Putain ma vie, dis moi qu'est-ce qu'on a fait ma vie
Pour se retrouver comme ça, au bistro des pourris
A trinquer dans du vide, à se parler tout seul
A ressembler à ceux qui ont le regard du deuil
Ma gueule dans le miroir qui a trop pris dans la gueule
Qu'elle me ressemble plus, qu'elle ressemble au cercueil
Qu'on dirait qu'elle a plus les sourires et les yeux
Qu'elle a juste la gueule qui va bientôt voir Dieu
Putain ma vie, putain, dis-moi qu'est-ce qu'on a pris
Dans la gueule ouais les crues, putain les tsunamis
Dans les yeux qui vous font les ornières, mascara
Ouais t'as la gueule des vieilles qui n'ont pour seul combat
A force de trop morfler ma gueule dans du goudron
Le béton a figé le sourire des horizons
Sûr qu'il a bien fallu pour ramener du pognon
Faire allégeance un peu aux peuplades de cons
Rangés dans mes mémoires, mes poings levés parfois
Pourtant Dieu sait que ma vie, c'est toujours le combat
Putain ma vie, comment t'as pu passer comme ça
Putain que j'ai rien vu, que c'est déjà la croix
Que j'ai le sentiment de n'avoir rien vécu
Que de tuer le temps, d'avoir juste aperçu
Le bonheur d'un instant, d'un quelqu'amour d'un soir
Dont je me souviens même plus, putain c'est le trou noir

Putain ma vie, putain ma vie
A ressasser toujours les mêmes discours pourris
A attendre le jour où tout ça, ce sera fini
Putain ma vie, putain ma vie
De plus vieilles en plus vieux, ouais t'as qu'à voir mes yeux
Tu peux être sûr mon vieux que putain, y'a pas de bon Dieu

Ma vie, putain ma vie, je te reconnais plus
Ils sont où les amis, je crois qu'ils ont disparu
Les soirs à se torcher, à finir au matin
Avec tous les cramés qui auront jamais pris les trains
Qu'est-ce que t'as branlé ma vie, t'as pas bien vu je crois
Quand il a fallu tourner, toi t'as foncé devant toi
Pour voir un peu les briques de plus près dans ta gueule
Voir si tu résistais à te battre toute seule
J'ai pas cherché l'argent, puis lui m'a pas trouvé
J'ai juste passé mon temps comme tout le monde à payer
A payer pour des rides, payer pour respirer
A payer pour du vide, à payer pour crever
Y'a bien mes gosses un peu qui me donnent du baume à vivre
Qui soufflent sur le feu, ouais qui m'aident à survivre
Quelques balades avec mon clébard pour oublier
Oui, je crois qu'il est trop tard pour tout recommencer
Alors, faut retourner à la mine, ô tristesse
Les quotidiens de ceux qui vont pas à la messe
Ceux-là qui n'ont pour Dieu que ramener fin du mois
Une éclaircie aux yeux de leurs gamins parfois

Putain ma vie, putain ma vie
A ressasser toujours les mêmes discours pourris
A attendre le jour où tout ça sera fini
Putain ma vie, putain de vie
De plus vielles en plus vieux, t'as qu'à voir mes yeux
Tu peux être sûr mon vieux, que putain y'a pas de bon Dieu

Je voudrais me barrer tu sais, pour aller faire la fête
Pour aller me faire une blonde, pour me barrer en trompette
Pour aller voir la mer, pour cogner l'univers
Pour quand la dernière bière, c'est jamais la dernière
Dis, souviens-toi ma vie, quand on avait des potes
Pour faire mouiller la nuit, des sourires aux pleurottes
Quand les chemins d'amour, c'était pas le cimetière
Quand le compte à rebours battait pas à l'envers
Alors, on en est là ouais ma vie, toi et moi
A plus savoir pour où, à plus savoir pourquoi
T'as trop pris dans les reins, t'as trop pris dans ta gueule
Que t'as la gueule des destins, qui ont la gueule des cercueils

Putain ma vie, putain a vie
A ressasser toujours les mêmes discours pourris
A attendre le jour où tout ça sera fini
Putain ma vie, putain de vie
De plus vielles en plus vieux, ouais t'as qu'à voir mes yeux
Tu peux être sûr mon vieux, que putain y'a pas de bon Dieu

Tu peux être sûr mon vieux
De plus vieilles en plus vieux
Tu peux être sûr mon vieux, que putain y'a pas de bon Dieu © Damien Saez

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Lulu

Triple album
Publié le :
10 mars 2017