"J’ai parlé tout à l’heure de danger. Or ce qui me paraît devoir le mieux réaliser à la scène cette idée de danger est l’imprévu objectif, l’imprévu non dans les situations mais dans les choses, le passage intempestif, brusque, d’une image pensée à une image vraie ; et par exemple qu’un homme qui blasphème voie se matérialiser brusquement devant lui en traits réels l’image de son blasphème (à condition toutefois, ajouterai-je, que cette image ne soit pas entièrement gratuite, qu’elle donne naissance à son tour à d’autres images de la même veine spirituelle, etc.).

Un autre exemple serait l’apparition d’un Être inventé, fait de bois et d’étoffe, créé de toutes pièces, ne répondant à rien, et cependant inquiétant par nature, capable de réintroduire sur la scène un petit souffle de cette grande peur métaphysique qui est à la base de tout le théâtre ancien.

Les Balinais avec leur dragon inventé, comme tous les Orientaux, n’ont pas perdu le sens de cette peur mystérieuse dont ils savent qu’elle est un des éléments les plus agissants (et d’ailleurs essentiel) du théâtre, quand on le remet à son véritable plan.

C’est que la vraie poésie, qu’on la veuille ou non, est métaphysique et c’est même, dirai-je, sa portée métaphysique, son degré d’efficacité métaphysique qui en fait tout le véritable prix."

Extrait du théâtre et son double

"Il se sera perdu le navire archaïque
Aux mers où baigneront mes rêves éperdus,
Et ses immenses mâts se seront confondus
Dans les brouillards d’un ciel de Bible et de Cantiques.

Et ce ne sera pas la Grecque bucolique
Qui doucement jouera parmi les arbres nus ;
Et le Navire Saint n’aura jamais vendu
La très rare denrée aux pays exotiques.

Il ne sait pas les feux des havres de la terre,
Il ne connaît que Dieu, et sans fin, solitaire
Il sépare les flots glorieux de l’Infini.

Le bout de son beaupré plonge dans le mystère ;
Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits
L’Argent mystique et pur de l’étoile polaire."

Le Navire Mystique

"Naturale che mettono a disagio. Sono lontani da noi, nemici della tenerezza umana. Sono gli occhi della pazzia."
Mario Tobino

"L'amour, c'est notre pensée précipitée vers le cœur de l'autre comme vers un aimant."
Christian Bobin

Tu peux aller faire un tour sur Ecco-verde, tu as des crèmes dans les 10€ le tube : https://www.ecco-verde.fr/themes/protection-solaire-naturelle
Faudra voir si ça vaut le coup avec les frais de port par contre.

"Comment me serais-je doutée que cette ville était faite à la taille de l'amour ?
Comment me serais-je doutée que tu étais fait à la taille de mon corps même ?
Tu me plais. Quel évènement. Tu me plais.
Quelle lenteur tout à coup.
Quelle douceur.
Tu ne peux pas savoir.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
J'ai le temps.
Je t'en prie.
Dévore-moi.
Déforme-moi jusqu'à la laideur.
Pourquoi pas toi ?
Pourquoi pas toi dans cette ville et dans cette nuit pareille aux autres au point de s'y méprendre ?
Je t'en prie... "

Hiroshima mon amour - Marguerite Duras

"Je t'aime, et t'ai toujours aimé quand on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait."
Tolstoï - Anna Karénine

Nous sommes gâté.e.s ce soir.
Du reste, ta plume n'a pas déméritée non plus pélican - albatros.

Reste à digérer vos sombres humeurs, en ces tombes fleuries.
@Meduse

C'est un nouveau printemps : nos petits fils sont en tension, il se trame un feu bleu dans le couloir d'un trou noir. Apocalypse comme dirait l'Autre.

Il flanche le soleil dans ces arbres, la nuit apparaitra, dulcinée des artères
Fatiguée de son noir, elle laissera les étoiles éclairer nos cimetières
Nous sommes partis naguère sur tes mots sortis des eaux
Tu étais Moïse, marcheur magique, tueur de sanglots
Et nous avons suivi le bâton que tu fendis en deux
Je crois qu’il y a la mer et l’océan entre nous deux
Elle coule dans les feuilles, la lumière des gués morts
Reviendras-tu encore sur les pavés de ce vieux port ?
Les tambours de mon crâne annoncent la bataille
Je crains qu’elle soit perdue avant même qu’on m’assaille
Le bateau s’est tranché comme d’un vieux coup d’épée
A claqué dans mes doigts le bois trop gondolé
C’est Venise qui m’a dit que les romantiques aussi
Avait un cœur de pierre et des passions rassies
Ribe débarqua un soir, Reine du Nord qui s’endort
Dans mes bras bien trop chauds pour l'essence de son corps
Je l’ai ressuscitée dans le murmure de la rosée
C’est le chant des gouttes des espoirs assoiffés
Il y eut le désir et l’ambition de me conquérir
Verras-tu dans son œil ton reflet fléchir ?
Il me semble que Chronos a renversé le sablier
J’ai l’âme enchaînée au Viking damné
C’est un guerrier de l’Ombre au pas de Loup
Te voici dans son ombre, antre des fous
La porte n’a qu’une clef, t’en souviendras-tu ?
Quand tu arriveras à te mettre à nu
Sera-t-elle perdue dans les bras armurés
D’un autre chevalier qui s’est lui arrêté
Il n’y a pas de rue, de chemin, de sentier
Qui n’a pas vu l’Église un jour se calciner
Tu n’as pas la vertu de la cuirasse de feu
Qui dans un cri brûlant engouffre les vieux vœux
Ces prières de jadis ont le parfum des cendres
Et dans mes pas même le Saule finira par se pendre
Écoutes le chant du vent, la tempête de l’inaudible,
C’est bien dans ses abîmes que tu troueras ta cible
Le Temps s’est écoulé, ni choix, ni année
Il ne te reste rien qu’une lente éternité
Pour bercer ton destin
Du refrain de Demain.

"Pourquoi ce chemin plutôt que cet autre ? Où mène-t-il pour nous solliciter si fort ? Quels arbres et quels amis sont vivants derrière l’horizon de ses pierres, dans le lointain miracle de la chaleur ? Nous sommes venus jusqu’ici car là où nous étions ce n’était plus possible. On nous tourmentait et on allait nous asservir. Le monde, de nos jours, est hostile aux Transparents. Une fois de plus, il a fallu partir… Et ce chemin, qui ressemblait à un long squelette, nous a conduit à un pays qui n’avait que son souffle pour escalader l’avenir. Comment montrer, sans les trahir, les choses simples dessinées entre le crépuscule et le ciel ? Par la vertu de la vie obstinée, dans la boucle du Temps artiste, entre la mort et la beauté."

René Char

Ahah tu tapes "chemise flanelle" ou "chemise de bucheron" sur le net et tu cherches celle qui ressemble le plus. Par contre pour l'odeur de transpi et whisky dessus faudra te débrouiller seul

Muere lentamente
quien se transforma en esclavo del hábito,
repitiendo todos los días los mismos trayectos,
quien no cambia de marca.
No arriesga vestir un color nuevo y no le habla a quien no conoce.

Muere lentamente
quien hace de la televisión su gurú.

Muere lentamente
quien evita una pasión,
quien prefiere el negro sobre blanco
y los puntos sobre las “íes” a un remolino de emociones,
justamente las que rescatan el brillo de los ojos,
sonrisas de los bostezos,
corazones a los tropiezos y sentimientos.

Muere lentamente
quien no voltea la mesa cuando está infeliz en el trabajo,
quien no arriesga lo cierto por lo incierto para ir detrás de un sueño,
quien no se permite por lo menos una vez en la vida,
huir de los consejos sensatos.

Muere lentamente
quien no viaja,
quien no lee,
quien no oye música,
quien no encuentra gracia en si mismo.

Muere lentamente
quien destruye su amor propio,
quien no se deja ayudar.

Muere lentamente,
quien pasa los días quejándose de su mala suerte
o de la lluvia incesante.

Muere lentamente,
quien abandona un proyecto antes de iniciarlo,
no preguntando de un asunto que desconoce
o no respondiendo cuando le indagan sobre algo que sabe.

Evitemos la muerte en suaves cuotas,
recordando siempre que estar vivo exige un esfuerzo mucho mayor
que el simple hecho de respirar.
Solamente la ardiente paciencia hará que conquistemos
una espléndida felicidad.

Martha Medeiros

C'est très drôle n'empêche

Bien sûr que si il était médiatisé il serait plus Reconnu par la populasse, mais je vois pas bien quel intérêt il y aurait à ça (hormis les pépettes pour lui mais ça s'apparente légèrement plus à de la prostitution que vendre son design dans sa boutique).

Si les gens attendent que les médias les guident dans leur écoute musicale c'est triste mais ça s'arrête là, ils n'ont qu'à s'éduquer eux même pour ouvrir leur yeux. L'artiste n'a pas à aller se forcer sur les plateaux tv sous prétexte que son art peut toucher plus de monde. Et la preuve besoin de rien faire quand le sort s'en mêle


-- réconforter une collègue qui pleure tellement elle en peut plus de devoir faire le travail de 4 personnes : tout va bien chez nous
-- dans moins d'un mois je fais le boulot de 3 personnes au lieu de 2 mais ça va ils vont prendre une stagiaire tadam on est sauvé

----- eh vous me faites peur là
----- c'est suite à un burn out que je suis devenue épileptique, et incapable de bosser (ça par contre j'aime bien )
----- faites gaffe à vous, barrez-vous, z'êtes pas des machines


Ahah non on est juste fonctionnaires - c'est bien connu les gens comme nous travaillent pas, c'est pour ça si les gens s'en vont ou sont en arrêt c'est pas un soucis voyons !

"Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire."
Anna Gavalda

Invisibilité déconcertée, funambule des aspérités
Dis-moi, te souviens-tu de nos falaises effritées ?
J’ai oublié la ponctuation de nos années écoulées
En pointillé, sur les pics affutés, l’échine courbée
Nous sommes encore à les escalader
Pierre après pierre, Babylone ressuscitée
La trainée des amours de papier
Nos mots jetés, perdus dans le rouage des années
Immergés sous les pluies qui n’ont jamais vraiment cessé
Et ton regard sur d’autres que moi
Et tes écrits pour d’autres que moi
Je pleure que tu sois près de moi et si loin à la fois
Étouffé par cette vipère et son monstrueux poids
Tu sais bien son venin atteint aussi les humains
Et je n’ai pas toujours l’antidote à portée de mains
Morsure directe droit dans le cœur
Il paraitrait même qu’on en meurt…
Des années peut-être que t’y crois plus
N’y as-tu peut-être même jamais cru
On ne fait pas l’amour avec des cendres
Sauf pour finir par se méprendre
Mue laissée sur le bas-côté que j’ai ramassé
Comme un appât que je n’aurai jamais dû trouver
T’as bouffé mon âme un soir au dîner
Mais depuis tu fais que la recracher
Je prends ma respiration à chacun de tes postillons
Sinon c’est l’apnée des destinées abusées
T’as pas assez d’excrétions pour tenir encore des années
Et moi je vais terminer un jour en suffocation
Asphyxiée pour toujours
Dis-moi, c’est ça l’amour ?

"La tromperie maintient et nourrit la plupart des occupations des hommes."
Montaigne

Un Pixar qui est sorti le mois dernier


https://youtu.be/AZS5cgybKcI