J'aime beaucoup Cendrars, ça poésie est toujours en perpétuelle mouvement, en rythme découpé, comme une sorte d'élan, de fleuves parfois sombres parfois lumineux.
Un poète indémodable.
Un autre de Cendrars alors :
Ma danse
Platon n'accorde pas droit de cité au poète
Juif errant
Don
Juan métaphysique
Les amis, les proches
Tu n'as plus de coutumes et pas encore d'habitudes
Il faut échapper à la tyrannie des revues
Littérature
Vie pauvre
Orgueil déplacé
Masque
La femme, la danse que
Nietzsche a voulu nous apprendre
à danser
La femme
Mais l'ironie?
Va-et-vient continuel
Vagabondage spécial
Tous les hommes, tous les pays
C'est ainsi que tu n'es plus à charge
Tu ne te fais plus sentir...
Je suis un monsieur qui en des express fabuleux traverse les toujours mêmes
Europes et regarde découragé par la portière
Le paysage ne m'intéresse plus
Mais la danse du paysage
La danse du paysage
Danse-paysage
Paritatitata
Je tout-tourne
---
Et sinon j'aime beaucoup ses vers à ce Rodanski, il ne me semble pas avoir eu l'occasion de le lire avant ton partage Ame Mélancolique, je me demande bien comment j'ai pu passer à côté !
Message déplacé depuis la discussion : Il y a du nouveau sur culturecontreculture.fr !.
Il est avec ses potes à faire de la musique dans un studio avec un joli jardin et une piscine intérieure en plein centre d'une grande ville.
La piscine elle a l'air de tuer, j'irai bien y faire un saut dedans
Après oui l'autarcie du studio tout ça tout ça mais des petites nouvelles de temps en temps ne ferait pas de mal non plus
Un film sur Artaud
https://www.youtube.com/watch?v=fPtpHw1gJ_Y
Merci, je ne connaissais pas
Oui c'est vrai aussi, finalement s'il n'avait, pas eu le même vécu son oeuvre aurait été différente.
Je pense qu'il n'aurait jamais accepté d'être une célébrité de cinéma, mais ça aurait quand même influencé sa carrière indirectement, car il n'aurait plu eu le temps de se consacrer à l'écriture.
Tout à fait
Un autre extrait du théâtre et son double :
"Il arrive que dans le grésillement d’un feu d’artifice, à travers le bombardement nocturne des étoiles, des fusées, des bombes solaires, nous voyions tout à coup se révéler à nos yeux dans une lumière d’hallucination, venus en relief sur la nuit, certains détails du paysage : arbres, tours, montagnes, maisons, dont l’éclairage et dont l’apparition demeureront définitivement liés dans notre esprit avec l’idée de ce déchirement sonore ; il n’est pas possible de mieux exprimer cette soumission des aspects divers du paysage au feu manifesté dans le ciel, qu’en disant que bien qu’ils possèdent leur lumière propre, ils demeurent malgré tout en relation avec lui, comme des sortes d’échos ralentis, comme de vivants points de repère nés de lui et placés là pour lui permettre d’exercer toute sa force de destruction."
Je regrettes une chose, c'est qu'ils ne lui ont jamais donné un rôle principal, il a toujours eu des rôles secondaires et même très secondaires alors que c'est clairement un bon acteur.
Peut-être que si il avait eu un premier rôle il n'aurait pas écrit les textes qu'il a écrit, trop monopolisé par sa célébrité, il n'aurait pas eu le même vécu - tout est lié. Ce n'est donc pas forcément regrettable.
Exactement.
« Est-ce que nous voyons la cent
millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le
vent, qui est la plus grande force de la nature, qui
renverse les hommes, abat les édifices, déracine les
arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit
les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le
vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, –
l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe pourtant"
pourtant. » - Maupassant, le Horla.
et comme le dit Proust :
"La vérité n'a pas besoin d'être dite pour être manifestée, et qu'on peut peut-être la recueillir plus sûrement, sans attendre les paroles et sans tenir même aucun compte d'elles, dans mille signes extérieurs, même dans certains phénomènes invisibles."
Tiens pour en revenir à Artaud, je n'avais jamais fait attention qu'il jouait dans l'Opéra de quat'sous de Pabst : https://youtu.be/GA5T9s0YmSI?t=2465