Dis pourquoi tu veux fuir pour un nouveau printemps
Pourquoi tu veux partir quand l'hiver approchant
Nous ferait bien vieillir près d'un feu reposant
Dans les poêles des amours il faut prendre son temps
Quand tous les feux tout flammes quand les fruits des passions
Ne sauront faire t'aimer que le triste horizon
De ces incandescents qui ne dure qu'une saison
Quand apprendre à vieillir est la seule raison
D'être ici-bas tu vois tous les deux nous pourrions
Quel que soit le chemin faire de cette oraison
Funèbre qui est le temps oui comme une chanson
Qui ne s’éteint jamais quelle que soit la saison
Je t'aimerai l'hiver je t'aimerai printemps
Je t'aimerai corsaire oui face aux ouragans
Je t'aimerai poussière et contre tous les vents
Et du crépusculaire jusqu'au soleil levant
Je t'aimerai l'automne je t'aimerai l'été
Et si l'horizon sonne les orages enflammés
Je t'aimerai soleil contre l'obscurité
De la première seconde jusqu'à l'éternité
Mon amour on finit tous un jour religieux
Oui de sa propre mort je crois du propre pieu
Qui nous fendra le cœur qui coupera pour deux
La pomme ou bien la poire qui déchirera les cieux
Un jour l'autre on compte un jour ou l'autre on fait
Les bilans puis les comptes de tous les verbes aimer
Tu reprendras tes Bibles je reprends mes versets
Quand le cœur de la cible devient l'amour tu sais
Elle est tombée la flèche Cupidon s’est barré
Nous voilà Notre-Dame face au ciel incendié
Quand on a trop brûlé quand on a trop aimé
Quand on a confondu le tout pour la moitié
Je t'aimerai l'hiver je t'aimerai printemps
Je t'aimerai corsaire oui face aux ouragans
Je t'aimerai poussière et contre tous les vents
Et du crépusculaire jusqu'au soleil levant
Je t'aimerai l'automne je t'aimerai l'été
Et si l'horizon sonne les orages enflammés
Je t'aimerai soleil contre l'obscurité
De la première seconde jusqu'à l'éternité
J'ai du mal à comprendre pourquoi tu veux te barrer
Pour un amour plus jeune pour un soleil plus frais
Pourquoi tu veux tomber dans ces banalités
Qui font croire que jeunesse saurait mieux faire brûler
Les amours ici-bas n’ont pas d'âge tu le sais
Que celui qu'on leur donne que par la volonté
Qu'à chaque jour qu'il est on est un nouveau-né
Si l’on a la sagesse de pouvoir oublier
Je t'aimerai l'hiver je t'aimerai printemps
Je t'aimerai corsaire oui face aux ouragans
Je t'aimerai poussière et contre tous les vents
Et du crépusculaire jusqu'au soleil levant
Je t'aimerai l'automne je t'aimerai l'été
Et si l'horizon sonne les orages enflammés
Je t'aimerai soleil contre l'obscurité
De la première seconde jusqu'à l'éternité
Je t'aimerai sauvage contre leur société
Je t'aimerai partage contre cupidité
Je t'aimerai naufrage océan déchainé
Il n'est que dans la cage qu'on rêve de liberté
Je t'aimerai liberté les menottes aux poignets
Comme une identitaire revient fraternité
Je t'aimerai suicidaire martyr du verbe aimer
Je t'aimerai solitaire et même une armée
Je t'aimerai révolte je t'aimerai révolté
Je t'aimerai pirate contre ciel épleuré
Je t'aimerai en larmes je t'aimerai Mallarmé
Je t'aimerai les armes à la main tu le sais
Je t'aimerai futur le cœur imparfait
Et même si le présent n'est jamais qu'un passé
Composé de blessures de tous nos verbes aimer
Les miens se conjuguent oui qu’à l’éternité
Composé de blessures de tous nos verbes aimer
Les miens se conjuguent oui qu’à l’éternité
Oui qu’à l’éternité
Oui qu’à l’éternité © Damien Saez
