Et ce sont les autres les pédants, évidemment...
@lebossducine


Je me suis dit pareil : le mec vient sans doute de passer vingt minutes à rédiger son commentaire "poético-pompeux" pour le forum.

"Oh miroir, etc." On ne sait plus trop qui est l'artiste (ici, écrivain) raté/frustré dont il parle.
Aurait-il sinon assez d'ironie pour évoquer son propre commentaire à travers ce message ? Ce serait une si belle mise en abyme


C'est une immense flatterie que vous ayez ainsi pu vous reconnaitre dans mes propos. Face au miroir tendu vers vous votre réaction, aussi futile soit elle, reste d'une humanité dont vous manquez bien trop souvent en rédigeant vos commentaires nauséabonds.
Cela fait des mois que je suis spectateur du pitoyable spectacle d'enfants gatés capricieux dont certains font étalage en ces lieux. Mon commentaire est un exutoir, en rien une manifestation egocentrique visant à me faire reluire. Être pompeux c'est mon style, je n'attend aucune louange en retour, encore moins de ceux qui démontrent leur idiotie a la moindre de leur intervention. Qu'elle meilleur preuve d'une arrogance odieuse que celle de railler la richesse de vocabulaire de l'artiste ou de lui conseiller avec dédain d'élargir son raisonnement à la géopolitique?

Les larmes sont l'antigel de l'âme.
Ces fruits de l'émotion qui perlent sur nos joues ne savent s' épanouir loin du talent.

Les pédants invoquent sans surprise, avec toute la forfanterie qui les distingue, la naiveté des textes.

Les artistes ratés se démènent, avec l'énergie du desespoir et la jalousie qui les caractérise, pour tenter de se convaincre que la barrière est menue entre leur médiocre production et l'abattage d'un artiste reconnu.

Les ignorants gesticulent piteusement, avec l'insanité crasse qui les singularise, pour tenter de jeter l'opprobre sur la thématique des chansons. Comme si Charlie Hebdo en caricaturant sans distinction les religions avait fait preuve d'une violence comparable aux inombrables exactions et meurtres commis par les fanatiques religieux. Si les dessins n'ont d'importance que celle que nous leur conférons, les sentances des balles sont quant-à elles irrémédiables. Comparer les deux relève d'une ineptie pure et simple d'esprit.

Certains enfin tirent de l'analyse de deux chansons des conclusions définitives de toute une oeuvre. Comme si l'on dressait une analyse filmographique sur les bases d'une simple bande annonce. Pourquoi Saez ne traite que des attentats de Paris? Qu'en savez vous donc! Et quand bien même, est ce qu'il y aurait un sens à critiquer Guernica en reprochant à Picasso son nombrilisme?

Saez a beau jouer sur la corde sensible, il sait susciter des émotions saines et vibrantes. Cela relève de l'art.
La critique ait aisée, l'art est difficile.

Mordre la main qui le nourrit, de l’humain c’est le propre
L’idole sans ménagement se trouve couverte d’opprobre
De la générosité d’une main tendue dans l’obscurité
L’artiste est gratifié de quelques phalanges dévorées

Si l’accès à la ménagerie donne le droit de flanquer des cacahuètes au grizzli
Les mots savants le nourrissent d’une satiété infinie
Les imbus reprochent à l'ursidé un vocabulaire stéréotypé
Alors offrons lui des mots rares, poétiques et alambiqués.

*Paréidolie*