Si t’as l’espoir qui pleure des yeux,
Regarde l’horizon.
Tu trouveras toujours un feu
Pour en faire une destination.
Si la fatigue vient te saigner,
Coup de couteau dans les rangs.
Si l’esclave de la société,
Tu vois plus ton propre destin.
Si tu supportes plus tous ces gens,
Si t’as la rage qui fait que monter,
T’entends plus d’leur tune d’leur argent,
Si tu cherches la vérité.
Si t’as la rage au fond du cœur,
Si t’as l’orage au fond des yeux,
Du cœur du voyageur,
Si t’as la foi du religieux.
Marginal, ouais, dans mon sang.
Tu sais, moi je vis sans logement,
J’ai que le ciel pour testament.
J’ai le cœur d’un océan.
Tu peux tout me prendre, je m’en fous,
Leurs empires d’or et de diamant,
C’est pas la peine, non, c’est pas pour moi.
J’ai pas le destin serviteur,
J’étais fait pour être ailleurs.
Pour trouver les chemins du cœur,
Pour trouver la réponse,
Au fond du tunnel, la lueur.
La société, j’lui nique sa mère,
Et elle peut bien me faire la peau.
Les sanglots de nos mères ouvrières
Auront de l’or dans leur tombeau.
Si pour ça je dois braquer des banques,
Finir en prison, je m’en fous.
Les lois du Dieu, l’argent,
Je leur pisse au cul,
Ces cons qui m’ont fait naître cocu.
J’ai toujours été révolté,
Du premier cri dans mon berceau.
Moi je suis né, le poing levé,
Liberté, mon seul drapeau.
Leur société, tout leur juge et leur loi,
Comment te dire mes sentiments ?
Y’a pas de loi qui me tienne le cœur,
Celle d’aller où va le vent.
Tu m’auras pas, c’est pas la peine.
Du monde entier tu peux m’envoyer
Tous les GIGN,
J’suis né comme ça, j’ai trop la haine.
Dès que ça sent le politique,
Tu sais, moi j’ai la plume,
D’un coup de late dans la tête.
C’est pas violent, c’est rédemptoire.
Y’a pas de révolution qui se passe
Sans un peu de sang sur le trottoir.
C’est pas moi qui ai fait la règle,
C’est la nature de l’homme :
Bat-toi ou crève.
Bien sûr ils construisent des écoles
Pour t’apprendre à mentir, ouais,
Jusqu’à ce que ton âme soit assez folle
À son tombeau pour lui sourire.
Ils te diront de mettre un costume
Pour faire disparaître l’enfant.
Dans ton cœur ils feront grandir
Le virus de l’argent.
Chaque jour est un peu plus cocu,
Tout l’univers est corrompu,
Entre ceux qui vendent leur argent
Et puis ceux qui la prostituent.
Les saisons, l’hiver, l’été,
La map, on cherche un horizon.
Face à la terre qui brûle, l’humanité
Cherche une destination.
La jeunesse meurt
Sous les Prozac,
Les parts de shit, les rails de coke.
Non, c’est pas moi le paranoïaque,
C’est juste le monde
Qui est assassin.
De la terre de l’humanité, de tous les rêves,
De tous les gamins,
De ce putain de peuple
Qui a rien dans le froc,
Qui laisse violer tous ses enfants
Par tous les titres d’un monde en toc.
Faut tout brûler, y’a plus d’espoir.
Le monde est un bordel
Et toi, tu tappines dedans.
T’imagines un peu que l’homme te fait payer
Le droit d’exister sur la terre,
Avec sa pute, la société.
Putain, qu’ils brûlent tous en enfer !
Comme un loup paumé dans les flammes,
Toi tu recherches une route
Pour ressusciter l’ombre de tes rêves,
Tu dis : j’en ai plus rien à foutre.
Ils te doperont de religion,
D’avoir, de pouvoir, d’ambition.
Ils te tiendront en laisse par le pognon,
Piétaille dans la compétition.
Ils te feront tuer l’oiseau,
Ils te feront brûler tes ailes.
De tous les rêves que t’auras faits,
Ils les tueront dans leur sommeil.
Je veux toujours rester un enfant.
C’est pas ma faute, moi, si je suis né
Avec l’âme de Peter Pan.
Brûler le monde, du Dieu l’argent.
Que frappe ma droite ou bien ma gauche,
J’ai ma liberté dans le sang.
Les nations, les gouvernements,
Faut tout cramer, il n’en a rien à foutre,
L’oiseau d’acheter un appartement.
Leur vie tracée, je lui gerbe dedans.
Ça sert à rien de mettre des barreaux contre le vent.
Ça sert à rien de mettre des barreaux contre le vent.
Ça sert à rien de mettre des barreaux contre le vent. © Damien Saez