Démineurs (The Hurt Locker, 2009)<br /><br />
<br /><br />Véritable coup de cur pour ma part. La réa (l'ex-femme de Cameron, auteur de Point Break et Strange Days, et qui a pilé son mari aux BAFTA, en raflant la mise face à Avatar) nous plonge d'entrée de jeu dans un documentaire sans début ni fin : sa caméra atterrit brutalement quelques jours dans la vie de démineurs de l'armée américaine stationnés en Irak. Comme pour Jarhead, l'intérêt est alors de centrer sur une petite unité de soldats (ici trois) plutôt que de nous la jouer paysage de carte postale des barracks comme le font souvent beaucoup de films de guerre. <br /><br />D'une efficacité rare, le long-métrage s'articule autour des différentes missions de déminage avec comme fil rouge les sentiments et la psychologie des personnages mis à nus, le scénario ne s'engageant pas sur la question de la guerre en Irak à grande échelle. Sa vocation est plutôt d'étudier les conséquences sur un petit groupe de soldats qui y sont engagés. S'ajoute implicitement par la réa même une critique lucide de la réalité absurde dun conflit aujourd'hui asséché de sens. Les acteurs aussi inconnus qu'excellents rencontreront tour à tour les bâtiments vides où se planquent bombes et armes, des miliciens de Blackwater ou des gamins vendeurs de films à 5 dollars copiés dans une photographie vraiment réussie, avec une reproduction crédible et lumineuse de l'Irak. Représentatif de l'esprit du soldat US ultra entraîné et soutenu logistiquement, mais totalement à coté de la plaque dans cette nouvelle forme de guerre de pouilleux. Démineurs n'est pas un film de guerre à proprement parler, plutôt un film sur le goût de l'adrénaline que la réalisatrice avait déjà traité avec Point Break, avec ici une étude sur celle de la guerre, travaillant une certaine forme de dépendance soulignée par la tagline introduisant le film ("la guerre est une drogue"). <br /><br />Cela dit, on n'y rencontre ni message politique ni morale, on suit des hommes qui réagissent et vivent différemment une guerre. Certains seront déstabilisés par le manque de liant entre les scènes, mais c'est aussi un choix plutôt utile pour souligner la soudaineté de la guerre. Au delà d'une réalisation perspicace, la grande force du film est avant tout son immersion. Vous pensiez connaître la peur avec les navets/films/uvres d'horreurs qui nous isolent la nuit avec un tueur fou qui nous guette caché dans l'ombre. Vous allez apprendre à avoir peur en plein jour, au soleil au milieu d'un groupe de soldats. La réalisation ultra immersive prend aux tripes et vous fait croire que vous allez crever à chaque seconde. Rien n'est stable. Tout peut arriver. Vous êtes un démineur, pendant deux heures. <br /><br />Très bonne ambiance soutenue par une photographie magistrale (le film a été tourné en Jordanie) qui nous perd dans les déserts du chaos occupé par les Américains. Dans la lignée de Jarhead et La Chute du Faucon Noir voire des Rois du Désert, la dénonciation par la mise en scène est extrêmement bien exploitée et donne un cachet de temps et de réalité au film. Ça sent le syndrome de la guerre en Irak, totale immersion dans un monde hostile imageable à une planète inconnue. Jeremy Renner est fabuleux. La bande son aussi. La mise en scène (steadycam épaule) fort et énergique. La pression permanente. Un sans faute pour moi. Crédible et immersif, un film novateur et intelligent, qui met en lumière une profession de timbrés plutôt méconnue, et arrive à en extraire une uvre mélangeant documentaire et observation corrosive du Vietnam contemporain. Laissez vos convictions de côté, et durant 2 heures, laissez vous immerger par la peur du sable et des silences.

<br /><br /><br />Scorcese vieillit, dans le mauvais sens du terme. C'est honteux de se planter comme ça venant de sa part, un baroudeur comme lui. On dirait du Kubrick 30 ans en retard tellement on pense trop souvent à un The Shining à coté de la plaque. L'image est sombre, granuleuse, vieillote pour donner un cachet à l'époque et à la psychologie du personnage de Di Caprio, mais ça demeure poussif, ça met des plombes à démarrer et les clichés déboulent en veux tu en voila. La musique est belle mais assommante, on sait jamais où Scorcese veut appuyer son pied, et on nage entre thriller sous psychose, pseudo fantastique à peine abordé et mal emballé dans le trailer, et horreur philosophique couillonne. Di Caprio que j'apprécie beaucoup est ici insupportable tellement il s'énerve en brassant du vent. <br /><br />Reste une impression de déja vu, un film mou, sans vraiment de suspense, avec une conclusion manquant d'inattendu, servie par un scenario trop linéaire. Il est pénible de deviner la fin une heure à l'avance tellement le film s'enfonce progressivement dans ses pseudo-révélations qui ne contiennent finalement pas grande chose. La faute pour moi à une mise en scène trop présente et trop "lourde" (musique, flashback), qui m'a sorti plusieurs fois du film. Cela a un coté théatral dans le sens d'en vouloir en faire trop pour que tout le monde comprenne mais ça manque de subtilité pour être dans l'ambiance glauque et névrotique et le suspens du polar... <br /><br />Même Les Infiltrés, j'avais trouvé le remake mauvais en gros mais la transposition moderne et furibarde était au moins proposée comme un joli exercice de style. Mais dans Shutter Island, j'ai compté les longueurs en attendant la fin du film.
http://www.dailymotion.com/video/xc1bz_dub-connections-jarring-effects_music<br /><br />Pour ma part, il m'a déçu, on y apprend rien. Là où Jarring nous propose depuis des années la crème de la scène dub française, les interventions se contentent de divers cuts recueillant des propos évasifs et remachés sur la musique, l'engagement "musical man, contre le système tu vois" et autres niaiseries dignes de lycéens hippies. Seul le leader de Brain Damage tient un propos construit et pertinent, et encore, très timide et peu développé. Les morceaux sélectionnés sont cool mais sans plus, surtout quand ils ne sont pas joués en entier mais coupés au montage. <br /><br />C'est dommage de faire un docu si court et si banal alors que les groupes de la scène dub française ont chacun des sons si particuliers et un travail de recherche extraordinaire qui en fait l'une des scènes musicales les plus productives et les plus exotiques de l'hexagone. Dommage de laisser tout ça au fond des webzines et des discussions de fans en ne se contentant que de propos éculés dont personne n'a rien à carer, et qui participent un peu à exclure encore les dubbers comme des "gars défoncés en permanence qui se content de jouer de la musique anti-conventionnelle de gars défoncé en permanence", cliché que j'entends ou lis trop souvent.<br /><br />Mais bon, le court trajmé est dispo sur la toile..
J'éviterai le flood : Mugen, 28 ans, Paris, beau jeune homme sous tout rapport, délicat et attentionné, situation stable, aimant la musique (oasis, muse etc ) et d'anciens classiques beatles, neil young, bowie et le cinéma en tout genre<br />traduction : Paris, alcoolique notoire, au chomage depuis 6 mois, aime le bruit et étaler sa culture en soirée dès qu'il a dépassé les 8 bières reglementaires.<br /><br />ça fait plaisir de voir ta sale gueule quand je reviens.
Election 1 (2005)<br />
<br /><br />Breaking News m'avait vraiment beaucoup plus venant de Johnny Toe, mais ce premier Election -moins bien critiqué que sa suite- m'a beaucoup déçu. Toe propose une immersion dans les Triades HK au niveau de leurs codes, leur démocratie électorale et leur place dans l'économie de marché du XXI siècle. Sous les jolis mots, la place est cédée à un film effroyablement monté, avec une musique et une image en retard de dix ans, à la photographie trop sombre et au scénario confus et mal tenu. La tension vient et repart, bien qu'on assiste à quelques belles scènes -la poursuite pour le sceptre et ses cuts, ou la baston au sabre, assez iréelle-, mais le tout manque de finesse, de propos, s'appuie trop sur les symboliques et les clichés éculés du film de mafia HK, sans parler d'une fin glaciale mais somme toute absurde et trop facile. Les personnages ne sont jamais assez exploités et on ne s'attache à aucun d'entre eux, bref, on reste à distance tout le long du film, et si ce dernier n'est pas trop long, on suit le tout sans réel plaisir. Une déception de taille alors que beaucoup d'otakus citaient ce film comme un classique du mafia movie asiatique.
<br /><br />Melonie Diaz dans Be Kind Rewind.<br /><br /> :redheart: :money: :redheart:
!<br /><br />Y'avait aussi Mugen mais j'ignore si il passe encore..
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<br /><br />OCD c'est trop cool comme shop.<br /><br />et hier, DJ Premier - Golden cuts 2004-2008<br />Trouvé dans les bacs d'un store HH, je l'ai pris car il me restait un peu de thune et que c'était DJ Premier :redheart: .. Tuerie intégrale :money: ! Le mix va de pépites en pépites. A passer en soirée c'est un régal
<br /><br />Je me souviens en tout cas de certains d'entre vous, Simo notamment, mais aussi Katagena, Isa, Desfoudres ou Blat (anciennement M ?)<br /><br />fin bref, je tente de revenir un peu, car j'aimais bien la diversité d'échanges et de débats des fora de Saezlive. <br /><br />ma vie a pas mal bougé, je construis doucement un couple, j'ai changé de ville, d'études, me suis enfin mis à la photo, et je vis à fonds surtout car j'ai trois tonnes de taf et un million de trucs à faire.<br /><br />Mais j'avais envie de revenir vous voir, surtout quand Damien annonce un nouvel LP. Achat de places prévues cette semaine pour son live à Lyon d'ailleurs.<br /><br />Ca va vous ?