Les jours saints sont d'une rareté,
Ces moments simples qui me font penser
Qu'un jour j'ai pu, et j'ai su aimer
Aussi simplement que les oiseaux savent chanter.
La beauté du monde surplombe ces instants,
Je suis dans la vie, dans le beau, dans le moment
Quand je m'égare à aimer ce qui fait vivre la vie,
Et pourtant jamais, face à eux, je me sens épanouie.
La dureté du temps ne s'absente quand on grandit.
J'ai beau revenir au moins dans mes souvenirs
Sur un univers infini en un éternel de mouvement,
Je finis toujours par oublier son sourire,
A ma mère.
Elle tendre maman, et moi dans ses tourments,
Je me souviens de son parfum quand elle me bordait.
Se souvient-elle comme, à tout instant, je l'aimais,
Dans le moindre câlin, que j'aimais infiniment ?
J'ai su survivre, et vivre après ce passé de terreur,
J'ai pu goûter par plusieurs fois, ce qu'on appelle bonheur
Quand quelqu'un nous sourit, quand cet autre nous fait vivre la vie.
Mais de vivre j'en ai perdu le sentiment, quand leurs trahisons m'ont meurtris.
Je ne peux, aujourd'hui, croire en l'autre qui m'a tant fait misère,
Aujourd'hui encore, tous ces instants sont ouverts.
Mais je ne veux pas croire en la vie ainsi.
Elle m'a fait femme, elle m'a fait ce que je suis.
Et je me sens bien, je me sens complètement moi
Si seulement quelqu'un comprenait mon émoi.
La vie a endurcit mes veines,
Et qu'importe l'horreur ou la peine
Qu'on tente d'insuffler à ma vie,
Je reste forte, et à leur bêtise je souris.
Je reste moi, je reste infinie,
Comme infinie est la beauté,
Du soleil, de la vie, de ceux qui savent aimer.
Je vois le soleil, je vois son envie,
Jamais je ne pense le faire souffrir.
Alors j'imagine son fabuleux sourire
Qui me fait vivre bien. Oui, je suis bien
Quand j'ouvre les yeux, au petit matin,
Quand je me perds dans mes pensées
M'imaginant tout ce que le bien
De chacun pourrait finalement apporter.
Je me sens bien quand la vie ose aimer,
Et j'ose aimer quand la vie s'en vient
A aimer.
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Ce n'est pas, ce n'est plus moi. Ce texte parle de quelqu'un d'autre et j'ai le palpitant arraché des entrailles pour me voir affublé de tels sentiments. Je reste une charogne sans trop peu de vies, je reste cette bestiole qui vous voit, vous, en belle vie. Je resterai cette vilaine, celle qui fera Fi, et ne pourra vivre quand lui sourit la vie.
Oui, je reste l'immonde chose
Qui s'enivre de proses,
Batifolant sous la lune,
Vide d'espoir et de rancunes,
Je vais vivre juste heureux,
Bien que tu sois bien, car je ne peux
Etre cet amour scandaleux
Qui te fera vivre et rire,
Enfin, qui te fera sourire
Durant quelques années.
Non, je resterai là, caché,
Finissant par aimer même
Ces chaines que je hais et que j'aime.
L'azur inonde mes yeux,
Et les éclairs en les cieux
Apporte un brin de vie
Dans les restes de mon esprit.
Oui, je suis une crapule,
Et l'étendard sans lendemain.
Fait de moi immonde en le crépuscule
Que vous admirerez sans tourment.
Je puis continuer ainsi,
Vous écrire toute la nuit,
De ma vie qui aime la folie
Et évite l'ennui.
Oui, je peux vous montrer
Le rose de ma prose dévouée
A rendre l'âme et les armes.
Et les larmes que je damne
en moi, s'accapare de tout drame
Au delà des récits que condamne
Vos pensées qui veulent la vie.
Au loin, bien loin des quais,
Je te vois toi, que j'ai tant aimé,
Je te vois sourire aux lèvres et
Je crève par les pleurs, puis satisfait,
Je crois que j'en viens à t'aimer.
A t'aimer ouais comme on peut y croire
A ces sortilèges qui donnent l'espoir.
Je finis par penser toi
Puis ne penser plus rien,
Je rêve qu'au creux de toi,
Il y ait moi qui t'apporte du bien.
Mais t'es loin là-bas, déjà tu ne réponds pas,
Tu es là crevant mon coeur en émoi.
Et moi qu'auras-tu fait de ça,
Cette chair insolente qui aura aimé ta vie
Comme on aime l'enfer ou bien l'ennui,
Comme on croit Marie quand elle nous dit
Que tout le fardeau bientôt sera fini.
Je crois pas en ces statuts
Nan, je crois pas en vous qui aurez cru
Qu'il fallait de sa chair juste s'enchainer
Par le fer et se laisser déchainer
Par amour pour un Dieu qui s'en fout bien
Qu'on l'aime comme un damné, ou rien,
Comme moi j'ai su t'aimer toi, comme j'ai su exister
Quand t'as fait de moi la charogne aux lèvres saignés.
Et je souris quand même,
Je souris comme je t'aime.
Je vis, je maudis, puis tu souris,
J'attends plus rien de toi, ou de lui,
Je veux juste que toi,
Qu'un jour tu me souris.
Je veux juste qu'un jour moi,
Ouais je veux te rendre ravie.
...
Bon, message long.
Je reviens bientôt.
Bonuit.