Damien Saez vient de publier P’tite pute, un morceau bien misogyne dans lequel le musicien s’adonne à un slut-shaming décomplexé.

“Sur les photos moi j’ai la bouche comme un canard / J’fais coin-coin tu sais si tu mets le dollar […] Mes vacances sur des yachts / j’prends mon cul en photo / pour faire bander la terre / pour des millions de prolos / Je signe des autographes aux gamines sans cerveau […] J‘suis qu’une p’tite pute sur les réseaux / une p’tite pute en dessous des logos.”

Le pire chanteur “contestataire” que la terre ait jamais porté -on ne parle même pas de Bertrand Cantat qui est définitivement hors jeu-, alias Damien Saez, revient avec un nouveau morceau bien misogyne. Dans P’tite pute, le musicien balance sur celles qui prennent la pose sur Instagram, trop dénudées selon ses standards et coupables de faire des duckfaces qui, apparemment, ne sont pas de son goût.

Une chanson bien pourrie et un visuel, celui de son nouvel album à paraître, #Humanité, d’un mauvais goût à peine croyable où une jeune femme s’apprête à mettre fin à ses jours (sans doute a-t-elle été forcée d’écouter Damien Saez à son insu), posté qui plus est à quelques jours de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le chanteur semble avoir un excellent sens du timing puisqu’il créait déjà la polémique en mars 2010, au moment de la Journée internationale des droits des femmes, en révélant la pochette de son album J’accuse -car oui, le type se prend pour Emile Zola-, qui montrait une femme nue dans un chariot de supermarché. S’il veut dénoncer la société de consommation et le culte de la célébrité, Damien Saez semble avoir un petit problème de discernement dans le choix de ses cibles. On a hâte -ou pas- d’entendre d’autres titres de ce nouvel album fort prometteur dont la tracklist seule fait frémir, en particulier les chansons Elle aimait se faire liker, Burqa ou Ma Religieuse. Qui posent sans aucun doute un regard fin et bienveillant sur les femmes d’aujourd’hui.

Faustine Kopiejwski

Source : cheekmagazine.fr