Par Damien Saez dans son triple album "Messina".

Si Dijon a été chantée par Yves Jamait, Châtillon-sur-Seine a désormais, elle aussi, sa chanson grâce à Damien Saez.

Cédric Toinard, fidèle lecteur de notre hebdo, est fan du chanteur depuis 1999, une époque où la chanson "Jeune et con" révéla son auteur auprès du grand public et lui valu une nomination en tant que Révélation de l'année aux Victoires de la musique 2001. Il raconte : "j'ai eu la chance de rencontrer Saez, tout à fait par hasard, à Dijon. Nous nous sommes parlés, et quand je lui ai tendu une carte de visite où était mentionnée Châtillon-sur-Seine pour qu'il me signe un autographe, il m'a dit son attachement pour la ville. Mais je ne pensais pas que, c'était à ce point !".

Damien Saez a vécu dans le quartier de la Fontaine d'Ouche à Dijon. Il a fait ses études au lycée Carnot et a fréquenté le conservatoire dijonnais. Il a également connu Châtillon-sur-Seine, une ville qui l'a marquée au point de lui consacrer un titre même si "je sais, ça fait longtemps que je n'ai vu tes rives"” chante-t-il.

Le dernier album de Damien Saez, auteur, compositeur et interprète, est sorti cette semaine. Attendu par de nombreux fans, ce triple opus intitulé "Messina", regroupe "Les échoués", "Sur les quais" et "Messine".

Ultime titre du dernier album (aurait-il gardé le meilleur pour la fin ?), "Châtillon-sur-Seine" résonne comme un vibrant hommage à la ville et à deux personnages qui ont marqué le compositeur : Bruno et Nelly.

Sans concession, Saez parle de la ville "aux usines fermées, aux avarices reines, aux bistrots désertés, aux horizons de plaine, petite ville de campagne au ruisseau de la Seine" qui pourtant lui a "sauvé la peau".

Il rend hommage à ses amis châtillonnais décédés : Bruno, "toi qui apprenait le jazz aux fils de Châtillon, qui mettait du Brooklyn au coeur du paysan, toi qui n'avait de maître que le swing du temps" ; et Nelly, "toi la fille des bateaux, la fille de militaire, de cette époque morte où les gens savaient lire, oui toi la littéraire qui m'apprit à écrire".

Musicalement, cette chanson, où le piano se mêle à un timbre de voix à fleur d'émotion, est un bijou de sensibilité contenue et de poésie.

Pascaline KROMICHEFF

Source : www.lechatillonnaisetlauxois.fr