Le chanteur s'en est pris à la société française et au ministère de la Culture dans un long discours en musique, lors de son concert aux Francofolies.

Saez s'est réaffirmé comme un artiste engagé, dimanche 14 juillet, lors de son concert au festival des Francofolies de La Rochelle (17). Le chanteur a d'abord décidé de ne pas rendre la scène à l'heure prévue, empêchant qu'elle soit dégagée et silencieuse au moment du feu d'artifice. Il a exigé "un peu de liberté" et prévenu qu'il continuerait ailleurs si on ne le laissait pas jouer ici plus longtemps. Saez a réussi à poursuivre son set avec une autre chanson, "Ma Petite couturière", un hymne contre les fermetures d'usines. Mais avant ce dernier titre, l'artiste s'est engagé dans un monologue d'un peu plus de cinq minutes, tandis que ses musiciens accompagnaient sa verve révoltée.

Saez s'en est notamment pris au ministère de la Culture, alors que la ministre Aurélie Filippetti était présente au festival : "Ministère de la Culture, ministère du vent, ministère des merdes, ministère des télés ouais, ah ça pour faire la pute, pour faire copain-copain avec le petit média [...] putain j'ai envie de vomir." Il a également donné son avis sur l'état de la France : "mon tout petit pays, mon grand pays devenu tout petit pays, avec sa grande culture, avec sa langue française, qui font des fautes à chaque phrase, qui sont fiers d'être français". Saez n'a pas non plus été tendre au sujet de la musique actuelle : "L'exception culturelle, la musique. La musique, sans déconner : la musique pour des téléphones, la musique pour vendre des ordinateurs [...] La musique, que des putains. Finalement c'est pas si mal : moi je dis gloire aux DJs."

Source : www.musicactu.com