Le Brussels Summer Festival s’est ouvert hier soir en plein cœur de Bruxelles. Pendant dix jours, cent cinquante groupes ou artistes vont se succéder sur trois scènes principales (Place des Palais, Mont des Arts et Magic Mirrors sur la place des Musées). Quelque 125.000 spectateurs sont attendus pour cette douzième édition. Pour la toute première fois, l’entièreté des 13.000 pass 10 jours a déjà été vendu.

Tête d’affiche de la soirée, Damien Saez a déversé son mal-être et sa révolte dans la nuit bruxelloise. Entouré d’une solide formation rock, un verre de whisky coca à la main, une cigarette dans l’autre, le chanteur français éructe ses indignations. Lorsqu’il oublie son texte et que ses blancs deviennent trop longs, on lui apporte les paroles de ses chansons posées sur un lutrin. Le doigt accusateur, le verbe vindicatif, celui que certains comparent à Brel, à Ferré, à Noir Désir ou à un savant mélange des trois s’en prend courageusement à la famille royale… d’Angleterre. Sans doute s’attaquera-t-il à la famille royale belge le jour où il chantera à Londres devant Buckingham Palace.

Depuis une douzaine d'années, le chanteur de Jeune et con, Fils de France, Anarchitecture, Jeunesse lève toi, J’accuse enflamme les sentiers du rock, sans promo ni télé. Son public forme apparemment une vague de plus en plus impressionnante. Moi pour ma part, au bout d’une heure, j’ai préféré m’éloigner.

Luc Tambeur

Source : www.minuitdix.be