Plusieurs milliers de spectateurs ont assisté au concert de Damien Saez mardi au Zénith où l'artiste a joué des titres de son dernier album Miami.

Il y a du Gainsbourg en lui. Pas seulement parce qu'il arpente la scène clope au bec et verre de whisky-coca à la main. Damien Saez est surtout un poète dont les textes sont des hymnes à la révolte ou au néo-romantisme. Souvent sombres et mélancoliques mais toujours clairvoyants à l'image du titre Miami dont l'album éponyme est sorti en début de semaine.

Mardi soir, ils étaient plusieurs milliers à reprendre en cœur ses succès (Marguerite, J'accuse, Pilule, Into the Wild...) et quelques-unes de ses nouvelles productions au Zénith d'Amiens. Un concert qui a marqué Floriane et Anaïs, élèves de terminale au lycée Pierre-Mendès France à Péronne. « Moi, j'aime son côté engagé même s'il ne le revendique pas forcément », confie Anaïs, petite blonde de 17 ans. « C'est un écorché vif, un éternel révolté qui a de l'énergie à revendre », souligne, pour sa part, Anaïs, jolie brune de 17 ans également. Très sérieuse, elle s'amuse quand on évoque le chanteur Justin Bieber peut-être plus conforme à sa génération. « Rien à voir ! Saez est un véritable artiste ! »

Un homme libre - torturé aussi - qui s'est livré avec authenticité et sans artifice, accompagné tout de même de musiciens de grande qualité tel le guitariste Daniel Jamet, un ancien de la Mano Negra.

Si sur la scène amiénoise, Damien Saez a semblé parfois perdu, il a vite retrouvé le chemin du public. Des fans qu'il a remerciés pour leur « fidélité ». Beaucoup le sont depuis la première heure. Il y a 14 ans, ils découvraient un jeune artiste de 22 ans surgit de nulle part qui sortait Jours étranges, un premier album sous forme de manifeste rock et marqué par le titre Jeune et con. Aujourd'hui, c'est un homme qui reste insoumis qu'ils ont retrouvé.

Bakhti ZOUAD

Source : www.courrier-picard.fr