Comme vous avez pu le lire dans l’article de Marine, Damien Saez s’est investi dans un nouveau beau et grand projet intitulé “Le Manifeste“. Si l’acte I de ce manifeste était constitué d’un album assez court (seulement sept titres + trois titres de l’acte II), de seulement trois concerts et de nombreux textes (publiés sur son site culturecontreculture.fr), l’acte II ajoute un énorme triple album (29 titres et presque 3 heures de musique), des vidéos intitulées Tableaux Cinématographiques mais également des photos (une, pour le moment), et une belle tournée de 24 dates à travers la France, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse !

Et justement la tournée passait dans l’ouest, ce qui m’a permis de réaliser un petit kiff très personnel : être officiellement autorisé à prendre des photos à un concert de Monsieur Saez. Alors je vais le dire d’entrée de jeu, je suis un poil déçu. Déjà parce qu’être autorisé à ne shooter que les 3 premières chansons, c’est terriblement frustrant, mais c’est le jeu. Ensuite parce que le concert en lui-même a mis un temps fou à réellement démarrer. Comme à son habitude, Saez aménage parfaitement ses titres pour la scène, là-dessus rien à redire. Mais le rythme était assez étrange je trouve. Lorsque la pression montait, que le public commençait à être “chaud” et qu’on s’attendait à ce que le groupe envoie du son, Saez faisait en sorte de calmer le jeu ! Soit en faisant baisser le rythme du morceau, la puissance du son, soit il faisait une pause pour lire un de ses pamphlets envers notre société dont il a le secret. Alors bien sûr c’est agréable de le voir aussi communicatif, d’entendre ses textes rageurs, de le voir jeter ses notes à terre avec autant de dédain qu’il en a pour cette société superficielle qu’il hait tant. Le seul souci, pour ce concert en particulier, c’est que c’était un peu trop fréquent et un peu trop systématique. C’est un peu comme si le bonhomme vous amenait au bord de l’orgasme pour vous abandonner là et vous faire la lecture… Un peu frustrant n’est ce pas ?

La délivrance a fini par venir, la transe s’est emparée de la foule au moment de chanter Rue D’la Soif, un titre festif, fait pour le live et pour vous faire sauter dans tous les sens. C’était deux titres avant le premier rappel. Un peu tard mais tellement jouissif.

Je regrette vraiment de ne pas avoir pu photographier cette folie, ce moment-là était mémorable !

Gabriel

Source : www.desinvolt.fr