Je me permettrais jamais de prétendre exprimer ce que pense Damien Saez de Dieu etc ... Le rapport avec Dieu, c'est de l'ordre de l'intime.<br /><br />En revanche, pour ce qui est de la place de Dieu dans les textes/paroles de Saez, j'ai plein de choses à dire, mais je vais répartir les choses en deux tableaux, qui, on va le voir, sont liés:<br />- d'une part, il exprime l'absurdité de la violence commise au nom de Dieu, c'est A ton nom. Il y exprime le dégoût, l'horreur ressentie par rapport aux atrocités commises par l'Homme au nom de Dieu. Et par l'allusion à la chanson chantée par sa mère, qui finalement mêle la religion chrétienne, catholique à la religion musulmane, et aussi plus profondément à une certaine culture religieuse plus spirituelle que cultuelle, il exprime la sagesse populaire que l'on retrouve aux quatres coins du globe, et qui est en opposition frontale avec les comportements extrêmes commis au nom de Dieu.<br />C'est cette innocence, cette sagesse, ce respect de l'autre, cette sagesse spirituelle et religieuse qu'il oppose au fanatisme génocidaire, inhumain des fous de Dieu.<br />- d'autre part, il exprime quelque peu son ressenti dans le recueil "A ton nom", et il expose une certaine relation à Dieu, une relation faite d'interrogations, notamment dans La Solitude. Ce questionnement se retrouve finalement dans le cheminement spirituel de bcp de croyant, je pense. Il exprime par ces interrogations, cette remise en cause de l'entité Dieu, des phases de désespoir, de phases dans lesquelles la vie n'a plus de sens. "On n'a plus de rêves", on n'a plus d'espoir. Ce sont des moments où l'on remet en cause la finalité, et la cause originelle, où l'on en vient à questionner Dieu.<br /><br />Je pourrais faire plus long, mais voilà l'analyse que je tire de son oeuvre, et de son rapport à Dieu qu'on peut en tirer.<br />Il s'y trouve quelque chose de profond, encore faut il gratter pour l'entrevoir.