Aller voir Saez en concert c’est comme prendre une dose. Une bonne dose d’adrénaline, de plaisir, de cris aussi. Parce que oui, quand on attend plusieurs mois avant de revoir cet artiste, l’impatience se fait entendre, se fait sentir. Il y a les impatients, fixés sur leur montre « Roh quand même, il est 20h25 il n’est toujours pas là » puis il y a les habitués « 20h40, il va arriver » On est même surpris de le voir entrer à 20h45, il est en avance !

Ici, tout le monde connait le bonhomme, quand il rentre avec son acoustique, se plante devant son micro et entame le premier accord, il faut se taire. Quelques novices qui hurlent se font vite rappeler à l’ordre : si tu veux qu’il nous respecte, alors respectes-le. Et puis écoute.

Ecoute « Boléro » puis « Elle était profonde » parce que oui, M.Damien Saez nous publie 4 albums en 7 mois, mais trouve quand même les mots pour deux inédites. On est bien loin des chanteurs préfabriqués. On a beau connaître les paroles sur le bout de la langue, les redécouvrir sur scène leur donne une toute autre dimension. Parce qu’il ne chante pas seulement, non, il vit ce qu’il pense.

Il joue avec nos nerfs. Des ballades il passe aux sons saturés, des douces plaintes il crache dans son micro. Et nous le suivons. Nous nous nourrissons de cette énergie.

Alors oui, il nous perd un peu quand il mélange les paroles de « Betty » quand il chante « Marie » sur les accords de « Marie et Maryline » pour finir sur celle-ci. Mais l’ambiance est là. Et ça fait du bien. Ca sautille, ça scande le poing bien haut, ça cri. Ah ça oui ça cri.

Damien Saez n’est pas très bavard. Tout ce qu’il a à dire est poétisé en chanson, mais quand il s’adresse à nous pour nous remercier de notre fidélité, la main sur le cœur, quand il s’agenouille et que toute la fosse fait de même, son sourire et son regard valent tous les discours.

Quand on repart, c’est avec le sourire aux lèvres. On plane tellement qu’on en oublie que les plaintes de notre dos et nos pieds qui ne veulent plus nous porter.

On se demande seulement : A quand la prochaine ?

Source : whathappensillneverforget.tumblr.com