Dans les bacs depuis le 18 mars, Miami est le dernier album de Damien Saez. L’artiste français reste dans ses thématiques et revient avec un album qui nous laissera sur notre faim. Seulement 10 musiques, alors que Saez nous avait habitué à nous noyer sous les pistes audio. Mais sait-on jamais, on se dit qu’on est peut être face à 10 musiques au top du top.

Miami mélange tous les genres musicaux de Damien. Un arpège de guitare très simple et des paroles sans chanson, un peu de gratte électrique et sa voix cassée, des musiques en anglais ou des paroles engagées à l’arrache, on retrouve un peu de tout ça, en vrac. Du coup on est un peu perdu, difficile de suivre complètement le sujet de l’album s’il y en a un.

Un Damien Saez en pleine forme pendant 4 chansons

Difficile de rester insensible à Damien Saez quand il nous transporte dans ses souvenirs mélancoliques et « Que sont-elles devenues ? » est une musique aussi douce que lourde de sens. « Rochechouart » est une ode parisienne, qui mêle le style poétique particulier de Saez à une énergie particulière. « Des Drogués » est rock comme il faut, on retrouve un coté rétro, avec juste le début en anglais et le reste en français. Et puis tout à coup, il se met à chanter en anglais, et c’est tout bénef ! « No More » est une ballade qui fait un peu ovni parmi les autres musiques. Un travail beaucoup plus lourd sur la sonorité, moins sur les paroles. On pourrait facilement la passer à la radio, entre deux Radiohead.

Mais décevant sur les 6 autres

Le reste de l’album est beaucoup moins transcendant. Saez réutilise beaucoup trop ses précédentes chansons et « Rottweiler » et « Les Infidèles » transpirent la reprise. « Pour Y Voir » fait mal à la tête. « Miami » sent mauvais la critique gratuite pour vendre, à l’image de la pochette de l’album. « Le Roi » laisse une impression de déjà-vu et pour finir le texte de « Cadillac Noire » ressemble à un défi lancé par des amis plus qu’à une chanson.

Miami déçoit tout en apportant des morceaux réussis

Cet album est plutôt décevant au final. On se retrouve face à beaucoup de déjà-vu, mais les quelques pépites valent le coup. Damien Saez nous a habitué à mieux avec ses albums en général, mais les fans ne seront pas déçus.

Cyril

Source : www.generationmp3.com