[quote="Koolseb"] J'ai conscience que tout combat, aussi raisonnable qu'il puisse paraître, n'est pas toujours louable. Un exemple, celui de la chasse. Je n'ai jamais pratiqué la chasse mais je comprend bien son rôle indispensable en ce qui concerne la régulation des différentes populations animales. Il y a 2 semaines j'ai tapé un sanglier sur une départementale, ma voiture n'y a pas survécu, l'animal si. Le garagiste m'a expliqué que ce type de collision était en recrudescence et que les assurances rechignaient à rembourser les frais dans ce type d'accident. De façon moins personnelle, j'ai déjà eu l'occasion d'observer des cultures dévastées en l'espace d'une nuit par des hordes de sanglier. Qu'en serait-il si la chasse était interdite? Serait-il possible de conduire encore dans les zones rurales? Les agricultures seraient-ils capable de supporter les lourdes pertes? C'est bien la preuve que la chasse peut avoir ses verrues, [/quote] Tout d'abord @Koolseb, je suis désolée pour ta voiture, et tu as raison,il y a depuis quelques années de plus en plus de sangliers. Malheureusement, ce n'est pas la chasse qui peut enrayer ce phénomène. Je te propose de lire les liens ci-dessous, et il y en a beaucoup sur le même sujet. https://blog.defi-ecologique.com/chasse-au-sanglier/ http://france-sans-chasse.org/pdf/fiche_sanglier.pdf https://www.humanite.fr/collision-avec-le-gibier-ou-tout-animal-comment-ca-marche-lassurance-582358 Un petit résumé : "- Plus de 600 000 sangliers sont abattus chaque année en France, au nom de la « régulation ». - Durant les années 1980/1990, les chasseurs ont élevé et relâché des dizaines de milliers de sangliers dans la nature. - Le nourrissage et l’agrainage sont également l’une des principales causes de l’augmentation des populations de sangliers. En effet, chaque année, les chasseurs mettent à disposition des sangliers plusieurs milliers de tonnes de maïs, pommes, parfois melons. Toujours selon l’enquête menée par l’ANCGG en 2009 auprès des chasseurs, ces derniers ont classé le nourrissage/agrainage, réalisé par eux-mêmes, comme étant la première cause des fortes densités de sangliers. " On a donc des sangliers qui sont nourris tout l'hiver par les chasseurs, et qui, devenus accrocs au maïs, vont se servir eux-mêmes dans les champs dès le printemps. Les hivers sont doux, la nourriture est abondante, donc bien sûr la population augmente. Mais plus on tue de sangliers, plus ils se reproduisent pour pallier à la diminution de leurs effectifs. Cercle vicieux.... Mettre des clôtures électriques autour des champs de maïs et cesser d'alimenter les sangliers est donc une des solutions préconisées. Quant aux dommages agricoles imputés aux sangliers, qui représentent chaque année 20 à 30 millions d’euros en France, ils sont payés par la Fédération Nationale de la Chasse à partir du moment où les dégâts dépassent la somme de 200 €. Je crois qu'@Isa a des connaissances en la matière, si elle a envie de rajouter quelque chose.... ;) Enfin bon, comme d'habitude, les êtres humains foutent le bordel dans la nature, c'est pas un scoop :( Quant à la pétition "nous voulons des coquelicots" je ne l'ai pas signée. Déjà le symbole de ralliement (un coquelicot en boutonnière) ça m'énerve, oui les coquelicots c'est joli, mais pourquoi toujours choisir une jolie fleur? Moi je veux aussi des ronces, des chardons et des orties :)
caféine Il y a 5 ans



J'ai conscience que tout combat, aussi raisonnable qu'il puisse paraître, n'est pas toujours louable. Un exemple, celui de la chasse. Je n'ai jamais pratiqué la chasse mais je comprend bien son rôle indispensable en ce qui concerne la régulation des différentes populations animales. Il y a 2 semaines j'ai tapé un sanglier sur une départementale, ma voiture n'y a pas survécu, l'animal si. Le garagiste m'a expliqué que ce type de collision était en recrudescence et que les assurances rechignaient à rembourser les frais dans ce type d'accident. De façon moins personnelle, j'ai déjà eu l'occasion d'observer des cultures dévastées en l'espace d'une nuit par des hordes de sanglier. Qu'en serait-il si la chasse était interdite? Serait-il possible de conduire encore dans les zones rurales? Les agricultures seraient-ils capable de supporter les lourdes pertes? C'est bien la preuve que la chasse peut avoir ses verrues,


Tout d'abord Koolseb, je suis désolée pour ta voiture, et tu as raison,il y a depuis quelques années de plus en plus de sangliers.
Malheureusement, ce n'est pas la chasse qui peut enrayer ce phénomène.
Je te propose de lire les liens ci-dessous, et il y en a beaucoup sur le même sujet.

https://blog.defi-ecologique.com/chasse-au-sanglier/
http://france-sans-chasse.org/pdf/fiche_sanglier.pdf
https://www.humanite.fr/collision-avec-le-gibier-ou-tout-animal-comment-ca-marche-lassurance-582358

Un petit résumé :
"- Plus de 600 000 sangliers sont abattus chaque année en France, au nom de la « régulation ».
- Durant les années 1980/1990, les chasseurs ont élevé et relâché des dizaines de milliers de sangliers dans la
nature.
- Le nourrissage et l’agrainage sont également l’une des principales causes de l’augmentation des
populations de sangliers. En effet, chaque année, les chasseurs mettent à disposition des sangliers plusieurs milliers de tonnes
de maïs, pommes, parfois melons. Toujours selon l’enquête menée par l’ANCGG en 2009 auprès des chasseurs, ces derniers
ont classé le nourrissage/agrainage, réalisé par eux-mêmes, comme étant la première cause des fortes densités de sangliers. "

On a donc des sangliers qui sont nourris tout l'hiver par les chasseurs, et qui, devenus accrocs au maïs, vont se servir eux-mêmes dans les champs dès le printemps.
Les hivers sont doux, la nourriture est abondante, donc bien sûr la population augmente. Mais plus on tue de sangliers, plus ils se reproduisent pour pallier à la diminution de leurs effectifs. Cercle vicieux....
Mettre des clôtures électriques autour des champs de maïs et cesser d'alimenter les sangliers est donc une des solutions préconisées.
Quant aux dommages agricoles imputés aux sangliers, qui représentent chaque année 20 à 30 millions d’euros en France, ils sont payés par la Fédération Nationale de la Chasse à partir du moment où les dégâts dépassent la somme de 200 €.
Je crois qu'Isa a des connaissances en la matière, si elle a envie de rajouter quelque chose....

Enfin bon, comme d'habitude, les êtres humains foutent le bordel dans la nature, c'est pas un scoop

Quant à la pétition "nous voulons des coquelicots" je ne l'ai pas signée.
Déjà le symbole de ralliement (un coquelicot en boutonnière) ça m'énerve, oui les coquelicots c'est joli, mais pourquoi toujours choisir une jolie fleur? Moi je veux aussi des ronces, des chardons et des orties




Merci @caféine pour toute ces infos très intéressantes! C'est vrai que la chasse est quelque chose de paradoxale, les chasseurs dorlotent leurs proies pour mieux les tuer. Et dit comme ça, ça ferait presque penser aux comptes de notre enfance! ^^ Après il est exagéré de croire que sans chasse les sangliers ne saccageraient pas les cultures. Au contraire, sans les nourrissages ils pourraient pallier cette disette en s'en prenant davantage encore aux parcelles. La preuve qu'en partant d'une même problématique on peut développer des angles de vues divergents. Bref, trêve de sangliers, revenons en à nos moutons! Voici un petit article remettant le clochet au milieu du village concernant les industriels des pesticides. [B]Monsanto et Bayer unis par le crime[/B] Bayer, géant des pesticides, à terminé en juin la digestion de l'américain Monsanto. Le nouveau groupe devient le plus puissant de l'agrochimie et contrôlera 20% du marché mondial des pesticides et des semences. Au passage, Monsanto devra changer de nom. On ne peut pas trouver pire histoire que la leur. Bayer à organisé la guerre des gaz lancée en 1915. En quelques minutes, un gaz chloré s'abat sur les tranchées françaises et tue aussitôt des milliers de jeunes gars, dont beaucoup sont des Algériens. Fondu dans le consortium IG Farben, Bayer devient une pièce essentielle du régime nazi. On lui doit en bonne partie la construction de l'usine de caoutchouc synthétique de Monowitz-Buna, associé au camp d'Auschwitz. IG Farben y a fait mourir d'épuisement et sous les coups des milliers de prisonniers. Parallèlement, l'un de ses chimistes, Gerhard Schrader, lance l'épopée des pesticides organophosphorés en inventant le gaz soman. Encore merci. Après la guerre, Bayer installe Fritz ter Meer à la tête de son conseil de surveillance. C'est lui qui a supervisé la construction de Monowitz-Buna. Quant à Monsanto, parmi tant d'autres abominations, signalons pour commencer les PCB. Devenu avant-guerre le leader de ces isolants, Monsanto en fera un poison mondial, avant leur interdiction cinquante ans plus tard. Or Monsanto savait l'essentiel dès 1937. Autre étendard: l'agent orange des années 60. Monsanto fabrique pour l'armée américaine un herbicide dément qui vise à tuer la forêt tropicale vietnamienne, sous le couvert de laquelle se cachent les combattants vietcongs. Les américains déverseront des millions de litres, et trois millions de Vietnamiens, jusqu'à la troisième génération, souffrent de cancers et de maladies neurologiques. Le reste est davantage connu: désinformation autour des OGM, désinformation autour du Roundup - qui contient le fameux glyphosate. Ainsi que le montrent les "Monsanto papers", le groupe utilise constamment des méthodes de voyou pour tromper l'opinion et disqualifier les scientifiques récalcitrants. [I]Fabrice Nicolino, Charlie Hebdo n°1364[/I]
Koolseb Il y a 5 ans

Merci caféine pour toute ces infos très intéressantes! C'est vrai que la chasse est quelque chose de paradoxale, les chasseurs dorlotent leurs proies pour mieux les tuer. Et dit comme ça, ça ferait presque penser aux comptes de notre enfance!
Après il est exagéré de croire que sans chasse les sangliers ne saccageraient pas les cultures. Au contraire, sans les nourrissages ils pourraient pallier cette disette en s'en prenant davantage encore aux parcelles. La preuve qu'en partant d'une même problématique on peut développer des angles de vues divergents.

Bref, trêve de sangliers, revenons en à nos moutons! Voici un petit article remettant le clochet au milieu du village concernant les industriels des pesticides.


Monsanto et Bayer unis par le crime

Bayer, géant des pesticides, à terminé en juin la digestion de l'américain Monsanto. Le nouveau groupe devient le plus puissant de l'agrochimie et contrôlera 20% du marché mondial des pesticides et des semences. Au passage, Monsanto devra changer de nom.

On ne peut pas trouver pire histoire que la leur. Bayer à organisé la guerre des gaz lancée en 1915. En quelques minutes, un gaz chloré s'abat sur les tranchées françaises et tue aussitôt des milliers de jeunes gars, dont beaucoup sont des Algériens.
Fondu dans le consortium IG Farben, Bayer devient une pièce essentielle du régime nazi. On lui doit en bonne partie la construction de l'usine de caoutchouc synthétique de Monowitz-Buna, associé au camp d'Auschwitz. IG Farben y a fait mourir d'épuisement et sous les coups des milliers de prisonniers.
Parallèlement, l'un de ses chimistes, Gerhard Schrader, lance l'épopée des pesticides organophosphorés en inventant le gaz soman. Encore merci. Après la guerre, Bayer installe Fritz ter Meer à la tête de son conseil de surveillance. C'est lui qui a supervisé la construction de Monowitz-Buna.

Quant à Monsanto, parmi tant d'autres abominations, signalons pour commencer les PCB. Devenu avant-guerre le leader de ces isolants, Monsanto en fera un poison mondial, avant leur interdiction cinquante ans plus tard. Or Monsanto savait l'essentiel dès 1937. Autre étendard: l'agent orange des années 60.
Monsanto fabrique pour l'armée américaine un herbicide dément qui vise à tuer la forêt tropicale vietnamienne, sous le couvert de laquelle se cachent les combattants vietcongs.
Les américains déverseront des millions de litres, et trois millions de Vietnamiens, jusqu'à la troisième génération, souffrent de cancers et de maladies neurologiques.
Le reste est davantage connu: désinformation autour des OGM, désinformation autour du Roundup - qui contient le fameux glyphosate. Ainsi que le montrent les "Monsanto papers", le groupe utilise constamment des méthodes de voyou pour tromper l'opinion et disqualifier les scientifiques récalcitrants.

Fabrice Nicolino, Charlie Hebdo n°1364

[B]La pensée magique[/B] [I]Yann Diener, Charlie Hebdo n°1364[/I] Dans l'antiquité grecque et au Moyen Age, on mourrait de la peste, fléau porté par les dieux sur la terre pour punir les hommes de leurs crimes, punis pour avoir troublé l'ordre du monde en défiant les divinités diverses et variées. Aujourd'hui, nous nions encore massivement le fait que nous avons détruit assez d'espèces animales pour que l'équilibre entre elles soit rompu, ou le fait que nous avons suffisamment pollué la planète pour être maintenant exposés aux foudres climatiques. Les enfant sont prêts à croire qu'ils naissent dans les choux ou dans les éprouvettes, et qu'on fait des bébés en s'embrassant. Et dans leurs rêves comme dans leurs névroses, les adultes continuent à croire à ces théories sexuelles infantiles. Alors, pas étonnant qu'on soit aussi bien capables de penser que les pesticides, c'est dangereux seulement pour le voisin. On peut mettre autant d'énergie à construire un savoir qu'à l'annuler ou à l'oublier. C'est ce que Lacan appelait la passion de l'ignorance - que nous négligeons la plupart du temps, mais qui fonctionne avec les deux autres grandes passions humaines que sont l'amour et la haine. "Tu verras ça quand tu seras plus grand", répondent les parents embarrassés. Ça fait sourire, mais on peut passer toute une vie à préférer ne pas trop en savoir sur ce qu'on pense, sur ce qu'on mange et sur ce qu'on respire: nous répétons la phrase parentale "on verra ça plus tard". On s'amuse aussi quand un pygmée nous explique qu'un rituel va guérir une fracture du fémur ou soigner une infertilité. On en rigole facilement mais ça ne nous dérange pas de penser du soir au matin que la planète va tenir le coup. "Ça va s'arranger": la pensée magique est d'autant plus forte que nous pensons nous en être débarrassés. Notre arrogance techno-scientiste nous rend un peu plus ignorants de notre très naturelle pensée magique. C'est la thèse de Freud dans [I]Totem et tabou[/I], ce grand livre écrit en 1913, qui explicite les mécanismes de la pensée magique et les raisons de la puissance des religions. Nous n'avons pas abandonné la pensée magique, nous lui avons seulement donné un déguisement moderne. Ils ont changé de forme, mais nous avons toujours besoin de totems - les idéaux en tout genre - et de tabous - les interdits alimentaires entre autres. Et cette pensée magique est d'autant plus agissante que nous nous croyons débarrassés de tout le folklore des sauvages. C'est ce qui nous rend capables - même très au fait de la toxicité de la plupart des produits que nous consommons - de continuer à les avaler. Certaines images ou démonstrations rationnelles peuvent même renforcer le déni (les révisionnistes ont de l'avenir). L'esprit des Lumières n'a pas empêché les crimes de masse du XXème siècle - il nous a même permis de nous aveugler sur leur possibilité. C'est que, en fonction du moment où elle est projetée, une lumière trop vive peut nous aveugler: on ferme les yeux, c'est un réflexe défensif. C'est tout bête, mais notre rapport au savoir suit le même mécanisme: nous sommes tous au fond des climatosceptiques, nous avons tous d'abord envie de penser que Fabrice Nicolino exagère, et que tout va s'arranger après une bonne nuit de sommeil. Et si ce n'est pas votre cas: https://nousvoulonsdescoquelicots.org ;)
Koolseb Il y a 5 ans

La pensée magique
Yann Diener, Charlie Hebdo n°1364

Dans l'antiquité grecque et au Moyen Age, on mourrait de la peste, fléau porté par les dieux sur la terre pour punir les hommes de leurs crimes, punis pour avoir troublé l'ordre du monde en défiant les divinités diverses et variées.

Aujourd'hui, nous nions encore massivement le fait que nous avons détruit assez d'espèces animales pour que l'équilibre entre elles soit rompu, ou le fait que nous avons suffisamment pollué la planète pour être maintenant exposés aux foudres climatiques.
Les enfant sont prêts à croire qu'ils naissent dans les choux ou dans les éprouvettes, et qu'on fait des bébés en s'embrassant. Et dans leurs rêves comme dans leurs névroses, les adultes continuent à croire à ces théories sexuelles infantiles.
Alors, pas étonnant qu'on soit aussi bien capables de penser que les pesticides, c'est dangereux seulement pour le voisin. On peut mettre autant d'énergie à construire un savoir qu'à l'annuler ou à l'oublier. C'est ce que Lacan appelait la passion de l'ignorance - que nous négligeons la plupart du temps, mais qui fonctionne avec les deux autres grandes passions humaines que sont l'amour et la haine.

"Tu verras ça quand tu seras plus grand", répondent les parents embarrassés. Ça fait sourire, mais on peut passer toute une vie à préférer ne pas trop en savoir sur ce qu'on pense, sur ce qu'on mange et sur ce qu'on respire: nous répétons la phrase parentale "on verra ça plus tard".

On s'amuse aussi quand un pygmée nous explique qu'un rituel va guérir une fracture du fémur ou soigner une infertilité. On en rigole facilement mais ça ne nous dérange pas de penser du soir au matin que la planète va tenir le coup.

"Ça va s'arranger": la pensée magique est d'autant plus forte que nous pensons nous en être débarrassés.
Notre arrogance techno-scientiste nous rend un peu plus ignorants de notre très naturelle pensée magique. C'est la thèse de Freud dans Totem et tabou, ce grand livre écrit en 1913, qui explicite les mécanismes de la pensée magique et les raisons de la puissance des religions.

Nous n'avons pas abandonné la pensée magique, nous lui avons seulement donné un déguisement moderne. Ils ont changé de forme, mais nous avons toujours besoin de totems - les idéaux en tout genre - et de tabous - les interdits alimentaires entre autres. Et cette pensée magique est d'autant plus agissante que nous nous croyons débarrassés de tout le folklore des sauvages. C'est ce qui nous rend capables - même très au fait de la toxicité de la plupart des produits que nous consommons - de continuer à les avaler.

Certaines images ou démonstrations rationnelles peuvent même renforcer le déni (les révisionnistes ont de l'avenir). L'esprit des Lumières n'a pas empêché les crimes de masse du XXème siècle - il nous a même permis de nous aveugler sur leur possibilité. C'est que, en fonction du moment où elle est projetée, une lumière trop vive peut nous aveugler: on ferme les yeux, c'est un réflexe défensif.
C'est tout bête, mais notre rapport au savoir suit le même mécanisme: nous sommes tous au fond des climatosceptiques, nous avons tous d'abord envie de penser que Fabrice Nicolino exagère, et que tout va s'arranger après une bonne nuit de sommeil.



Et si ce n'est pas votre cas:
https://nousvoulonsdescoquelicots.org

Une petite partie de l'appel "Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes." Je ne comprends toujours pas en quoi la signature de cet appel va modifier le comportement de nos gouvernants... "Assez de discours, des actes" Pourquoi ne pas avoir lancé un appel pour manifester devant l'Assemblée Nationale dans la nuit du 14 au 15 septembre? Là on aurait pu se faire entendre. Mais non, des actes tu parles, que dalle, la nuit on dort, ou on signe des pétitions devant notre ordi... https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/14/lassemblee-nationale-refuse-encore-dinscrire-linterdiction-du-glyphosate-dans-la-loi_a_23527784/ Et puis cette fixation des médias sur le glyphosate, on dirait qu'il est responsable de tous les maux de la terre, sous prétexte qu'on en retrouve dans les cheveux des journalistes parisiens et dans les couches culottes. C'est faire bien peu de cas de tous les autres intrants utilisés en agriculture chimique. Un exemple parmi d'autres, les pommiers qui se prennent environ 30 traitements sur la tronche chaque année, à nous la bonne pomme locale... Et puis je me répète mais ça me chiffonne cette histoire de coquelicots, suivie de "rendez-nous la beauté du monde", on se croirait dans le monde des Bisounours, on n'est pas en lutte pour la beauté mais pour la santé de la planète et de ses habitants non? Je préfère croire dans les propositions de la future PAC, qui devrait être plus juste pour les agriculteurs et plus soucieuse de l'environnement, on peut toujours rêver ;) https://reporterre.net/La-politique-agricole-commune-doit-etre-profondement-reformee
caféine Il y a 5 ans

Une petite partie de l'appel
"Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes."

Je ne comprends toujours pas en quoi la signature de cet appel va modifier le comportement de nos gouvernants...
"Assez de discours, des actes" Pourquoi ne pas avoir lancé un appel pour manifester devant l'Assemblée Nationale dans la nuit du 14 au 15 septembre? Là on aurait pu se faire entendre. Mais non, des actes tu parles, que dalle, la nuit on dort, ou on signe des pétitions devant notre ordi...
https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/14/lassemblee-nationale-refuse-encore-dinscrire-linterdiction-du-glyphosate-dans-la-loi_a_23527784/
Et puis cette fixation des médias sur le glyphosate, on dirait qu'il est responsable de tous les maux de la terre, sous prétexte qu'on en retrouve dans les cheveux des journalistes parisiens et dans les couches culottes.
C'est faire bien peu de cas de tous les autres intrants utilisés en agriculture chimique. Un exemple parmi d'autres, les pommiers qui se prennent environ 30 traitements sur la tronche chaque année, à nous la bonne pomme locale...
Et puis je me répète mais ça me chiffonne cette histoire de coquelicots, suivie de "rendez-nous la beauté du monde", on se croirait dans le monde des Bisounours, on n'est pas en lutte pour la beauté mais pour la santé de la planète et de ses habitants non?
Je préfère croire dans les propositions de la future PAC, qui devrait être plus juste pour les agriculteurs et plus soucieuse de l'environnement, on peut toujours rêver
https://reporterre.net/La-politique-agricole-commune-doit-etre-profondement-reformee

Je vois que tu n'as pas compris les tenants et les aboutissants de la mobilisation. Il ne s'agit pas d'une simple pétition, la pétition n'est qu'un support à la mobilisation. Voici ce que je disais en préambule: "La pétition lancée par Fabrice Nicolino pourrait être une de plus dans un océan de complaintes inutiles. Mais celle-ci parait très structurée. En plus de l'édition spéciale de Charlie Hebdo et d'un symbole de ralliement (un coquelicot en boutonnière), elle s'accompagne d'un livre-manifeste (!) signé par Fabrice Nicolino et François Veillerette, intitulé Nous voulons des coquelicots et publié aux éditions Les Liens qui libèrent (LLL). La chanteuse Emily Loizeau prépare de son côté une chanson qui sortira en novembre et soutiendra la cause. Enfin cette mobilisation citoyenne s'annonce durable puisque Nicolino exhorte les gens à se retrouver tout les mois pendant 2 ans sur les places de vos villes et villages." Premier RDV le vendredi 5 octobre! Pourquoi vouloir décrédibiliser l'appel pour avoir fait référence au glyphosate? Évidemment, et malheureusement, il en existe bien d'autres. Mais celui-ci est sous le feux des projecteurs en ce moment et il est normal que lorsqu'on fait référence à Monsanto on parle du glyphosate! C'est quoi cette mentalité d'hypster caricaturale? Les gens aiment les coquelicots? Je vais vanter le mérite des horties! Tout le monde critique le glyphosate? Je vais le défendre! 😂 Un peu de sérieux... Mais sache que dans l'édition qui soutient la mobilisation contre les pesticides, nombreux sont cités: Gaucho, poncho, confidor, croiser, proteus, bambi (!), régent pour les noms commerciaux. Mais on y parle aussi chlordecone, triclosan, SDHI, néonicotinoïdes,... tu connais tout ça évidemment! ;)
Koolseb Il y a 5 ans

Je vois que tu n'as pas compris les tenants et les aboutissants de la mobilisation. Il ne s'agit pas d'une simple pétition, la pétition n'est qu'un support à la mobilisation. Voici ce que je disais en préambule:

"La pétition lancée par Fabrice Nicolino pourrait être une de plus dans un océan de complaintes inutiles. Mais celle-ci parait très structurée. En plus de l'édition spéciale de Charlie Hebdo et d'un symbole de ralliement (un coquelicot en boutonnière), elle s'accompagne d'un livre-manifeste (!) signé par Fabrice Nicolino et François Veillerette, intitulé Nous voulons des coquelicots et publié aux éditions Les Liens qui libèrent (LLL). La chanteuse Emily Loizeau prépare de son côté une chanson qui sortira en novembre et soutiendra la cause. Enfin cette mobilisation citoyenne s'annonce durable puisque Nicolino exhorte les gens à se retrouver tout les mois pendant 2 ans sur les places de vos villes et villages."

Premier RDV le vendredi 5 octobre!

Pourquoi vouloir décrédibiliser l'appel pour avoir fait référence au glyphosate? Évidemment, et malheureusement, il en existe bien d'autres. Mais celui-ci est sous le feux des projecteurs en ce moment et il est normal que lorsqu'on fait référence à Monsanto on parle du glyphosate! C'est quoi cette mentalité d'hypster caricaturale? Les gens aiment les coquelicots? Je vais vanter le mérite des horties! Tout le monde critique le glyphosate? Je vais le défendre! 😂
Un peu de sérieux...

Mais sache que dans l'édition qui soutient la mobilisation contre les pesticides, nombreux sont cités: Gaucho, poncho, confidor, croiser, proteus, bambi (!), régent pour les noms commerciaux. Mais on y parle aussi chlordecone, triclosan, SDHI, néonicotinoïdes,... tu connais tout ça évidemment!

Une pétition, un symbole de ralliement, un livre manifeste, une chanson, et un rendez-vous mensuel dans nos villes et villages pendant 2 ans. Pourquoi pas, l’idée est bonne, mais pour quel résultat ? J’ai 2 hectares de pâturage, sur lesquels il n’y a aucun intrant autre que la bouse des vaches du voisin à qui je prête le champ. J’arrive à gérer les ronces et les orties, mais cette année, j’ai la valeur d’un demi-hectare de chardons. C’est bien sûr à la main que je vais les arracher, j’ai tout l’hiver pour ça, puisque par chance je ne bosse pas :) Mais quid des agriculteurs ? Depuis des dizaines d’années ils ont été instruits au cours de leur formation, puis conseillés par les Chambres d’Agriculture, et enfin influencés par les commerciaux qui débarquaient dans la cour des fermes. On leur disait que les pesticides étaient la solution à tous leurs problèmes, et que pour gagner correctement leur vie il leur fallait augmenter les rendements. Qu’ils passent tous en bio, c’est aussi mon souhait. Mais ça ne se fera pas d’un coup de baguette magique, et encore moins si on continue de les accuser d’empoisonner la terre. Il n’y a que par le dialogue avec EUX que la situation pourra évoluer. Et c’est à nous de les accompagner pour qu’ils diminuent progressivement l’utilisation des pesticides. Et ce dialogue ne peut pas se faire uniquement par média interposé. ALLEZ, tous aux champs avec eux, tous sur les tracteurs, et tous avec moi pour arracher les chardons :D
caféine Il y a 5 ans

Une pétition, un symbole de ralliement, un livre manifeste, une chanson, et un rendez-vous mensuel dans nos villes et villages pendant 2 ans.
Pourquoi pas, l’idée est bonne, mais pour quel résultat ?
J’ai 2 hectares de pâturage, sur lesquels il n’y a aucun intrant autre que la bouse des vaches du voisin à qui je prête le champ.
J’arrive à gérer les ronces et les orties, mais cette année, j’ai la valeur d’un demi-hectare de chardons.
C’est bien sûr à la main que je vais les arracher, j’ai tout l’hiver pour ça, puisque par chance je ne bosse pas
Mais quid des agriculteurs ?
Depuis des dizaines d’années ils ont été instruits au cours de leur formation, puis conseillés par les Chambres d’Agriculture, et enfin influencés par les commerciaux qui débarquaient dans la cour des fermes.
On leur disait que les pesticides étaient la solution à tous leurs problèmes, et que pour gagner correctement leur vie il leur fallait augmenter les rendements.
Qu’ils passent tous en bio, c’est aussi mon souhait. Mais ça ne se fera pas d’un coup de baguette magique, et encore moins si on continue de les accuser d’empoisonner la terre.
Il n’y a que par le dialogue avec EUX que la situation pourra évoluer. Et c’est à nous de les accompagner pour qu’ils diminuent progressivement l’utilisation des pesticides.
Et ce dialogue ne peut pas se faire uniquement par média interposé.
ALLEZ, tous aux champs avec eux, tous sur les tracteurs, et tous avec moi pour arracher les chardons

https://alimentation-generale.fr/entretien/christian-huyghe-la-fin-des-pesticides-mode-demploi/ Interview intéressante où l'on voit que l'arrêt des pesticides ne peut se faire d'un claquement de doigt et sans conséquence pour les agriculteurs et les consommateurs.
melie Il y a 5 ans

https://alimentation-generale.fr/entretien/christian-huyghe-la-fin-des-pesticides-mode-demploi/
Interview intéressante où l'on voit que l'arrêt des pesticides ne peut se faire d'un claquement de doigt et sans conséquence pour les agriculteurs et les consommateurs.

Christian Huyghe, un mec avec un CV long comme le bras et qui a trempé dans la politique et les OGM, un beau pedigree de vainqueur! Merci pour cette source très fiable et pertinente... Grace aux tribulations de notre cher président, le chlordecone revient sur le devant de la scène. Certains semblent découvrir ce pesticide aujourd'hui! Pourtant ce scandale est bien connu, même le touriste qui se rend aux Antilles peut lire la fabuleuse épopée du chlordecone dans son guide du routard! Relisez les messages précédents de ce topic, et vous en trouverez référence, évidemment. L'histoire du kepone (un des noms commerciaux du chlordecone) est très représentative de la dangerosité des pesticides et de la naïveté des gens dont certains en font illustration dans ce topic. La pollution au chlordecone, à l'instar des autres pesticides, fut le "fruit d'un aveuglement collectif" comme l'a admis Macron dans un éclair de lucidité. Et on y est encore les deux pieds dedans dans l'aveuglement collectif quand on voit vos réactions à l'initiative dont ce topic fait objet! Le chlordecone? Ce pesticide organochloré fut copieusement utilisé aux antilles entre 1981 et 1993 pour le traitement des bananiers pour lutter contre le charançon. C'est un polluant organique persistant, extrêmement rémanent dans l'environnement. Il a été interdit dès 1977 aux États Unis, et classé officiellement comme cancérogène chez l'homme en 1979 par le Centre international de la recherche sur le cancer. Mais par le jeu de l'ignorance politique, de la prévalence de la productivité sur la santé et la raison, il n'a été interdit en France qu'en 1993, date jusqu'à laquelle il fut utilisé sans vergogne en Guadeloupe et en Martinique. Depuis 1999 la pollution des terres a été prouvée scientifiquement. Le nombre de cancer de la prostate explose aux antilles. À certains endroits l'eau souterraine contient des taux de chlordecone 100 fois supérieurs à la norme. On estime que la pollution persistera 700 ans, bel héritage pour les générations futures, les enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfant,... etc. [B]En résumé[/B] 1951: Première synthèse du chlordecone. 1958: Mise sur le marché américain. 1963: Une publication met en évidence sa toxicité 1965: Mise en évidence de sa reprotoxicité 1972: Jacque Chirac signe l'Autorisation de Mise sur le Marché français du Chlordecone 1975: Une centaine d'ouvriers sont gravement intoxiqués sur une ligne de production de chlordecone. 1977: Interdiction aux États Unis. 1993: 30 ans après le premier signal d'alerte, 16 ans après l'interdiction aux USA, interdiction en France. Une histoire comme celle de l'amiante. On connaissait la dangerosité du produit mais on a continué de l'utiliser par convenance. Vous avez raison messieurs dames, défendons les pesticides! Après tout il est important de maintenir les niveaux actuels de rendement des cultures. A l'heure ou 30% des denrées alimentaires sont jetées a la poubelle (dernière statistique officielle!), il est important de maintenir les rendements pour conserver ce plaisir divin de gaspiller! Vous avez raison, continuons de jeter, continuons de balancer des tombereaux de pesticides, ne changeons pas nos manière de consommer ni de produire, continuons de fermer les yeux et de foncer droit dans le mur...
Koolseb Il y a 5 ans

Christian Huyghe, un mec avec un CV long comme le bras et qui a trempé dans la politique et les OGM, un beau pedigree de vainqueur! Merci pour cette source très fiable et pertinente...

Grace aux tribulations de notre cher président, le chlordecone revient sur le devant de la scène. Certains semblent découvrir ce pesticide aujourd'hui! Pourtant ce scandale est bien connu, même le touriste qui se rend aux Antilles peut lire la fabuleuse épopée du chlordecone dans son guide du routard! Relisez les messages précédents de ce topic, et vous en trouverez référence, évidemment.

L'histoire du kepone (un des noms commerciaux du chlordecone) est très représentative de la dangerosité des pesticides et de la naïveté des gens dont certains en font illustration dans ce topic.
La pollution au chlordecone, à l'instar des autres pesticides, fut le "fruit d'un aveuglement collectif" comme l'a admis Macron dans un éclair de lucidité. Et on y est encore les deux pieds dedans dans l'aveuglement collectif quand on voit vos réactions à l'initiative dont ce topic fait objet!

Le chlordecone? Ce pesticide organochloré fut copieusement utilisé aux antilles entre 1981 et 1993 pour le traitement des bananiers pour lutter contre le charançon. C'est un polluant organique persistant, extrêmement rémanent dans l'environnement. Il a été interdit dès 1977 aux États Unis, et classé officiellement comme cancérogène chez l'homme en 1979 par le Centre international de la recherche sur le cancer. Mais par le jeu de l'ignorance politique, de la prévalence de la productivité sur la santé et la raison, il n'a été interdit en France qu'en 1993, date jusqu'à laquelle il fut utilisé sans vergogne en Guadeloupe et en Martinique. Depuis 1999 la pollution des terres a été prouvée scientifiquement. Le nombre de cancer de la prostate explose aux antilles. À certains endroits l'eau souterraine contient des taux de chlordecone 100 fois supérieurs à la norme. On estime que la pollution persistera 700 ans, bel héritage pour les générations futures, les enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfants de nos enfant,... etc.

En résumé
1951: Première synthèse du chlordecone.
1958: Mise sur le marché américain.
1963: Une publication met en évidence sa toxicité
1965: Mise en évidence de sa reprotoxicité
1972: Jacque Chirac signe l'Autorisation de Mise sur le Marché français du Chlordecone
1975: Une centaine d'ouvriers sont gravement intoxiqués sur une ligne de production de chlordecone.
1977: Interdiction aux États Unis.
1993: 30 ans après le premier signal d'alerte, 16 ans après l'interdiction aux USA, interdiction en France.

Une histoire comme celle de l'amiante. On connaissait la dangerosité du produit mais on a continué de l'utiliser par convenance. Vous avez raison messieurs dames, défendons les pesticides! Après tout il est important de maintenir les niveaux actuels de rendement des cultures. A l'heure ou 30% des denrées alimentaires sont jetées a la poubelle (dernière statistique officielle!), il est important de maintenir les rendements pour conserver ce plaisir divin de gaspiller! Vous avez raison, continuons de jeter, continuons de balancer des tombereaux de pesticides, ne changeons pas nos manière de consommer ni de produire, continuons de fermer les yeux et de foncer droit dans le mur...

C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?
Estan Il y a 5 ans

C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?

"Plus de 400 rassemblements ont été organisés vendredi devant des mairies à travers toute la France pour réclamer l’interdiction des pesticides chimiques. Cette mobilisation fait suite à l’«appel des coquelicots» lancé le mois dernier par le directeur de l’ONG Générations futures, François Veillerette, et le journaliste de Charlie Hebdo Fabrice Nicolino. «Tout ce qui est vivant est désormais contaminé, et menacé. Les oiseaux, les insectes dont nos sublimes abeilles, les papillons, les eaux. Est-ce possible ? En tout cas, c’est devenu insupportable. Et parce que c’est devenu insupportable, il faut se lever»,lit-on sur le site de l’association Nous voulons des coquelicots. Plus de 250 000 personnes ont déjà apporté leur soutien. L’appel à manifester devrait se renouveler tous les mois." (Libération, 05 octobre 2018) [IMG]https://images.lanouvellerepublique.fr/image/upload/t_768w/5bb79bcad3e073a9438b4597.jpg[/IMG] Niort [IMG]http://lvdneng.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2018/10/05/node_463458/39775093/public/2018/10/05/B9717161747Z.1_20181005194548_000%2BGLBC62CFK.1-0.jpg?itok=xRawRbes[/IMG] Saint Omer [IMG]https://cdn-s-www.leprogres.fr/images/407A5263-AA48-41A1-8256-724C22995FDB/LPR_v1_02/manifestation-pour-l-arret-des-pesticides-a-roanne-photo-kevin-triet-1538759714.jpg[/IMG] Roanne [IMG]https://static.actu.fr/uploads/2018/10/IMG_4759-2-768x576.jpg[/IMG] Formerie [IMG]https://www.letelegramme.fr/images/2018/10/05/cent-personnes-ont-appele-a-la-resistance-pour_4200816.jpg[/IMG] Quimper [IMG]https://cdn-s-www.lalsace.fr/images/F583892E-AFB6-4613-A3CD-46C30AEF75F4/ALS_V0_07/photo-l-alsace-l-g-1538762350.jpg[/IMG] Mulhouse [IMG]https://images.lanouvellerepublique.fr/image/upload/t_768w/5bb7a13c805d09c2608b4578.jpg[/IMG] Châteauroux [IMG]https://www.ouest-france.fr/sites/default/files/styles/image-640/public/2018/10/05/rennes-200-personnes-rassemblees-contre-les-pesticides_0.jpg?itok=-qxwaBfo[/IMG] Rennes [IMG]https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2018/10/03756280-06cd-41c6-9094-93a207abbb43/870x489_20181005_170500.webp[/IMG] Mont de Marsan [IMG]https://mvistatic.com/photosmvi/2018/10/05/P18338895D3545851G.jpg[/IMG] Saint Brieuc [IMG]https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/357c297c1f60dc305f839fba92d46df3-halte-aux-pesticides-une-centaine-de-personnes-mobilisees-lorient.jpg?width=375&height=211&fill=0&focuspoint=50%2C25&cropresize=1[/IMG] Lorient [IMG]https://cdn-s-www.vosgesmatin.fr/images/8B682C23-D8A7-4572-9FA3-B41657956393/ERV_04/nous-voulons-des-coquelicots-tous-mobilises-a-epinal-contre-l-utilisation-des-pesticides-1538774756.jpg[/IMG] Epinal [IMG]https://www.letelegramme.fr/images/2018/10/06/trente-quatre-rendez-vous-hebdomadaires-sont-prevus_4201432_540x264p.jpg?v=1[/IMG] Plouguerneau [IMG]https://images.sudouest.fr/2018/10/06/5bb8940066a4bdde236a4924/widescreen/1000x500/ils-ont-cree-le-collectif-la-charente-se-bouge-pour-la-planete-apres-la-demission-de-nicolas-hulot.jpg[/IMG] Angoulême [IMG]https://static.actu.fr/uploads/2018/10/pesticide-768x503.jpg[/IMG] Caen [IMG]https://cdn-s-www.bienpublic.com/images/D9D5A0B3-AC38-420E-86FF-BA0735EF2C54/LBP_v1_02/photo-philippe-bruchot-1538760257.jpg[/IMG] Dijon
Koolseb Il y a 5 ans

"Plus de 400 rassemblements ont été organisés vendredi devant des mairies à travers toute la France pour réclamer l’interdiction des pesticides chimiques. Cette mobilisation fait suite à l’«appel des coquelicots» lancé le mois dernier par le directeur de l’ONG Générations futures, François Veillerette, et le journaliste de Charlie Hebdo Fabrice Nicolino. «Tout ce qui est vivant est désormais contaminé, et menacé. Les oiseaux, les insectes dont nos sublimes abeilles, les papillons, les eaux. Est-ce possible ? En tout cas, c’est devenu insupportable. Et parce que c’est devenu insupportable, il faut se lever»,lit-on sur le site de l’association Nous voulons des coquelicots. Plus de 250 000 personnes ont déjà apporté leur soutien. L’appel à manifester devrait se renouveler tous les mois." (Libération, 05 octobre 2018)


Niort


Saint Omer


Roanne


Formerie


Quimper


Mulhouse


Châteauroux


Rennes


Mont de Marsan


Saint Brieuc


Lorient


Epinal


Plouguerneau


Angoulême


Caen


Dijon

[B]14 bébés naissent sans bras ou avant-bras : la faute aux pesticides ?[/B] Actu Santé (ladepeche.fr) Un scandale sanitaire ? Depuis une dizaine d'années, 14 cas d'enfants naissant sans main ou avant-bras ont été recensés en France, dans trois zones différentes de l'Hexagone. Certains scientifiques alertent sur le sujet. Santé publique France a publié, ce jeudi, un rapport sur ce phénomène inexpliqué. Premier signalement en décembre 2010. Un médecin de l'Ain signale deux naissances distinctes d’enfants porteurs d’une agénésie transverse du membre supérieur. Plus clairement, des enfants naissent sans mains ou même sans avant-bras. "Les mères de ces enfants sont des patientes du médecin généraliste, elles résident à proximité l’une de l’autre et ne se connaissent pas. Le médecin explique que l’une de ses patientes est d’autant plus inquiète que l’une de ses connaissances (qui ne fait pas partie de la patientèle du médecin), aurait aussi accouché dans l’Ain, d’un enfant porteur de la même malformation", explique dans son compte-rendu le Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera). Santé publique France est par la suite alertée. Sept cas groupés sont ainsi recensés dans l'Ain. "Santé publique France étudie systématiquement ces signalements avec un protocole standardisé afin de déterminer si cela est dû au hasard ou non et d’identifier d’éventuelles expositions communes", précise l'agence publique par voie de communiqué. Si ce signalement a été réalisé, c'est parce que les parents de ces nouveaux-nés résident tous dans un rayon de moins de 20 kilomètres. Pire encore, le nombre de cas mis au ratio du nombre de naissances est 50 fois plus élevé que la moyenne. Une incidence énorme alors que « cette commune compte environ 11 000 habitants et une centaine de naissances en 2014 ». Pour ces deux régions, « l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée ». Seul bémol, le département de l'Ain ne serait pas le seul à être concerné. Une situation similaire de concentrations de cas (cluster en jargon scientifique) aurait été signalée en Loire-Altantique. "Cet agrégat, signalé par la Cire du Pays de Loire, présente des similitudes avec celui déclaré en 2011 dans l’Ain", affirme le Remera. Santé publique France a également mené des investigations en Loire Atlantique (3 cas nés entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 cas nés entre 2011 et 2013). "Pour la Loire Atlantique et la Bretagne, l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée pour les cas groupés de ces 2 régions", précise le communiqué de presse. Un lien avec l'exposition aux pesticides ? Si aucun lien de cause à effet n’est aujourd’hui confirmé, l’implication de l’exposition médicamenteuse ou environnementale (pesticides) dans la survenue de ces anomalies reste en suspens. Comme le pointe Santé publique France, « pour les expositions, en particulier médicamenteuses, il n’existe pas à ce jour une surveillance continue et systématique chez la femme enceinte ». Pour Emmanuelle Amar, directrice générale Registre des Malformations en Rhône Alpes, il y a de fortes chances que ces malformations soient causées par l’exposition des mères à des produits phytosanitaires, peut-être des pesticides, pendant leur grossesse
Koolseb Il y a 5 ans

14 bébés naissent sans bras ou avant-bras : la faute aux pesticides ?

Actu Santé (ladepeche.fr)

Un scandale sanitaire ? Depuis une dizaine d'années, 14 cas d'enfants naissant sans main ou avant-bras ont été recensés en France, dans trois zones différentes de l'Hexagone. Certains scientifiques alertent sur le sujet. Santé publique France a publié, ce jeudi, un rapport sur ce phénomène inexpliqué.


Premier signalement en décembre 2010. Un médecin de l'Ain signale deux naissances distinctes d’enfants porteurs d’une agénésie transverse du membre supérieur. Plus clairement, des enfants naissent sans mains ou même sans avant-bras.

"Les mères de ces enfants sont des patientes du médecin généraliste, elles résident à proximité l’une de l’autre et ne se connaissent pas. Le médecin explique que l’une de ses patientes est d’autant plus inquiète que l’une de ses connaissances (qui ne fait pas partie de la patientèle du médecin), aurait aussi accouché dans l’Ain, d’un enfant porteur de la même malformation", explique dans son compte-rendu le Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera).

Santé publique France est par la suite alertée. Sept cas groupés sont ainsi recensés dans l'Ain. "Santé publique France étudie systématiquement ces signalements avec un protocole standardisé afin de déterminer si cela est dû au hasard ou non et d’identifier d’éventuelles expositions communes", précise l'agence publique par voie de communiqué.

Si ce signalement a été réalisé, c'est parce que les parents de ces nouveaux-nés résident tous dans un rayon de moins de 20 kilomètres. Pire encore, le nombre de cas mis au ratio du nombre de naissances est 50 fois plus élevé que la moyenne. Une incidence énorme alors que « cette commune compte environ 11 000 habitants et une centaine de naissances en 2014 ».

Pour ces deux régions, « l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée ».

Seul bémol, le département de l'Ain ne serait pas le seul à être concerné. Une situation similaire de concentrations de cas (cluster en jargon scientifique) aurait été signalée en Loire-Altantique. "Cet agrégat, signalé par la Cire du Pays de Loire, présente des similitudes avec celui déclaré en 2011 dans l’Ain", affirme le Remera.

Santé publique France a également mené des investigations en Loire Atlantique (3 cas nés entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 cas nés entre 2011 et 2013). "Pour la Loire Atlantique et la Bretagne, l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée pour les cas groupés de ces 2 régions", précise le communiqué de presse.

Un lien avec l'exposition aux pesticides ?
Si aucun lien de cause à effet n’est aujourd’hui confirmé, l’implication de l’exposition médicamenteuse ou environnementale (pesticides) dans la survenue de ces anomalies reste en suspens. Comme le pointe Santé publique France, « pour les expositions, en particulier médicamenteuses, il n’existe pas à ce jour une surveillance continue et systématique chez la femme enceinte ».

Pour Emmanuelle Amar, directrice générale Registre des Malformations en Rhône Alpes, il y a de fortes chances que ces malformations soient causées par l’exposition des mères à des produits phytosanitaires, peut-être des pesticides, pendant leur grossesse

Du coup @Koolseb t’es allé à un rassemblement près de chez toi ? C’est quoi le programme du coup ? Plutôt calme ? Festif ? Didactique ? Prosélytique ?
idem Il y a 5 ans

Du coup Koolseb t’es allé à un rassemblement près de chez toi ? C’est quoi le programme du coup ? Plutôt calme ? Festif ? Didactique ? Prosélytique ?

Non malheureusement en ce moment c'est un peu compliqué pour moi. Pour ne rien arranger, je ne suis sur aucun réseaux "sociaux" et pour le coup ça ne m'a pas aidé à avoir connaissance de rassemblements dans les environs. L'appel aux rassemblements était pour ce soir 18h30, je suis tout de même allé faire un tour de ville pour voir si je tombais par hasard sur quelques coquelicots, mais j'ai fait choux blanc! Les initiateurs du mouvement souhaitent des rassemblements mensuelles pendant 2 ans, pas d'actions spécialement agressives. Une invitation à se retrouver, à manger un camembert, boire un canon, jouer de la musique, débattre et lancer une sorte de dynamique fédératrice autour de cette lutte. De ce que j'ai pu voir sur internet, certains rassemblements l'ont été sous l'impulsion d'associations locales ecologistes.
Koolseb Il y a 5 ans

Non malheureusement en ce moment c'est un peu compliqué pour moi. Pour ne rien arranger, je ne suis sur aucun réseaux "sociaux" et pour le coup ça ne m'a pas aidé à avoir connaissance de rassemblements dans les environs. L'appel aux rassemblements était pour ce soir 18h30, je suis tout de même allé faire un tour de ville pour voir si je tombais par hasard sur quelques coquelicots, mais j'ai fait choux blanc!

Les initiateurs du mouvement souhaitent des rassemblements mensuelles pendant 2 ans, pas d'actions spécialement agressives. Une invitation à se retrouver, à manger un camembert, boire un canon, jouer de la musique, débattre et lancer une sorte de dynamique fédératrice autour de cette lutte. De ce que j'ai pu voir sur internet, certains rassemblements l'ont été sous l'impulsion d'associations locales ecologistes.

J’étais tombée sur une carte des rassemblements (comme dans cet article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/appel-coquelicots-carte-rassemblements-contre-pesticides-prevus-pays-loire-ailleurs-1553040.html ) Pas de rassemblement pour l’instant chez moi... mais je pense faire la seconde édition de la marche pour le climat samedi prochain. J’y verrai peut être des coquelicots :)
idem Il y a 5 ans

J’étais tombée sur une carte des rassemblements (comme dans cet article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/appel-coquelicots-carte-rassemblements-contre-pesticides-prevus-pays-loire-ailleurs-1553040.html )
Pas de rassemblement pour l’instant chez moi... mais je pense faire la seconde édition de la marche pour le climat samedi prochain. J’y verrai peut être des coquelicots

[quote="Estan"]C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?[/quote] A part ça : https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/environnement-et-sante/pesticides/pesticides-sept-questions-pour-mieux-comprendre-le-debat-et-ses-enjeux_25387.html je n'ai vu que des relais de cette initiative. C'est désolant de ne pas voir des journalistes creuser cette problématique.
melie Il y a 5 ans

C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?

A part ça : https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/environnement-et-sante/pesticides/pesticides-sept-questions-pour-mieux-comprendre-le-debat-et-ses-enjeux_25387.html
je n'ai vu que des relais de cette initiative. C'est désolant de ne pas voir des journalistes creuser cette problématique.

[quote="melie"][quote="Estan"]C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?[/quote] A part ça : https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/environnement-et-sante/pesticides/pesticides-sept-questions-pour-mieux-comprendre-le-debat-et-ses-enjeux_25387.html je n'ai vu que des relais de cette initiative. C'est désolant de ne pas voir des journalistes creuser cette problématique.[/quote] Certes, mais c'est un article intéressant pour découvrir le b.a.ba des pesticides. Quand je pense à toute la bouillie bordelaise que j'ai utilisée pendant 30 ans sur les tomates et les pommes de terre, en étant persuadée que c'était un produit innofensif :(
caféine Il y a 5 ans

C'est quand même dingue de ne trouver que très peu de sources fiables sur ce sujet (que ce soit pro / anti ou assez neutre). Y'a pas un bug chez les journalistes ?

A part ça : https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/environnement-et-sante/pesticides/pesticides-sept-questions-pour-mieux-comprendre-le-debat-et-ses-enjeux_25387.html
je n'ai vu que des relais de cette initiative. C'est désolant de ne pas voir des journalistes creuser cette problématique.

Certes, mais c'est un article intéressant pour découvrir le b.a.ba des pesticides.
Quand je pense à toute la bouillie bordelaise que j'ai utilisée pendant 30 ans sur les tomates et les pommes de terre, en étant persuadée que c'était un produit innofensif

Merci @idem pour la carte! Le prochain RDV aura lieu le 2 novembre, les coquelicots ça changera des chrysanthèmes à la Toussaint! ;)
Koolseb Il y a 5 ans

Merci idem pour la carte! Le prochain RDV aura lieu le 2 novembre, les coquelicots ça changera des chrysanthèmes à la Toussaint!

[B]Le glyphosate attaque aussi les abeilles[/B] [I]Fabrice Nicolino, Charlie Hebdo n°1367[/I] Mon bon ami, voilà qu'on en apprend de nouvelles sur le glyphosate d'une part et les fongicides de l'autre. Le glyphosate d'abord. Un lecteur et chercheur - Édouard, merci - me signale la publication d'une étude de Nancy Moran([I]1[/I]), dont il me dit qu'elle est "l'une des plus respectée dans le domaine des interactions entre insectes et micro-organismes. Dans la revue [I]Proceeding of the National Academy of Sciences[/I], l'équipe de Moran montre que l'exposition au glyphosate à des doses qu'on peut retrouver dans la nature affecte gravement les abeilles. Sur le papier, cela semble impossible, car le glyphosate cible une enzyme qu'on ne trouve que dans les plantes et les micro-organismes. Mais cette enzyme, que c'est bète, se retrouve aussi dans les bactéries de la flore intestinale de l'abeille. Sommairement, le glyphosate bloque le développement de bactéries essentielles et provoque dans un deuxième temps la prolifération d'une bactérie opportuniste, [I]Serratia marcescens[/I]. Le tout déséquilibre cette flore intestinale qui sous-tend le métabolisme et le système immunitaire des abeilles, les livrant ainsi à quantité de pathogènes. Par ailleurs, le journal [I]Le Monde[/I] à publié le 17 septembre une enquête extraordinaire de Nathaniel Herzberg ([I]2[/I]). On y apprend que le monde fait face à une poussée sans précédent connu de champignons très dangereux. Bien sûr, il s'agit souvent de champignons microscopiques, qui diminuent par exemple la récolte de blé de 20%, ce qui est colossal. Au passage , ils tuent beaucoup d'humains, presque autant que la tuberculose, la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. L'industrie des pesticides fait des fortunes depuis des lustres en vendant des anti-fongiques à tout va. En provoquant au passage des phénomènes de résistance inouïs: les champignons finissent par muter et deviennent indestructibles. La faute à des traitements pesticides de plus en plus fous. Cet été dans les vignes du sud, on a traité de 15 à 17 fois successives, contre 11 fois en myenne. Le pesticide n'est pas la solution, mai le problème. [I]1)[/I] pnas.org/content/early/2018/09/18/1803880115 [I]2)[/I] lemonde.fr/long-format/article/2018/09/17/les-champignons-une-menace-silencieuse_5356331_5345421.html
Koolseb Il y a 5 ans

Le glyphosate attaque aussi les abeilles
Fabrice Nicolino, Charlie Hebdo n°1367

Mon bon ami, voilà qu'on en apprend de nouvelles sur le glyphosate d'une part et les fongicides de l'autre. Le glyphosate d'abord. Un lecteur et chercheur - Édouard, merci - me signale la publication d'une étude de Nancy Moran(1), dont il me dit qu'elle est "l'une des plus respectée dans le domaine des interactions entre insectes et micro-organismes.

Dans la revue Proceeding of the National Academy of Sciences, l'équipe de Moran montre que l'exposition au glyphosate à des doses qu'on peut retrouver dans la nature affecte gravement les abeilles. Sur le papier, cela semble impossible, car le glyphosate cible une enzyme qu'on ne trouve que dans les plantes et les micro-organismes. Mais cette enzyme, que c'est bète, se retrouve aussi dans les bactéries de la flore intestinale de l'abeille.

Sommairement, le glyphosate bloque le développement de bactéries essentielles et provoque dans un deuxième temps la prolifération d'une bactérie opportuniste, Serratia marcescens. Le tout déséquilibre cette flore intestinale qui sous-tend le métabolisme et le système immunitaire des abeilles, les livrant ainsi à quantité de pathogènes.

Par ailleurs, le journal Le Monde à publié le 17 septembre une enquête extraordinaire de Nathaniel Herzberg (2). On y apprend que le monde fait face à une poussée sans précédent connu de champignons très dangereux. Bien sûr, il s'agit souvent de champignons microscopiques, qui diminuent par exemple la récolte de blé de 20%, ce qui est colossal. Au passage , ils tuent beaucoup d'humains, presque autant que la tuberculose, la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde.

L'industrie des pesticides fait des fortunes depuis des lustres en vendant des anti-fongiques à tout va. En provoquant au passage des phénomènes de résistance inouïs: les champignons finissent par muter et deviennent indestructibles. La faute à des traitements pesticides de plus en plus fous. Cet été dans les vignes du sud, on a traité de 15 à 17 fois successives, contre 11 fois en myenne. Le pesticide n'est pas la solution, mai le problème.

1)
pnas.org/content/early/2018/09/18/1803880115

2)
lemonde.fr/long-format/article/2018/09/17/les-champignons-une-menace-silencieuse_5356331_5345421.html

[B]Mourir ensemble[/B] [I]Gérard Biard, Charlie Hebdo n°1364[/I] "Je n'y comprends rien." C'est la phrase la plus souvent prononcée par les cobayes de [I]Charlie[/I] à la lecture des résultats de leurs tests capillaires. Tests qui ont mis en évidence entre 34 et pesticides distincts chez les 15 membres de l'équipe qui ont accepté de donner quelques brins de leurs cheveux. Sans décodage, sans explication précise de la nature des produits révélés par les analyses, personne ne comprenait au juste ce qu'il avait dans la tignasse, donc dans l'organisme. C'est normal. C'est même fait pour. La désinformation - [I]fake news[/I] pour les geeks - est pratiquée à grande échelle, de longue date et à grand renfort de volapük par l'industrie chimique et ses innombrables satellites et serviteurs. Elle est le nerf de la guerre. Cela saute aux yeux à chaque page de l'indispensable petit livre que Fabrice Nicolino consacre à la belle et édifiante histoire des pesticides ([I]1[/I]). Il faut le lire pour, vraiment, comprendre. Le but des industriels et de leurs lobbies est, lui, limpide: brouiller les pistes, jouer du pipeau, pour que le citoyen, pardon, le consommateur, s'y perde dans les sigles, les noms imprononçable ou au contraire à la consonance séduisante, le tout enveloppé dans le vocable rassurant de "phytopharmacie". On ne va quand même pas crier sur les toits que certains produits aspergée sur nos beaux fruits et légumes, nos belles céréales, nos appétissants tubercules, sont parfois cousins proches des gaz de combat... Alors on baptise, débaptise, rebaptise, re-rebaptise des molécules au fil des homologations successives et des rares et toujours tardives interdictions. On leur donne des noms exotiques ou apaisante, qui sonnent comme des cocktails fruités ou des lotions guérissantes. Le Kepone, par exemple, ce pourrisseur de bananeraies au nom de pommade pour courbatures, devenu Curlone. Derrière, la même molécule: le chlordecone. Et quel cultivateur ne s'est pas imaginé chevauchant dans la pampa en aspergeant ses champs de Gaucho, cet éradicateur d'abeilles bien connu? Il est désormais déconsidéré, mais pas de panique, il y a une flopée de successeurs aux noms tout aussi imagés: Poncho, Confidor, Croiser, Proteus, Bambi - n'est-ce pas mignon? -, Régent... Ce rouleau compresseur propagandiste va de pair avec, évidemment, les campagnes de harcèlement et de décrédibilisation dont font l'objet les scientifiques qui font des recherches sérieuses sur les conséquences dramatiques des pesticides sur les organismes vivants - dont, pour rappel, nous faisons partie. Tout est fait pour que l'on soit convaincu que, si près de 80% des insectes volants ont disparu en vingt-sept ans, si un tiers des oiseaux se sont volatilisés en quinze ans, si aujourd'hui, dans certaines ruches, la mortalité des abeilles tutoie les 90%, c'est que la technologie des tapettes à mouche à fait d'énormes progrès. La réalité, évidemment, est tout autre. Elle se dissimule derrière un imposant nuage toxique, composé de grands chimistes, grands politiques, grands agents de l'État, grands industriels, grand lobbyistes, grands communicants, grands scientifiques de l'académie et grands journalistes de référence. Car tout le monde trempe plus ou moins dans le bouillon de culture "phytopharmaceutique", et tout le monde s'accorde pour rappeler la perte en productivité et en performance qu'engendrerait tout principe de précaution, même à minima. Heureusement, il y a une justice: tout le monde va aussi mourir... Dans d'atroces souffrances. Et pour certains, en bavant bleu et jaune. A moins que. Eh oui, il reste un soupçon d'espoir. C'est peut être ce que ce livre a de plus étonnant: Fabrice arrive encore à être optimiste. [I]1) Nous voulons des coquelicots (éditions Les liens qui libèrent)[/I]
Koolseb Il y a 5 ans

Mourir ensemble
Gérard Biard, Charlie Hebdo n°1364

"Je n'y comprends rien."
C'est la phrase la plus souvent prononcée par les cobayes de Charlie à la lecture des résultats de leurs tests capillaires. Tests qui ont mis en évidence entre 34 et pesticides distincts chez les 15 membres de l'équipe qui ont accepté de donner quelques brins de leurs cheveux. Sans décodage, sans explication précise de la nature des produits révélés par les analyses, personne ne comprenait au juste ce qu'il avait dans la tignasse, donc dans l'organisme. C'est normal. C'est même fait pour.

La désinformation - fake news pour les geeks - est pratiquée à grande échelle, de longue date et à grand renfort de volapük par l'industrie chimique et ses innombrables satellites et serviteurs. Elle est le nerf de la guerre. Cela saute aux yeux à chaque page de l'indispensable petit livre que Fabrice Nicolino consacre à la belle et édifiante histoire des pesticides (1). Il faut le lire pour, vraiment, comprendre.

Le but des industriels et de leurs lobbies est, lui, limpide: brouiller les pistes, jouer du pipeau, pour que le citoyen, pardon, le consommateur, s'y perde dans les sigles, les noms imprononçable ou au contraire à la consonance séduisante, le tout enveloppé dans le vocable rassurant de "phytopharmacie". On ne va quand même pas crier sur les toits que certains produits aspergée sur nos beaux fruits et légumes, nos belles céréales, nos appétissants tubercules, sont parfois cousins proches des gaz de combat...

Alors on baptise, débaptise, rebaptise, re-rebaptise des molécules au fil des homologations successives et des rares et toujours tardives interdictions. On leur donne des noms exotiques ou apaisante, qui sonnent comme des cocktails fruités ou des lotions guérissantes. Le Kepone, par exemple, ce pourrisseur de bananeraies au nom de pommade pour courbatures, devenu Curlone. Derrière, la même molécule: le chlordecone.
Et quel cultivateur ne s'est pas imaginé chevauchant dans la pampa en aspergeant ses champs de Gaucho, cet éradicateur d'abeilles bien connu? Il est désormais déconsidéré, mais pas de panique, il y a une flopée de successeurs aux noms tout aussi imagés: Poncho, Confidor, Croiser, Proteus, Bambi - n'est-ce pas mignon? -, Régent...

Ce rouleau compresseur propagandiste va de pair avec, évidemment, les campagnes de harcèlement et de décrédibilisation dont font l'objet les scientifiques qui font des recherches sérieuses sur les conséquences dramatiques des pesticides sur les organismes vivants - dont, pour rappel, nous faisons partie.

Tout est fait pour que l'on soit convaincu que, si près de 80% des insectes volants ont disparu en vingt-sept ans, si un tiers des oiseaux se sont volatilisés en quinze ans, si aujourd'hui, dans certaines ruches, la mortalité des abeilles tutoie les 90%, c'est que la technologie des tapettes à mouche à fait d'énormes progrès.

La réalité, évidemment, est tout autre. Elle se dissimule derrière un imposant nuage toxique, composé de grands chimistes, grands politiques, grands agents de l'État, grands industriels, grand lobbyistes, grands communicants, grands scientifiques de l'académie et grands journalistes de référence. Car tout le monde trempe plus ou moins dans le bouillon de culture "phytopharmaceutique", et tout le monde s'accorde pour rappeler la perte en productivité et en performance qu'engendrerait tout principe de précaution, même à minima.

Heureusement, il y a une justice: tout le monde va aussi mourir... Dans d'atroces souffrances. Et pour certains, en bavant bleu et jaune. A moins que. Eh oui, il reste un soupçon d'espoir. C'est peut être ce que ce livre a de plus étonnant: Fabrice arrive encore à être optimiste.

1) Nous voulons des coquelicots (éditions Les liens qui libèrent)

[quote="Koolseb"][IMG]https://i0.wp.com/mrmondialisation.org/wp-content/uploads/2018/09/default-share-tt-width-1024-height-630-fill-0-crop-1-bgcolor-000000-e1537090457323.png[/IMG] "[I]Dans la peinture, dans la poésie, dans la littérature, dans la musique, où qu’on se tourne, l’inspiration humaine fondamentale est la beauté du monde sous toutes ses formes. La bataille que nous menons pour les oiseaux, les abeilles, les libellules, exprime ce qu’est un homme, qui se prosterne devant cette beauté, et la protège. Sinon, que reste-t-il ?[/I]" [IMG]https://reporterre.net/IMG/jpg/appel-a4-v2.jpg[/IMG] https://nousvoulonsdescoquelicots.org[/quote] Ineffable pessimiste par nature, je doute de la réussite du projet. Au demeurant, sa noblesse mérite du soutien. J'ai signé. J'aime bien les fleurs, le miel et les abeilles. Les sourires aussi, mais pour ça il n'y a pas de cagnotte. Jamais. Pourtant ça vaut de l'or! très largement. Peace!
AnonymeIl y a 5 ans




"Dans la peinture, dans la poésie, dans la littérature, dans la musique, où qu’on se tourne, l’inspiration humaine fondamentale est la beauté du monde sous toutes ses formes. La bataille que nous menons pour les oiseaux, les abeilles, les libellules, exprime ce qu’est un homme, qui se prosterne devant cette beauté, et la protège. Sinon, que reste-t-il ?"



https://nousvoulonsdescoquelicots.org



Ineffable pessimiste par nature, je doute de la réussite du projet.
Au demeurant, sa noblesse mérite du soutien. J'ai signé.
J'aime bien les fleurs, le miel et les abeilles. Les sourires aussi, mais pour ça il n'y a pas de cagnotte. Jamais.
Pourtant ça vaut de l'or! très largement.
Peace!