Tout beau, fauve grondeur, demeure dans ton antre,
Il n'est pas temps encore ; couche-toi sur le ventre ;
De ta queue aux crins roux flagelle-toi les flancs,
Comme un sphinx accroupi dans les sables brûlants,
Sur l'oreiller velu de tes pattes croisées
Pose ton mufle énorme, aux babines froncées ;
Dors et prends patience, ô lion du désert ;
Demain, César le veut, de ton cachot ouvert,
Demain tu sauteras dans la pleine lumière,
Au beau milieu du Cirque, aux yeux de Rome entière,
Et de tous les côtés les applaudissements
Répondront comme un chœur à tes grommèlements.
On te tient en réserve une vierge chrétienne,
Plus blanche mille fois que la Vénus païenne ;
Tu pourras à loisir, de tes griffes de fer,
Rayer ce dos d'ivoire et cette belle chair ;
Tu boiras ce sang pur, vermeil comme la rose :
Ne frotte plus ton nez contre la grille close,
Songe, sous ta crinière, au plaisir de ronger
Un beau corps tout vivant, et de pouvoir plonger
Dans le gouffre béant de ta gueule qui fume,
Une tête où déjà l'auréole s'allume.

Le Belluaire ainsi gourmande son lion,
Et le lion fait trêve à sa rébellion.

Mais toi, sauvage amour, qui, la prunelle en flamme,
Rugis affreusement dans l'antre de mon âme,
Je n'ai pas de victime à promettre à ta faim,
Ni d'esclave chrétienne à te jeter demain ;
Tâche de t'apaiser, ou je m'en vais te clore
Dans un lieu plus profond et plus sinistre encore ;
A quoi bon te débattre et grincer et hurler ?
Le temps n'est pas venu de te démuseler.
En attendant le jour de revoir la lumière,
Silencieusement, à l'angle d'une pierre,
Ou contre les barreaux de ton noir souterrain,
Aiguise le tranchant de tes ongles d'airain.

Le lion du cirque
Théophile Gautier

"La marche des vertueux est semée d'obstacles
Qui sont les entreprises égoïstes
Que fait sans fin surgir l'œuvre du malin.

Béni soit-il l'homme de bonne volonté qui,
Au nom de la charité se fait le berger des faibles
Qu'il guide dans la vallée d'ombre, de la mort et des larmes
Car il est le gardien de son frère
Et la providence des enfants égarés.

J'abattrai alors le bras d'une terrible colère
D'une vengeance furieuse et effrayante
Sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu.

Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l'Éternel quand sur toi
S'abattra la vengeance du Tout-Puissant."

Jul... euh pardon Ézéchiel

"Parfois le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? Parce que cette tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs, sans aucun lien avec toi. Elle est toi-même, et rien d'autre. Elle vient de l'intérieur de toi. Alors, la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas."
Haruki Murakami

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring

But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning

Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won

Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

O Captain! My Captain! - W.W

"Créer aujourd'hui, c'est créer dangereusement. Toute publication est un acte et cet acte expose aux passions d'un siècle qui ne pardonne rien. La question n'est donc pas de savoir si cela est ou n'est pas dommageable à l'art. La question, pour tous ceux qui ne peuvent vivre sans l'art et ce qu'il signifie, est seulement de savoir comment, parmi les polices de tant d'idéologies, (que d'églises, quelle solitude !) l'étrange liberté de la création reste possible."
Albert Camus

J'aimerais bien savoir comment il l'a appelée, cette petite chatte


par contre n'étant pas féru.e des réseaux sociaux , saezlive est le seul forum que je fréquente, n'ayant ni facebook, ni twitter ni instagram, je me demande comment faire pour changer les choses de l'intérieur ...?
et si il y a un mode d'emploi, je suis prêt.e à me connecter ...

Il n'y a aucun moyen de changer les choses de l'intérieur, c'est fou de croire que faut changer les réseaux sans les connaître parce que Monseigneur Damien a dit que. Les réseaux sont à l'image de ceux qui les fréquentes : il y a de tout.

Je vais prendre l'exemple d'Instagram parce que c'est celui que je fréquente le plus. Insta suggère les recherches en fonction de ce qu'on aime, de nos abonnements et de ce que nos abonnés aiment. Au tout début, quand tu n'es abonné à rien, c'est là que tu vois la merde d'Instagram : selfie pupute et compagnie.
J'ai deux comptes, un "perso" où j'ai principalement des suggestions de photographies, de fleurs, nature et compagnie, et un compte de textes où je n'ai que des textes poétiques de suggéré puisque je ne suis abonnée qu'à ça. Oh ? Il y a des gens qui publient de la poésie, de la littérature sur ces réseaux ? Ah ben oui des millions, on a pas attendu la venue du messie
Un truc qui me fait particulièrement rire c'est ce #brigadeculturelleculturecontreculture c'est très bien de vouloir publier des textes littéraires mais si ce n'est pas associé aux hashtags poésie, littérature, auteur et j'en passe ça suggère ça aux fans ( ) et y'a pas plus d'influence que ça sur les personnes qui ne connaissent pas Saez. Comme #poesie n'aura aucune influence sur pupute qui n'aime que les selfies et les meufs qui publient leur dernier achat shopping. Et moi, étant donné que ce qu'aime pupute n'envahit pas mon réseaux, pourquoi je voudrais que pupute n'ai plus accès à ce qu'elle aime ? L'humanisme c'est aussi respecter les goûts et choix des autres. Avant de critiquer il faut connaître, et si vous avez le sentiment de ne voir que de la merde sur Instagram, posez vous des questions

Et je pense que ça vaut avec les autres réseaux, je n'ai jamais accroché twitter donc je ne dirai rien dessus mais Facebook bien que plus auto-centré qu'Insta fonctionne aussi avec ce principe de publications suggérées sur nos réactions, bon je n'y vais quasiment plus, je pense qu'il est entrain de mourir, mais c'est le même concept si on publie de la poésie sur son mur les personnes affectées seront celles qui on un lien (dans leur cookies ) avec la poésie.

Bref arrêtez de prendre tout au premier degré. Arrêtez d'attendre qu'on vous dise quoi faire. Ouvrez les yeux, c'est pas autrement que vous sauverez le monde, si tenté qu'il reste quelque chose à sauver...

La Vision de Saint-Pierre


Espérons alors que la Terre soit Vampire

"Croire ne plus avoir d'illusion est la plus naïve des illusions."
Albert Brie

c'est pas faux ça

Oui et certaines devraient vraiment arrêter de croire les mirages si elles ne veulent pas se faire mal en tombant de trop haut...


ne pas se faire mal
car jouer même si l'on sait qu'il n'y aura pas de victoire,
et surtout quand on sait qu'il n'y aura pas de victoire, pour la beauté du jeu
l'important c'est le voyage, qu'importe la destination ou le mirage
un mirage de perdu dix de retrouvés lol

Certes. Mais si le voyage c'est toujours vouloir ramper jusqu'à un oasis imaginaire on finit par mourir de soif...

Une autre pour la route :
"La raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise."
Sacha Guitry

I

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

Le voyage - Baudelaire

"Croire ne plus avoir d'illusion est la plus naïve des illusions."
Albert Brie

c'est pas faux ça

Oui et certaines devraient vraiment arrêter de croire les mirages si elles ne veulent pas se faire mal en tombant de trop haut...



"Je passe ma vie à préparer une image déformée du cadavre que je serai, comme s'il n'allait pas se déformer suffisamment tout seul."
Boris Vian

"Croire ne plus avoir d'illusion est la plus naïve des illusions."
Albert Brie

Je l'avais déjà fait mais je m'en souvenais plus, je suis ENFJ-T "Protagoniste"

http://www.liberation.fr/debats/2018/08/28/la-maison-brule-et-nous-regardons-hulot_1674988
"Ils sont le masque souriant de la dévastation, et ils coulent au fil de l’eau, comme des poissons morts."

"Parce que sur chaque être et sur chaque chose, le temps passe et laisse son empreinte. Parce que dans les méandres, tours et détours, de nos parcours de vie, au fil des bonheurs, chagrins et drames, il arrive fréquemment que nous regardions dans le « rétroviseur », nous mesurons alors le chemin parcouru et tout ce qu'il nous reste à vivre et tout en espérant que le ciel sera clément et qu'il nous épargnera les affres de grands tourments, nous ressentons le désir de témoigner du passé."

Hocine Ayachi

"Je voudrais que tu sois là
Que tu frappes à la porte
Et tu me dirais c'est moi
Devine ce que j'apporte
Et tu m'apporterais toi.

C'est dimanche il est 8 heures
Et je ne veux pas sortir
Et je m'ennuie à mourir
Alors je t'écris mon ange
Une chanson du dimanche
Une chanson pas très drôle
Mais on y ajoutera
Mardi soir un grand couplet
Viens dormir sur mon épaule
Et on ne dormira pas."

Boris Vian

"Il n’y a pas de hasard dans les rencontres…
Elles ont lieu quand nous atteignons une limite,
Que nous avons besoin de mourir pour renaître,
Les rencontres nous attendent
Mais parfois nous les empêchons d’avoir lieu…
Si nous sommes désespérés
Et si nous n’avons plus rien à perdre,
Ou au contraire enthousiasmés par la vie,
L’inconnu se manifeste et notre univers change.
Les rencontres les plus importantes
Ont été préparées par les âmes
Bien avant que les corps ne se voient… "

P. Coelho