Affaibli, le rockeur anti-système renonce à ses concerts à Nantes et à Tours. Sur la scène de Bercy mardi dernier, il semblait déjà très diminué.

Les spectateurs l’attendaient, à Clermont-Ferrand, mardi, mercredi à Nantes et vendredi à Tours. Ils ne verront finalement pas l’interprète de Jeune et Con : Damien Saez a brutalement annulé la fin de sa tournée française. Comme le révèle Le Parisien , cette décision a été motivée par des «raisons médicales», selon un communiqué de presse du tourneur du musicien, Alias Production.

Damien Saez défendait dans les grandes villes de France son dernier album Ni dieu ni maître, fortement inspiré de la contestation des Gilets Jaunes. Il a subi un premier malaise le 30 novembre dernier alors qu’il se produisait à Clermont-Ferrand. Ses «maux de tête», comme l’a confié son entourage au Parisien, l’ont forcé à quitter la scène au bout de quelques minutes de concert. Il a ensuite passé des examens médicaux à l’Hôpital américain de Neuilly. Un show exceptionnel à Paris

Le soir même de sa sortie de l’établissement de la région parisienne, le 2 décembre, Damien Saez était face à 10.000 spectateurs à l’Accord Hotels Arena de Bercy. «La journée que je me suis tapée... Ils te branchent des trucs, c’est chaud patate!», souffle alors le rockeur sur scène, avec son langage bien à lui. L’interprète des Enfants du paradis chante pendant plus de deux heures et demie, écrasé au fond d’un grand fauteuil rouge. «Il faisait vraiment peine à voir», confie un spectateur, qui a assisté au show.

Fidèle à son goût pour l’alcool et la provocation, le musicien se resserre plusieurs verres de whisky mélangé à du coca-cola, en tirant sur des cigarettes. «Et pourtant, poursuit notre témoin, sa voix n’avait jamais été aussi belle. Elle montait avec tellement d’agilité dans les aigus...» Damien Saez ne sera pas apte à renouveler ce coup de force dans les jours à venir. Espérons que sa dernière prestation, tout exceptionnelle qu’elle fut, ne sonnera pas comme un chant du cygne pour sa carrière.

Source : www.lefigaro.fr