Alors qu'il lancera en décembre "La tournée du manifeste" au Bataclan, Saez vient de mettre en ligne deux titres gratuits, dans lesquels il évoque les attentats du 13 novembre et ceux de "Charlie Hebdo".

Saez est de retour. Et c'est avec un "Manifeste" que le chanteur a décidé de revenir, largement inspiré par les attentats qui ont secoué la France, et le monde ces dernières années. Plus de trois ans après son dernier album "Miami", Damien Saez a eu envie de bousculer les codes. « A l'heure des guerres des champs d'horreur, faire de la terre des champs de fleurs » écrivait-il sur son site http://www.culturecontreculture.fr/, annonçant « une campagne » d'un an avec des concerts, un nouvel album et beaucoup de poésie au programme. Dans la foulée, l'interprète de "Jeune et con" a annoncé trois concerts au Bataclan les 21, 22 et 23 décembre 2016, avant une tournée dans toute la France et un retour au Zénith de Paris les 21 et 22 avril 2017. "La tournée du manifeste" sera « une oeuvre cinématographique » dont chaque show représente un acte, et qui sera diffusé en direct sur son site.

"Ils étaient des promesses, ils étaient devenir"

Place désormais à la musique. Le mystérieux Saez vient de publier deux titres inédits, disponibles en téléchargement gratuit, sur son site culturecontreculture.fr. D'abord, "Les enfants paradis", une sublime ballade au piano, très sobre et sans refrain, dont le texte très fort devrait en émouvoir plus d'un. « Ils étaient de Paris, ils étaient de province / Ils étaient coeurs de pluie qui font mon coeur qui grince (...) Ils étaient amoureux, ceux qui se sont blottis / L'un contre l'autre, à deux, face à la tyrannie » chante-t-il en hommage aux victimes, ces « enfants du Bataclan ».

Ensuite, c'est accompagné d'une guitare que Saez rend hommage aux victimes de l'attentat de "Charlie Hebdo" dans "Tous les gamins du monde". « A l'encre de nos yeux, au combat sous l'enclume / Menacés mais libres contre tout / Que rien jamais ne mettra ma France à genoux » lance-t-il, tandis que les riffs s'accélèrent et que des choeurs s'invitent, pour le soutenir dans son appel à la paix. « Nous sommes tous les enfants du même pays ».

Julien GONCALVES

Source : www.chartsinfrance.net