comment puis-je partager ton petit mot sur fb ? il est magnifique...il retranscrit ce que je ne savais ecrire !
bravo et merci


Oh! C'est gentil. Partage-le donc si il te plaît.

Bonjour à tous,

Je parcours vos pages depuis un certain temps déjà et, comme beaucoup d’entre vous, je suis ce cher Damien depuis bien plus longtemps encore.

Dès l’annonce de ce Manifeste, je me suis inscrite sur culturecontreculture, puis ici. J’ai ressenti quelque chose dans ce que notre vieil ami nous préparait. Enfin. Enfin il cesse de nous dire qu’il n’est pas engagé ou pas tant que ça. Si. Il l’est. Mais pas « politiquement », comme on a pu l’étiqueter depuis tant d’années. Son engagement (tel que je le perçois, du moins), qu’il va maintenant embrasser pleinement, il est à la fois très simple et fondamental : remplir le vide.

Non pas dans le raccourci « Ah la musique d’aujourd’hui, ma p’tite dame ! Que du bruit et de la soupe pour abrutis ! ». Ce qui nous manque le plus aujourd’hui, c’est, à mon sens, un peu de transcendance. Un peu de ces fulgurances, de ces impressions indescriptibles qui nous font dire « Ah ouais, OK… quand-même. Il y a du fort. Il y a peut-être même du sens ».

La transcendance passe par la foi pour certains, par la musique pour d’autres, par le théâtre ou les lettres… Ça fait partie du rôle des artistes et c’est aussi pour cela que les fanatismes religieux s’en prennent à l’art. Si cette transcendance peut aussi passer par autre chose que le cultuel (en l’occurrence, par le culturel)… c’est embêtant.

Pour moi, ce que fait Damien depuis tant d’années et la raison pour laquelle je le suis, ce n’est pas nous fournir un programme politique ou un manuel du parfait petit révolté, c’est tout simplement remplir avec du Beau (comme d’autres essayent de le faire) le vide insupportable dans lequel nous baignons. Même lorsque sur le fond je me dis « Oh là, tu pousses un peu le curseur, Coco ! », je ne cesse jamais de chérir ses textes, comme je l’ai toujours fait, pour leur beauté, leur sincérité et, surtout, leur amour infini de la langue française. Cet amour, je le partage depuis que je suis gosse. Et ce cher Damien fait partie de ceux qui, des années plus tard, l’ont alimenté.

Si je vous écris ici, c’est tout simplement parce que je sais, comme vous tous, que ce Manifeste sera certainement une étape magistrale dans son parcours d’artiste et d’homme.

Ce qui me peine énormément, c’est que j’ai une sensation de malaise terrible, un peu comme lorsqu’un amour vous dit « je sais pas je… je dois réfléchir ». Oui… ça pue.

Il ne nous a encore rien confirmé et j’espère sincèrement qu’il nous mettra les points sur les i le plus vite possible parce que cette attente que le couperet tombe c’est… pénible.
Il ne nous a encore rien confirmé… et je me sens déjà abandonnée (le mot est un peu fort, mais qu’à cela ne tienne, allons-y un p’tit coup dans le pathos !). J’ai le sentiment qu’il nous dit « je vous ponds un truc énorme, mais après… j’ai juste plus la force. Donc va falloir continuer sans moi, les gars. Je vous donne les outils, un cadeau d’adieu et je compte sur vous pour poursuivre à votre manière ».

Comme vous, bien sûr, j’espère qu’il n’a pas d’ennuis de santé et que ce n’est « que » moralement qu’il est esquinté. Qu’il préfère arrêter tant que sa colère est saine, afin d’éviter qu’elle ne devienne aigrie et amère (« réanimer »… la flamme ?). Peut-être a-t-il perdu quelqu’un dans les attentats (« réanimer » ?) et a-t-il décidé de partir en guerre à sa façon, en prenant au mot l’ouvrage « Vous n’aurez pas ma haine ».
Peut-être, peut-être… Nous verrons bien. J'espère l'explication plus lumineuse.
J'espère également que Damien ne sera pas trop sadique (bon, s'il ne jouait plus avec nos pieds, ça perdrait de son charme...) et nous dira assez vite si l’on doit se préparer à des adieux… ou à une renaissance.

Quoi qu’il en soit, je me suis sentie à la fois bouleversée et peinée à la lecture de ce texte hier soir… Alors voilà, j’avais besoin de le poser quelque part. J’ai trouvé qu’ici, c’était plutôt pas mal.

Mes meilleures pensées à vous tous que je ne connais pas.
Je vous devine émus.
Je le suis aussi.

À bientôt !