Jeudi soir, le chanteur écorché a captivé son public avec une prestation sincère et habitée.

Initialement annoncé à 20 heures, le concert devrait avoir quelques minutes de retard. 20 h 30, la salle trépigne. 21 heures, le public jusque-là patient, commence à gronder... Soudain quelques notes de piano s'élèvent de la scène, le Zénith s'assombrit. La silhouette de Damien Saez apparaît à pas de velours, une cigarette à la bouche.

L'intro de son spectacle sera sublime, acoustique et sans fioriture. La voix éraillée du chanteur résonne dans toute la salle, presque a capela, accompagnée seulement de quelques murmures de guitare. Plongé dans le noir, Damien Saez chante les tourments de l'amour, ceux de la les siens. Tantôt fragile, tantôt nerveuse, son interprétation est habitée. Le public se laisse doucement bercer par ces chansons d'écorché vif.

Puis les premiers sont de batterie frappent, redonnent de l'air et dévoilent la formation du soir : accordéon, basse, clavier, guitares et batterie. Les lumières inondent la scène, les sons s'électrifient. On entre dans une session rock, cocktail explosif de classiques de l'artiste et de chansons récentes, plus engagées. Alors que le public commence à scander les paroles, la fosse s'embrase. Et ne s'éteindra plus.

R.G.