Pour ta part eowyn, tu restes obligée de le retransporter dans ta réalité, la solution de facilité serait de conforter ses propos, ça le rassurerait et ça éviterait sûrement des conflits, mais tu dois lui dire des phrases du genre "c'est peut-être ce que tu vois, ce que tu entends, mais ce n'est pas ma réalité", il faut essayer de le situer au maximum dans le vrai. Ca, c'est juste pour poser le doute, il t'a confié le statut de personne de confiance, tu es son intime, alors, c'est à toi que revient le rôle de le resituer (et il est pas facile).
Pour les médicaments, c'est plus compliqué que le simple dosage, parfois il faut aussi changer de médicaments, certains ne "cassent" pas le délire, mais donnent des effets secondaires qui braquent le patient et les familles, ou simplement ne cassent pas suffisamment le délire (tu sembles être dans ce contexte), ce sera à toi à ramener ces informations au psychiatre. Le psychiatre est perçu comme le "méchant", s'il n'arrive pas à obtenir la confiance du patient, il n'accède aux délires que par les infirmières, qui elles sont habituellement plus proches mais n'ont pas toujours toutes les informations non plus. Passe un coup de fil au psychiatre qui le suit et donne les informations, demande lui de ne pas t'inclure dans les données recueillies pour que ton frère continue à tout te confier.
Malheureusement parfois, il faut passer par une forte dose d'antipsychotiques d'emblée et lever le pied les jours qui suivent pour être sûr de casser le délire, c'est pas la théorie, mais c'est parfois la pratique nécessaire.
Dès qu'il aura un traitement adapté, ce qui est loin d'être le cas actuellement, tu auras à le convaincre que c'est necessaire de le prendre tous les jours, ou de faire l'injection tous les 21 ou 28 jours, et ce ne sera pas non plus facile. En effet la médication va retirer son délire de toute puissance, et à choisir, nul doute qu'il préfèrera être à la place de dieu que de l'humain. La difficulté est moindre sur les personnes qui "subissent" leur délire (impression dêtre dévoré vivant par un animal logé à l'intérieur de leur corps), ils comprennent bien qu'avec les médications, l'animal n'existe plus.
Les effets secondaires sont aussi ce qui leur fait stopper les thérapeutiques, j'espère qu'il passera outre.
Donc voilà, pas de solutions hormis :
Resitue-le dans ta vérité, ta réalité, regarde sous le lit pour lui montrer qu'il n'y a pas de bras, mais ne confirme pas son délire, et ne le braque pas non plus avec des "mais tu dis des conneries", lui est convaincu de ses hallucinations visuelles et auditives.
Assiste (dans l'ombre) les psychiatres.
La solution réside dans le traitement adapté et la confiance qu'il aura en toi.
Des schizophrènes travaillent dans la "vraie" vie, avec de vrais boulot, on ne les reconnait pas, et pour cause, ils sont juste convenablement bien traités et suivent leur traitement parfaitement.