Le forum SaezLive est définitivement fermé, les archives restent accessibles en lecture seulement.
Pourquoi la France pénalise les clients de prostituées
Le mercredi 6 avril 2016, la France a adopté une politique publique de lutte contre la prostitution inspirée du modèle dit "nordique" qui nous semble souvent décrié, peu compris voire caricaturé, et dont nous aimerions éclaircir ici les tenants et les aboutissants.
Le législateur français, en ses représentants élus directement au suffrage universel, après de nombreuses années de commissions d'enquêtes parlementaires (dont nous vous invitons à lire les rapports) et auditions de toutes les parties en cause, va mettre la France en cohérence non seulement avec ses engagements internationaux, mais aussi et surtout, selon nous, avec la loi de 1981 pénalisant le crime de viol, défini comme un "acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise". L'Assemblée Nationale a en effet reconnu aujourd'hui que la pénétration sexuelle contre argent est de nature contrainte; donc que la prostitution constitue une violence, et qu'il est ainsi logique que l'auteur de cette relation sexuelle imposée -le "client"- soit pénalisé.
La proposition de loi socialiste renforçant la lutte contre la prostitution comprend ainsi -entre autres- un volet de pénalisation des clients, qui seront désormais soumis au paiement d'une amende. Ce faisant, le législateur a entendu les voix des personnes prostituées qui témoignent de la torture que représente l'imposition de plusieurs pénétrations sexuelles non désirées par jour; torture physique et mentale désormais attestée par des études traumatologiques. Au terme de ses longs travaux, le législateur a reconnu que l'entrée des personnes -très souvent mineures- dans la prostitution procède d'une absence de choix et d'alternatives, quand ce n'est pas -pour la très grande majorité d'entre elles- par contrainte directe d'un proxénète ou d'un réseau de la traite. Et c'est là son grand courage politique. Le sens commun tient pour acquis que la prostitution serait une activité inoffensive entre adultes majeurs et consentants, alors que c'est au contraire la pauvreté, la minorité et la violence qui poussent massivement ces jeunes femmes à se vendre ou être vendues. Nos élus ont à juste titre estimé que le droit qui doit prévaloir ce n'est pas celui de se prostituer mais celui de ne jamais être réduit à se prostituer.
Les députés ont considéré que la présence même de l'argent dans la relation est la preuve irréfragable de l'absence de libre consentement d'une des parties et que "la prostitution c'est, en réalité, très simple. C'est du sexe entre deux personnes - entre une qui en veut et une qui n'en veut pas. Et comme le désir est absent, le paiement le remplace".
Les volontaires n'étant pas si nombreuses à accourir pour satisfaire les petits plaisirs des clients, ces derniers sont servis par des proxénètes et trafiquants d'êtres humains qui acheminent vers eux la marchandise désirée: quelqu'un qui ne peut pas dire non. Les députés ont d'ailleurs pu constater l'échec documenté de toutes les tentatives de réglementations du commerce du sexe. En effet, partout où la prostitution a été légalisée et les proxénètes ainsi adoubés comme entrepreneurs ordinaires, le trafic des femmes a explosé ainsi que l'intensification industrielle de leur exploitation: en Allemagne, en Australie, en Espagne et aux Pays-Bas. Et pour cause: une fois la demande normalisée, plus rien ne s'oppose à l'expansion du "marché"... Les députés ont au contraire estimé qu'on ne doit pas réglementer le crime, comme on ne réglemente ni le meurtre ni l'esclavage. On doit se donner les moyens de lutter contre eux, même si on sait qu'il faudra du temps pour les faire disparaître. La pénalisation du viol n'arrête malheureusement pas toujours les violeurs, mais elle permet une réparation pour les victimes, et surtout au corps social de dire le droit.
Le législateur a donc pris acte du coût humain et financier calamiteux de la prostitution et a décidé de le contrer par le seul modèle viable, testé et fonctionnel depuis 1999: le modèle dit suédois ou nordique, qui a véritablement réussi à faire reculer l'exploitation sexuelle partout où il a été implanté, et qui n'est en réalité aucunement un régime prohibitionniste. Le peuple suédois a considéré que les personnes sont prosti-tuées par des prosti-tueurs, et qu'elles doivent être avant tout et surtout décriminalisées et soutenues financièrement pour s'en sortir -au contraire de leurs acheteurs, qui sont la source et la condition du système prostitutionnel. Le proxénète n'existe en effet que pour répondre à une demande. Sans clients pour acheter des prostituées, il n'y a pas de marché donc pas de proxénétisme ni de trafic d'êtres humains, ces derniers n'existant que par eux et pour eux. Il est donc anormal que seuls les proxénètes soient pénalisés, alors qu'ils ne sont que seconds dans l'ordre de causalité. Les clients sont la raison et la cause principale du système prostitueur et des violences qui en découlent. Ils sont directement responsables du proxénétisme et de la traite qui n'ont pour objet que de les alimenter. Et même en dehors de ces situations majoritaires, ils sont les agents principaux de la violence inhérente à toute situation prostitutionnelle: le besoin d'argent constitue a minima une contrainte déterminante, même dans les rares démarches dites "volontaires".
La prostitution est, quelle que soit l'hypothèse, un acte sexuel imposé sous contrainte: celle de l'argent. La prostitution est, toujours, de "l'ordre du viol". C'est une violence sexuelle, perpétrée à une écrasante majorité par des hommes. Il suffit de lire les commentaires que les clients laissent sur les forums Internet qui leur sont dédiés, et où ils évaluent la "marchandise", pour constater le vocabulaire qu'ils partagent avec les violeurs. La contrainte est précisément ce que cherche le prosti-tueur: ce qu'il achète, c'est la possibilité de se passer du consentement d'autrui, pour faire comme bon lui plaira dans une relation asymétrique où l'autre est à la merci de celui qui paye. Argent dont l'autre a besoin pour assurer sa survie ou celle de sa famille; ou, pire, qui sera capté par un proxénète ou un réseau de traite. Ce dont le "micheton" n'a cure; de toute façon, à supposer qu'il n'agisse pas en pleine connaissance de la situation, comment pourrait-il vérifier le discours qu'on lui servira pour apaiser ses restes de scrupules? Toutes les études sur les clients démontrent leur accointance avec le comportement des violeurs, et pour cause: la prostitution, ce n'est qu'une forme du viol, c'est un viol tarifé. Sans argent, pas de rapport sexuel; c'est donc bien qu'il n'est pas désiré. Des millions de femmes et de jeunes filles sont trafiquées tous les ans pour le bon plaisir de ces messieurs qu'il est grand temps de pénaliser, même par une simple amende comme prévu par la nouvelle loi.
L'enjeu fondamental dans une démocratie égalitaire est le suivant: comment les femmes peuvent-elles être les égales citoyennes des hommes, si ces derniers peuvent se les payer comme un steak chez le boucher? Les députés ont fait honneur à la France en décidant que ce n'est en effet pas possible, a fortiori dans un pays qui se veut exemplaire sur le plan des droits humains vis-à-vis du reste du monde; que c'est indigne d'une nation qui arbore en ses frontons la devise de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Et ce par trois fois entre 2013 et 2016 -bientôt quatre- en contrant systématiquement les rejets du Sénat. Peu de lois sous la Vème République ont eu un tel parcours parlementaire et se sont vues tant de fois votées et revotées. Et pour cause: il n'en va rien de moins que de dire que les femmes ne sont pas des marchandises, ni à vendre, ni à louer. En d'autres termes, il n'en va rien de moins que de la dignité humaine.
C'est donc avec enthousiasme que nous nous réjouissons du vote de cette nouvelle loi, qui viendra parachever le dispositif législatif français en matière d'égalité femmes-hommes; et c'est avec fierté que nous, militantes féministes abolitionnistes, avons pris part à cette "rupture anthropologique qui fonde un autre monde".
Euh.... si. La prostitution est un métier. Mange ton mépris et lis Despentes.
NON, la prostitution n'est pas un métier*. Mange ton mépris et lis Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï
* Genre de travail déterminé, reconnu ou toléré par la société et dont on peut tirer des moyens d'existence.
Et je ne vois pas où tu vois du mépris. Si c'est dans le sens où je méprise cette exploitation plus que toute autre. On est d'accord.
En France ce n'est pas reconnu, ce n'est pas une vérité générale. Et c'est juste une question de contrôle et de législation, comme pour tous les boulots. Il y a énormément de femmes et d'hommes qui ont choisi cette carrière, non pas par dépit ou par obligation mais par vocation. C'est envers elles et eux que tu es méprisant.e.
Et non, je ne parle pas de femmes et des hommes exploités, de la même façon que quand j'aborde le sujet des ouvriers et ouvrières du textile je ne parle pas des enfants dans des caves au Bangladesh.
[quote="Suzie"]Euh.... si. La prostitution est un métier. Mange ton mépris et lis Despentes.[/quote]
[quote="Yoaala"]NON, la prostitution n'est pas un métier*. Mange ton mépris et lis Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï
* Genre de travail déterminé, reconnu ou toléré par la société et dont on peut tirer des moyens d'existence.
Et je ne vois pas où tu vois du mépris. Si c'est dans le sens où je méprise cette exploitation plus que toute autre. On est d'accord.[/quote]
moi je conseillerai plutôt "suspicious river" de laura kasischke, un livre qui d'après mes souvenirs démontre bien que non la prostitution n'est pas un métier comme les autres, même "choisi", un livre qui en donne la définition et qui va à l'encontre de sa banalisation. https://www.babelio.com/livres/Kasischke-A-Suspicious-River/35569
Euh.... si. La prostitution est un métier. Mange ton mépris et lis Despentes.
NON, la prostitution n'est pas un métier*. Mange ton mépris et lis Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï
* Genre de travail déterminé, reconnu ou toléré par la société et dont on peut tirer des moyens d'existence.
Et je ne vois pas où tu vois du mépris. Si c'est dans le sens où je méprise cette exploitation plus que toute autre. On est d'accord.
moi je conseillerai plutôt "suspicious river" de laura kasischke, un livre qui d'après mes souvenirs démontre bien que non la prostitution n'est pas un métier comme les autres, même "choisi", un livre qui en donne la définition et qui va à l'encontre de sa banalisation. https://www.babelio.com/livres/Kasischke-A-Suspicious-River/35569
Merci pour le partage @Suffragettes AB :)
Suzie : "Il y a énormément de femmes et d'hommes qui ont choisi cette carrière, non pas par dépit ou par obligation mais par vocation."
Vas y dit un chiffre pour justifier ce "énormément", tu insultes les millions de femmes, de jeunes hommes et d'enfants exploités sexuellement.
ça me fait toujours rire, les personnes se revendiquant de la vraie gauche qui ont un regard complaisant sur la marchandisation du sexe
@Benjam1 : Oui ça peut-être intéressant de créer un tel sujet. Après je serais curieux de connaitre l'opinion de Saez.
[quote="Yoaala"]Vas y dit un chiffre pour justifier ce "énormément"[/quote]Dis un chiffre pour démentir. Toutes les putes que je connais.
[quote="Yoaala"]ça me fait toujours rire, les personnes se revendiquant de la vraie gauche qui ont un regard complaisant sur la marchandisation du sexe[/quote]Pardon, j'arrête de parler de ce que je connais et je vais rester sur les pourcentages M6. Ne tenons surtout pas compte de ces personnes qui disent: "j'aime le cul, j'aime le pognon, je vais lier les deux", ça n'existe pas, évidemment.
Vas y dit un chiffre pour justifier ce "énormément"Dis un chiffre pour démentir. Toutes les putes que je connais.
ça me fait toujours rire, les personnes se revendiquant de la vraie gauche qui ont un regard complaisant sur la marchandisation du sexePardon, j'arrête de parler de ce que je connais et je vais rester sur les pourcentages M6. Ne tenons surtout pas compte de ces personnes qui disent: "j'aime le cul, j'aime le pognon, je vais lier les deux", ça n'existe pas, évidemment.
https://www.youtube.com/watch?v=fYiLFjQom4M
Maison close 2.0, je ne sui spas convaincu ^^
Pour ma part, une idée du métier de prostitution que je me fais, c'est ce qu'on voit dans Firefly, il s'agit des compagnes, elles choisissent les personnes avec qui elles passeront du temps, choisissent s'il vont plus loin ou non, c'est vraiment une relation personnelle avant tout, selon son affect. Et seulement selon l'évolution de leur relation, elle décide si oui ou non ils passent aux rapports sexuels,
Je trouve ça plutôt intéressant, ce n'est pas juste sexuel et c'est une réelle relation :)
Et pour info, il y a effectivement des personnes, à Paris en tout cas, qui vivent plus ou moins de cette façon, à savoir qu'elles ont une relation spéciale seulement avec certains, et c'est sur la durée, pas juste un moyen d'assouvir un besoin sur le moment
https://www.youtube.com/watch?v=fYiLFjQom4M
Maison close 2.0, je ne sui spas convaincu
Pour ma part, une idée du métier de prostitution que je me fais, c'est ce qu'on voit dans Firefly, il s'agit des compagnes, elles choisissent les personnes avec qui elles passeront du temps, choisissent s'il vont plus loin ou non, c'est vraiment une relation personnelle avant tout, selon son affect. Et seulement selon l'évolution de leur relation, elle décide si oui ou non ils passent aux rapports sexuels,
Je trouve ça plutôt intéressant, ce n'est pas juste sexuel et c'est une réelle relation
Et pour info, il y a effectivement des personnes, à Paris en tout cas, qui vivent plus ou moins de cette façon, à savoir qu'elles ont une relation spéciale seulement avec certains, et c'est sur la durée, pas juste un moyen d'assouvir un besoin sur le moment
Les Dames de Blondel avec leurs univers <3
(C'est bien à elles que tu faisais référence @Ewi?)
La marquise m'a tuée, on lui avait demandé pourquoi elle continuait alors que financièrement elle n'en avait plus du tout besoin, elle avait répondu un truc genre "je m'ennuierais et je serais triste sans mes amants" <3
Merci d'avoir reposté <3
Je ne voulais pas faire de doubles postes, du coup j'attendais xD
Je viens de lire ce petit article intéressant, d'une femme ayant choisi de faire prostituée. Je l'ai trouvé intéressant et il semble bien, à sa façon de parler, qu'elle n'est pas la seule :)
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20120815.RUE1806/je-suis-prostituee-et-je-l-ai-choisi-vous-m-avez-pose-vos-questions.html
Et sinon, parce que l'histoire de la prostituée dans sa camionnette ma fait penser à un sketch .... malheureusement je viens de chercher 15 minutes, je ne la retrouve plus, juste la chanson =/
https://www.youtube.com/watch?v=3B54IA2d_BY
Mais en vrai, le sketch était marrant, un proxenette et une prostituée qui présente leur métier à la classe de leur enfant :)
https://www.youtube.com/watch?v=3B54IA2d_BY
Mais en vrai, le sketch était marrant, un proxenette et une prostituée qui présente leur métier à la classe de leur enfant
En effet, quand j'ai commencé à écrire, la question n'était pas dans ton poste ^^''
Non, je faisais référence aux compagnes dans la série Firefly,
Dans l'histoire les Compagnons sont une sorte de Guilde qui fait partie de l'Elite sociale, ils sont entrainés pour entretenir le bien être psychologique et mental de leur client
Après, est-ce que cette guilde fait référence aux Dames de Blondel, je ne sais pas =/
[quote="Ewi"]Et pour info, il y a effectivement des personnes, à Paris en tout cas, qui vivent plus ou moins de cette façon, à savoir qu'elles ont une relation spéciale seulement avec certains, et c'est sur la durée, pas juste un moyen d'assouvir un besoin sur le moment[/quote] C'est ce passage qui m'a fait penser à Blondel.
[quote="Ewi"]
Après, est-ce que cette guilde fait référence aux Dames de Blondel, je ne sais pas =/[/quote]ça m'étonnerait quand même ^^ Je pense que c'est juste un style de vie plus courant que ce qu'il parait
Et pour info, il y a effectivement des personnes, à Paris en tout cas, qui vivent plus ou moins de cette façon, à savoir qu'elles ont une relation spéciale seulement avec certains, et c'est sur la durée, pas juste un moyen d'assouvir un besoin sur le momentC'est ce passage qui m'a fait penser à Blondel.
ça m'étonnerait quand même Je pense que c'est juste un style de vie plus courant que ce qu'il parait
Après, est-ce que cette guilde fait référence aux Dames de Blondel, je ne sais pas =/
Aaah au temps pour moi,
Alors, ça peut oui, mais pour le coup, je pensais à un débat que j'avais entendu de la part d'étudiantes qui s'étaient prostituées pour financer leurs études, mais qu'une fois avoir terminé, et bien elles ont continué, mais surtout parce qu'elles s'étaient pris d'affections avec certains,
(enfin en gros hein, c'etait un débat qu'il y avait eu dans un bar, il y a quelques temps, je ne me souviens pas de tout)
Quelle triste/ridicule interview.
Mince pourquoi on interdit le viol ou le meurtre, ça sert à rien, ça ne les a pas fait disparaître...
Donc les femmes et les hommes ont la liberté totale de faire ce que toi tu estimes moral? Genre de la morale judeo chrétienne qui condamne Marie Madeleine?
On interdit le viol et le meurtre car il y a une idée de non consentement
Dans certains cas dont on a parlé, quand la personne, homme ou femme, se prostitue, certains de ces cas, donc de ces personnes, ont fait ce choix, et les clients, qui sont choisis, vivent dans ce respect
Et dans le consentement de l'autre
C'est la différence entre le viol et le meurtre
Et y a la tendresse des "amants", comme elles disent. Y a l'affectif et y a l'écoute. Y a la compréhension et l'acceptation. C'est pas de la bien pensance, c'est de la connaissance. L'amalgame du viol et de la profession de mes amies, franchement je trouve ça sale. Moi aussi je me vends, la différence c'est que je vends des costards et pas du sexe. Désolée mais je ne vois pas la différence. On se vend à chaque entretien d'embauche et là on trouve ça moral. Ouais. Bah ça me gêne. La condescendance me gêne.
Ah oui, donc vous êtes aussi pour les semaines à 40 heures, le travail le dimanche et les jours fériés, le travail de nuit... parce que hein, il faut respecter celles et ceux qui veulent "bosser"...
Tu m'étonne que la gauche meurt à petit feu avec de telles positionnement ! Evidemment qu'il existe une question de morale, c'est cette morale qui me permet de dire que faire travailler des enfants (par exemple) n'est pas acceptable !
C'est vous qui n'avez plus aucune valeur morale, à pars votre sois disant sacro sainte "liberté"
"— Aujourd’hui, tout s’achète et tout se vend. Est-ce si grave de vendre son corps si c’est un moyen de gagner sa vie ?
- — Dire que tout s’achète et tout se vend revient à accepter que certains organisent ce commerce. Or, peut-on acheter et vendre l’accès au corps et au sexe d’autrui ? Pour nous, la réponse est non : ce serait légitimer un rapport de force, en l’occurrence marchand, dans la sexualité. Une société démocratique ne peut condamner ses citoyenNEs à de tels expédients destructeurs et à une logique marchande, qui finit toujours par exploiter les plus vulnérables. Des mouvements de plus en plus nombreux refusent la marchandisation de la santé, de la culture ou de l’éducation ; les abolitionnistes travaillent de la même façon à extraire la sexualité du champ du marché.
— En quoi la prostitution est-elle une atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ? Elle ne concerne pourtant qu’un petit nombre de femmes...
- — Dans une société qui se targue de faire avancer l’égalité, la prostitution constitue un territoire d’exception, "épargné" par les exigences égalitaires des femmes. Les hommes y retrouvent le "temps d’avant" où ils disposent et du pouvoir sexuel et du pouvoir financier.
En maintenant ce bastion inégalitaire, le système prostitueur nuit aux femmes, à toutes les femmes. Il symbolise leur subordination et de leur relégation potentielle au statut de marchandise sexuelle. Et comme toutes les autres discriminations sexistes, il fait obstacle à l’égalité sociale, économique et politique.
D’ailleurs, les associations féministes soutiennent l’abolition du système prostitueur dans la continuité du combat contre le droit de cuissage, contre le viol, le viol conjugal et le harcèlement sexuel ; après l’inégalité en droits et l’usage de la contrainte, l’argent demeure un instrument massif de la mise à disposition des femmes au profit des hommes.
— Il y a des clients respectueux. Pourquoi la prostitution serait-elle forcément une violence ?
- — Les Nations Unies, le Parlement européen, de nombreux pays dont la France, intègrent la prostitution (quelle que soit sa forme) parmi les violences faites aux femmes. Ceci découle de l’abondance des agressions verbales, physiques, sexuelles, psychologiques et même des meurtres – notamment infligées par les clients prostitueurs, presque toujours impunément du fait du huis clos qui cache la prostitution derrière des murs.
Mais au-delà de ces violences généralisées, c’est l’acte sexuel imposé qui constitue lui-même une violence. Enchaîner des actes sexuels par obligation – même avec des "clients" qui seraient respectueux – relève d’une violence sexuelle extrêmement lourde. Les dommages psychiques et les traumatismes qui en résultent sont destructeurs. Une tribune signée par une vingtaine de médecins, publiée par Le Monde le 12 novembre 2013 [2], prévenait crûment : La prostitution, c’est un nombre incalculable et quotidien de pénétrations vaginales, anales, buccales non désirées. La question de la santé des personnes prostituées ne peut être posée si l’on refuse d’ouvrir les yeux sur cette réalité.
— Les prostituées sont des professionnelles. Elles savent se protéger.
- — Qu’entend-on par « se protéger » ? Si l’on pense aux IST, les personnes prostituées sont les premières à vouloir employer des préservatifs, une précaution minimale qui dépend toute- fois du bon vouloir des « clients ». Eux sont souvent prêts à payer le prix pour des passes « sans capote ».
Les IST sont la partie émergée de l’iceberg. Nous l’avons évoqué ci-dessus, la prostitution est en elle-même une atteinte à la santé. Un rapport de l’IGAS (2012) décrit des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes en situation de prostitution : stress post-traumatique, troubles psychosomatiques et anxio-dépressifs, troubles du sommeil et de l’alimentation, maladies gynécologiques, cardiovasculaires et broncho-pulmonaires, dépressions... Les personnes prostituées sont en outre bien plus exposées que le reste de la population aux addictions aux drogues, à l’alcoolisme, à une mortalité précoce et au risque de suicide.
Quant à l’idée qu’une "professionnelle" saurait éviter les agressions (par exemple en ayant du temps pour jauger le "client"), elle aboutit scandaleusement à rejeter la faute des agressions sur les victimes ! Si une méthode infaillible existait en la matière, nul doute qu’elle serait connue, depuis le temps que les personnes prostituées sont la proie de violences perpétuelles, quels que soient les lieux et formes de prostitution.
— Le problème, ce n’est pas tant la prostitution que les conditions d’exercice.
- — Une personne prostituée, quelles que soient ses conditions d’exercice, effectue à répétition, sans désir, des actes sexuels imposés par la contrainte physique, financière ou sociale. Elle subit les mêmes conséquences que n’importe quelle autre victime de violence sexuelle ! Les traumatismes occasionnés sont aussi nombreux dans les établissements "de luxe" que dans la rue ; et les violences des "clients" sont les mêmes."
http://www.mouvementdunid.org/Nos-30-arguments-en-faveur-de-l-abolition-de-la-prostitution
Pourquoi tu n'arrêtes pas de remettre en cause "la gauche" ? J'ai raté le moment où @Suzie et @Ewi sont devenus les porte-paroles de tous les francais de gauche ?
Ah oui je comprends mieux, c'est juste un.e insoumis.e qui boude parce que j'ai osé critiquer sa secte. Tu es chou, au moins j'ai pas eu à me fatiguer à lire ce qu'il y avait plus haut. Allez, bonne journée.
En plus @suzie elle est pas de à gauche. Mais elle est à gauche de la gauche de la gauche de la gauche de la gauche.
Alors @Alizée, tout ce qui est à TA droite n'es pas DE droite, y a un nuancier quand même :D
@yoaala ,
Je comprends que tu puisses être agacé(e),
Mais je ne comprends pas pourquoi tu fais autant d’amalgame et de contre sens au point de casser la conversation =/
En plus, je suis complètement d’accord avec toi, par exemple concernant le fait de faire travailler les enfants. Je trouve ça également incorrect de les faire travailler. Après, dans un petit village, quand un enfant de 14/15 ans a envie de se faire de l’argent de poche et propose aux voisins de tondre leur pelouse, c’est son choix, et concrètement, je ne vois pas de raison de le lui interdire. En plus, je trouve ça plus intéressant pour lui socialement que de rester tout son été à regarder la TV, par exemple
Tu parles de morale, je n’ai pas l’impression d’avoir fait l’éloge d’une morale quelconque dans mon poste précédent. Je ne fais que présenter des faits qui peuvent potentiellement faire évoluer le débat. Tout comme ici, avec l’enfant de 14/15 ans, car j’en ai connu dans ma vie, et je connais d’autres personnes qui en ont également connu. Je connais également une association en Bretagne, créé par des jeunes, durant l’été, pour aider des gens dans des tâches quotidiennes (faire des courses, garder des animaux, etc…). Et là non plus, je ne parle pas de moral, je parlerais plus de civisme, car je pense que le civisme est une chose qui manque en France (et oui, j’ai ce point en commun avec la France Insoumise, comme quoi, je n’ai sincèrement pas la volonté de prêcher une sainte parole ^^)
Tu parles ensuite de la prostitution comme une violence faite aux femmes ; je suis d’accord une fois de plus. Et si tu relis mon poste, tu verras que je parle de personnes qui se prostituent, car il y a aussi des hommes qui le font
Mais dans tous les cas, et une fois de plus on est d’accord, mais c’est là où il y a un couac, c’est que tu parles uniquement de la prostitution forcée, de l’acte sexuel imposé. Oui, il existe, et oui il est à bannir, on ne doit forcer, ou personne ne doit se forcer à faire une chose qu’il ne veut pas. De ce côté-là, je comprends tout à fait, et il n’y a même pas de débats.
Mais, là où on envoie le débat, là où il peut y avoir matière à réfléchir, c’est dans le cas de la prostitution choisie. C'est-à-dire, une femme ou un homme, ou quelque soit son sexe ou son genre en fait, qui le fait de son propre chef. Choisir de le faire, sans se forcer, mais par envie, par souhait. Ce genre de personnes donc qui définissent avec leur client les limites à ne pas dépasser (pas d’anal, pas de buccale, pas de sexe, etc…). Ce genre de personnes existent, ce genre de prostitution ne fait pas de mal, n’est pas forcée, il n’y a pas un mac derrière qui force la personne. C’est juste un être aimant vivre ainsi.
Au sujet des maladies ou problèmes de santé, dans cette prostitution choisie, il n’y a pas ce souci étant donnée que ces personnes demandent (pour ce que j’en sais) des règles d’hygiène et de sécurité strictes. Et concernant les agressions dont tu parles, il y aurait un moyen de le gérer, et si, il existe, mais non, on ne le met pas en place. Et ce moyen, tu le retrouveras dans le lien que j’avais mis dans un autre poste.
C’est une question vraiment très intéressante que celle de la prostitution, enfin je trouve.
Mais, @Yoaala , promis, j’ai très bien compris et je suis à 100% d’accord avec toi, la prostitution forcée ne devrait plus exister.
Ah, autre point, concernant les personnes qui souhaitent travailler de nuit, jours féries ou autres… J’ai des amis qui préfèrent travailler de nuit. J’ai un pote, en freelance, traducteur, il travaille de chez lui et gère ses horaires comme il le veut. Mais comme il a toujours préféré travailler de nuit, il travaille surtout avec les Etats-Unis. Très souvent, il se couchera à 10h (du matin). Il a fait ce choix, et je connais d’autres personnes qui préfèrent travailler de nuit. Mais là, on rentre dans un débat qui n’a plus aucun rapport, je trouve =/
Je ne suis pas pour ou contre ces idées.
Et pour ma part, je n’ai jamais dit que j’étais de gauche ;)
PS: j'ai aussi mis une vidéo concernant les maisons closes 2.0, vidéo qui montre que le sexe est un business pour certains, et que le sexe est réellement un débat au coeur même de notre société. Et le genre. Mais bon là encore, c'est un autre débat ;)
[quote="Yoaala"]Ah oui, donc vous êtes aussi pour les semaines à 40 heures, le travail le dimanche et les jours fériés, le travail de nuit... parce que hein, il faut respecter celles et ceux qui veulent "bosser"...
Tu m'étonne que la gauche meurt à petit feu avec de telles positionnement ! Evidemment qu'il existe une question de morale, c'est cette morale qui me permet de dire que faire travailler des enfants (par exemple) n'est pas acceptable !
C'est vous qui n'avez plus aucune valeur morale, à pars votre sois disant sacro sainte "liberté"
"— Aujourd’hui, tout s’achète et tout se vend. Est-ce si grave de vendre son corps si c’est un moyen de gagner sa vie ?
- — Dire que tout s’achète et tout se vend revient à accepter que certains organisent ce commerce. Or, peut-on acheter et vendre l’accès au corps et au sexe d’autrui ? Pour nous, la réponse est non : ce serait légitimer un rapport de force, en l’occurrence marchand, dans la sexualité. Une société démocratique ne peut condamner ses citoyenNEs à de tels expédients destructeurs et à une logique marchande, qui finit toujours par exploiter les plus vulnérables. Des mouvements de plus en plus nombreux refusent la marchandisation de la santé, de la culture ou de l’éducation ; les abolitionnistes travaillent de la même façon à extraire la sexualité du champ du marché.
— En quoi la prostitution est-elle une atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ? Elle ne concerne pourtant qu’un petit nombre de femmes...
- — Dans une société qui se targue de faire avancer l’égalité, la prostitution constitue un territoire d’exception, "épargné" par les exigences égalitaires des femmes. Les hommes y retrouvent le "temps d’avant" où ils disposent et du pouvoir sexuel et du pouvoir financier.
En maintenant ce bastion inégalitaire, le système prostitueur nuit aux femmes, à toutes les femmes. Il symbolise leur subordination et de leur relégation potentielle au statut de marchandise sexuelle. Et comme toutes les autres discriminations sexistes, il fait obstacle à l’égalité sociale, économique et politique.
D’ailleurs, les associations féministes soutiennent l’abolition du système prostitueur dans la continuité du combat contre le droit de cuissage, contre le viol, le viol conjugal et le harcèlement sexuel ; après l’inégalité en droits et l’usage de la contrainte, l’argent demeure un instrument massif de la mise à disposition des femmes au profit des hommes.
— Il y a des clients respectueux. Pourquoi la prostitution serait-elle forcément une violence ?
- — Les Nations Unies, le Parlement européen, de nombreux pays dont la France, intègrent la prostitution (quelle que soit sa forme) parmi les violences faites aux femmes. Ceci découle de l’abondance des agressions verbales, physiques, sexuelles, psychologiques et même des meurtres – notamment infligées par les clients prostitueurs, presque toujours impunément du fait du huis clos qui cache la prostitution derrière des murs.
Mais au-delà de ces violences généralisées, c’est l’acte sexuel imposé qui constitue lui-même une violence. Enchaîner des actes sexuels par obligation – même avec des "clients" qui seraient respectueux – relève d’une violence sexuelle extrêmement lourde. Les dommages psychiques et les traumatismes qui en résultent sont destructeurs. Une tribune signée par une vingtaine de médecins, publiée par Le Monde le 12 novembre 2013 [2], prévenait crûment : La prostitution, c’est un nombre incalculable et quotidien de pénétrations vaginales, anales, buccales non désirées. La question de la santé des personnes prostituées ne peut être posée si l’on refuse d’ouvrir les yeux sur cette réalité.
— Les prostituées sont des professionnelles. Elles savent se protéger.
- — Qu’entend-on par « se protéger » ? Si l’on pense aux IST, les personnes prostituées sont les premières à vouloir employer des préservatifs, une précaution minimale qui dépend toute- fois du bon vouloir des « clients ». Eux sont souvent prêts à payer le prix pour des passes « sans capote ».
Les IST sont la partie émergée de l’iceberg. Nous l’avons évoqué ci-dessus, la prostitution est en elle-même une atteinte à la santé. Un rapport de l’IGAS (2012) décrit des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes en situation de prostitution : stress post-traumatique, troubles psychosomatiques et anxio-dépressifs, troubles du sommeil et de l’alimentation, maladies gynécologiques, cardiovasculaires et broncho-pulmonaires, dépressions... Les personnes prostituées sont en outre bien plus exposées que le reste de la population aux addictions aux drogues, à l’alcoolisme, à une mortalité précoce et au risque de suicide.
Quant à l’idée qu’une "professionnelle" saurait éviter les agressions (par exemple en ayant du temps pour jauger le "client"), elle aboutit scandaleusement à rejeter la faute des agressions sur les victimes ! Si une méthode infaillible existait en la matière, nul doute qu’elle serait connue, depuis le temps que les personnes prostituées sont la proie de violences perpétuelles, quels que soient les lieux et formes de prostitution.
— Le problème, ce n’est pas tant la prostitution que les conditions d’exercice.
- — Une personne prostituée, quelles que soient ses conditions d’exercice, effectue à répétition, sans désir, des actes sexuels imposés par la contrainte physique, financière ou sociale. Elle subit les mêmes conséquences que n’importe quelle autre victime de violence sexuelle ! Les traumatismes occasionnés sont aussi nombreux dans les établissements "de luxe" que dans la rue ; et les violences des "clients" sont les mêmes."
http://www.mouvementdunid.org/Nos-30-arguments-en-faveur-de-l-abolition-de-la-prostitution[/quote]
+1
tout cela relève du bon sens. Y en a qui pensent que les sifflements de rue portent atteintes à la dignité de la femme mais que non la prostitution ne porte pas atteinte à la dignité de la femme, allez chercher l'erreur! on fait les vierges effarouchées quand on se fait draguer un peu lourdement mais quand une femme suce un homme pour du fric on trouve ça normal, banal, on dit que c'est pas grave, bien sûr c'est logique lol. pfff féministe en carton pâte! Eh bien ma foi si faire la pute c'est un métier comme un autre pourquoi on s'y met pas toute hein?! On gagnerait en une fellation ce que d'autre gagne en trois jours. C'est combien la grille tarifaire, institut de soins sexuels: fellation 150 euros, sodomie 500 euros ( majoration en tant que prime de pénibilité lol pour la douloureuse), levrette 150 euros, un roulage de pelle 50 euros etc etc Quoique qu'en fait non je me trompe peut-être si faut en 24h de tapin on peut gagner un mois de smic...mais oui bon plan la prostitution :), c'est trop cool, c'est pas grave, y a pas de mal...
bref un peu d'ironie pour montrer que non la prostitution n'est pas une profession point...c'est quand même pas compliqué à comprendre ça...en plus c'est un concept qui n'a plus lieu d'être avec tous les réseaux de sex friends qui existent où tout le monde peut niquer gratos. La prostitution c'est has been, c'est ringard, c'est de la merde :), Homme ne vous humiliez plus en payant, vous avez droit à la gratuité sexuelle, vous n'êtes pas des porcs qui auraient besoin de payer
Femme ne vendez plus votre corps de manière volontaire, on baise pour avoir du plaisir pas pour gagner du fric.
Militons pour un monde sans misère sexuelle, autrement dit militons pour un monde où la prostitution n'existerait pas. Y a déjà suffisamment d'endroit dans le monde où certains sont obligés de se prostituer, respectons notre chance d'être né dans un endroit où nous femmes ne sommes pas des objets sexuels au sens propre du terme. Il en va de même pour toutes ces femmes qui cachent leurs visages volontairement, alors qu'il y a des endroits où d'autres donneraient n'importe quoi pour pouvoir le montrer; NI PUTES NI SOUMISES :)
Ah oui, donc vous êtes aussi pour les semaines à 40 heures, le travail le dimanche et les jours fériés, le travail de nuit... parce que hein, il faut respecter celles et ceux qui veulent "bosser"...
Tu m'étonne que la gauche meurt à petit feu avec de telles positionnement ! Evidemment qu'il existe une question de morale, c'est cette morale qui me permet de dire que faire travailler des enfants (par exemple) n'est pas acceptable !
C'est vous qui n'avez plus aucune valeur morale, à pars votre sois disant sacro sainte "liberté"
"— Aujourd’hui, tout s’achète et tout se vend. Est-ce si grave de vendre son corps si c’est un moyen de gagner sa vie ?
- — Dire que tout s’achète et tout se vend revient à accepter que certains organisent ce commerce. Or, peut-on acheter et vendre l’accès au corps et au sexe d’autrui ? Pour nous, la réponse est non : ce serait légitimer un rapport de force, en l’occurrence marchand, dans la sexualité. Une société démocratique ne peut condamner ses citoyenNEs à de tels expédients destructeurs et à une logique marchande, qui finit toujours par exploiter les plus vulnérables. Des mouvements de plus en plus nombreux refusent la marchandisation de la santé, de la culture ou de l’éducation ; les abolitionnistes travaillent de la même façon à extraire la sexualité du champ du marché.
— En quoi la prostitution est-elle une atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ? Elle ne concerne pourtant qu’un petit nombre de femmes...
- — Dans une société qui se targue de faire avancer l’égalité, la prostitution constitue un territoire d’exception, "épargné" par les exigences égalitaires des femmes. Les hommes y retrouvent le "temps d’avant" où ils disposent et du pouvoir sexuel et du pouvoir financier.
En maintenant ce bastion inégalitaire, le système prostitueur nuit aux femmes, à toutes les femmes. Il symbolise leur subordination et de leur relégation potentielle au statut de marchandise sexuelle. Et comme toutes les autres discriminations sexistes, il fait obstacle à l’égalité sociale, économique et politique.
D’ailleurs, les associations féministes soutiennent l’abolition du système prostitueur dans la continuité du combat contre le droit de cuissage, contre le viol, le viol conjugal et le harcèlement sexuel ; après l’inégalité en droits et l’usage de la contrainte, l’argent demeure un instrument massif de la mise à disposition des femmes au profit des hommes.
— Il y a des clients respectueux. Pourquoi la prostitution serait-elle forcément une violence ?
- — Les Nations Unies, le Parlement européen, de nombreux pays dont la France, intègrent la prostitution (quelle que soit sa forme) parmi les violences faites aux femmes. Ceci découle de l’abondance des agressions verbales, physiques, sexuelles, psychologiques et même des meurtres – notamment infligées par les clients prostitueurs, presque toujours impunément du fait du huis clos qui cache la prostitution derrière des murs.
Mais au-delà de ces violences généralisées, c’est l’acte sexuel imposé qui constitue lui-même une violence. Enchaîner des actes sexuels par obligation – même avec des "clients" qui seraient respectueux – relève d’une violence sexuelle extrêmement lourde. Les dommages psychiques et les traumatismes qui en résultent sont destructeurs. Une tribune signée par une vingtaine de médecins, publiée par Le Monde le 12 novembre 2013 [2], prévenait crûment : La prostitution, c’est un nombre incalculable et quotidien de pénétrations vaginales, anales, buccales non désirées. La question de la santé des personnes prostituées ne peut être posée si l’on refuse d’ouvrir les yeux sur cette réalité.
— Les prostituées sont des professionnelles. Elles savent se protéger.
- — Qu’entend-on par « se protéger » ? Si l’on pense aux IST, les personnes prostituées sont les premières à vouloir employer des préservatifs, une précaution minimale qui dépend toute- fois du bon vouloir des « clients ». Eux sont souvent prêts à payer le prix pour des passes « sans capote ».
Les IST sont la partie émergée de l’iceberg. Nous l’avons évoqué ci-dessus, la prostitution est en elle-même une atteinte à la santé. Un rapport de l’IGAS (2012) décrit des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes en situation de prostitution : stress post-traumatique, troubles psychosomatiques et anxio-dépressifs, troubles du sommeil et de l’alimentation, maladies gynécologiques, cardiovasculaires et broncho-pulmonaires, dépressions... Les personnes prostituées sont en outre bien plus exposées que le reste de la population aux addictions aux drogues, à l’alcoolisme, à une mortalité précoce et au risque de suicide.
Quant à l’idée qu’une "professionnelle" saurait éviter les agressions (par exemple en ayant du temps pour jauger le "client"), elle aboutit scandaleusement à rejeter la faute des agressions sur les victimes ! Si une méthode infaillible existait en la matière, nul doute qu’elle serait connue, depuis le temps que les personnes prostituées sont la proie de violences perpétuelles, quels que soient les lieux et formes de prostitution.
— Le problème, ce n’est pas tant la prostitution que les conditions d’exercice.
- — Une personne prostituée, quelles que soient ses conditions d’exercice, effectue à répétition, sans désir, des actes sexuels imposés par la contrainte physique, financière ou sociale. Elle subit les mêmes conséquences que n’importe quelle autre victime de violence sexuelle ! Les traumatismes occasionnés sont aussi nombreux dans les établissements "de luxe" que dans la rue ; et les violences des "clients" sont les mêmes."
http://www.mouvementdunid.org/Nos-30-arguments-en-faveur-de-l-abolition-de-la-prostitution
+1
tout cela relève du bon sens. Y en a qui pensent que les sifflements de rue portent atteintes à la dignité de la femme mais que non la prostitution ne porte pas atteinte à la dignité de la femme, allez chercher l'erreur! on fait les vierges effarouchées quand on se fait draguer un peu lourdement mais quand une femme suce un homme pour du fric on trouve ça normal, banal, on dit que c'est pas grave, bien sûr c'est logique lol. pfff féministe en carton pâte! Eh bien ma foi si faire la pute c'est un métier comme un autre pourquoi on s'y met pas toute hein?! On gagnerait en une fellation ce que d'autre gagne en trois jours. C'est combien la grille tarifaire, institut de soins sexuels: fellation 150 euros, sodomie 500 euros ( majoration en tant que prime de pénibilité lol pour la douloureuse), levrette 150 euros, un roulage de pelle 50 euros etc etc Quoique qu'en fait non je me trompe peut-être si faut en 24h de tapin on peut gagner un mois de smic...mais oui bon plan la prostitution , c'est trop cool, c'est pas grave, y a pas de mal...
bref un peu d'ironie pour montrer que non la prostitution n'est pas une profession point...c'est quand même pas compliqué à comprendre ça...en plus c'est un concept qui n'a plus lieu d'être avec tous les réseaux de sex friends qui existent où tout le monde peut niquer gratos. La prostitution c'est has been, c'est ringard, c'est de la merde , Homme ne vous humiliez plus en payant, vous avez droit à la gratuité sexuelle, vous n'êtes pas des porcs qui auraient besoin de payer
Femme ne vendez plus votre corps de manière volontaire, on baise pour avoir du plaisir pas pour gagner du fric.
Militons pour un monde sans misère sexuelle, autrement dit militons pour un monde où la prostitution n'existerait pas. Y a déjà suffisamment d'endroit dans le monde où certains sont obligés de se prostituer, respectons notre chance d'être né dans un endroit où nous femmes ne sommes pas des objets sexuels au sens propre du terme. Il en va de même pour toutes ces femmes qui cachent leurs visages volontairement, alors qu'il y a des endroits où d'autres donneraient n'importe quoi pour pouvoir le montrer; NI PUTES NI SOUMISES
[quote="Ewi"]Mais, là où on envoie le débat, là où il peut y avoir matière à réfléchir, c’est dans le cas de la prostitution choisie. C'est-à-dire, une femme ou un homme, ou quelque soit son sexe ou son genre en fait, qui le fait de son propre chef. Choisir de le faire, sans se forcer, mais par envie, par souhait. Ce genre de personnes donc qui définissent avec leur client les limites à ne pas dépasser (pas d’anal, pas de buccale, pas de sexe, etc…). Ce genre de personnes existent, ce genre de prostitution ne fait pas de mal, n’est pas forcée, il n’y a pas un mac derrière qui force la personne. C’est juste un être aimant vivre ainsi.
Au sujet des maladies ou problèmes de santé, dans cette prostitution choisie, il n’y a pas ce souci étant donnée que ces personnes demandent (pour ce que j’en sais) des règles d’hygiène et de sécurité strictes. Et concernant les agressions dont tu parles, il y aurait un moyen de le gérer, et si, il existe, mais non, on ne le met pas en place.[/quote] C'est précisément là où je voulais en venir
Mais, là où on envoie le débat, là où il peut y avoir matière à réfléchir, c’est dans le cas de la prostitution choisie. C'est-à-dire, une femme ou un homme, ou quelque soit son sexe ou son genre en fait, qui le fait de son propre chef. Choisir de le faire, sans se forcer, mais par envie, par souhait. Ce genre de personnes donc qui définissent avec leur client les limites à ne pas dépasser (pas d’anal, pas de buccale, pas de sexe, etc…). Ce genre de personnes existent, ce genre de prostitution ne fait pas de mal, n’est pas forcée, il n’y a pas un mac derrière qui force la personne. C’est juste un être aimant vivre ainsi.C'est précisément là où je voulais en venir
Au sujet des maladies ou problèmes de santé, dans cette prostitution choisie, il n’y a pas ce souci étant donnée que ces personnes demandent (pour ce que j’en sais) des règles d’hygiène et de sécurité strictes. Et concernant les agressions dont tu parles, il y aurait un moyen de le gérer, et si, il existe, mais non, on ne le met pas en place.