Damien Saez, Paris (Zénith), 19 avril 2013 :

On retrouve Damien Saez et son groupe au Zénith de Paris pour son “Miami Tour“. Un second Zénith parisien plein à craquer, une nouvelle fois sans l’aide de publicités ou passages dans les médias. Comme sur la tournée précédente, nous n’avons pas le droit à une première partie. Saez débarque sur scène sans un mot, comme à sa grande habitude. Gros pull, cheveux gras plaqué en arrière et barbe, l’ours va nous offrir un show de trois heures ! Le concert débute par une partie acoustique sublime, ainsi nous avons le droit aux magnifiques et inédites “Quai de Seine” et ”Elle était profonde“, montée de puissance en crescendo pour la dernière, un régal. Des titres de “Messina” sont interprétés comme “Marie“, accompagnée d’un accordéon, la chanson en ressort encore plus magnifique. Instrument utilisé presque tout au long du concert et qui se marie parfaitement avec l’univers du chanteur. Le concert va commencer à monter en puissance avec des titres comme “Les Printemps – J’hallucine” et “Fin Des Mondes“. Le dernier single en date “Miami”, est taillé pour le live, beaucoup plus convaincante que sur l’album. Théo, le demi-frère de Damien viendra y poser des chœurs.

Une transition assez folklorique va suivre, un mix de reprise de chansons d’Eminem ou encore Michael Jackson pour enchaîner avec un autre titre du dernier album, “Le Roi“. La première partie du concert se termine en apothéose avec “Pilule“, “Cigarette-Voici La Mort” et “J’acccuse“. Le public répond présent, l’ambiance est totalement électrique !

Un entracte de vingt minutes coupe le concert en deux partie. Saez revient avec le planant et bouleversant “Into The Wild“, nous avons toujours le droit de le voir danser sur ce titre, ce qui est assez amusant. “Rochechouart” vient redonner de l’énergie, cette chanson est aussi bonne en live que sur album. On a le droit aux classiques “Marie ou Marilyn“, “Fils De France” dans une version toujours autant révoltée. “Ma Petite Couturière” va laisser place à un texte totalement jouissif, qui dénonce le système, les politiques, la finance, le racisme. Ce texte presque parlé n’est autre que la suite d’une chanson de l’album “J’accuse“. Il s’intitule “Les Anarchitectures II“. Le Zénith va ne plus faire qu’un avec Saez, seul, à la guitare pour reprendre en chœur “Putains vous m’aurez plus“, “Tricycle Jaune” la chanson favorite de l’artiste d’après lui ou encore le cultissime “J’veux qu’on baise sur ma tombe“.

Pour le second rappel, nous avons le droit au traditionnel “Tu y crois“, dans une version allongée avec un solo de guitare comme final. Saez va revenir une dernière fois, seul sur la scène, toujours accompagné de sa guitare. Il va nous interpréter le morceau peut-être de trop, mais plein d’émotion, “Châtillon-Sur-Seine“. Le public va offrir une véritable ovation à l’artiste, qui va finir par s’en aller pour ne pas que ce moment en devienne presque gênant. Au final beaucoup d’émotions et de partage entre l’artiste et son public. Un artiste qui semble avoir un besoin vital de délivrer sa musique. On soulignera également les musiciens, toujours aussi bons, et pour une fois Saez ne semblait même pas leur gueuler dessus. Une très belle soirée, pour un artiste hors normes dans le paysage français.

Un grand merci à Alias.

Peter Coffin

Source : mazemag.fr