ba puisque c'est comme ça, moi jme remet follow the reaper<br />au moins, un cd, il se fait pas attendre!  :grimace:

ba, la prochaine photo ce sera une voiture de police dans un parking  :haha:

[quote author=Anenda link=topic=1578.msg113665#msg113665 date=1256399756]<br />ah d'accord, je pensais pas que c'était pris dans ce sens...<br />en tout cas si tu as d'autres poésies de ce genre, hésite pas à faire partager   :sealed:<br />[/quote]<br />en même temps, jvois pas comment j'aurai pu le critiquer, puisque juste après je dis qu'il a le vrai mérite <br />mais sinon, en voici un autre<br /><br />

EPICE<br /><br />Je veux ton corps brûlant, exotique rocher<br />Ton sein chaud me bercer, fruit de la volupté<br />Je veux sentir ton sexe se gorger du mien<br />Cet antre des plaisirs, instrument des catins<br /><br />J’aime quand tu me pries, j’aime quand tu me griffes<br />Lorsque tes ongles déchirent ma chair à vif<br />Tellement excitant, tellement enivrant<br />Lorsque d’une pulsion je te mords jusqu’au sang<br /><br />Viens chère cannibale, découvre ton œuvre<br />Apporte donc la cécité petite pieuvre<br />Laisse-moi te prendre dans un désert aride<br />Jusqu’à ce que nos enveloppent soient putrides<br /><br />Aromatisons-nous, grand vautour granuleux<br />N’est-ce pas bien meilleur quand nous sommes fiévreux<br />Et quand l’irritation atteint son paroxysme<br />Quand mon adoration devient du fanatisme<br /><br />La saveur est perdue lorsque vient l’habitude<br />Pose le problème que jamais on élude<br />Si tout est renouveau, tout est répétition<br />Nous serons dans les extrêmes de l’expression<br /><br />Offre-toi toute entière à ton esprit pervers<br />Laisse-toi guider par tes désirs, tes chimères<br />Puis attends ces moments de plaisir et d’ivresse<br />La fascination d’une brutale tendresse<br /><br />Symbole de la jouissance dans la douleur<br />Des saveurs épicées apportant le bonheur<br />Donne-moi ton Occident, puis ton Orient<br />Et prenons diverses femmes, hommes, enfants<br /><br />Devenons missionnaires, devenons colons<br />Menons-les aux précipices de la raison<br />Apprenons-leur nos jeux, nos saletés physiques<br />Apprenons-leur la définition d’« érotique »<br /><br />De « pornographique », de « sadomasochisme »<br />Notre amour aveugle tel le soleil au prisme<br />Mais c’est la peur du froid qui constamment nous guide<br />Cette Terreur nous empêche d’être lucides<br /><br />Recollons nos morceaux cassés, irréparables<br />Pour ne pas changer ce qui est irremplaçable<br /><br />Que ta peau de porcelaine soit satinée<br />Que tes yeux noirs et tristes deviennent dorés<br />Peu m’importe : c’est toi !que je veux dévorer<br />Et dure petite elfe, tu veux me garder<br /><br />Jusqu’à l’absurdité nous sommes consentants<br />Mars et Vénus les deux plus célèbres amants<br />Ne sont rien comparés à ce que nous faisons<br />Nous serons plus grands qu’eux quand nous nous finirons !

[quote author=Anenda link=topic=1578.msg113647#msg113647 date=1256326652]<br />c'est très beau  :bigsmile:<br /> mais pourquoi Baudelaire est un extravagant malsain ? :badegg:<br />[/quote]<br />ba, disons que baudelaire ETAIT extravagant<br />et le malsain, c'est une caricature de ce qu'à l'époque on a pensé de lui

hey dudes! un ptit nouveau dans ce forum, donc voilà, jpouvais pas passer à côté de ce topic, j'espère que ça plaira<br /><br /><br />

UNE NUIT D’ETE<br /><br />Quelle est donc cette lumière blafarde qui se réfléchit autour de mon corps ?<br />Sont-ce les méandres de mon esprit torturé ?<br />Sont-ce les signes et les prémices de ta venue, de ton essor ?<br />Ou toujours mieux : les deux, aliénés ?<br />Car c’est ta vue qui me met au supplice insoutenable<br />Ton arrivée qui rend mon extérieur doux et affable<br />Enveloppe mon âme de feux éternels<br />Me faisant désirer ta chaleur charnelle<br />Mais ta peau de glace se refuse, se dérobe<br />Et me fuit sans arrêts du crépuscule à l’aube<br />Ecoute maintenant la complainte de l’abandonné<br />Du solitaire de la nuit, de l’ermite damné :<br /><br />Quand mon cœur sanglotant brille de mille feux<br />Et que mon eau de mer a noyé mes deux yeux<br />Je lève la tête, regarde tous ces astres<br />Qui ne me coûtent rien, pas de travail ni piastres<br /><br />Alors la petite ourse court avec sa mère<br />Mais elle ne pourra la rattraper : amer !<br />Qui donc lui attacha une poêle à la queue ?<br />Soi haï par ton père et maudit par tes dieux !<br /><br />Mon regard sur le W de Caciope<br />M’amène aux Néréides, canons de beauté<br />Défiées par la jalouse reine de Sabba<br />Que Neptune punit et frappa par son bras<br /><br />Mais je suis convaincu que si c’eut été toi<br />Ce divin serait resté charmé dans tes draps.<br />Imagine ce collier d’étoiles au cou<br />Eclairant mon nulle part, effrayant mon partout<br /><br />Car je continue ma course dans ces étoiles<br />Et les silences de ces vides infinis<br />Sont les seuls, avec toi, ayant ma sympathie<br />Sont les seuls pour qui je n’aurai jamais de voile<br /><br />Voici Mars le fier, voici Mars le rougeoyant<br />Pour qui le conquérant adresse ses prières<br />Pour qui Vénus s’est abandonnée toute entière<br />Si je pouvais là-haut rejoindre ces amants !<br /><br />Voyager jusques aux frontières du néant<br />Aller plus loin qu’aucun homme ne l’a rêvé<br />Ni Rimbaud, ni Verne, ces fous mélancoliques<br />Prisonniers des élans bassement bucoliques<br /><br />Empêchant leurs esprits de vraiment s’extirper<br /><br />Sales, maudits poètes, humains trop humains !<br />Moi qui vous admire, artistes, sauveurs du beau<br />Mais trop aveugles pour regarder le bizarre<br />Pour voir le laid le mal ou encore le gros.<br />Lisez Baudelaire, l’extravagant malsain<br /><br />« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or »<br />Là est le vrai mérite, celui d’embellir<br />Celui de sublimer et le triste et le mort<br />Mais voici que la nuit commence à se finir<br /><br />L’aurore doré vient réchauffer mes pensées<br />Les lucioles stellaires ce sont effacées<br />Mon regard tombe sur toi pour mieux remonter<br /><br />Quelle est donc cette lumière blafarde qui se réfléchit autour de mon corps ?