Bonjour les gens, Envie de vous partager ce petit, mais magnifique projet rapoétique. Je vous ai mis un article qui vous expliqueras mieux que moi de quoi il s'agit. http://www.culturopoing.com/musique/virus-jehan-rictus-soliloques-du-pauvre/20170331 https://www.youtube.com/watch?v=802uoZ_fFuI https://www.youtube.com/watch?v=jxLUe7kZLis https://www.youtube.com/watch?v=W0SuvYp2E_w https://www.youtube.com/watch?v=jyALvFOT5-o https://www.youtube.com/watch?v=w7ui66Elalw https://www.youtube.com/watch?v=DUcc9Fuak_w https://www.youtube.com/watch?v=F31j_ImWSFM https://www.youtube.com/watch?v=dArJ3YQC4pA Bonne écoute.
beru79 Il y a 6 ans

Bonjour les gens,

Envie de vous partager ce petit, mais magnifique projet rapoétique.
Je vous ai mis un article qui vous expliqueras mieux que moi de quoi il s'agit.


http://www.culturopoing.com/musique/virus-jehan-rictus-soliloques-du-pauvre/20170331



https://www.youtube.com/watch?v=802uoZ_fFuI


https://www.youtube.com/watch?v=jxLUe7kZLis


https://www.youtube.com/watch?v=W0SuvYp2E_w


https://www.youtube.com/watch?v=jyALvFOT5-o


https://www.youtube.com/watch?v=w7ui66Elalw


https://www.youtube.com/watch?v=DUcc9Fuak_w


https://www.youtube.com/watch?v=F31j_ImWSFM


https://www.youtube.com/watch?v=dArJ3YQC4pA


Bonne écoute.

découverte :) y a des trucs fous sur ce forum, on se demande si on a besoin de Saez d'ailleurs (mais nan, il lira pas) j'ai écouté les deux premiers, c'est étonnant ces vieux textes qui se prêtent à la diction moderne du "rap" j'aime beaucoup le texte de "l'hiver" ci-dessous/ L’Hiver Merd’ ! V’là l’Hiver et ses dur’tés, V’là l’moment de n’pus s’mett’ à poils ; V’là qu’ceuss’ qui tienn’nt la queue d’la poêle Dans l’Midi vont s’carapater ! V’là l’temps ousque jusqu’en Hanovre Et d’Gibraltar au cap Gris-Nez, Les Borgeois, l’soir, vont plaind’ les Pauvres Au coin du feu... après dîner ! Et v’là l’temps ousque dans la Presse, Entre un ou deux lanc’ments d’putains, On va r’découvrir la Détresse, La Purée et les Purotains ! Les jornaux, mêm’ceuss’ qu’a d’la guigne, A côté d’artiqu’s festoyants Vont êt’ pleins d’appels larmoyants, Plein d’sanglots... à trois sous la ligne ! Merd, v’là l’Hiver ! Le pègr’ s’échine A fabriquer des port’s-monnaie Merd, v’là l’Hiver ! Maam’ Sév’rine Va rouvrir tous ses robinets ! C’qui va s’en évader des larmes ! C’qui va en couler d’la pitié ! Plaind’ les Pauvr’s c’est comm’ vendr’ ses charmes C’est un vrai commerce, un méquier ! Ah ! c’est qu’on est pas muff en France, On n’s’occup’ que des malheureux ; Et dzimm et boum ! la Bienfaisance Bat l’tambour su’ les Ventres creux ! ............................................ Et faut ben qu’ceux d’la Politique Y s’gagn’nt eun’ popularité ! Or, pour ça, l’moyen l’pus pratique C’est d’chialer su’la Pauvreté. Moi je m’dirai : "Quiens, gn’a du bon !" L’jour ou j’verrai les Socialisses Avec leurs z’amis Royalisses Tomber d’faim dans l’Palais-Bourbon. Car tout l’mond’ parl’ de Pauvreté D’eun’ magnèr’ manifique et ample, Vrai de vrai y a d’quoi roter, Mais personn’ veut prêcher d’exemple ! ............................................. Au lieu de plaind’les Purotains J’m’en vas foute à les engueuler, Ou mieux les fair’ débagouler, Histoir’ d’embêter les Rupins. Oh ! ça n’s’ra pas comm’ les vidés Qui, bien nourris, parl’nt de nos loques. Ah ! faut qu’j’écriv’ mes "Soliloques" ; Moi aussi, j’en ai des idées ! ............................................. Et au milieu d’leur balthasar J’vas surgir, moi (comm’ par hasard) Et fair’ luire aux yeux effarés Mon p’tit " Mané, Thécel, Pharès" ! Et qu’on m’tue ou qu’jaille en prison, J’m’en fous, j’ n’connais pus de contraintes : J’suis l’Homm’ Modern’, qui pouss’ sa plainte, Et vous savez ben qu’j’ai raison ! (1894-1895) merci du partage (oui dix mois à réagir c'est un peu long)
Eléa Il y a 6 ans

découverte

y a des trucs fous sur ce forum, on se demande si on a besoin de Saez d'ailleurs (mais nan, il lira pas)

j'ai écouté les deux premiers, c'est étonnant ces vieux textes qui se prêtent à la diction moderne du "rap"

j'aime beaucoup le texte de "l'hiver" ci-dessous/

L’Hiver

Merd’ ! V’là l’Hiver et ses dur’tés,
V’là l’moment de n’pus s’mett’ à poils ;
V’là qu’ceuss’ qui tienn’nt la queue d’la poêle
Dans l’Midi vont s’carapater !

V’là l’temps ousque jusqu’en Hanovre
Et d’Gibraltar au cap Gris-Nez,
Les Borgeois, l’soir, vont plaind’ les Pauvres
Au coin du feu... après dîner !

Et v’là l’temps ousque dans la Presse,
Entre un ou deux lanc’ments d’putains,
On va r’découvrir la Détresse,
La Purée et les Purotains !

Les jornaux, mêm’ceuss’ qu’a d’la guigne,
A côté d’artiqu’s festoyants
Vont êt’ pleins d’appels larmoyants,
Plein d’sanglots... à trois sous la ligne !

Merd, v’là l’Hiver ! Le pègr’ s’échine
A fabriquer des port’s-monnaie
Merd, v’là l’Hiver ! Maam’ Sév’rine
Va rouvrir tous ses robinets !

C’qui va s’en évader des larmes !
C’qui va en couler d’la pitié !
Plaind’ les Pauvr’s c’est comm’ vendr’ ses charmes
C’est un vrai commerce, un méquier !

Ah ! c’est qu’on est pas muff en France,
On n’s’occup’ que des malheureux ;
Et dzimm et boum ! la Bienfaisance
Bat l’tambour su’ les Ventres creux !

............................................

Et faut ben qu’ceux d’la Politique
Y s’gagn’nt eun’ popularité !
Or, pour ça, l’moyen l’pus pratique
C’est d’chialer su’la Pauvreté.

Moi je m’dirai : "Quiens, gn’a du bon !"
L’jour ou j’verrai les Socialisses
Avec leurs z’amis Royalisses
Tomber d’faim dans l’Palais-Bourbon.

Car tout l’mond’ parl’ de Pauvreté
D’eun’ magnèr’ manifique et ample,
Vrai de vrai y a d’quoi roter,
Mais personn’ veut prêcher d’exemple !

.............................................

Au lieu de plaind’les Purotains
J’m’en vas foute à les engueuler,
Ou mieux les fair’ débagouler,
Histoir’ d’embêter les Rupins.

Oh ! ça n’s’ra pas comm’ les vidés
Qui, bien nourris, parl’nt de nos loques.
Ah ! faut qu’j’écriv’ mes "Soliloques" ;
Moi aussi, j’en ai des idées !

.............................................

Et au milieu d’leur balthasar
J’vas surgir, moi (comm’ par hasard)
Et fair’ luire aux yeux effarés
Mon p’tit " Mané, Thécel, Pharès" !

Et qu’on m’tue ou qu’jaille en prison,
J’m’en fous, j’ n’connais pus de contraintes :
J’suis l’Homm’ Modern’, qui pouss’ sa plainte,
Et vous savez ben qu’j’ai raison !

(1894-1895)



merci du partage (oui dix mois à réagir c'est un peu long)