Dans ce sujet je ferai une chronique régulière sur différents recueil de Poésie, afin d'essayer de donner envie de les lire.
Ame Mélancolique Il y a 4 ans

Dans ce sujet je ferai une chronique régulière sur différents recueil de Poésie, afin d'essayer de donner envie de les lire.

Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte) [url=https://www.casimages.com/i/190704093116119119.png.html][img]https://nsa40.casimages.com/img/2019/07/04/190704093116119119.png[/img][/url] (Seule peinture de Duprey sortie de l'ombre parmi une trentaine de toiles inconnue à ce jour) « Forêt sacrilège » Ce mot résonne étrangement aux oreilles. Déjà l’imagerie mentale des ombre s’allume comme un fruit lumineux dans la forêt en proies aux chimères indélébiles La forêt, la forêt, ce lieu énigmatique qui a longtemps hanté la littérature, la peinture, la sculpture, Cet idéal du Romantisme, Là où tremblote la robe de Merlin, Où tournent les marmites de la vieille sorcière, Où incantations et sortilèges se mélangent à la bouche des Ombres, Où des esprits invisibles, des fantômes, des spectres, apparaissent, disparaissent, Surgissent dans la pénombre des arbres, Où résonnent des voix Qui n’appartiennent à personne. Dans les chevauchés nocturne qui n’arrêtent pas, Pour fuir qui ? Pour fuir quoi ? Dans ce lieu où l’angoisse est palpable Comme un fruit trop mûr tombé d'un arbre, Et qui se dessèche aux rayons de la lune, O pâle et froid soleil de minuit. C’est dans ce lieu étrange que Duprey plantera son drapeau, Déjà les chiens et les loups apparaissent, Il est minuit. Le ciel devient vert. Ils avancent, sur leurs pattes de velours, Au taquet, au taquet, Leurs fronts est numéroté I et II. Leur voix résonne Comme celle d’un humain. Ils sont assis, et ils se parlent : ***** Le Numéro 1 : Nous sommes au minuit vert, le 3 août de l’an zéro, et tout à l’heure lorsque le coq crachera par trois fois… Le Numéro 2 : ...Le coq n’est plus, car l’araignée l’a remplacé. Elle chante mieux et plus fort avec toutes ses pattes qui sont ses trompes… Elle éternue pour de bon !... Le Numéro 1 : Quand l’araignée aura craché trois fois, lorsqu’elle aura filé sa voix de toile grossie par ses béquilles de trompettes, le monde aura changé de sens et la terre de nom. Et déjà j’entends dire que l’avant-garde de l’armée des cadavres a mis le feu aux tombes et proclame l'avènement de la liberté par le cercueil. Le Numéro 2 : Et les rôdeurs de la forêt verront leurs têtes voler au-dessus d’eux en projectiles qu’ils n’auront point lancés. Ils le verront, ceci est sûr, car leur cous bien rasés et flambant de leur sang seront des yeux larges ouverts… ma colère en est un témoin car je vois rouge. Le Numéro 1 : Des corps pendus comme des cloches inutiles… Les arbres auront toujours des fruits. Le Numéro 2 : Mais l’araignée-mille-doigts en aura long à filer et les linceuls seront rares. Notre maître Estern, qui sait faire de deux pierres un seul coup, nous accorde la liberté d’être ses chiens. A son signal, nous aboieront d’une seule gueule commune dont manquent les crocs, et, c’est certain, la bataille sera gagnée ! ******* Mais le masque, le masque, le masque énigmatique, Ce masque qui est bien plus qu’un masque dans l’oeuvre de Duprey, Quand on le met, ce n’est pas que notre façade qui change, C’est aussi toutes les modulations et les substance de notre intérieur, Le masque de loup transforme le caractère de l’homme en loup, Le temps d’un instant il se confond en lui, il perd son identité originelle, Il adopte son identité nouvelle. Les masques, le double, l’ombre, Voilà des éléments récurrents chez Duprey, Aussi rien n’est fixé d’avance, Ses décors, sont comme des univers surgit des ténèbres de son inconscient, Comme des rêves éveillés aux pays étranges, Où dans l’étang de ces contrées perdues, S’abreuvent les chimères de ses visions. Si l’on tenterait de mettre sur scène son « théâtre » On serait très vite pris d’assaut, Car on serait face à un défi jamais rencontré encore, Et très difficile à mettre rationnellement et structurellement en place. Mais peut-être, avec de l’imagination, de la création, des prises de risques, Peut-être arriverions-nous à matérialiser tout de même ses pièces, Mais pour ça, il ne faudra pas craindre l’échec, Car avec ce genre de prise de risque l’échec est probable, Mais déjà le fait de prendre le risque est une victoire en elle même. Décor se modulant continuellement, Comme l’espace des rêves, Figures en perpétuelles métamorphoses, Jamais fixés, jamais définitives, Des apparitions, des disparitions, Des changement de formes, etc Jean-Pierre Duprey n’était pas seulement poète, Ou bien s’il l’était, il le fut dans le plus pur et dans le plus grand sens du terme Celui qui renoue avec le terme originel de poésie « Poeisis » chez les grecs, qui signifie Création. Duprey est un créateur sur tous les plans, De la ville orientale de carton, dans le style des Milles et une Nuit, de grandeur 1 mètre sur 1 mètre Qu’il fabriqua lorsqu’il avait 8 ans, Jusqu’à ces nombreuses peintures et ses nombreuses sculptures de plâtre, de fer et de métal, Toujours ces créations étaient comme la continuité même de la Poésie, Dans ce qu'elle a de plus grand. Très jeune déjà il s’abreuvait des lectures incantatoires de Daumal, de Gilbert-Lecomte, d’Antonin Artaud, d’Alfred Jarry (celui des Minutes de Sable mémorial), De Charles Baudelaire, et d’Arthur Rimbaud bien évidemment, Ce demi-frère, ce compagnon d'angoisse à qui il dédia un magnifique poème, écrit vers l’âge de 16 ans : Défense de la Mort Pour ma mort inédite j'arracherai une page anémique de mon carnet de lépreux, cette page était vraiment faite pour le rouge, mais le sort ne le voulut pas ainsi. A cause de toi mon cher pendu, mon demi-frère, mon compagnon d'angoisse, j'ai renié le déjà vu, le déjà fait, le déjà connu. As-tu su au moins d'où venaient ces filigranes de plaisir, ces dorures de fil blanc, ces papiers d'argent dont on parle tant ? - tu es mort sans le savoir, tu as bien fait, la misère est grande ici-bas aux hommes de cœur. Ah mon cher compagnon de demain, tu as enfin acquis la seconde vue, tes yeux sont devenus le palais de l'ombre, elle salive sur tes joues, sur ton rictus, sur tes dents qu'encombre la langue acajou, puis elle descend le long des entrecôtes peintes à la sanguine te liquéfie et purge ton nombril. Ce soir, tu secoueras tes cuisses d'oiseau déplumé ***** Les poèmes de Duprey sont tous plus magnifiques les uns que les autres, Et il faudrait vraiment beaucoup de temps pour en parler. D’ailleurs ils ont un caractère indicible, inénarrable, Il serait très difficile de les résumer en quelques mots, Sinon qu’ils surgissent des tréfonds de son inconscient, De son imaginaire, de ses traumatismes (bombardement de sa ville quand il avait 14 ans), De sa quête de l’absolu, de se créativité infinie. Voici un extrait d’un poème « intitulé » Lune de sel, poème de 3 à 4 pages dans son intégralité. Lune de sel [...] Il y’avait des hommes couchés comme des draps et des fleurs durcies. Il y’avait aussi des choses sans consistances, des odeurs qui rendaient vieux. La lune avait l’haleine rouillée de ce qui couve sous la cendre. Il y’avait : Un diament plus bleu que des yeux...c’est l’étoile que l’on boit, le vent qu’il faut briser pour respirer. Une rose cueillie aux abords de la mort; son pétale réfléchit le sang. Des caresses qui coupent… Nous en étions alors à la saison de toutes les grandes saisons annelées dans une seule chaîne qui ne finissait plus de se forger. Et le temps coupait court sur le velours des ombres… sur le velours des ombres… “Cela me fait penser aux ongles qui s’allongent, qui s’allongent, pour remplir la pierre”, disant une voix. Une chambre rêvait d’or noir, le miroir des nuits et des nuits l’étirait sans cesse. Les miroirs, eaux massives, épuisaient tous les bruits Qu’un cri éclate, et l’air aura la consistance brouillée des grandes profondeurs ! ***** I Première nuit Enfin, j’ai retrouvé mon élément ! C’est l’heure où le crépuscule des marécages s’arrache à son sommeil et dételle sa barque de la berge. Un lapin fabuleux jaillit d’on ne sait où, fumant des tiges de roses. Nous lui demandons un peu de son tabac. Quand au reste, nous le laissons aux petits oiseaux. II Deuxième nuit Ai-je dormi depuis le déluge ? suis-je bien intact ? bien correct ? J’ai désappris le langage du monde mais j’aime tant celui des fleurs. Je pars, camarade, adieu à tous, les convulsions folles m’ont pris ce matin et, sans desserrer les lèvres, la pluie m’a traîné par son licol ! III Troisième nuit Ah misère ! cette vie est si profonde qu’on ne distingue rien. Mais non, je ne lâcherai pas, la voir est un trop beau film ! Que voulez-vous, j’aime çà ! Qu’on dise après que je ne suis pas romantique. ****** Il serait très long encore de parler de Duprey, Et sûrement publierai-je la version longue de la chronique dans la partie que j’ai prévue à cet effet. Que vous dire d’autres encore si ce n’est d’acheter son oeuvre, Sauvegardée et publiée intégralement dans 1 volume en 1998 dans la très belle collection Poésie / Gallimard. http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Derriere-son-double [url=https://www.casimages.com/i/190704092858498426.png.html][img]https://nsa40.casimages.com/img/2019/07/04/190704092858498426.png[/img][/url]
Ame Mélancolique Il y a 4 ans

Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte)



(Seule peinture de Duprey sortie de l'ombre parmi une trentaine de toiles inconnue à ce jour)

« Forêt sacrilège »
Ce mot résonne étrangement aux oreilles.
Déjà l’imagerie mentale des ombre s’allume comme un fruit lumineux dans la forêt en proies aux chimères indélébiles
La forêt, la forêt, ce lieu énigmatique qui a longtemps hanté la littérature, la peinture, la sculpture,
Cet idéal du Romantisme,
Là où tremblote la robe de Merlin,
Où tournent les marmites de la vieille sorcière,
Où incantations et sortilèges se mélangent à la bouche des Ombres,
Où des esprits invisibles, des fantômes, des spectres, apparaissent, disparaissent,
Surgissent dans la pénombre des arbres,
Où résonnent des voix
Qui n’appartiennent à personne.
Dans les chevauchés nocturne qui n’arrêtent pas,
Pour fuir qui ? Pour fuir quoi ?
Dans ce lieu où l’angoisse est palpable
Comme un fruit trop mûr tombé d'un arbre,
Et qui se dessèche aux rayons de la lune,
O pâle et froid soleil de minuit.

C’est dans ce lieu étrange que Duprey plantera son drapeau,
Déjà les chiens et les loups apparaissent,
Il est minuit. Le ciel devient vert.

Ils avancent, sur leurs pattes de velours,
Au taquet, au taquet,
Leurs fronts est numéroté
I et II.
Leur voix résonne
Comme celle d’un humain.
Ils sont assis, et ils se parlent :

*****

Le Numéro 1 : Nous sommes au minuit vert, le 3 août de l’an zéro, et tout à l’heure lorsque le coq crachera par trois fois…

Le Numéro 2 : ...Le coq n’est plus, car l’araignée l’a remplacé. Elle chante mieux et plus fort avec toutes ses pattes qui sont ses trompes… Elle éternue pour de bon !...

Le Numéro 1 : Quand l’araignée aura craché trois fois, lorsqu’elle aura filé sa voix de toile grossie par ses béquilles de trompettes, le monde aura changé de sens et la terre de nom. Et déjà j’entends dire que l’avant-garde de l’armée des cadavres a mis le feu aux tombes et proclame l'avènement de la liberté par le cercueil.


Le Numéro 2 : Et les rôdeurs de la forêt verront leurs têtes voler au-dessus d’eux en projectiles qu’ils n’auront point lancés. Ils le verront, ceci est sûr, car leur cous bien rasés et flambant de leur sang seront des yeux larges ouverts… ma colère en est un témoin car je vois rouge.


Le Numéro 1 : Des corps pendus comme des cloches inutiles… Les arbres auront toujours des fruits.



Le Numéro 2 : Mais l’araignée-mille-doigts en aura long à filer et les linceuls seront rares.

Notre maître Estern, qui sait faire de deux pierres un seul coup, nous accorde la liberté d’être ses chiens. A son signal, nous aboieront d’une seule gueule commune dont manquent les crocs, et, c’est certain, la bataille sera gagnée !

*******


Mais le masque, le masque, le masque énigmatique,
Ce masque qui est bien plus qu’un masque dans l’oeuvre de Duprey,
Quand on le met, ce n’est pas que notre façade qui change,
C’est aussi toutes les modulations et les substance de notre intérieur,
Le masque de loup transforme le caractère de l’homme en loup,
Le temps d’un instant il se confond en lui, il perd son identité originelle,
Il adopte son identité nouvelle.

Les masques, le double, l’ombre,
Voilà des éléments récurrents chez Duprey,
Aussi rien n’est fixé d’avance,
Ses décors, sont comme des univers surgit des ténèbres de son inconscient,
Comme des rêves éveillés aux pays étranges,
Où dans l’étang de ces contrées perdues,
S’abreuvent les chimères de ses visions.
Si l’on tenterait de mettre sur scène son « théâtre »
On serait très vite pris d’assaut,
Car on serait face à un défi jamais rencontré encore,
Et très difficile à mettre rationnellement et structurellement en place.
Mais peut-être, avec de l’imagination, de la création, des prises de risques,
Peut-être arriverions-nous à matérialiser tout de même ses pièces,
Mais pour ça, il ne faudra pas craindre l’échec,
Car avec ce genre de prise de risque l’échec est probable,
Mais déjà le fait de prendre le risque est une victoire en elle même.

Décor se modulant continuellement,
Comme l’espace des rêves,
Figures en perpétuelles métamorphoses,
Jamais fixés, jamais définitives,
Des apparitions, des disparitions,
Des changement de formes, etc

Jean-Pierre Duprey n’était pas seulement poète,
Ou bien s’il l’était, il le fut dans le plus pur et dans le plus grand sens du terme
Celui qui renoue avec le terme originel de poésie
« Poeisis » chez les grecs, qui signifie Création.
Duprey est un créateur sur tous les plans,
De la ville orientale de carton, dans le style des Milles et une Nuit, de grandeur 1 mètre sur 1 mètre
Qu’il fabriqua lorsqu’il avait 8 ans,
Jusqu’à ces nombreuses peintures et ses nombreuses sculptures de plâtre, de fer et de métal,
Toujours ces créations étaient comme la continuité même de la Poésie,
Dans ce qu'elle a de plus grand.
Très jeune déjà il s’abreuvait des lectures incantatoires de Daumal, de Gilbert-Lecomte, d’Antonin Artaud, d’Alfred Jarry (celui des Minutes de Sable mémorial),
De Charles Baudelaire, et d’Arthur Rimbaud bien évidemment,
Ce demi-frère, ce compagnon d'angoisse à qui il dédia un magnifique poème, écrit vers l’âge de 16 ans :

Défense de la Mort

Pour ma mort inédite j'arracherai une page anémique de mon carnet de lépreux, cette page était vraiment faite pour le rouge, mais le sort ne le voulut pas ainsi.

A cause de toi mon cher pendu, mon demi-frère, mon compagnon d'angoisse, j'ai renié le déjà vu, le déjà fait, le déjà connu.

As-tu su au moins d'où venaient ces filigranes de plaisir, ces dorures de fil blanc, ces papiers d'argent dont on parle tant ? - tu es mort sans le savoir, tu as bien fait, la misère est grande ici-bas aux hommes de cœur.

Ah mon cher compagnon de demain, tu as enfin acquis la seconde vue, tes yeux sont devenus le palais de l'ombre, elle salive sur tes joues, sur ton rictus, sur tes dents qu'encombre la langue acajou, puis elle descend le long des entrecôtes peintes à la sanguine te liquéfie et purge ton nombril.

Ce soir, tu secoueras tes cuisses d'oiseau déplumé




*****

Les poèmes de Duprey sont tous plus magnifiques les uns que les autres,
Et il faudrait vraiment beaucoup de temps pour en parler.
D’ailleurs ils ont un caractère indicible, inénarrable,
Il serait très difficile de les résumer en quelques mots,
Sinon qu’ils surgissent des tréfonds de son inconscient,
De son imaginaire, de ses traumatismes (bombardement de sa ville quand il avait 14 ans),
De sa quête de l’absolu, de se créativité infinie.

Voici un extrait d’un poème « intitulé » Lune de sel, poème de 3 à 4 pages dans son intégralité.

Lune de sel

[...]

Il y’avait des hommes couchés comme des draps et des fleurs durcies. Il y’avait aussi des choses sans consistances, des odeurs qui rendaient vieux. La lune avait l’haleine rouillée de ce qui couve sous la cendre.

Il y’avait :

Un diament plus bleu que des yeux...c’est l’étoile que l’on boit, le vent qu’il faut briser pour respirer.

Une rose cueillie aux abords de la mort; son pétale réfléchit le sang.

Des caresses qui coupent…

Nous en étions alors à la saison de toutes les grandes saisons annelées dans une seule chaîne qui ne finissait plus de se forger. Et le temps coupait court sur le velours des ombres… sur le velours des ombres…

“Cela me fait penser aux ongles qui s’allongent, qui s’allongent, pour remplir la pierre”, disant une voix.


Une chambre rêvait d’or noir, le miroir des nuits et des nuits l’étirait sans cesse.

Les miroirs, eaux massives, épuisaient tous les bruits

Qu’un cri éclate, et l’air aura la consistance brouillée des grandes profondeurs !


*****


I
Première nuit

Enfin, j’ai retrouvé mon élément !
C’est l’heure où le crépuscule des marécages s’arrache à son
sommeil et dételle sa barque de la berge. Un lapin fabuleux jaillit
d’on ne sait où, fumant des tiges de roses. Nous lui demandons un
peu de son tabac. Quand au reste, nous le laissons aux petits oiseaux.

II
Deuxième nuit

Ai-je dormi depuis le déluge ? suis-je bien intact ? bien correct ?
J’ai désappris le langage du monde mais j’aime tant celui des fleurs.
Je pars, camarade, adieu à tous, les convulsions folles m’ont pris
ce matin et, sans desserrer les lèvres, la pluie m’a traîné par son licol !

III
Troisième nuit

Ah misère ! cette vie est si profonde qu’on ne distingue rien. Mais
non, je ne lâcherai pas, la voir est un trop beau film ! Que voulez-vous,
j’aime çà ! Qu’on dise après que je ne suis pas romantique.
******


Il serait très long encore de parler de Duprey,
Et sûrement publierai-je la version longue de la chronique dans la partie que j’ai prévue à cet effet.
Que vous dire d’autres encore si ce n’est d’acheter son oeuvre,
Sauvegardée et publiée intégralement dans 1 volume en 1998 dans la très belle collection Poésie / Gallimard.

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Derriere-son-double



[quote="Ame Mélancolique"]Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte) [/quote] :) Je comprends ; c'est dur de faire court quand on est passionné. Ceci dit, merci, je découvre ce poète à la croisée du conteur. C'est envoûtant.
Ema Il y a 4 ans

Jean-Pierre Duprey (Chronique version courte)

Je comprends ; c'est dur de faire court quand on est passionné. Ceci dit, merci, je découvre ce poète à la croisée du conteur. C'est envoûtant.