucoup bon sinon le niveau de mes élèves ne permet peut etre pas l'accès au joli texte de Baudelaire, qui est très bien aussi, et Hugo moi je le classe dans les vieilleries (même si j'adore les classiques) je pense que les chansons sont des textes plus abordables, car souvent plus courts, plus concis, et contiennent des références culturelles plus actuelles. merci, si vous avez d'autres idées n'hésitez pas. :)
Eléa Il y a 7 ans

"Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour" j'ai fait "what?"

ben alors il va pas bien @Baggio aujourd'hui

bon texte merci beaucoup

bon sinon le niveau de mes élèves ne permet peut etre pas l'accès au joli texte de Baudelaire, qui est très bien aussi, et Hugo moi je le classe dans les vieilleries (même si j'adore les classiques)

je pense que les chansons sont des textes plus abordables, car souvent plus courts, plus concis, et contiennent des références culturelles plus actuelles.

merci, si vous avez d'autres idées n'hésitez pas.



Tu trouveras quelques textes de Loic citation's https://www.facebook.com/LoicCitation/?fref=ts Zoufris maracas ? https://www.youtube.com/watch?v=xwWI94CAwBk https://www.youtube.com/watch?v=bYg7n3vqN9c en plus, vous pouvez danser en cours.... https://www.youtube.com/watch?v=f3SDCmyhFrc
éoline Il y a 7 ans

Tu trouveras quelques textes de Loic citation's

https://www.facebook.com/LoicCitation/?fref=ts

Zoufris maracas ?


https://www.youtube.com/watch?v=xwWI94CAwBk


https://www.youtube.com/watch?v=bYg7n3vqN9c

en plus, vous pouvez danser en cours....


https://www.youtube.com/watch?v=f3SDCmyhFrc

Concernant la criminalité j'ai bien un livre qui me vient, pas de texte précis mais si ça peut t'intéresser... C'est donc "Lebrac, 3 mois de prison" de Bertrand Rothé. Le concept est plutôt sympa, une relecture de la guerre des boutons, version moderne et parti d'une réflexion: « Si on écrivait La guerre des boutons aujourd’hui, je suis convaincu que les jeunes finiraient en prison ».
Anja Il y a 7 ans

Concernant la criminalité j'ai bien un livre qui me vient, pas de texte précis mais si ça peut t'intéresser...
C'est donc "Lebrac, 3 mois de prison" de Bertrand Rothé.
Le concept est plutôt sympa, une relecture de la guerre des boutons, version moderne et parti d'une réflexion: « Si on écrivait La guerre des boutons aujourd’hui, je suis convaincu que les jeunes finiraient en prison ».

[quote="Eléa"] J'enseigne maintenant des thèmes bien plus intéressants à des élèves qui veulent apprendre et sont très curieux de la culture française [/quote] [quote="Eléa"] bon sinon le niveau de mes élèves ne permet peut etre pas l'accès au joli texte de Baudelaire, qui est très bien aussi, et Hugo moi je le classe dans les vieilleries )[/quote] La culture française ce sont aussi "les vieilleries". Celles-ci sont les fondations de la culture actuelle. Parfois tu ne peux pas comprendre des allusions, des subtilités pcq elles font référence s à des "vieilleries" cad à une culture commune Le serpent qui danse de baudelaire a été mis en musique par ferré ou gainsbourg un ex me vient, ( il y en a sûrement de plus pertinents ..) les feuilles mortes de prévert et kosma a inspirée la "chanson de prévert" de gainsbourg celui-ci ne s'est pas contenté comme des centaines d'interprète de par le monde de reprendre ce classique, il en a crée une autre, comme un hommage. Les créations actuelles sont issues d'une culture commune qui loin d'être vieillerie est parfois d'une actualité brulante... Comme ce poème d'Hugo Ecrit après la visite d'un bagne Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne Ne sont jamais allés à l'école une fois, Et ne savent pas lire, et signent d'une croix. C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme. Où rampe la raison, l'honnêteté périt. Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit, A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres, Les ailes des esprits dans les pages des livres. Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut Planer là-haut où l'âme en liberté se meut. L'école est sanctuaire autant que la chapelle. L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur S'éclaire doucement à cette humble lueur. Donc au petit enfant donnez le petit livre. Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre. La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat. Faute d'enseignement, on jette dans l'état Des hommes animaux, têtes inachevées, Tristes instincts qui vont les prunelles crevées, Aveugles effrayants, au regard sépulcral, Qui marchent à tâtons dans le monde moral. Allumons les esprits, c'est notre loi première, Et du suif le plus vil faisons une lumière. L'intelligence veut être ouverte ici-bas ; Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre. Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre, Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or. Je dis que ces voleurs possédaient un trésor, Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ; Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère, De se tourner vers vous, à qui le jour sourit, Et de vous demander compte de leur esprit ; Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ; Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ; Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ; Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ; Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ? Ils sont les malheureux et non les ennemis. Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ; On a de la pensée éteint en eux la flamme : Et la société leur a volé leur âme. Et puis surtout pour la poésie, il n'y a pas de niveau: tu leur lis un poème de baudelaire sans explication de texte: instant poétique, partage d'une émotion (trace écrite pourquoi pas d'une lecture(écoute) plaisir ) : ce sont des graines semées, mises en germination.... On en parle ou pas. Tu leur dis pourquoi t'avais envie de le leur lire ...ou pas puis tu passes au "basique" Mais je pense qu'il ne faut pas sous estimer les enfants, et que ce n'est pas en leur proposant de la culture au rabais, ou du moins d'un niveau adapté à leur "comprenette" qu'on les tire vers le haut, qu'on les élève. Aubervilliers le film http://books.openedition.org/pur/1613?lang=fr et le poème de prévert si actuel pour moi (en parallèle avec les enfants pauvres de hugo et le texte de saez? (question qui veut rester ouverte et ne demande pas de réponses : arrêtez de tout décortiquer ça brise la magie des textes!)) Aubervilliers I Chanson des enfants Gentils enfants d’ Aubervilliers Vous plongez la tête la première Dans les eaux grasses de la misère Où flottent les vieux morceaux de liège Avec les pauvres vieux chats crevés Mais votre jeunesse vous protège Et vous êtes les privilégiés D’un monde hostile et sans pitié Le triste monde d’ Aubervilliers Où sans cesse vos pères et mères Ont toujours travaillé Pour échapper à la misère A la misère d’ Aubervilliers A la misère du monde entier Gentils enfants d’ Aubervilliers Gentils enfants des prolétaires Gentils enfants de la misère Gentils enfants du monde entier Gentils enfants d’ Aubervilliers C’est les vacances et c’est l’été Mais pour vous le bord de la mer La Côte d’Azur et le Grand Air C’est la poussière d’ Aubervilliers Et vous jetez sur le pavé Les pauvres dés de la misère Et de l’enfance désoeuvrée Et qui pourrait vous blâmer Gentils enfants d’ Aubervilliers Gentils enfants des prolétaires Gentils enfants de la misère Gentils enfants d’ Aubervilliers II Chanson de l’eau Furtive comme un petit rat Un petit rat d’ Aubervilliers Comme la misère qui court sur les rues Les petites rues d’ Aubervilliers L’eau courante court sur le pavé Sur le pavé d’ Aubervilliers Elle se dépêche Elle est pressée On dirait qu’elle veut échapper Echapper à Aubervilliers Pour s’en aller dans la campagne Dans les prés et dans la forêt Et raconter à ses compagnes Les rivières les bois et les prés Les simples rêves des ouvriers Des ouvriers d’ Aubervilliers III Chanson de la Seine La Seine a de la chance Elle n’a pas de soucis Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et elle sort de sa source Tout doucement sans bruit Et sans faire de mousse Sans sortir de son lit Elle s’en va vers la mer En passant par Paris La Seine a de la chance Elle n’a pas de soucis Et quand elle se promène Tout le long de ses quais Avec sa belle robe verte Et ses lumières dorées Notre-Dame jalouse Immobile et sévère Du haut de toutes ses pierres La regarde de travers Mais le Seine s’en balance Elle n’a pas de soucis Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et elle s’en va vers le Havre Et elle s’en va vers la mer En passant comme un rêve Au milieu des mystères Des misères de Paris "je suis un étranger ..." thème toujours d'actualité ÉTRANGES ÉTRANGERS Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel hommes de pays loin cobayes des colonies doux petits musiciens soleils adolescents de la porte d'Italie Boumians de la porte de Saint-Ouen Apatrides d'Aubervilliers brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied au beau milieu des rues Tunisiens de Grenelle embauchés débauchés manoeuvres désoeuvrés Polaks du Marais du Temple des Rosiers Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone pêcheurs des Beléares ou du cap Finistère rescapés de Franco et déportés de France et de Navarre pour avoir défendu en souvenir de la vôtre la liberté des autres Esclaves noirs de Frejus tiraillés et parqués au bord d'une petite mer où peu vous vous baihnez Esclaves noirs de Fréjus qui évoques chaque soir dans les locaux disciplinaires avec une vieille boite de cigares et quelques bouts de fil de fer tous les échos de vos villages tous les oiseaux de vos forêts et ne venez dans la capitale que pour fêter au pas cadencé la prise de la Bastille le quatorze juillet Enfants du Sénégal départriés expatriés et naturalisés Enfants indochinois jongleurs aux innocents couteaux qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés de jolis dragons d'or faits de papier plié Enfants trop tôt grandis et si vite en allés qui dormez aujourd'hui de retour au pays le visage dans la terre et des hommes incendiaires labourant vos rizières On vous a renvoyé la monnaie de vos papiers dorés on vous a retourné vos petits couteaux dans le dos Étranges étrangers Vous êtes de la ville vous êtes de sa vie même si mal en vivez même si vous en mourez . (La pluie et le beau temps -1955)
noukadanslesnuages Il y a 7 ans


J'enseigne maintenant des thèmes bien plus intéressants à des élèves qui veulent apprendre et sont très curieux de la culture française



bon sinon le niveau de mes élèves ne permet peut etre pas l'accès au joli texte de Baudelaire, qui est très bien aussi, et Hugo moi je le classe dans les vieilleries )



La culture française ce sont aussi "les vieilleries". Celles-ci sont les fondations de la culture actuelle. Parfois tu ne peux pas comprendre des allusions, des subtilités pcq elles font référence s à des "vieilleries" cad à une culture commune
Le serpent qui danse de baudelaire a été mis en musique par ferré ou gainsbourg
un ex me vient, ( il y en a sûrement de plus pertinents ..)
les feuilles mortes de prévert et kosma a inspirée la "chanson de prévert" de gainsbourg celui-ci ne s'est pas contenté comme des centaines d'interprète de par le monde de reprendre ce classique, il en a crée une autre, comme un hommage.

Les créations actuelles sont issues d'une culture commune qui loin d'être vieillerie est parfois d'une actualité brulante...

Comme ce poème d'Hugo
Ecrit après la visite d'un bagne

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.

La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.
Faute d'enseignement, on jette dans l'état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c'est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.
L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;
Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas
Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.
Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre,
Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.

Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,
Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;
Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère,
De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,
Et de vous demander compte de leur esprit ;
Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ;
Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;
Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;
Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés
Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ;
Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ?
Ils sont les malheureux et non les ennemis.
Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;
On a de la pensée éteint en eux la flamme :
Et la société leur a volé leur âme.

Et puis surtout pour la poésie, il n'y a pas de niveau: tu leur lis un poème de baudelaire sans explication de texte: instant poétique, partage d'une émotion (trace écrite pourquoi pas d'une lecture(écoute) plaisir ) : ce sont des graines semées, mises en germination.... On en parle ou pas. Tu leur dis pourquoi t'avais envie de le leur lire ...ou pas puis tu passes au "basique"
Mais je pense qu'il ne faut pas sous estimer les enfants, et que ce n'est pas en leur proposant de la culture au rabais, ou du moins d'un niveau adapté à leur "comprenette" qu'on les tire vers le haut, qu'on les élève.

Aubervilliers le film
http://books.openedition.org/pur/1613?lang=fr
et le poème de prévert si actuel pour moi (en parallèle avec les enfants pauvres de hugo et le texte de saez? (question qui veut rester ouverte et ne demande pas de réponses : arrêtez de tout décortiquer ça brise la magie des textes!))
Aubervilliers

I
Chanson des enfants

Gentils enfants d’ Aubervilliers

Vous plongez la tête la première

Dans les eaux grasses de la misère

Où flottent les vieux morceaux de liège

Avec les pauvres vieux chats crevés

Mais votre jeunesse vous protège

Et vous êtes les privilégiés

D’un monde hostile et sans pitié

Le triste monde d’ Aubervilliers

Où sans cesse vos pères et mères

Ont toujours travaillé

Pour échapper à la misère

A la misère d’ Aubervilliers

A la misère du monde entier

Gentils enfants d’ Aubervilliers

Gentils enfants des prolétaires

Gentils enfants de la misère

Gentils enfants du monde entier

Gentils enfants d’ Aubervilliers

C’est les vacances et c’est l’été

Mais pour vous le bord de la mer

La Côte d’Azur et le Grand Air

C’est la poussière d’ Aubervilliers

Et vous jetez sur le pavé

Les pauvres dés de la misère

Et de l’enfance désoeuvrée

Et qui pourrait vous blâmer

Gentils enfants d’ Aubervilliers

Gentils enfants des prolétaires

Gentils enfants de la misère

Gentils enfants d’ Aubervilliers

II

Chanson de l’eau

Furtive comme un petit rat

Un petit rat d’ Aubervilliers

Comme la misère qui court sur les rues

Les petites rues d’ Aubervilliers

L’eau courante court sur le pavé

Sur le pavé d’ Aubervilliers

Elle se dépêche

Elle est pressée

On dirait qu’elle veut échapper

Echapper à Aubervilliers

Pour s’en aller dans la campagne

Dans les prés et dans la forêt

Et raconter à ses compagnes

Les rivières les bois et les prés

Les simples rêves des ouvriers

Des ouvriers d’ Aubervilliers

III

Chanson de la Seine

La Seine a de la chance

Elle n’a pas de soucis

Elle se la coule douce

Le jour comme la nuit

Et elle sort de sa source

Tout doucement sans bruit

Et sans faire de mousse

Sans sortir de son lit

Elle s’en va vers la mer

En passant par Paris

La Seine a de la chance

Elle n’a pas de soucis

Et quand elle se promène

Tout le long de ses quais

Avec sa belle robe verte

Et ses lumières dorées

Notre-Dame jalouse

Immobile et sévère

Du haut de toutes ses pierres

La regarde de travers

Mais le Seine s’en balance

Elle n’a pas de soucis

Elle se la coule douce

Le jour comme la nuit

Et elle s’en va vers le Havre

Et elle s’en va vers la mer

En passant comme un rêve

Au milieu des mystères

Des misères de Paris


"je suis un étranger ..."
thème toujours d'actualité

ÉTRANGES ÉTRANGERS

Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes de pays loin
cobayes des colonies
doux petits musiciens
soleils adolescents de la porte d'Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d'Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manoeuvres désoeuvrés
Polaks du Marais du Temple des Rosiers
Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Beléares ou du cap Finistère
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres
Esclaves noirs de Frejus
tiraillés et parqués
au bord d'une petite mer
où peu vous vous baihnez
Esclaves noirs de Fréjus
qui évoques chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boite de cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet
Enfants du Sénégal
départriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d'or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd'hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des hommes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez .

(La pluie et le beau temps -1955)



[quote="noukadanslesnuages"] Mais je pense qu'il ne faut pas sous estimer les enfants, et que ce n'est pas en leur proposant de la culture au rabais, ou du moins d'un niveau adapté à leur "comprenette" qu'on les tire vers le haut, qu'on les élève[/quote] merci pour les pistes :) Mes élèves de 17 ans n'ont pas le français comme langue maternelle, ils sont loin d'être bêtes mais quand chaque phrase est un mystère parce qu'ils ont pas le vocab pour déchiffrer c'est contre productif voire décourageant. Et à la base les décourager c'est pas le but recherché.
Eléa Il y a 7 ans


Mais je pense qu'il ne faut pas sous estimer les enfants, et que ce n'est pas en leur proposant de la culture au rabais, ou du moins d'un niveau adapté à leur "comprenette" qu'on les tire vers le haut, qu'on les élève


merci pour les pistes

Mes élèves de 17 ans n'ont pas le français comme langue maternelle, ils sont loin d'être bêtes mais quand chaque phrase est un mystère parce qu'ils ont pas le vocab pour déchiffrer c'est contre productif voire décourageant. Et à la base les décourager c'est pas le but recherché.

bonjour, je comprends ce que tu veux dire et c'est vrai vrai que je n'ai pas l'habitude d'élèves non francophones de 17 ans. MAIS LE PLAISIR!... à mes élèves de 5 et 6 ans je lis de la poésie. on se pose 5 min : et je leur lis élévation de baudelaire ou sensation de rimbaud, ou .... c'est un moment de plaisir partagé... ils comprennent pas tout : on s'en fout! ils sauront que victor hugo c'est pas juste le nom de la rue, que c'était un écrivain, un poète et stt un gd homme... j'ose espérer qu'à l'âge adulte la poésie leur sera familière et pas un gros mot ou un truc réservé aux intellos ou un texte gnangnan qu'il faut réciter au tableau s'ils en ont envie ils pourront "y" revenir La dimension plaisir, musique des mots, ressenti: exprimer son ressenti, plaisir, déplaisir.... c'est ça la culture c'est comme ça qu'on fera des champs d'horreur des champs de fleurs c'est un refuge, un autre possible c'est une aparté et je pense que c'est bon de lutter contre le besoin de vouloir tout expliquer, tout rationnaliser et c'est pas pcq c'est vieux que ce n'est pas nouveau pour eux. de plus certains textes sont d'une "actualité intemporelle"... Quand à la fin de l'année je leur laisse le choix "quel poème avez vous envie d'entendre?", ça m'émeut d'entendre une gamine de 6 ans répondre: "sensation" d'arthur... c'est un temps privilégié de 10 min (après faut faire le reste du taf c'est sûr..., (si possible dans le même esprit)). Les mômes sont capables de s'intéresser à d'autres possibles... stt à 17 ans... sans qu'on leur en explique les tenants et les aboutissants... et s'ils ont envie d'en savoir plus ben ils chercheront tout seul et là t'as gagné: t'as ouvert un horizon et ils seront acteurs... c'est ma vision des choses... faut y croire sinon ... si c'est juste transmettre "la connerie de mes aînés" ... non! pour le plaisir la chanson de renaud: (trop d'argot pour tes élèves) "Boutonneux et militants Pour une société meilleure Dont y s'raient les dirigeants Où y pourraient faire leur beurre Voici l'flot des étudiants. Propres sur eux et non violents Qui s'en vont grossir les rangs Des bureaucrates et des marchands Étudiant poil aux dents J'suis pas d'ton clan pas d'ta race Mais j'sais qu'le coup d'pied au cul Que j'file au bourgeois qui passe y vient d'l'école de la rue Et y salit ma godasse Maman quand j's'rai grand. J'voudrais pas être étudiant Alors tu s'ras un moins que rien Ah oui ça je veux bien Étudiant en architecture Dans ton carton à dessin Y'a l'angoisse de notr' futur Y'a la société d'demain Fais-les nous voir tes projets Et la couleur de ton béton Tes HLM sophistiqués On n'en veut pas nous nos maisons On s'les construira nous-mêmes Sur les ruines de tes illusions Et puis on r'prendra en main Quoi donc ? L'habitat urbain Je sais ça t'fait pas marrer J'pouvais pas m'en empêcher Maman quand j's'rai grand J'voudrais pas être étudiant Ben alors qu'est-ce que tu veux faire? Je sais pas moi gangster Étudiant en médecine Tu vas marner pendant sept ans Pour être marchand d'pénicilline Tes saloperies d'médicaments Aux bourgeois tu r'fileras Des cancers à tour de bras Et aux prolos des ulcères Parc'que c'est un peu moins cher Et l'tiers-monde qu'a besoin d'toi Là c'est sûr que t'iras pas Malgré tous ceux qui vont crever T'oublieras que j't'ai chanté La médecine est une putain Son maquereau c'est l'pharmacien Maman quand j's'rai grand J'voudrais pas être étudiant Ben alors qu'est-ce que tu veux être? Je sais pas moi poète Étudiant en droit Y'a plus d'fachos dans ton bastion Que dans un régiment d'paras Ça veux tout dire eh ducon! Demain c'est toi qui viendras Dans ta robe ensanglantée Pour faire appliquer tes lois Que jamais on a votées Qu'tu finisses juge ou avocat Ta justice on en veut pas Pi si tu finis notaire P't'être qu'on débarqu'ra chez toi Pour tirer les choses au clerc Et tant pi s'il est pas là Maman quand j's'rai grand J'voudrais pas être étudiant Ben alors qu'est-ce que tu veux faire? Je sais pas moi infirmière Étudiant en que dalle Tu glandes dans les facultés T'as jamais lu L'Capital Mais y'a longtemps qu'tas pigé Qu'y faut jamais travailler Et jamais marcher au pas Qu'leur culture nous fait gerber Qu'on veut pas finir loufiats Au service de cet État De cette société ruinée Qu'des étudiants respectables Espère un jour diriger En traînant dans leurs cartables La connerie de leurs aînés Maman quand j's'rai grand J'voudrais pas être étudiant Alors tu s'ras un moins que rien Ah oui ça j'veux bien" tiens par hasard j'ai trouvé ça , ça colle mieux? http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/livret_chansons_engagees-2.pdf
noukadanslesnuages Il y a 7 ans

bonjour,
je comprends ce que tu veux dire et c'est vrai vrai que je n'ai pas l'habitude d'élèves non francophones de 17 ans.
MAIS LE PLAISIR!...

à mes élèves de 5 et 6 ans je lis de la poésie. on se pose 5 min : et je leur lis élévation de baudelaire ou sensation de rimbaud, ou ....
c'est un moment de plaisir partagé... ils comprennent pas tout : on s'en fout!
ils sauront que victor hugo c'est pas juste le nom de la rue, que c'était un écrivain, un poète et stt un gd homme...

j'ose espérer qu'à l'âge adulte la poésie leur sera familière et pas un gros mot ou un truc réservé aux intellos ou un texte gnangnan qu'il faut réciter au tableau
s'ils en ont envie ils pourront "y" revenir

La dimension plaisir, musique des mots, ressenti: exprimer son ressenti, plaisir, déplaisir....
c'est ça la culture
c'est comme ça qu'on fera des champs d'horreur des champs de fleurs
c'est un refuge, un autre possible
c'est une aparté et je pense que c'est bon de lutter contre le besoin de vouloir tout expliquer, tout rationnaliser

et c'est pas pcq c'est vieux que ce n'est pas nouveau pour eux.
de plus certains textes sont d'une "actualité intemporelle"...

Quand à la fin de l'année je leur laisse le choix "quel poème avez vous envie d'entendre?", ça m'émeut d'entendre une gamine de 6 ans répondre: "sensation" d'arthur...

c'est un temps privilégié de 10 min (après faut faire le reste du taf c'est sûr..., (si possible dans le même esprit)).
Les mômes sont capables de s'intéresser à d'autres possibles... stt à 17 ans... sans qu'on leur en explique les tenants et les aboutissants... et s'ils ont envie d'en savoir plus ben ils chercheront tout seul et là t'as gagné: t'as ouvert un horizon et ils seront acteurs...
c'est ma vision des choses...
faut y croire sinon ... si c'est juste transmettre "la connerie de mes aînés" ... non!

pour le plaisir la chanson de renaud: (trop d'argot pour tes élèves)
"Boutonneux et militants
Pour une société meilleure
Dont y s'raient les dirigeants
Où y pourraient faire leur beurre
Voici l'flot des étudiants.
Propres sur eux et non violents
Qui s'en vont grossir les rangs
Des bureaucrates et des marchands
Étudiant poil aux dents
J'suis pas d'ton clan pas d'ta race
Mais j'sais qu'le coup d'pied au cul
Que j'file au bourgeois qui passe y vient d'l'école de la rue
Et y salit ma godasse

Maman quand j's'rai grand.
J'voudrais pas être étudiant
Alors tu s'ras un moins que rien
Ah oui ça je veux bien

Étudiant en architecture
Dans ton carton à dessin
Y'a l'angoisse de notr' futur
Y'a la société d'demain
Fais-les nous voir tes projets
Et la couleur de ton béton
Tes HLM sophistiqués
On n'en veut pas nous nos maisons
On s'les construira nous-mêmes
Sur les ruines de tes illusions
Et puis on r'prendra en main
Quoi donc ? L'habitat urbain
Je sais ça t'fait pas marrer
J'pouvais pas m'en empêcher

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux faire?
Je sais pas moi gangster

Étudiant en médecine
Tu vas marner pendant sept ans
Pour être marchand d'pénicilline
Tes saloperies d'médicaments
Aux bourgeois tu r'fileras
Des cancers à tour de bras
Et aux prolos des ulcères
Parc'que c'est un peu moins cher
Et l'tiers-monde qu'a besoin d'toi
Là c'est sûr que t'iras pas

Malgré tous ceux qui vont crever
T'oublieras que j't'ai chanté
La médecine est une putain
Son maquereau c'est l'pharmacien

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux être?
Je sais pas moi poète

Étudiant en droit
Y'a plus d'fachos dans ton bastion
Que dans un régiment d'paras
Ça veux tout dire eh ducon!
Demain c'est toi qui viendras
Dans ta robe ensanglantée
Pour faire appliquer tes lois
Que jamais on a votées
Qu'tu finisses juge ou avocat
Ta justice on en veut pas
Pi si tu finis notaire
P't'être qu'on débarqu'ra chez toi
Pour tirer les choses au clerc
Et tant pi s'il est pas là

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux faire?
Je sais pas moi infirmière

Étudiant en que dalle
Tu glandes dans les facultés
T'as jamais lu L'Capital
Mais y'a longtemps qu'tas pigé
Qu'y faut jamais travailler
Et jamais marcher au pas
Qu'leur culture nous fait gerber
Qu'on veut pas finir loufiats
Au service de cet État
De cette société ruinée
Qu'des étudiants respectables
Espère un jour diriger
En traînant dans leurs cartables
La connerie de leurs aînés

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Alors tu s'ras un moins que rien
Ah oui ça j'veux bien"




tiens par hasard j'ai trouvé ça , ça colle mieux?
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/livret_chansons_engagees-2.pdf

ma préférée de Renaud :)
Maitre Kaio Il y a 7 ans

ma préférée de Renaud

Pour le thème de la lutte ? https://www.youtube.com/watch?v=bV8fqN-ZNdM
éoline Il y a 7 ans

Pour le thème de la lutte ?


https://www.youtube.com/watch?v=bV8fqN-ZNdM

merci merci :) je vais lire et écouter tout ça. pour l'instant j'ai survolé en diagonale le lien de diplomatie.gov SUPER :)
Eléa Il y a 7 ans

merci merci

je vais lire et écouter tout ça.

pour l'instant j'ai survolé en diagonale le lien de diplomatie.gov SUPER

https://www.youtube.com/watch?v=RcxRMikZrbY Grand Corps Malade - Roméo kiffe Juliette
éoline Il y a 7 ans


https://www.youtube.com/watch?v=RcxRMikZrbY

Grand Corps Malade - Roméo kiffe Juliette

joli, merci @éoline :)
Eléa Il y a 7 ans

joli, merci éoline

https://www.youtube.com/watch?v=VFmYVLq9C08 CharlElie Couture - Un jour les anges
éoline Il y a 7 ans


https://www.youtube.com/watch?v=VFmYVLq9C08

CharlElie Couture - Un jour les anges

Chilla - Si j'étais un homme https://www.youtube.com/watch?v=Kn-lbI7MESI
éoline Il y a 6 ans

Chilla - Si j'étais un homme


https://www.youtube.com/watch?v=Kn-lbI7MESI

[quote="éoline"]https://www.youtube.com/watch?v=RcxRMikZrbY Grand Corps Malade - Roméo kiffe Juliette[/quote]En troisième, avec ma classe, on a pastiché le texte et fait une choré de cette chanson
JoannLataste Il y a 6 ans


https://www.youtube.com/watch?v=RcxRMikZrbY

Grand Corps Malade - Roméo kiffe Juliette
En troisième, avec ma classe, on a pastiché le texte et fait une choré de cette chanson

Pour rester sur du Kery James, avec les sous-titres en bonus ;) https://www.youtube.com/watch?v=48rtmCKLvvU
Jules Il y a 6 ans

Pour rester sur du Kery James, avec les sous-titres en bonus


https://www.youtube.com/watch?v=48rtmCKLvvU