Rendez-vous pris au Zénith de Toulouse ce 29 mars pour découvrir un SAEZ commençant une tournée dans les grandes salles de France pour son « Miami Tour ». Une tournée commencée il y a à peine 10 jours, soit le lendemain de la sortie de son dernier album.
Arrivée à 19h30 la foule était déjà bien présente, à attendre patiemment sous une légère pluie fine toulousaine. Ce qui m’a surprise c’est de découvrir un public très hétéroclite, de tout âge et de tout style et pas seulement que des trentenaires restés dans le même engagement social et politique dont parle les textes de Saez depuis 1999. Pour le photographe la bonne nouvelle c’est la non limitation de la prise des clichés…Damien Saez, 35 ans, rock, rebelle et torturé. Voilà à quoi je m’attendais et voilà ce que j’ai découvert durant ses 2h30 de concert ! Pas de décor sur la scène, seulement les fly-cases de la tournée rangés sur le côté gauche. Un espace simple et épuré. 20h50 : arrivée de Saez avec simplicité, cigarette à la main, sur une scène et une salle plongée dans le noir où seulement un faible éclairage l’accompagne sur les premières notes de « Quais de Scène »… Certaines personnes du public danse une valse sur le piano et la guitare romantique… Premier moment musical intense porté par une guitare très « jazz » Il enchaîne directement avec certains morceaux de « Miami » et de l’album « J’accuse » entre autre. Sa voix cassée mais énergique remplie ce Zénith avec une force convaincante, accompagnée par son public tout aussi dynamique, même les gradins se sont levés pour l’applaudir et danser. Au travers de ces instants, Damien Saez nous a fait entendre des textes engagés, révoltés mais restant toujours sur des paroles naïves et juvéniles sous fond de romantisme classique. C’est ce qu’attendait les fans, le but est atteint.
Musicalement, c’est très rock avec des solos de guitares très présents, une batterie qui résonna comme un chant de révolution sur le morceau « Bolero », un piano envoûtant sur « Quais de scène », le public lève les poings hauts et forts sur « Miami » où le mot cocaïne réveille chez certains une troublante énergie mélangée au son d’une guitare violente. Saez m’a déconcertée pour plusieurs raisons, d’abord j’ai découvert un artiste très simple, naturel, sincère et passionné de par son engagement littéraire et politique. J’avais quitté un Saez en 2000 avec « Jeune et Cons », hymne de toute une génération défendant une société en mal de reconnaissance, puis je le retrouve 13 ans plus tard avec cette même énergie et cette même fougue engagée. Puis, sûrement grâce à une maturité acquise, j’ai redécouvert un artiste pas complexé et à l’aise sur cette scène. En définitive ce fut un concert tout simple comme l’artiste. Mon seul regret c’est le manque d’interactivité et d’échange entre Saez et son public. Public qui a été malgré tout très présent avec l’artiste pour partager ces moments musicaux intenses. Harmonie presque parfaite entre mélancolie et révolte.
Solenne M.
Source : reportages.toulouseweb.com