Mon Némésis.
Le vide sidéral, écarlate, les couinements de sa gorge nouée. Le regard instable, inopérant, croisement d’épagneul et de truite d’élevage. Cette bouche à l’oblique, bonne à gober quantité de drosophiles trop dociles, peinant à contenir ta langue de pute. Ce nez, excentré, accentué de sourcils désordonnés, se perdant dans les deux trous béants de ces narines retournées, nous révélant le dégoût d’un bouquet de courts poils épais. Une chevelure éparse, grasse, irrégulière, suintant sébum et autres résidus corporels malvenus.
Le visage de ta haine, de ton aigreur contenu, une face rongée par l’envie, viciée par l’avarice. Désert de tendresse, tu es jalousie, tristesse. Lancinante solitude, l’absolu baveux de la commissure de tes lèvres avides.
La dissonance de la gamme, la tâche de vin de table sur ma chemise cintrée. Le parasite mono-cellulaire de ma conscience accomplie, le chewin-gum collé sur la semelle de mes Nike Air. Cette bite flasque et gluante devant l’écran de ta frustration.
Tu es le monde que je porte en horreur, saturé d’aigreur, l’ulcère, le trouble gastrique, la chiasse d’une vie que tu ne saurais mettre à ton profit. Le relent de mauvais alcool, le rot acide et mal odorant, l’haleine chimique, la pluie de postillons acides.
Tu es cette laideur qui me saute à la gueule, étouffante, suffoquante, recouvrant ma figure d’ange de l’abjection de tes traits indélicats. Tu es la tumeur maligne rongeant ce monde, la cellule cancérigène dévorante, vorace, celle qui se goinfre du bonheur des autres, s’appliquant à le déchiqueter avec minutie avant de l’ingérer dans un soupir de contentement sadique.
Sombre connard occidental.
Usant et abusant du peu que tu pourrais peser.
La menace à ma tranquillité d’homme civilisé, éduqué, généreux, aimant. Le fantôme de mes heures épanouies, l’horrible sourire en coin du cynique, l’œil lubrique du violeur d’âme, la verge à la main, éructant fielleusement tes jouissances animales.
Tu es le vomis, le rejet, la transplantation avortée du vice sur lui même, l’antécédent à la condition humaine, le non Homme, le contre revendicant dépourvu de considération d’ensemble.
Tu es l’affirmation du mauvais, du rance, du soudoyé, de l’intellect corruptible, la dégueulasse quintessence de l’ombre poisseuse recouvrant d’un suaire crasseux et opaque la lumière astrale.
La pute posant ses fesses sur le pieux de l’infâme.
Inhumanité.
Virilité exrcrémentale.
Ramassis d’os et de chair en décomposition, bourrier lugubre, charnier, fosse commune.
Cimetière de nos espoirs vains, croque-mort vaniteux.
Nauséeux, viscéralement répugnant.