Le Bourbon kid , auteur inconnu
Saezch Il y a 4 ans

Le Bourbon kid , auteur inconnu

Je crois que c'était Martin Eden de Jack London, il y a longtemps. Magnifique.
Albatros Il y a 4 ans

Je crois que c'était Martin Eden de Jack London, il y a longtemps. Magnifique.

[quote="Isa"] Je te trouve dure avec Marc Lévy.......[/quote] :) J'ai bien aimé tes remarques. Oui, je suis sûrement dure avec lui, trop, mais je crois qu'il s'en fout un peu de mon avis, et vu son succès, il a bien raison. C'est lui l'intelligent dans cette histoire. J'ai bien aimé parce que je comprends mieux pourquoi je suis dure. Et ce n'est pas uniquement parce que je trouve que d'autres auteurs mériteraient d'avoir son succès. En fait, ton post m'éclaire. Il semble qu'il y a maldonne, entre lui et moi : on n'est pas fait pour s'entendre, c'est tout. Il est ce que je n'attends pas d'un roman (ou il n'est pas ce que j'attends d'un roman, je ne sais pas ce qui convient le mieux). D'abord, il ne me surprend pas. J'aime bien être un peu malmenée dans l'écriture, que mon cerveau soit pris au dépourvu ou soit obligé d'aller dans des zones sombres et pas linéaires. Ce n'est pas la question de savoir si ça finit mal ou bien, mais que le trajet ne soit pas prévisible. De plus, le côté bon sentiments, j'ai du mal. C'est inné. J'aime le soleil et le sucre, mais à haute dose, ça me donne la migraine. Je veux de la vie, des tripes, du vécu, des hauts-et-des bas, des compromis et compromissions, des personnages pas jolis-jolis et quand même bons, des personnages bons et quand même pas jolis-jolis, des vrais gens quoi, comme moi souvent, comme toi aussi certaines fois je n'en doute pas. D'où ma difficulté avec les récits qui prétendent a priori diffuser une morale (ou les livres de développement personnel !). Je veux me la faire moi-même ma morale. J'aime pas qu'on me guide trop. Le fantastique, j'aime bien ; mais je trouve qu'avec Lévy il y a erreur sur la marchandise : Marc Lévy est au fantastique ce que Musso est au thriller psychologique : un succédané de synthèse allégé en tous les bons nutriments qui caractérisent des récits de genre. Donc, oui, je crois qu'il y a incompatibilité entre lui et moi. On n'est pas fait pour s'entendre. Et finalement, tu as raison : dans la mesure où on ne s'est pas rencontrés (dans l'écriture) lui et moi, mes propos sont durs et inappropriés. Merci à toi. :)
Ema Il y a 4 ans


Je te trouve dure avec Marc Lévy.......


J'ai bien aimé tes remarques. Oui, je suis sûrement dure avec lui, trop, mais je crois qu'il s'en fout un peu de mon avis, et vu son succès, il a bien raison. C'est lui l'intelligent dans cette histoire.
J'ai bien aimé parce que je comprends mieux pourquoi je suis dure. Et ce n'est pas uniquement parce que je trouve que d'autres auteurs mériteraient d'avoir son succès. En fait, ton post m'éclaire. Il semble qu'il y a maldonne, entre lui et moi : on n'est pas fait pour s'entendre, c'est tout. Il est ce que je n'attends pas d'un roman (ou il n'est pas ce que j'attends d'un roman, je ne sais pas ce qui convient le mieux).

D'abord, il ne me surprend pas. J'aime bien être un peu malmenée dans l'écriture, que mon cerveau soit pris au dépourvu ou soit obligé d'aller dans des zones sombres et pas linéaires. Ce n'est pas la question de savoir si ça finit mal ou bien, mais que le trajet ne soit pas prévisible.
De plus, le côté bon sentiments, j'ai du mal. C'est inné. J'aime le soleil et le sucre, mais à haute dose, ça me donne la migraine. Je veux de la vie, des tripes, du vécu, des hauts-et-des bas, des compromis et compromissions, des personnages pas jolis-jolis et quand même bons, des personnages bons et quand même pas jolis-jolis, des vrais gens quoi, comme moi souvent, comme toi aussi certaines fois je n'en doute pas. D'où ma difficulté avec les récits qui prétendent a priori diffuser une morale (ou les livres de développement personnel !). Je veux me la faire moi-même ma morale. J'aime pas qu'on me guide trop.
Le fantastique, j'aime bien ; mais je trouve qu'avec Lévy il y a erreur sur la marchandise : Marc Lévy est au fantastique ce que Musso est au thriller psychologique : un succédané de synthèse allégé en tous les bons nutriments qui caractérisent des récits de genre.
Donc, oui, je crois qu'il y a incompatibilité entre lui et moi. On n'est pas fait pour s'entendre. Et finalement, tu as raison : dans la mesure où on ne s'est pas rencontrés (dans l'écriture) lui et moi, mes propos sont durs et inappropriés. Merci à toi.

Le bon peuple du sang – récits et variations ; Brigitte Fontaine, 186 pages [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1557734542.jpg[/img] De courts récits, de quelques lignes à quelques pages, dans lesquels Brigitte Fontaine livre son univers poétique, tantôt cruel tantôt tendre, mais le plus souvent cruel et tendre tout à la fois. Pas d'effets de manches, pas de cette mise en scène qui tend parfois à la réduire à une caricature d'elle-même mais juste un incroyable talent de conteuse qui sonde l'âme humaine creusant jusqu'à y trouver une hypothétique lumière. Il en résulte des récits parfois sublimes de poésie : Extrait 1 : « MON CLAIR-OBSCUR, mon chat sauvage, mon sévère pasteur, ma douceur, pourquoi me hais-tu ? Je n'ai rien fait de mal, sauf il y a très longtemps et avec ton accord. Tu dois être très malheureux et tu me hais de surcroît, sans cause. Je t'estime et t'affectionne pourtant, de loin, de très loin, de plus loin que les étoiles. Le temps passe ; à quoi ressembles-tu à présent, où es-tu, quels sont tes cauchemars, tes pensées, ton sang, ta gueule peut-être parcheminée, creusée par le chagrin, jusqu'à l'ossature admirable que tu avais jadis lorsque nous étions amis ? Veux-tu que je te dise, ami, ennemi, tu as trahi Aphrodite, toi qui en étais un prêtre fidèle et violent ; tu as trahi aussi ta violence, tu as trahi ton inspiration et des clowneries phénoménales. Ne nous permettons pas d'en conclure quoi que ce soit. As-tu regagné ton lointain pays, honni, peuplé de robots que tu ne connais pas ? Peut-être es-tu seul, plus seul qu'on ne peut imaginer, peut-être es-tu pauvre et écorché, le courage ne suffit peut-être pas, ni la rage. Ne te tue pas. Je ne prierai pas pour toi, je ne sais pas prier, et tu as été trop injuste. Ange déchu peut-être, ange givré, ne te tue pas, ne te tue pas. Tu serais abandonné à jamais, figé dans l'horreur, figé dans la glace ou les flammes du bûcher. » ou d'un cynisme brut : Extrait 2 : « JE N'AIME PAS particulièrement les gosses mais je trouve que, quand même, les ossements d'enfants martyrisés découverts sous terre aux abords d'un orphelinat, il y a de l'abus. » Une bonne façon d'entrer dans l'univers fantasque et profondément aimant de Brigitte Fontaine.
Ema Il y a 4 ans

Le bon peuple du sang – récits et variations ; Brigitte Fontaine, 186 pages


De courts récits, de quelques lignes à quelques pages, dans lesquels Brigitte Fontaine livre son univers poétique, tantôt cruel tantôt tendre, mais le plus souvent cruel et tendre tout à la fois. Pas d'effets de manches, pas de cette mise en scène qui tend parfois à la réduire à une caricature d'elle-même mais juste un incroyable talent de conteuse qui sonde l'âme humaine creusant jusqu'à y trouver une hypothétique lumière.

Il en résulte des récits parfois sublimes de poésie :
Extrait 1 :
« MON CLAIR-OBSCUR, mon chat sauvage, mon sévère pasteur, ma douceur, pourquoi me hais-tu ? Je n'ai rien fait de mal, sauf il y a très longtemps et avec ton accord.
Tu dois être très malheureux et tu me hais de surcroît, sans cause. Je t'estime et t'affectionne pourtant, de loin, de très loin, de plus loin que les étoiles.
Le temps passe ; à quoi ressembles-tu à présent, où es-tu, quels sont tes cauchemars, tes pensées, ton sang, ta gueule peut-être parcheminée, creusée par le chagrin, jusqu'à l'ossature admirable que tu avais jadis lorsque nous étions amis ?
Veux-tu que je te dise, ami, ennemi, tu as trahi Aphrodite, toi qui en étais un prêtre fidèle et violent ; tu as trahi aussi ta violence, tu as trahi ton inspiration et des clowneries phénoménales.
Ne nous permettons pas d'en conclure quoi que ce soit.
As-tu regagné ton lointain pays, honni, peuplé de robots que tu ne connais pas ?
Peut-être es-tu seul, plus seul qu'on ne peut imaginer, peut-être es-tu pauvre et écorché, le courage ne suffit peut-être pas, ni la rage.
Ne te tue pas.
Je ne prierai pas pour toi, je ne sais pas prier, et tu as été trop injuste.
Ange déchu peut-être, ange givré, ne te tue pas, ne te tue pas.
Tu serais abandonné à jamais, figé dans l'horreur, figé dans la glace ou les flammes du bûcher. »

ou d'un cynisme brut :
Extrait 2 :
« JE N'AIME PAS particulièrement les gosses mais je trouve que, quand même, les ossements d'enfants martyrisés découverts sous terre aux abords d'un orphelinat, il y a de l'abus. »

Une bonne façon d'entrer dans l'univers fantasque et profondément aimant de Brigitte Fontaine.

[quote="Ema"][quote="Isa"] Je te trouve dure avec Marc Lévy.......[/quote] :) J'ai bien aimé tes remarques. Oui, je suis sûrement dure avec lui, trop, mais je crois qu'il s'en fout un peu de mon avis, et vu son succès, il a bien raison. C'est lui l'intelligent dans cette histoire. J'ai bien aimé parce que je comprends mieux pourquoi je suis dure. Et ce n'est pas uniquement parce que je trouve que d'autres auteurs mériteraient d'avoir son succès. En fait, ton post m'éclaire. Il semble qu'il y a maldonne, entre lui et moi : on n'est pas fait pour s'entendre, c'est tout. Il est ce que je n'attends pas d'un roman (ou il n'est pas ce que j'attends d'un roman, je ne sais pas ce qui convient le mieux). [/quote]Je me rends compte que je voulais te répondre et que j'ai oublié... tâchons de remédier à cela ! Je comprends mieux ce que tu recherches dans la lecture et les romans, et du coup, fatalement, Marc Lévy, ça peut pas te convenir. Mais je trouve ça chouette qu'on arrive à en discuter et à être d'accord sur le fait qu'on n'est pas d'accord :)
Isa Il y a 4 ans


Je te trouve dure avec Marc Lévy.......


J'ai bien aimé tes remarques. Oui, je suis sûrement dure avec lui, trop, mais je crois qu'il s'en fout un peu de mon avis, et vu son succès, il a bien raison. C'est lui l'intelligent dans cette histoire.
J'ai bien aimé parce que je comprends mieux pourquoi je suis dure. Et ce n'est pas uniquement parce que je trouve que d'autres auteurs mériteraient d'avoir son succès. En fait, ton post m'éclaire. Il semble qu'il y a maldonne, entre lui et moi : on n'est pas fait pour s'entendre, c'est tout. Il est ce que je n'attends pas d'un roman (ou il n'est pas ce que j'attends d'un roman, je ne sais pas ce qui convient le mieux).
Je me rends compte que je voulais te répondre et que j'ai oublié... tâchons de remédier à cela !

Je comprends mieux ce que tu recherches dans la lecture et les romans, et du coup, fatalement, Marc Lévy, ça peut pas te convenir. Mais je trouve ça chouette qu'on arrive à en discuter et à être d'accord sur le fait qu'on n'est pas d'accord

Le responsable des ressources humaines, passion en trois actes, Avraham B. Yehoshua, 283 pages L'histoire (4e de couv) : « Un attentat suicide sur un marché de Jérusalem. Une femme est tuée, anonyme. Sur la victime, un unique document : sa feuille de paie, qui porte comme seule référence le nom d'une entreprise. A l'hôpital, personne ne vient réclamer son corps. Un journaliste saute sur l'occasion et tente de déclencher un scandale en dénonçant le manque d'humanité de l'entreprise, qui ne s'est même pas inquiétée de l'absence de son employée. Mais qui est donc cette inconnue ? Sur l'ordre du patron, c'est le jeune responsable des ressources humaines qui se lance sur ses traces. Julia Ragaïev, une étrangère, belle, a tout quitté pour vivre à Jérusalem ; ingénieure, elle était pourtant employée de nuit au service de nettoyage. La mission du DRH, qui doit rendre une identité à cette femme et lui permettre d'avoir un enterrement digne, se transforme rapidement. » Ce roman est déroutant à deux points de vue. L'histoire bien sûr qui sur un postulat un peu anecdotique (retrouver l'identité d'une morte) s'éloigne très vite de l'enquête à laquelle on s'attend pour se transformer en un chemin initiatique d'où nulle morale n'émerge.... enfin pas de manière évidente. Les lourdeurs paperassières bien futiles, qui n'ont d'autres fonctions que nourrir la bête qui les crée, dans lesquelles se débat le drh cèdent progressivement la place à un road-movie aux allures de conte initiatique avec des personnages caractéristiques du conte, le souverain qui exile (le patron), le facilitateur (la délégation consulaire), les compagnons de route (les frères du camion), l'empêcheur qui finalement oblige à l'action (le journaliste), la belle inconnue (bien que seule à avoir un nom, c'est la seule qui n'a pas de visage) et même la babayaga qui forcera le héros à aller au bout de sa démarche. Un sacré foutoir, mais pas un joyeux foutoir. Déroutant aussi parce que le style de l'auteur se charge de nous mettre du plomb dans les pattes. C'est un peu dur d'y rentrer au début. Les phrases sont longues, les personnages sont désignés par l'une de leurs caractéristiques (le Vieux, la Vipère,...) ce qui génère abus de pronoms dans lequel on se perd parfois, les dialogues sont très littéraires et plutôt éloignés d'une langue orale. Sans oublier les ruptures de regard qui semblent tomber comme un cheveu sur la soupe, sans que le narrateur ne soit toujours identifié au début, mais qui permettent, lorsqu'on les a conclues, d'avoir un regard objectif sur ce qu'entreprend le drh. La structure en 3 parties, correspond aux 3 étapes de ce voyage. Partie 1 : « Le responsable » Partie la plus longue où se reconstitue l'histoire de cette femme et où le drh lutte contre l'emprise qu'exerce cette inconnue sur ceux qui l'ont croisée, et dont il voudrait bien se débarrasser. Extrait : (le DRH rencontre pour la première fois le supérieur de Julia Ragaïev) : « Le DRH s'excusa de ne pas avoir refréné l'insolence de sa secrétaire, mais le contremaître l'écoutait d'un air distrait. On aurait dit qu'il trouvait la brusquerie de la jeune femme légitime, au contraire. Mais quand le DRH revint sur les craintes du patron et sur la nécessité de connaître les faits exacts afin d'élaborer une riposte adéquate, le regard de son interlocuteur se fit plus incisif, comme s'il avait compris qu'une simple clarification bureaucratique ne suffirait pas à régler le problème. » Partie 2 : « La mission » Partie où se met en place le rapatriement du corps, étape que subit le drh tout en admettant qu'il ne peut en être autrement. Extrait : (le DRH croise pour la première fois dans l'avion qui ramène le corps, le journaliste qui a créé cette affaire) : « Il se dirigeait à tâtons dans le couloir quand un homme se leva et le saisit à bras-le-corps, l'empêchant d'avancer. « Vous m'avez traité de vipère ? Susurra le compagnon du photographe. Eh bien, me voici en chair et en os, de la tête à la queue. Enchanté. Je vous présente mon photographe. Nous avons fini par nous rencontrer, entre ciel et terre et dans un nouvel état d'esprit. Nous sommes venus couvrir votre voyage expiatoire. Mais ne vous en faites pas, cette fois, c'est avec les meilleures intentions du monde, nous ne sommes plus venimeux. » Un dormeur entrouvrit les yeux en soupirant. Le DRH baissa la tête sans répondre. Il n'était guère supris. Il avait eu raison de se méfier, songea-t-il en se libérant de l'étreinte du journaliste. « Un reportage impartial ? Grinça-t-il avec une sécheresse toute militaire, mais sans animosité. Nous verrons si vous en êtes capable. Mais vous avez intérêt à garder vos distances, je vous préviens, et c'est valable aussi pour votre photographe ! » Partie 3 : « Le voyage » Partie peut-être la plus loufoque, road-trip improbable dans une province (imaginaire?) de l'ex URSS visant à acheminer le cercueil jusqu'au village d'enfance de la défunte. Extrait : (le drh explore tout seule avec l'assurance de l'ancien soldat qu'il est un marché local.) « Au bout de la clairière, de la fumée s'élevait une grande marmite posée sur un feu. Pourquoi ne pas aller voir ce qui mijotait là-bas ? Une paysanne sans âge remuait le contenu du pot en chantonnant d'une voix rauque. Elle portait un manteau de fourrure élimé et d'après les traits de son visage, il était difficile de dire si elle était attardée ou appartenait à une ethnie inconnue. [...]Il se contenta donc de lui offrir un billet en désignant la mixture noirâtre à reflets rouges qu'il prenait pour un ragoût local. La femme parut stupéfaite et refusa l'argent en marmonnant quelque chose. Il insista, posa le billet à côté de la marmite, il s'empara d'une grande timbale en fer-blanc qu'il trouva là et la lui tendit pour l'inciter à la remplir de sa soupe tatare. Les autres femmes qui assistaient à la scène se mirent à grommeler comme pour le mettre en garde, ou avertir leur compagne qui, curieusement, atermoyait toujours. Le responsable dut se résoudre à plonger lui-même la tasse dans le pot, il se hâta de la remplir et avala lentement le liquide épais et brûlant. » Alors pourquoi est-ce une lecture qui mérite le détour ? D'une part, parce que, rien ne ressemble à rien de connu dans cette histoire. C'est dire. D'autre part, parce que l'auteur n'est pas n'importe qui et que son regard est toujours intéressant. Yehoshua fait partie de ces (trop rares) voix qui militent pour le dialogue israélo-palestinien et la création d'un état palestinien. Pas uniquement par humanisme, et c'est en cela que sa démarche mérite d'être entendue. Mais aussi pour prévenir d'une désagrégation interne et à terme la fin de l'état d'Israël comme havre pour les juifs, tel qu'il a été pensé au départ. On peut lire cette histoire pour ce qu'elle est, une aventure un peu étrange, des personnages pas vraiment à la hauteur contraints à la réaction face à des rebondissements imprévus. Mais les personnages que donnent à voir Yehoshua constituent aussi une fenêtre ouverte sur l'état d'Israël, ses fêlures perpétuelles, sa quête d'identité jamais achevée, la mort intégrée comme fatalité quotidienne, ses idéaux qui côtoient la médiocrité, et l'avenir toujours incertain, et le sens de tout cela qui reste toujours à trouver.
Ema Il y a 4 ans

Le responsable des ressources humaines, passion en trois actes, Avraham B. Yehoshua, 283 pages

L'histoire (4e de couv) :
« Un attentat suicide sur un marché de Jérusalem. Une femme est tuée, anonyme. Sur la victime, un unique document : sa feuille de paie, qui porte comme seule référence le nom d'une entreprise. A l'hôpital, personne ne vient réclamer son corps. Un journaliste saute sur l'occasion et tente de déclencher un scandale en dénonçant le manque d'humanité de l'entreprise, qui ne s'est même pas inquiétée de l'absence de son employée. Mais qui est donc cette inconnue ? Sur l'ordre du patron, c'est le jeune responsable des ressources humaines qui se lance sur ses traces. Julia Ragaïev, une étrangère, belle, a tout quitté pour vivre à Jérusalem ; ingénieure, elle était pourtant employée de nuit au service de nettoyage. La mission du DRH, qui doit rendre une identité à cette femme et lui permettre d'avoir un enterrement digne, se transforme rapidement. »


Ce roman est déroutant à deux points de vue.

L'histoire bien sûr qui sur un postulat un peu anecdotique (retrouver l'identité d'une morte) s'éloigne très vite de l'enquête à laquelle on s'attend pour se transformer en un chemin initiatique d'où nulle morale n'émerge.... enfin pas de manière évidente. Les lourdeurs paperassières bien futiles, qui n'ont d'autres fonctions que nourrir la bête qui les crée, dans lesquelles se débat le drh cèdent progressivement la place à un road-movie aux allures de conte initiatique avec des personnages caractéristiques du conte, le souverain qui exile (le patron), le facilitateur (la délégation consulaire), les compagnons de route (les frères du camion), l'empêcheur qui finalement oblige à l'action (le journaliste), la belle inconnue (bien que seule à avoir un nom, c'est la seule qui n'a pas de visage) et même la babayaga qui forcera le héros à aller au bout de sa démarche.
Un sacré foutoir, mais pas un joyeux foutoir.

Déroutant aussi parce que le style de l'auteur se charge de nous mettre du plomb dans les pattes. C'est un peu dur d'y rentrer au début. Les phrases sont longues, les personnages sont désignés par l'une de leurs caractéristiques (le Vieux, la Vipère,...) ce qui génère abus de pronoms dans lequel on se perd parfois, les dialogues sont très littéraires et plutôt éloignés d'une langue orale. Sans oublier les ruptures de regard qui semblent tomber comme un cheveu sur la soupe, sans que le narrateur ne soit toujours identifié au début, mais qui permettent, lorsqu'on les a conclues, d'avoir un regard objectif sur ce qu'entreprend le drh.

La structure en 3 parties, correspond aux 3 étapes de ce voyage.

Partie 1 : « Le responsable »
Partie la plus longue où se reconstitue l'histoire de cette femme et où le drh lutte contre l'emprise qu'exerce cette inconnue sur ceux qui l'ont croisée, et dont il voudrait bien se débarrasser.
Extrait : (le DRH rencontre pour la première fois le supérieur de Julia Ragaïev) :
« Le DRH s'excusa de ne pas avoir refréné l'insolence de sa secrétaire, mais le contremaître l'écoutait d'un air distrait. On aurait dit qu'il trouvait la brusquerie de la jeune femme légitime, au contraire. Mais quand le DRH revint sur les craintes du patron et sur la nécessité de connaître les faits exacts afin d'élaborer une riposte adéquate, le regard de son interlocuteur se fit plus incisif, comme s'il avait compris qu'une simple clarification bureaucratique ne suffirait pas à régler le problème. »

Partie 2 : « La mission »
Partie où se met en place le rapatriement du corps, étape que subit le drh tout en admettant qu'il ne peut en être autrement.
Extrait : (le DRH croise pour la première fois dans l'avion qui ramène le corps, le journaliste qui a créé cette affaire) :
« Il se dirigeait à tâtons dans le couloir quand un homme se leva et le saisit à bras-le-corps, l'empêchant d'avancer.
« Vous m'avez traité de vipère ? Susurra le compagnon du photographe. Eh bien, me voici en chair et en os, de la tête à la queue. Enchanté. Je vous présente mon photographe. Nous avons fini par nous rencontrer, entre ciel et terre et dans un nouvel état d'esprit. Nous sommes venus couvrir votre voyage expiatoire. Mais ne vous en faites pas, cette fois, c'est avec les meilleures intentions du monde, nous ne sommes plus venimeux. »
Un dormeur entrouvrit les yeux en soupirant. Le DRH baissa la tête sans répondre. Il n'était guère supris. Il avait eu raison de se méfier, songea-t-il en se libérant de l'étreinte du journaliste.
« Un reportage impartial ? Grinça-t-il avec une sécheresse toute militaire, mais sans animosité. Nous verrons si vous en êtes capable. Mais vous avez intérêt à garder vos distances, je vous préviens, et c'est valable aussi pour votre photographe ! »

Partie 3 : « Le voyage »
Partie peut-être la plus loufoque, road-trip improbable dans une province (imaginaire?) de l'ex URSS visant à acheminer le cercueil jusqu'au village d'enfance de la défunte.
Extrait : (le drh explore tout seule avec l'assurance de l'ancien soldat qu'il est un marché local.)
« Au bout de la clairière, de la fumée s'élevait une grande marmite posée sur un feu. Pourquoi ne pas aller voir ce qui mijotait là-bas ? Une paysanne sans âge remuait le contenu du pot en chantonnant d'une voix rauque. Elle portait un manteau de fourrure élimé et d'après les traits de son visage, il était difficile de dire si elle était attardée ou appartenait à une ethnie inconnue. [...]Il se contenta donc de lui offrir un billet en désignant la mixture noirâtre à reflets rouges qu'il prenait pour un ragoût local. La femme parut stupéfaite et refusa l'argent en marmonnant quelque chose. Il insista, posa le billet à côté de la marmite, il s'empara d'une grande timbale en fer-blanc qu'il trouva là et la lui tendit pour l'inciter à la remplir de sa soupe tatare. Les autres femmes qui assistaient à la scène se mirent à grommeler comme pour le mettre en garde, ou avertir leur compagne qui, curieusement, atermoyait toujours. Le responsable dut se résoudre à plonger lui-même la tasse dans le pot, il se hâta de la remplir et avala lentement le liquide épais et brûlant. »

Alors pourquoi est-ce une lecture qui mérite le détour ?

D'une part, parce que, rien ne ressemble à rien de connu dans cette histoire. C'est dire.
D'autre part, parce que l'auteur n'est pas n'importe qui et que son regard est toujours intéressant.
Yehoshua fait partie de ces (trop rares) voix qui militent pour le dialogue israélo-palestinien et la création d'un état palestinien. Pas uniquement par humanisme, et c'est en cela que sa démarche mérite d'être entendue. Mais aussi pour prévenir d'une désagrégation interne et à terme la fin de l'état d'Israël comme havre pour les juifs, tel qu'il a été pensé au départ.

On peut lire cette histoire pour ce qu'elle est, une aventure un peu étrange, des personnages pas vraiment à la hauteur contraints à la réaction face à des rebondissements imprévus. Mais les personnages que donnent à voir Yehoshua constituent aussi une fenêtre ouverte sur l'état d'Israël, ses fêlures perpétuelles, sa quête d'identité jamais achevée, la mort intégrée comme fatalité quotidienne, ses idéaux qui côtoient la médiocrité, et l'avenir toujours incertain, et le sens de tout cela qui reste toujours à trouver.

[quote="Albatros"]Je crois que c'était Martin Eden de Jack London, il y a longtemps. Magnifique.[/quote] <3 je ne connaissais pas ce livre. en train de le lire, j'en suis à un peu plus de la moitié, en effet c'est une merveille! Martin eden ou le bonheur de lire, un homme qui va lire à foison pour écrire ("les premiers principes" d'herbert Spencer notamment; en tant que découverte cosmique de la totalité sont une révélation pour Martin pour ne pas dire Jack :)) mais puiser aussi au cœur de l'expérience sa matière littéraire. Un livre au cœur de la création et de la belle sueur (une belle définition du travail et littéraire et physique), des beaux portraits, (des personnages secondaires bien dépeints de manière naturaliste et sensible; joe le blanchisseur, maria la logeuse, lizzy, olney, la sœur de martin etc). Un héros comme la définition de l'énergie vitale, et où la rugosité lucide finit par avoir raison du raffinement embourgeoisé. Des émotions amoureuses retranscrites de façon très juste et donc de manière sublime jusque dans leurs naïvetés et épanchements candides. Pour aller vers une définition de plus en plus honnête et juste de l'amour à mesure que l'on avance dans le livre, un amour qui semble s'approcher de plus en plus de la vérité et sortir de l'illusion et de l'idéalisation…j'ignore comment cela va finir, le suspense est à son comble :). extrait d'une des nombreuses définitions de l'amour dans ce livre: "L'amour était à ses yeux le suprême idéal. C'était l'amour qui était à l'origine de sa révolution intérieure, qui avait transformé le rude marin en étudiant et en artiste; il primait donc l'art et l'étude, il dominait tout. Il avait déjà compris que son intellect surpassait celui de Ruth, comme il surpassait celui de ses frères ou de son père. Son bagage universitaire et son pimpant diplôme n'y faisaient rien: jamais elle ne pourrait espérer posséder l'équivalent du savoir, de la compréhension de l'art et de la vie qu'il avait acquis, lui l'autodidacte. Mais rien de tout cela ne pouvait altérer son amour pour elle, ni l'amour de Ruth pour lui. L'amour était trop noble et Martin était un amant trop loyal pour laisser son sens critique affadir ses sentiments. Quel rapport y avait-il entre l'amour et leurs vues divergentes sur l'art, la morale, la révolution française ou le suffrage universel? C'était des faits de raisonnement et l'amour était suprarationnel, le cœur transcendait la raison. Lui, mésestimer l'amour? Mais il le vénérait! Il lui dressait un autel sur les plus hautes montagnes. C'était la sublimation de l'existence, le nec plus ultra de la vie, la perle rare. Grâce à l'école de philosophie scientiste qu'il affectionnait, il connaissait la signification biologique de l'amour, mais il savait aussi, grâce à la même école de pensée, que l'amour permettait à l'organisme humain d'accomplir ses plus grands desseins et que, loin de le révoquer en doute, il fallait l'accepter comme la plus haute valeur de la vie. Il considérait donc que l'amant était un être béni entre tous et se plaisait à imaginer "le fol amant de Dieu" s'élevant au-dessus des préjugés du bas monde, au-dessus de l'argent, de l'opinion publique, du succès, s'élevant au-dessus de la vie même et mourant sur un baiser." allez j'y retourne edit: fini, j'aime pas trop la fin, il y avait une alternative: Lizzie :). Non décidément Martin Eden redevient un couillon à la dernière page, comme dans la première au final :). Ceci dit de très belles pages dans ce livre, dans mon top quand même malgré quelques longueurs.
suffragettes AB Il y a 4 ans

Je crois que c'était Martin Eden de Jack London, il y a longtemps. Magnifique.


<3

je ne connaissais pas ce livre.
en train de le lire, j'en suis à un peu plus de la moitié, en effet c'est une merveille! Martin eden ou le bonheur de lire, un homme qui va lire à foison pour écrire ("les premiers principes" d'herbert Spencer notamment; en tant que découverte cosmique de la totalité sont une révélation pour Martin pour ne pas dire Jack ) mais puiser aussi au cœur de l'expérience sa matière littéraire.
Un livre au cœur de la création et de la belle sueur (une belle définition du travail et littéraire et physique), des beaux portraits, (des personnages secondaires bien dépeints de manière naturaliste et sensible; joe le blanchisseur, maria la logeuse, lizzy, olney, la sœur de martin etc).
Un héros comme la définition de l'énergie vitale, et où la rugosité lucide finit par avoir raison du raffinement embourgeoisé.
Des émotions amoureuses retranscrites de façon très juste et donc de manière sublime jusque dans leurs naïvetés et épanchements candides. Pour aller vers une définition de plus en plus honnête et juste de l'amour à mesure que l'on avance dans le livre, un amour qui semble s'approcher de plus en plus de la vérité et sortir de l'illusion et de l'idéalisation…j'ignore comment cela va finir, le suspense est à son comble .

extrait d'une des nombreuses définitions de l'amour dans ce livre:
"L'amour était à ses yeux le suprême idéal. C'était l'amour qui était à l'origine de sa révolution intérieure, qui avait transformé le rude marin en étudiant et en artiste; il primait donc l'art et l'étude, il dominait tout. Il avait déjà compris que son intellect surpassait celui de Ruth, comme il surpassait celui de ses frères ou de son père. Son bagage universitaire et son pimpant diplôme n'y faisaient rien: jamais elle ne pourrait espérer posséder l'équivalent du savoir, de la compréhension de l'art et de la vie qu'il avait acquis, lui l'autodidacte. Mais rien de tout cela ne pouvait altérer son amour pour elle, ni l'amour de Ruth pour lui. L'amour était trop noble et Martin était un amant trop loyal pour laisser son sens critique affadir ses sentiments. Quel rapport y avait-il entre l'amour et leurs vues divergentes sur l'art, la morale, la révolution française ou le suffrage universel? C'était des faits de raisonnement et l'amour était suprarationnel, le cœur transcendait la raison. Lui, mésestimer l'amour? Mais il le vénérait! Il lui dressait un autel sur les plus hautes montagnes. C'était la sublimation de l'existence, le nec plus ultra de la vie, la perle rare. Grâce à l'école de philosophie scientiste qu'il affectionnait, il connaissait la signification biologique de l'amour, mais il savait aussi, grâce à la même école de pensée, que l'amour permettait à l'organisme humain d'accomplir ses plus grands desseins et que, loin de le révoquer en doute, il fallait l'accepter comme la plus haute valeur de la vie. Il considérait donc que l'amant était un être béni entre tous et se plaisait à imaginer "le fol amant de Dieu" s'élevant au-dessus des préjugés du bas monde, au-dessus de l'argent, de l'opinion publique, du succès, s'élevant au-dessus de la vie même et mourant sur un baiser."

allez j'y retourne

edit: fini, j'aime pas trop la fin, il y avait une alternative: Lizzie . Non décidément Martin Eden redevient un couillon à la dernière page, comme dans la première au final . Ceci dit de très belles pages dans ce livre, dans mon top quand même malgré quelques longueurs.

[b]les furtifs - Alain Damasio[/b] et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens. pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio @viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.
Eléa Il y a 4 ans

les furtifs - Alain Damasio
et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens.
pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio

viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.

Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte) [url=https://www.casimages.com/i/190704093116119119.png.html][img]https://nsa40.casimages.com/img/2019/07/04/190704093116119119.png[/img][/url] (Seule peinture de Duprey sortie de l'ombre parmi une trentaine de toiles inconnue à ce jour) « Forêt sacrilège » Ce mot résonne étrangement aux oreilles. Déjà l’imagerie mentale des ombre s’allume comme un fruit lumineux dans la forêt en proies aux chimères indélébiles La forêt, la forêt, ce lieu énigmatique qui a longtemps hanté la littérature, la peinture, la sculpture, Cet idéal du Romantisme, Là où tremblote la robe de Merlin, Où tournent les marmites de la vieille sorcière, Où incantations et sortilèges se mélangent à la bouche des Ombres, Où des esprits invisibles, des fantômes, des spectres, apparaissent, disparaissent, Surgissent dans la pénombre des arbres, Où résonnent des voix Qui n’appartiennent à personne. Dans les chevauchés nocturne qui n’arrêtent pas, Pour fuir qui ? Pour fuir quoi ? Dans ce lieu où l’angoisse est palpable Comme un fruit trop mûr tombé d'un arbre, Et qui se dessèche aux rayons de la lune, O pâle et froid soleil de minuit. C’est dans ce lieu étrange que Duprey plantera son drapeau, Déjà les chiens et les loups apparaissent, Il est minuit. Le ciel devient vert. Ils avancent, sur leurs pattes de velours, Au taquet, au taquet, Leurs fronts est numéroté I et II. Leur voix résonne Comme celle d’un humain. Ils sont assis, et ils se parlent : ***** Le Numéro 1 : Nous sommes au minuit vert, le 3 août de l’an zéro, et tout à l’heure lorsque le coq crachera par trois fois… Le Numéro 2 : ...Le coq n’est plus, car l’araignée l’a remplacé. Elle chante mieux et plus fort avec toutes ses pattes qui sont ses trompes… Elle éternue pour de bon !... Le Numéro 1 : Quand l’araignée aura craché trois fois, lorsqu’elle aura filé sa voix de toile grossie par ses béquilles de trompettes, le monde aura changé de sens et la terre de nom. Et déjà j’entends dire que l’avant-garde de l’armée des cadavres a mis le feu aux tombes et proclame l'avènement de la liberté par le cercueil. Le Numéro 2 : Et les rôdeurs de la forêt verront leurs têtes voler au-dessus d’eux en projectiles qu’ils n’auront point lancés. Ils le verront, ceci est sûr, car leur cous bien rasés et flambant de leur sang seront des yeux larges ouverts… ma colère en est un témoin car je vois rouge. Le Numéro 1 : Des corps pendus comme des cloches inutiles… Les arbres auront toujours des fruits. Le Numéro 2 : Mais l’araignée-mille-doigts en aura long à filer et les linceuls seront rares. Notre maître Estern, qui sait faire de deux pierres un seul coup, nous accorde la liberté d’être ses chiens. A son signal, nous aboieront d’une seule gueule commune dont manquent les crocs, et, c’est certain, la bataille sera gagnée ! ******* Mais le masque, le masque, le masque énigmatique, Ce masque qui est bien plus qu’un masque dans l’oeuvre de Duprey, Quand on le met, ce n’est pas que notre façade qui change, C’est aussi toutes les modulations et les substance de notre intérieur, Le masque de loup transforme le caractère de l’homme en loup, Le temps d’un instant il se confond en lui, il perd son identité originelle, Il adopte son identité nouvelle. Les masques, le double, l’ombre, Voilà des éléments récurrents chez Duprey, Aussi rien n’est fixé d’avance, Ses décors, sont comme des univers surgit des ténèbres de son inconscient, Comme des rêves éveillés aux pays étranges, Où dans l’étang de ces contrées perdues, S’abreuvent les chimères de ses visions. Si l’on tenterait de mettre sur scène son « théâtre » On serait très vite pris d’assaut, Car on serait face à un défi jamais rencontré encore, Et très difficile à mettre rationnellement et structurellement en place. Mais peut-être, avec de l’imagination, de la création, des prises de risques, Peut-être arriverions-nous à matérialiser tout de même ses pièces, Mais pour ça, il ne faudra pas craindre l’échec, Car avec ce genre de prise de risque l’échec est probable, Mais déjà le fait de prendre le risque est une victoire en elle même. Décor se modulant continuellement, Comme l’espace des rêves, Figures en perpétuelles métamorphoses, Jamais fixés, jamais définitives, Des apparitions, des disparitions, Des changement de formes, etc Jean-Pierre Duprey n’était pas seulement poète, Ou bien s’il l’était, il le fut dans le plus pur et dans le plus grand sens du terme Celui qui renoue avec le terme originel de poésie « Poeisis » chez les grecs, qui signifie Création. Duprey est un créateur sur tous les plans, De la ville orientale de carton, dans le style des Milles et une Nuit, de grandeur 1 mètre sur 1 mètre Qu’il fabriqua lorsqu’il avait 8 ans, Jusqu’à ces nombreuses peintures et ses nombreuses sculptures de plâtre, de fer et de métal, Toujours ces créations étaient comme la continuité même de la Poésie, Dans ce qu'elle a de plus grand. Très jeune déjà il s’abreuvait des lectures incantatoires de Daumal, de Gilbert-Lecomte, d’Antonin Artaud, d’Alfred Jarry (celui des Minutes de Sable mémorial), De Charles Baudelaire, et d’Arthur Rimbaud bien évidemment, Ce demi-frère, ce compagnon d'angoisse à qui il dédia un magnifique poème, écrit vers l’âge de 16 ans : Défense de la Mort Pour ma mort inédite j'arracherai une page anémique de mon carnet de lépreux, cette page était vraiment faite pour le rouge, mais le sort ne le voulut pas ainsi. A cause de toi mon cher pendu, mon demi-frère, mon compagnon d'angoisse, j'ai renié le déjà vu, le déjà fait, le déjà connu. As-tu su au moins d'où venaient ces filigranes de plaisir, ces dorures de fil blanc, ces papiers d'argent dont on parle tant ? - tu es mort sans le savoir, tu as bien fait, la misère est grande ici-bas aux hommes de cœur. Ah mon cher compagnon de demain, tu as enfin acquis la seconde vue, tes yeux sont devenus le palais de l'ombre, elle salive sur tes joues, sur ton rictus, sur tes dents qu'encombre la langue acajou, puis elle descend le long des entrecôtes peintes à la sanguine te liquéfie et purge ton nombril. Ce soir, tu secoueras tes cuisses d'oiseau déplumé ***** Les poèmes de Duprey sont tous plus magnifiques les uns que les autres, Et il faudrait vraiment beaucoup de temps pour en parler. D’ailleurs ils ont un caractère indicible, inénarrable, Il serait très difficile de les résumer en quelques mots, Sinon qu’ils surgissent des tréfonds de son inconscient, De son imaginaire, de ses traumatismes (bombardement de sa ville quand il avait 14 ans), De sa quête de l’absolu, de se créativité infinie. Voici un extrait d’un poème « intitulé » Lune de sel, poème de 3 à 4 pages dans son intégralité. Lune de sel [...] Il y’avait des hommes couchés comme des draps et des fleurs durcies. Il y’avait aussi des choses sans consistances, des odeurs qui rendaient vieux. La lune avait l’haleine rouillée de ce qui couve sous la cendre. Il y’avait : Un diament plus bleu que des yeux...c’est l’étoile que l’on boit, le vent qu’il faut briser pour respirer. Une rose cueillie aux abords de la mort; son pétale réfléchit le sang. Des caresses qui coupent… Nous en étions alors à la saison de toutes les grandes saisons annelées dans une seule chaîne qui ne finissait plus de se forger. Et le temps coupait court sur le velours des ombres… sur le velours des ombres… “Cela me fait penser aux ongles qui s’allongent, qui s’allongent, pour remplir la pierre”, disant une voix. Une chambre rêvait d’or noir, le miroir des nuits et des nuits l’étirait sans cesse. Les miroirs, eaux massives, épuisaient tous les bruits Qu’un cri éclate, et l’air aura la consistance brouillée des grandes profondeurs ! ***** I Première nuit Enfin, j’ai retrouvé mon élément ! C’est l’heure où le crépuscule des marécages s’arrache à son sommeil et dételle sa barque de la berge. Un lapin fabuleux jaillit d’on ne sait où, fumant des tiges de roses. Nous lui demandons un peu de son tabac. Quand au reste, nous le laissons aux petits oiseaux. II Deuxième nuit Ai-je dormi depuis le déluge ? suis-je bien intact ? bien correct ? J’ai désappris le langage du monde mais j’aime tant celui des fleurs. Je pars, camarade, adieu à tous, les convulsions folles m’ont pris ce matin et, sans desserrer les lèvres, la pluie m’a traîné par son licol ! III Troisième nuit Ah misère ! cette vie est si profonde qu’on ne distingue rien. Mais non, je ne lâcherai pas, la voir est un trop beau film ! Que voulez-vous, j’aime çà ! Qu’on dise après que je ne suis pas romantique. ****** Il serait très long encore de parler de Duprey, Et sûrement publierai-je la version longue de la chronique dans la partie que j’ai prévue à cet effet. Que vous dire d’autres encore si ce n’est d’acheter son oeuvre, Sauvegardée et publiée intégralement dans 1 volume en 1998 dans la très belle collection Poésie / Gallimard. http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Derriere-son-double [url=https://www.casimages.com/i/190704092858498426.png.html][img]https://nsa40.casimages.com/img/2019/07/04/190704092858498426.png[/img][/url]
Ame Mélancolique Il y a 4 ans

Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte)



(Seule peinture de Duprey sortie de l'ombre parmi une trentaine de toiles inconnue à ce jour)

« Forêt sacrilège »
Ce mot résonne étrangement aux oreilles.
Déjà l’imagerie mentale des ombre s’allume comme un fruit lumineux dans la forêt en proies aux chimères indélébiles
La forêt, la forêt, ce lieu énigmatique qui a longtemps hanté la littérature, la peinture, la sculpture,
Cet idéal du Romantisme,
Là où tremblote la robe de Merlin,
Où tournent les marmites de la vieille sorcière,
Où incantations et sortilèges se mélangent à la bouche des Ombres,
Où des esprits invisibles, des fantômes, des spectres, apparaissent, disparaissent,
Surgissent dans la pénombre des arbres,
Où résonnent des voix
Qui n’appartiennent à personne.
Dans les chevauchés nocturne qui n’arrêtent pas,
Pour fuir qui ? Pour fuir quoi ?
Dans ce lieu où l’angoisse est palpable
Comme un fruit trop mûr tombé d'un arbre,
Et qui se dessèche aux rayons de la lune,
O pâle et froid soleil de minuit.

C’est dans ce lieu étrange que Duprey plantera son drapeau,
Déjà les chiens et les loups apparaissent,
Il est minuit. Le ciel devient vert.

Ils avancent, sur leurs pattes de velours,
Au taquet, au taquet,
Leurs fronts est numéroté
I et II.
Leur voix résonne
Comme celle d’un humain.
Ils sont assis, et ils se parlent :

*****

Le Numéro 1 : Nous sommes au minuit vert, le 3 août de l’an zéro, et tout à l’heure lorsque le coq crachera par trois fois…

Le Numéro 2 : ...Le coq n’est plus, car l’araignée l’a remplacé. Elle chante mieux et plus fort avec toutes ses pattes qui sont ses trompes… Elle éternue pour de bon !...

Le Numéro 1 : Quand l’araignée aura craché trois fois, lorsqu’elle aura filé sa voix de toile grossie par ses béquilles de trompettes, le monde aura changé de sens et la terre de nom. Et déjà j’entends dire que l’avant-garde de l’armée des cadavres a mis le feu aux tombes et proclame l'avènement de la liberté par le cercueil.


Le Numéro 2 : Et les rôdeurs de la forêt verront leurs têtes voler au-dessus d’eux en projectiles qu’ils n’auront point lancés. Ils le verront, ceci est sûr, car leur cous bien rasés et flambant de leur sang seront des yeux larges ouverts… ma colère en est un témoin car je vois rouge.


Le Numéro 1 : Des corps pendus comme des cloches inutiles… Les arbres auront toujours des fruits.



Le Numéro 2 : Mais l’araignée-mille-doigts en aura long à filer et les linceuls seront rares.

Notre maître Estern, qui sait faire de deux pierres un seul coup, nous accorde la liberté d’être ses chiens. A son signal, nous aboieront d’une seule gueule commune dont manquent les crocs, et, c’est certain, la bataille sera gagnée !

*******


Mais le masque, le masque, le masque énigmatique,
Ce masque qui est bien plus qu’un masque dans l’oeuvre de Duprey,
Quand on le met, ce n’est pas que notre façade qui change,
C’est aussi toutes les modulations et les substance de notre intérieur,
Le masque de loup transforme le caractère de l’homme en loup,
Le temps d’un instant il se confond en lui, il perd son identité originelle,
Il adopte son identité nouvelle.

Les masques, le double, l’ombre,
Voilà des éléments récurrents chez Duprey,
Aussi rien n’est fixé d’avance,
Ses décors, sont comme des univers surgit des ténèbres de son inconscient,
Comme des rêves éveillés aux pays étranges,
Où dans l’étang de ces contrées perdues,
S’abreuvent les chimères de ses visions.
Si l’on tenterait de mettre sur scène son « théâtre »
On serait très vite pris d’assaut,
Car on serait face à un défi jamais rencontré encore,
Et très difficile à mettre rationnellement et structurellement en place.
Mais peut-être, avec de l’imagination, de la création, des prises de risques,
Peut-être arriverions-nous à matérialiser tout de même ses pièces,
Mais pour ça, il ne faudra pas craindre l’échec,
Car avec ce genre de prise de risque l’échec est probable,
Mais déjà le fait de prendre le risque est une victoire en elle même.

Décor se modulant continuellement,
Comme l’espace des rêves,
Figures en perpétuelles métamorphoses,
Jamais fixés, jamais définitives,
Des apparitions, des disparitions,
Des changement de formes, etc

Jean-Pierre Duprey n’était pas seulement poète,
Ou bien s’il l’était, il le fut dans le plus pur et dans le plus grand sens du terme
Celui qui renoue avec le terme originel de poésie
« Poeisis » chez les grecs, qui signifie Création.
Duprey est un créateur sur tous les plans,
De la ville orientale de carton, dans le style des Milles et une Nuit, de grandeur 1 mètre sur 1 mètre
Qu’il fabriqua lorsqu’il avait 8 ans,
Jusqu’à ces nombreuses peintures et ses nombreuses sculptures de plâtre, de fer et de métal,
Toujours ces créations étaient comme la continuité même de la Poésie,
Dans ce qu'elle a de plus grand.
Très jeune déjà il s’abreuvait des lectures incantatoires de Daumal, de Gilbert-Lecomte, d’Antonin Artaud, d’Alfred Jarry (celui des Minutes de Sable mémorial),
De Charles Baudelaire, et d’Arthur Rimbaud bien évidemment,
Ce demi-frère, ce compagnon d'angoisse à qui il dédia un magnifique poème, écrit vers l’âge de 16 ans :

Défense de la Mort

Pour ma mort inédite j'arracherai une page anémique de mon carnet de lépreux, cette page était vraiment faite pour le rouge, mais le sort ne le voulut pas ainsi.

A cause de toi mon cher pendu, mon demi-frère, mon compagnon d'angoisse, j'ai renié le déjà vu, le déjà fait, le déjà connu.

As-tu su au moins d'où venaient ces filigranes de plaisir, ces dorures de fil blanc, ces papiers d'argent dont on parle tant ? - tu es mort sans le savoir, tu as bien fait, la misère est grande ici-bas aux hommes de cœur.

Ah mon cher compagnon de demain, tu as enfin acquis la seconde vue, tes yeux sont devenus le palais de l'ombre, elle salive sur tes joues, sur ton rictus, sur tes dents qu'encombre la langue acajou, puis elle descend le long des entrecôtes peintes à la sanguine te liquéfie et purge ton nombril.

Ce soir, tu secoueras tes cuisses d'oiseau déplumé




*****

Les poèmes de Duprey sont tous plus magnifiques les uns que les autres,
Et il faudrait vraiment beaucoup de temps pour en parler.
D’ailleurs ils ont un caractère indicible, inénarrable,
Il serait très difficile de les résumer en quelques mots,
Sinon qu’ils surgissent des tréfonds de son inconscient,
De son imaginaire, de ses traumatismes (bombardement de sa ville quand il avait 14 ans),
De sa quête de l’absolu, de se créativité infinie.

Voici un extrait d’un poème « intitulé » Lune de sel, poème de 3 à 4 pages dans son intégralité.

Lune de sel

[...]

Il y’avait des hommes couchés comme des draps et des fleurs durcies. Il y’avait aussi des choses sans consistances, des odeurs qui rendaient vieux. La lune avait l’haleine rouillée de ce qui couve sous la cendre.

Il y’avait :

Un diament plus bleu que des yeux...c’est l’étoile que l’on boit, le vent qu’il faut briser pour respirer.

Une rose cueillie aux abords de la mort; son pétale réfléchit le sang.

Des caresses qui coupent…

Nous en étions alors à la saison de toutes les grandes saisons annelées dans une seule chaîne qui ne finissait plus de se forger. Et le temps coupait court sur le velours des ombres… sur le velours des ombres…

“Cela me fait penser aux ongles qui s’allongent, qui s’allongent, pour remplir la pierre”, disant une voix.


Une chambre rêvait d’or noir, le miroir des nuits et des nuits l’étirait sans cesse.

Les miroirs, eaux massives, épuisaient tous les bruits

Qu’un cri éclate, et l’air aura la consistance brouillée des grandes profondeurs !


*****


I
Première nuit

Enfin, j’ai retrouvé mon élément !
C’est l’heure où le crépuscule des marécages s’arrache à son
sommeil et dételle sa barque de la berge. Un lapin fabuleux jaillit
d’on ne sait où, fumant des tiges de roses. Nous lui demandons un
peu de son tabac. Quand au reste, nous le laissons aux petits oiseaux.

II
Deuxième nuit

Ai-je dormi depuis le déluge ? suis-je bien intact ? bien correct ?
J’ai désappris le langage du monde mais j’aime tant celui des fleurs.
Je pars, camarade, adieu à tous, les convulsions folles m’ont pris
ce matin et, sans desserrer les lèvres, la pluie m’a traîné par son licol !

III
Troisième nuit

Ah misère ! cette vie est si profonde qu’on ne distingue rien. Mais
non, je ne lâcherai pas, la voir est un trop beau film ! Que voulez-vous,
j’aime çà ! Qu’on dise après que je ne suis pas romantique.
******


Il serait très long encore de parler de Duprey,
Et sûrement publierai-je la version longue de la chronique dans la partie que j’ai prévue à cet effet.
Que vous dire d’autres encore si ce n’est d’acheter son oeuvre,
Sauvegardée et publiée intégralement dans 1 volume en 1998 dans la très belle collection Poésie / Gallimard.

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Derriere-son-double



[quote="Eléa"][b]les furtifs - Alain Damasio[/b] et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens. pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio @viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.[/quote] Vos commentaires plus une vidéo postée par Suffragettes où j'avais trouvé le sieur un peu "malaisant" comme disent les jeunes, ne m'incitent vraiment pas à me lancer dans le dernier opus. Par contre, Elea, tu peux foncer sur La Horde. C'est du très très bon.... et visiblement pas aussi "je fais des effets de style parce que ça me permet de paraître plus malin que les autres" ce qui n'est -certes- qu'une impression mais à laquelle j'entends rester fidèle au cours des prochains mois. Peut-être plus tard, on verra.
Ema Il y a 4 ans

les furtifs - Alain Damasio
et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens.
pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio

viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.


Vos commentaires plus une vidéo postée par Suffragettes où j'avais trouvé le sieur un peu "malaisant" comme disent les jeunes, ne m'incitent vraiment pas à me lancer dans le dernier opus. Par contre, Elea, tu peux foncer sur La Horde. C'est du très très bon.... et visiblement pas aussi "je fais des effets de style parce que ça me permet de paraître plus malin que les autres" ce qui n'est -certes- qu'une impression mais à laquelle j'entends rester fidèle au cours des prochains mois. Peut-être plus tard, on verra.


il est pas malaisant Damasio il est swag :), j'avoue je fais une petite pause sur les furtifs, mais je fais souvent ça avec les livres qui ont été écrit en beaucoup de temps et qui demande + de concentration, je les lis en beaucoup de temps :). Sur un valentin Musso en ce moment, doué le frangin de guillaume pour les pages-turner, ils devraient rejoindre le collectif d'auteurs de la ligue de l'imaginaire, et "ma cousine Rachel", un du maurier que je n'avais pas encore lu. Des lectures estivales, à la plage, endroit parfois bruyant :), faut des lectures simples.
suffragettes AB Il y a 4 ans

il est pas malaisant Damasio il est swag , j'avoue je fais une petite pause sur les furtifs, mais je fais souvent ça avec les livres qui ont été écrit en beaucoup de temps et qui demande + de concentration, je les lis en beaucoup de temps .
Sur un valentin Musso en ce moment, doué le frangin de guillaume pour les pages-turner, ils devraient rejoindre le collectif d'auteurs de la ligue de l'imaginaire, et "ma cousine Rachel", un du maurier que je n'avais pas encore lu. Des lectures estivales, à la plage, endroit parfois bruyant , faut des lectures simples.

[quote="Eléa"][b]les furtifs - Alain Damasio[/b] et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens. pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio @viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.[/quote]Accroches toi sur les 40 premières pages. C'est dur à passer, mais la suite vaut le coup ;) Pour info, La Horde du Contrevent, c'est le prix de l'imaginaire 2006.
viper82 Il y a 4 ans

les furtifs - Alain Damasio
et ben comment dire, y a des chapitres où j'avais envie de savoir la suite, et d'autres où je me suis dit c'est quoi ce délire manichéen, c'est quoi ces mots dont il faut que je devine le sens.
pas certaines qu'on avait besoin d'autant de pages pour dire et redire la même chose, et puis alors le chapitre intitulé Tà, j'ai lu en diagonale parce que même en aimant les langues et les mots il m'a saoulé Mr Damasio

viper82 je vais suivre ton conseil de lire La Horde des contrevents, pourvu que ce soit meilleur parce que je regrette d'avoir acheté Les furtifs.
Accroches toi sur les 40 premières pages. C'est dur à passer, mais la suite vaut le coup
Pour info, La Horde du Contrevent, c'est le prix de l'imaginaire 2006.

D'après une histoire vraie, Delphine de Vigan, 380 pages L'écrivaine à succès Delphine rencontre lors d'une soirée L. ,une inconnue qui la fascine et pour laquelle elle éprouve un coup de foudre amical. Que de points communs partagent-elles ! C'est La personne qu'attendait une Delphine fragilisée depuis qu'elle est en panne d'écriture. Peu à peu, le lien amical devient de plus en plus intense, et L. devient indispensable à la vie de Delphine. Mais lorsque la fusion est telle, y a-t-il encore de la place pour l'Autre ? Et lorsque cet Autre devient peu à peu un autre Vous, que vous reste-t-il ? Dans ce roman, l'auteure explore une relation d'emprise, et à travers la fusion des personnages que celle-ci génère, trimbale le lecteur entre le vrai et le faux, entre la vraie vie et la fiction, entre le roman qu'elle écrit et celui que vous êtes en train de lire. C'est brillant, pas du tout rasoir, cela se lit à toute vitesse et sauf la référence un peu lourdingue mais assumée à Misery de Stephen King, vos certitudes sont renversées au fil du récit, sans les artefacts habituels du thriller psychologique. Pour le bonus, une interview de l'auteure : https://diacritik.com/2017/10/31/entretien-avec-delphine-de-vigan-dapres-dune-histoire-vraie/
Ema Il y a 4 ans

D'après une histoire vraie, Delphine de Vigan, 380 pages

L'écrivaine à succès Delphine rencontre lors d'une soirée L. ,une inconnue qui la fascine et pour laquelle elle éprouve un coup de foudre amical. Que de points communs partagent-elles ! C'est La personne qu'attendait une Delphine fragilisée depuis qu'elle est en panne d'écriture.
Peu à peu, le lien amical devient de plus en plus intense, et L. devient indispensable à la vie de Delphine. Mais lorsque la fusion est telle, y a-t-il encore de la place pour l'Autre ? Et lorsque cet Autre devient peu à peu un autre Vous, que vous reste-t-il ?

Dans ce roman, l'auteure explore une relation d'emprise, et à travers la fusion des personnages que celle-ci génère, trimbale le lecteur entre le vrai et le faux, entre la vraie vie et la fiction, entre le roman qu'elle écrit et celui que vous êtes en train de lire.

C'est brillant, pas du tout rasoir, cela se lit à toute vitesse et sauf la référence un peu lourdingue mais assumée à Misery de Stephen King, vos certitudes sont renversées au fil du récit, sans les artefacts habituels du thriller psychologique.

Pour le bonus, une interview de l'auteure :
https://diacritik.com/2017/10/31/entretien-avec-delphine-de-vigan-dapres-dune-histoire-vraie/

L'homme pressé – Paul Morand, 332 pages, 1941 L'histoire : Pierre Niox est un antiquaire trentenaire qui s'agite. Il brasse des affaires, beaucoup. Par (seulement) dans le but de s'enrichir mais juste pour agir, car pour lui la vie est le mouvement. Mais à s'agiter en tous sens, cet homme inox-ydable fait le vide autour de lui, car personne ne peut le suivre et lui n'attend personne, car l'attente c'est la mort. Ce n'est pas grave ; les sentiments n'ont pas de prise sur cet homme au cœur d'acier qui surfe sur l'existence. L'acquisition d'un mas provençal, qu'il détruira progressivement dans le seul but de faire du neuf, l'amène à rencontrer les anciens propriétaires, dont la délicate Hedwige pour laquelle la langueur est un mode de vie. Les deux conceptions de la vie vont se croiser. Vont-elles trouver un compromis ? L'une va-t-elle prendre le pas sur l'autre ? Ou ces deux visions sont-elles incompatibles ? Intérêt : Bien sûr le titre ramène à la chanson de Noir Désir. Dans les deux titres, c'est la question de l'accélération de la société qui est questionné. Quel est le sens de cette course en avant ? Les efforts entrepris sont-ils utiles ? La vitesse semble appeler la vitesse tandis que la biologie a son rythme propre que l'on ne peut modifier. Alors que se passe-t-il si l'on va à l'encontre du rythme propre à chaque individu, à chaque espèce, à chaque organisation ? Deux bémols avant d'attaquer le livre : D'abord, il faut passer les 80 premières pages, le temps de se familiariser avec cette écriture très riche et trouver un intérêt pour cet homme. Mais, c'est aussi là le génie de Morand. Car cet homme, pour de vrai, n'en a aucun d'intérêt. Il s'agite en tous sens pour quoi, pour qui, on n'en sait rien, tant et si bien que le lecteur a du mal à s'attacher à lui. Et Morand tire un malin plaisir à montrer toute la vacuité de cet homme. On a un peu envie de le planter là où il est et de nous arrêter, nous, là on on en est. Et de le laisser dans la solitude qu'il creuse un peu plus chaque jour. Et ce serait dommage. Car, la rencontre avec Hedwige et sa famille va changer la donne. Deuxième bémol : faire abstraction des tournures d'époque sur les noirs et les juifs...
Ema Il y a 4 ans

L'homme pressé – Paul Morand, 332 pages, 1941

L'histoire : Pierre Niox est un antiquaire trentenaire qui s'agite. Il brasse des affaires, beaucoup. Par (seulement) dans le but de s'enrichir mais juste pour agir, car pour lui la vie est le mouvement. Mais à s'agiter en tous sens, cet homme inox-ydable fait le vide autour de lui, car personne ne peut le suivre et lui n'attend personne, car l'attente c'est la mort. Ce n'est pas grave ; les sentiments n'ont pas de prise sur cet homme au cœur d'acier qui surfe sur l'existence.
L'acquisition d'un mas provençal, qu'il détruira progressivement dans le seul but de faire du neuf, l'amène à rencontrer les anciens propriétaires, dont la délicate Hedwige pour laquelle la langueur est un mode de vie.
Les deux conceptions de la vie vont se croiser. Vont-elles trouver un compromis ? L'une va-t-elle prendre le pas sur l'autre ? Ou ces deux visions sont-elles incompatibles ?

Intérêt : Bien sûr le titre ramène à la chanson de Noir Désir. Dans les deux titres, c'est la question de l'accélération de la société qui est questionné. Quel est le sens de cette course en avant ? Les efforts entrepris sont-ils utiles ? La vitesse semble appeler la vitesse tandis que la biologie a son rythme propre que l'on ne peut modifier. Alors que se passe-t-il si l'on va à l'encontre du rythme propre à chaque individu, à chaque espèce, à chaque organisation ?

Deux bémols avant d'attaquer le livre :
D'abord, il faut passer les 80 premières pages, le temps de se familiariser avec cette écriture très riche et trouver un intérêt pour cet homme. Mais, c'est aussi là le génie de Morand. Car cet homme, pour de vrai, n'en a aucun d'intérêt. Il s'agite en tous sens pour quoi, pour qui, on n'en sait rien, tant et si bien que le lecteur a du mal à s'attacher à lui. Et Morand tire un malin plaisir à montrer toute la vacuité de cet homme. On a un peu envie de le planter là où il est et de nous arrêter, nous, là on on en est. Et de le laisser dans la solitude qu'il creuse un peu plus chaque jour. Et ce serait dommage. Car, la rencontre avec Hedwige et sa famille va changer la donne.
Deuxième bémol : faire abstraction des tournures d'époque sur les noirs et les juifs...

L'étrange disparition d'Esme Lennox – Maggie O' Farrell « A 16 ans, Esme est une adolescente un peu frondeuse. Son enfance en Inde ne lui a pas donné la bonne éducation qui convient à l'austérité européenne et, de retour en Ecosse, elle peine à supporter le froid du pays et la rigueur de ses habitants. Mais dans les années 30, au coeur de la bonne société, les jeunes filles doivent obéir, se taire, se marier. Parce qu'elle refuse d'entrer dans la norme, Esme va se retrouver à l'asile de Cauldstone, enfermée pour soixante ans sur ordre de ses parents. Inspirée d'histoires vraies, L'Etrange Disparition d'Esme Lennox évoque les internements abusifs sur simple demande familiale. Dans ces hôpitaux, on ne se contentait pas de mater les sujets trop indépendants, on les oubliait jusqu'à la mort. Maggie O'Farrell aurait pu sortir les violons et transformer cette terrible réalité en roman lacrymal. Elle a choisi la sobriété, glissant avec talent d'une époque à une autre, donnant tour à tour la parole à Esme et à sa petite-nièce brusquement mise en face d'une réalité inacceptable. Elle réussit une histoire construite avec rigueur, refusant de s'appuyer sur une morale, préférant décrire la complexité des liens, le poids du silence et de la solitude infinie. » Christine Ferniot, Télérama .... parce que je n'aurais pas écrit mieux en aussi court ;)
Ema Il y a 4 ans

L'étrange disparition d'Esme Lennox – Maggie O' Farrell

« A 16 ans, Esme est une adolescente un peu frondeuse. Son enfance en Inde ne lui a pas donné la bonne éducation qui convient à l'austérité européenne et, de retour en Ecosse, elle peine à supporter le froid du pays et la rigueur de ses habitants. Mais dans les années 30, au coeur de la bonne société, les jeunes filles doivent obéir, se taire, se marier. Parce qu'elle refuse d'entrer dans la norme, Esme va se retrouver à l'asile de Cauldstone, enfermée pour soixante ans sur ordre de ses parents.

Inspirée d'histoires vraies, L'Etrange Disparition d'Esme Lennox évoque les internements abusifs sur simple demande familiale. Dans ces hôpitaux, on ne se contentait pas de mater les sujets trop indépendants, on les oubliait jusqu'à la mort. Maggie O'Farrell aurait pu sortir les violons et transformer cette terrible réalité en roman lacrymal. Elle a choisi la sobriété, glissant avec talent d'une époque à une autre, donnant tour à tour la parole à Esme et à sa petite-nièce brusquement mise en face d'une réalité inacceptable. Elle réussit une histoire construite avec rigueur, refusant de s'appuyer sur une morale, préférant décrire la complexité des liens, le poids du silence et de la solitude infinie. »
Christine Ferniot, Télérama .... parce que je n'aurais pas écrit mieux en aussi court

[quote="Ema"]L'homme pressé – Paul Morand, 332 pages, 1941 L'histoire : Pierre Niox est un antiquaire trentenaire qui s'agite. Il brasse des affaires, beaucoup. Par (seulement) dans le but de s'enrichir mais juste pour agir, car pour lui la vie est le mouvement. Mais à s'agiter en tous sens, cet homme inox-ydable fait le vide autour de lui, car personne ne peut le suivre et lui n'attend personne, car l'attente c'est la mort. Ce n'est pas grave ; les sentiments n'ont pas de prise sur cet homme au cœur d'acier qui surfe sur l'existence. L'acquisition d'un mas provençal, qu'il détruira progressivement dans le seul but de faire du neuf, l'amène à rencontrer les anciens propriétaires, dont la délicate Hedwige pour laquelle la langueur est un mode de vie. Les deux conceptions de la vie vont se croiser. Vont-elles trouver un compromis ? L'une va-t-elle prendre le pas sur l'autre ? Ou ces deux visions sont-elles incompatibles ? Intérêt : Bien sûr le titre ramène à la chanson de Noir Désir. Dans les deux titres, c'est la question de l'accélération de la société qui est questionné. Quel est le sens de cette course en avant ? Les efforts entrepris sont-ils utiles ? La vitesse semble appeler la vitesse tandis que la biologie a son rythme propre que l'on ne peut modifier. Alors que se passe-t-il si l'on va à l'encontre du rythme propre à chaque individu, à chaque espèce, à chaque organisation ? Deux bémols avant d'attaquer le livre : D'abord, il faut passer les 80 premières pages, le temps de se familiariser avec cette écriture très riche et trouver un intérêt pour cet homme. Mais, c'est aussi là le génie de Morand. Car cet homme, pour de vrai, n'en a aucun d'intérêt. Il s'agite en tous sens pour quoi, pour qui, on n'en sait rien, tant et si bien que le lecteur a du mal à s'attacher à lui. Et Morand tire un malin plaisir à montrer toute la vacuité de cet homme. On a un peu envie de le planter là où il est et de nous arrêter, nous, là on on en est. Et de le laisser dans la solitude qu'il creuse un peu plus chaque jour. Et ce serait dommage. Car, la rencontre avec Hedwige et sa famille va changer la donne. Deuxième bémol : faire abstraction des tournures d'époque sur les noirs et les juifs...[/quote] <3 parabole sur le temps, je le met dans ma liste celui-là. Cela me fait penser à l'essai de hartmunt Rosa "aliénation et accélération" que j ai commencé il y a un an ou deux, ou trois...je prends mon temps pour le lire en mode décélération. À fond dans le concept :). Musso la jeune fille et la nuit en deux jours, on ne se refait pas, les pages Turner font accélérer la lecture et ma cousine Rachel de du maurier du suspense psychologique dans ce roman de la muse de hitchkock.
suffragettes AB Il y a 4 ans

L'homme pressé – Paul Morand, 332 pages, 1941

L'histoire : Pierre Niox est un antiquaire trentenaire qui s'agite. Il brasse des affaires, beaucoup. Par (seulement) dans le but de s'enrichir mais juste pour agir, car pour lui la vie est le mouvement. Mais à s'agiter en tous sens, cet homme inox-ydable fait le vide autour de lui, car personne ne peut le suivre et lui n'attend personne, car l'attente c'est la mort. Ce n'est pas grave ; les sentiments n'ont pas de prise sur cet homme au cœur d'acier qui surfe sur l'existence.
L'acquisition d'un mas provençal, qu'il détruira progressivement dans le seul but de faire du neuf, l'amène à rencontrer les anciens propriétaires, dont la délicate Hedwige pour laquelle la langueur est un mode de vie.
Les deux conceptions de la vie vont se croiser. Vont-elles trouver un compromis ? L'une va-t-elle prendre le pas sur l'autre ? Ou ces deux visions sont-elles incompatibles ?

Intérêt : Bien sûr le titre ramène à la chanson de Noir Désir. Dans les deux titres, c'est la question de l'accélération de la société qui est questionné. Quel est le sens de cette course en avant ? Les efforts entrepris sont-ils utiles ? La vitesse semble appeler la vitesse tandis que la biologie a son rythme propre que l'on ne peut modifier. Alors que se passe-t-il si l'on va à l'encontre du rythme propre à chaque individu, à chaque espèce, à chaque organisation ?

Deux bémols avant d'attaquer le livre :
D'abord, il faut passer les 80 premières pages, le temps de se familiariser avec cette écriture très riche et trouver un intérêt pour cet homme. Mais, c'est aussi là le génie de Morand. Car cet homme, pour de vrai, n'en a aucun d'intérêt. Il s'agite en tous sens pour quoi, pour qui, on n'en sait rien, tant et si bien que le lecteur a du mal à s'attacher à lui. Et Morand tire un malin plaisir à montrer toute la vacuité de cet homme. On a un peu envie de le planter là où il est et de nous arrêter, nous, là on on en est. Et de le laisser dans la solitude qu'il creuse un peu plus chaque jour. Et ce serait dommage. Car, la rencontre avec Hedwige et sa famille va changer la donne.
Deuxième bémol : faire abstraction des tournures d'époque sur les noirs et les juifs...


<3 parabole sur le temps, je le met dans ma liste celui-là. Cela me fait penser à l'essai de hartmunt Rosa "aliénation et accélération" que j ai commencé il y a un an ou deux, ou trois...je prends mon temps pour le lire en mode décélération. À fond dans le concept .

Musso la jeune fille et la nuit en deux jours, on ne se refait pas, les pages Turner font accélérer la lecture et ma cousine Rachel de du maurier du suspense psychologique dans ce roman de la muse de hitchkock.

A vrai dire je ne l'ai pas encore lu ... mais ça ne saurait tarder. j'avais tellement aimé la version de Martin Scorsese ! https://www.cnews.fr/culture/2019-08-27/lu-soif-le-nouveau-roman-damelie-nothomb-872846
Marianne Il y a 4 ans

A vrai dire je ne l'ai pas encore lu ... mais ça ne saurait tarder.
j'avais tellement aimé la version de Martin Scorsese !

https://www.cnews.fr/culture/2019-08-27/lu-soif-le-nouveau-roman-damelie-nothomb-872846

[i]Les Maîtres chanteurs[/i] de Orson Scott Card. Acheté sans grande conviction car le pitch me parlait pas des masses mais que quand même j'avais vraiment aimé [i]La Stratégie Ender[/i]. Au final, aucun regret, à la fois doux et magistral <3 (Bon, ok, faut passer outre les quelques remarques clairement homophobes ...) Si y'a des amateurs de SF dans le coin, je vous le conseille :)
blat Il y a 4 ans

Les Maîtres chanteurs de Orson Scott Card. Acheté sans grande conviction car le pitch me parlait pas des masses mais que quand même j'avais vraiment aimé La Stratégie Ender. Au final, aucun regret, à la fois doux et magistral <3
(Bon, ok, faut passer outre les quelques remarques clairement homophobes ...)
Si y'a des amateurs de SF dans le coin, je vous le conseille

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AnonymeIl y a 4 ans

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