La déclaration
On reste plantés là tous les deux comme des cons
A attendre un geste, un signe quelque chose bon dieu
Nos regards qui se croisent et se recroisent encore
Et puis moi qui rougit et qui salive à mort
Mon regard sur tes lèvres qui se mordent d’impatience
Et moi qui fais rien qui attend d’être sûr et certain
Mais de quoi au juste bon dieu de rien
Toi qui restes là à attendre ma langue
Et moi qui ne fais rien, non rien d’autre qu’attendre
Ce moment idéal ce moment opportun où enfin j’oserais te prendre
Et si tu m’esquives, Et si tu te barres
Et si soudain je retourne dans le brouillard
Et si je, Et si toi,
Et si nous
Et si non rien de tout ça
Et si non rien du tout
Et si
Et si
ET SIII
Ma tête qui divague et qui ne réagit plus
Dans la douceur de cette nuit qui n’en finit plus
Réveille-toi bon dieu, elle est là devant toi
A attendre de ta part rien qu’un geste de toi
Sentir la douceur de tes lèvres se poser sur les siennes
Et s’évader enfin de cette noirceur quotidienne
C’est toi qu’elle attend
T’en es sur vraiment ?
Non qu’importe vas y profites du moment
Aucun risque tu sais c’est côte à côte que vous allez naviguer
Regarde la mer elle n’est pas déchainée
C’est le calme d’un océan de blé
Allez vas y mon gars il est temps maintenant
Le doute s’installe il est à mes côtés
La solitude elle, s’est quelque peu effacée
Tu es belle à en crever
Je suis un idiot s’est avéré
Les doigts humides battent la mesure
En rythme avec mon cœur qui s’était perdu
Pour une autre qui n’en a pas voulu
Et toi, là devant moi qui t’impatiente, je le sens
Toi qui irais le chercher ce cœur qu’on m’arracha
Dans une autre vie par une autre que toi
Mais je reste là à te regarder m’attendre
Impassible
Immobile
Mais je reste là à te regarder m’attendre
Pourtant si tu savais comme je rêve d’aventures
Des jardins de Babylone et du temple d’Artémis
Que je rebâtirais pour te permettre de l’accrocher
La lune, son éclat blond et sa couleur opaline
Qui illumine le désir, dans ton œil que j’entrevois
Qu’il est doux ce regard que tu portes sur moi
Ce regard qui invite au voyage, à cet instant là
Parcourir le monde en restant face à face
Toutes ces villes, Venise, New York, L.A., Paris !
Tous ces univers parcourus en un soir
Juste en restant là à te regarder Toi
Juste en restant là à te contempler Toi
Paris en bouteille Paris pour une messe Paris sous la tempête
Paris !!! L.A. !! Venise !! Paris !! Laisse Paris où il est
Moi j’viens d’Orléans, c’est Jeanne d’Arc au gré des vents
Ou plutôt d’Olivet tu sais c’est à côté
Pas de Paris sous mes pavés, c’est pas la Seine qui berce mes rêves
Pas même la Loire c’est plus intime, c’est le Loiret où plutôt ses berges
Qui m’accueillent ce soir là
C’est Toi qui t’ouvre à moi
Toi qui m’as invité chez Toi
Et moi qui te veux pour Moi
Mon cœur bat la chamade ou plutôt le tango
Tu l’entends ce rythme infernal, on dirait Amor Amor
Il est temps maintenant je ne réfléchis plus
BAM-BAM BAM-BAM BAM-BAM
Il hurle à la mort ce cœur, il hurle à l’amour
BAM-BAM BAM-BAM BAM-BAM
Tu l’entends toi aussi, le tien suit le même rythme
Une douce symphonie se met en place ici, là, maintenant !
La magie opère pour toi et moi, c’est l’hymne
A l’amour que nous allons nous jouer, je suis prêt je me lance,… maintenant !
Plus rien n’a d’importance
Tout enfin commence
Pour toi et moi
Une histoire de jours, d’heures ou de mois
Qui sait ? Qu’importe ! Nous vivons ! Oui là maintenant !
Nous sommes bien vivants
On se rend compte
Que rien ne compte
Le temps s’est figé pour nous un instant
Il le rattrapera son retard mais pas maintenant !
Nous sommes seuls dans cette ronde
Nous sommes les rois de ce monde
On s’envole, on s’embrasse, on virevolte, on s’enlasse
On ne se lasse pas
De ce moment intemporel
On profite,
On ne se quitte,
Et on en rigole, de l’attente de l’étincelle
Où ni toi ni moi, n’osions nous l’avouer
Où ni toi ni moi, n’osions se le déclarer