Six mois à peine après la publication d’un triple album, l’auteur-compositeur est en tournée pour présenter son nouveau disque « Miami ». Il sera en concert au Zénith le jeudi 16 mai.

Grand absent des plateaux de télévision et des émissions de radio, le chanteur Saez fait pourtant régulièrement la course en tête des meilleures ventes en France.

Un constat amer

Une des raisons de cette absence médiatique : ses pochettes d’album ou ses clips sont la plupart du temps censurés. Il faut dire que l’artiste aime imager ses idées. La campagne promotionnelle de son dernier disque affichait les fesses d’une femme cachées par une bible.

Pour son album J’accuse, une femme nue dans un chariot de supermarché avait été censurée pour dégradation de l’image féminine. Pour l’intéressé, cette pochette était au contraire un acte féministe : « C’est comme si j’avais mis un goéland plein de cambouis avec « J’accuse » dessus et qu’on me dise que je suis en train de faire l’apologie des pétroliers. L’auto censure que fait cette société vis-à-vis d’elle-même ne cesse de me dépasser. Cette pochette n’est jamais qu’un miroir de ce qu’on est aujourd’hui. On est que de la viande dans un chariot… sinon, je n’ai rien compris ».

Ces polémiques n’empêchent pas l’artiste de remplir les salles et de rassembler tous les âges dans son public.

Avec l’album Miami, Saez livre dix chansons dont la tonalité politique dresse un constat amer du monde qui nous entoure. Une plongée sans merci ni pardon dans un univers postmoderne aux fascismes sous-jacents.

Les thèmes oscillent entre les fausses promesses de l’existence, les joies enfuies, les drogues, le sexe, le pouvoir, l’hypocrisie, les fins de nuit échouées… Là où l’album précédent alternait les ambiances, celui-ci assume une veine rock, teintée ici et là d’électro.

R. G.

Source : www.leprogres.fr