Production Blé Pognon (x8)

sonnez tocsin dans les campagnes
allez camarade debout
des coups d’pioche et des perspectives
entre le ciel et le ciment
y a des cocktails dans les bagnoles
des CRS en farandole
c’est sûr n’iront au paradis
que ceux qui brûlent de l’alcool
sécuritaires nos avenues
ont pris le goût des cimetières
y a des virus aux hémisphères
et des i-phones dans les sphincters
satellitaires sont nos alcôves
entre les vierges qui je suis
emportez-moi dans la tourmente
les freins ont lâché dans la pente

sonnez tocsin dans les campagnes
allez camarades debout
entre les tours les illusoires
et puis le cris des abattoirs
puisqu’ici on a peur de tout
des éphémères sur les grands lacs
pays jadis feu de cultures
toi dis-moi la bonne aventure
des somnifères sur la colère
faut des pansements sur la misère
la jeunesse a tété le sein
des dictatures de nos besoins
au cynisme des gouvernements
puisque le bon peuple est content
puisqu’on crie police à tous vents
surtout pour protéger l’argent
aux armes citoyens des pleurs
quoi te dire d’autre qu’il est l’heure
de libérer les horizons
des contingents de nos armées
devant nous l’avenir enfin
pour un meilleur au bout du poing
et des printemps sous les flocons
y a de l’espoir à nos chansons
allez marchons vers la grand route
au gré des ombres calcinées
pour aller faire monter du souffre
les égouts dans les beaux quartiers
moi dans mes contes pour mes enfants
y a des solitudes au calmant
et du carbone dans les naufrages
des pétroliers cherchant la plage
moi dans mes contes pour mes enfants
y a des solitudes au calmant
et des polices au paradis
d’un monde qui meurt à crédit

aux agneaux égorgés au loin
le chant du coq dans le lointain
à l’orée des grands champs de blé
ma campagne a le poing lié
scotché à la lisière du bois
petit poucet cherche pourquoi
ses parents l’ont abandonné
au grands vents des communicants
c’est fini le temps des instruits
le temps des populaires aussi
fini le temps des littéraires
finies les latines les racines
au bon dos de nos origines
finie la parole sacrée
fini les ni bon dieu ni maître
fini le chant des rossignols
oublié le temps des muguets
fini salut à toi mon frère
bonjour le temps des paradis
au-dessus des comptes bancaires

aux armes citoyens des pleurs
quoi te dire d’autre qu’il est l’heure
de libérer les horizons
des contingents de nos armées
devant nous l’avenir enfin
pour un meilleur au bout du poing
et des printemps sous les flocons
y a de l’espoir à nos chansons
allez marchons vers la grand route
au gré des ombres calcinées
pour aller faire monter du soufre
les égouts dans les beaux quartiers
moi dans mes contes pour mes enfants
y a des solitudes au calmant

et du carbone

dans les naufrages
des pétroliers cherchent la plage © Damien Saez

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J'accuse

Album
Publié le :
29 mars 2010