Je vois plus loin aux hallucinations,
La prairie a des brumes qui fendent l'esprit,
C'est un cerf ou une biche,
Qui s'affole a l'asphalte, des prés en mutation.
Un cycle courbe, fourbe à la folie,
On ne chasse plus ,on les sort de la niche.
Ces temps modernes donnant le tournis,
A nous faire dégueuler la pendule,
Pour des restes et des miettes on en fera un frichti,
La vitesse des aiguilles...moi j'y recule.
Tu les comptes ,tu les calcules,
Pour des croissances de marché,
Les chiffres sont puissants,
Et l'homme déambule,
Comme un boxer sonné,
Les chiffres sont puissants...

Passe la page au bout de l'encre,
Il boîte enfin il tremble,
Le buvard n'en fini plus de pleurer,
Les ratures sont des cendres
De mots qui semblent
Palpiter encore à l'orage déversée.
Des sentiments et des lunes
Ovales,ils ont des teintes carmins,
Parmes ,sangs...ton cœur en dicte
Les moindres fragments d'une dune
Qui abriterait ton parfum,
Au soleil brûlant de ma main addict.

Dans l'attente il est trop tôt,dans l'annonce il est trop tard,il nous a déjà tout donné mais nous ne le savons pas...

A ton génie de fortune,
A ton silence abolit,
Quand ta main froisse la plume,
C'est ton corps qui se raidit.
Tes hanches se bloquent,
Mes reins suffoquent,
Je mords ton ventre,
Au profond de mes artères,
Gonfle mon antre,
Et cri dans mes viceres .
Ce tango qui chavire,
J'en serai ton bateau,
A ton ancre le pire,
Mais sera toujours plus beau,
Que l'ivresse de leurs sourires,
Qui font les proses ou des empires.

Ma vie je t'écris,
Pourquoi s'écrire ?...
Pour que tu saches ,
Sans te le dire.
Mais que devrais-je savoir,
Que je ne sache déjà,
Je suis ce que tu écris,
Ce que tu sais,
Ce que tu fais,
Je suis toi,
Sans ton caractère,
Ta personnalité dis tu,
Alors quoi ...
Tu vas partir,
Tu veux partir,
T'as plus envie,
Envie de quoi,
Même plus de moi,
C'est encore ton flot de mélancolie,
Écris moi, parle moi,
Je pars avec et pour la mélancolie,
Pour une trève éternelle,
Pour un parfum,pour un gâteau,
Un silence même,pour le vent,
Pour ces grandeurs qu 'on regarde toujours de trop haut,
Parce qu'on est tout petit,
Qu 'on est rien, et pourtant
On se croit des géants,on se croit immortel,
On a des larmes pour se croire vivant,
En fait on est mort à quoi bon de faire semblant ...
En moi il n'y a plus que ma plume qui respire...
Je t'aime.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/29/des-associations-s-alarment-de-la-forte-hausse-des-suicides-en-prison_5443001_3224.html
" Alexis Saurin, président de la Fédération des associations de réflexion action prison et justice, estime que « l’administration pénitentiaire doit changer de modèle, en cherchant à donner aux gens envie de vivre plutôt que de se contenter d’essayer d’empêcher le passage à l’acte »."

> la base ... Quand t'as plus de raison de vivre je vois pas pourquoi on devrait t'empêcher de mourir ... tu n'es plus maître de ta liberté, tu dois être maître de ta vie

"« On ne pourra pas faire baisser significativement le nombre de suicides à l’intérieur [des prisons] tant que l’on ne fera pas baisser les suicides à l’extérieur qui font quelque 10 000 morts par an », explique de son côté la direction de l’administration pénitentiaire."

> tandis que la pénitentiaire est super disposée à se remettre en question ouha ...
La question quand même, c'est, est ce que ceux qui se sont suicidés dedans se seraient suicidés dehors s'ils n'avaient pas été en prison ? ... Quelque chose me dit qu'on n'en sait rien

Bref pour moi le problème c'est pas le suicide en lui même moi ce qui m'intéresse c'est la vie, et quand t'as plus d'issue et bien voilà ce qu'il se passe.
Encore une fois la prison telle qu'elle est, c'est tout sauf le lieu de la remise en question, c'est un lieu de survie et certains ne peuvent plus survivre n'ont plus la force, soit on leur donne envie de vivre, donc ça implique de changer les conditions de détention et de mettre un sens à cela, soit on les laisse mourir ...

Edit : avec toute la honte et la culpabilité qui va avec
@Damnée

Il faudrait pour cela que les pouvoirs publics changent et cela n'est pas gagné. ..

Promouvoir le foutre une belle idée Agnès ...ah oui faudrait qu'elle s'enlève le balai avant....ça doit faire ventouse et bloquer l'ouverture d'esprit...

Dans des calculs variables,
Où le nombre est premier,
Quand le facteur x se déploie,
Je cherche mes racines...
J'en oublie les sentiments,
Les corolles et tes seins,
Je compte mes amis
Et oui il ne reste plus rien,
Mes théorèmes bien sûr,
En feront le tour de la question.
Mais pour les embruns,
Pour la plage et ses bateaux,
Pour tes mains,puis pour l'orage...
Mon corps est asymétrique
A tes mathématiques.
Et d'un coup de lettres,
Je deviens le maître...
Le maître de mon cœur
Qui confond et se fond
En tes intérieurs...
.

Il est de ces clartés
Sculptant des ombres.
Il est de ces ombres
Abimant les reflets.
Il y a la lumière
Et les halos des sombres,
Il y a la pénombre
Et nos hivers
Où les fumées
Dansent au coton,
D'un pas feutré,
Figeant les frissons.
Aux creux de la paume,
La flore et la faune,
Au gré du temps
L'oubli se tend

y en a avec qui faut faire des dessins, d'autres avec qui il faut faire des phrases, pelican bleu en tant qu'amateur de mots tu préfères les phrases, cela se conçoit aisément .

Je suis un peu vieux dans ma tête ...en tout cas pauvre de moi je ne discerne pas "vos codes".
Mais j'apprécie beaucoup l'intérêt que l'on peut porter à mes mots.

C'est un coeur gros naze

Merci bien pour l'info

Quand l'ombre se fait lourd,
A nos fines impatiences,
Quand le souffle se fait sourd,
Au gré de nos confidences
Sussurees,de la bouche à l'oreille,
De la salive et le miel...
Délectation de ta couche....
En tes charmes je m'attache
A ton parfum je touche...
L'exaltation des sens qu'on lâche.


<3

Désolé je n'ai pas compris ton message...

Quand l'ombre se fait lourd,
A nos fines impatiences,
Quand le souffle se fait sourd,
Au gré de nos confidences
Sussurees,de la bouche à l'oreille,
De la salive et le miel...
Délectation de ta couche....
En tes charmes je m'attache
A ton parfum je touche...
L'exaltation des sens qu'on lâche.

Le pélican bleu se transforme en corbeau noir ?!
@Meduse

Où c'est peut être un Pélican noir ou encore un corbeau bleu...

Quand je serai parti,
Nul n'aura l'envie,
Ni l'esprit de m'écrire,
Puisque le mépris ,
Faisant grâce à mes yeux
De vous servir,
Dans la gueule des bleus,
Et puis comme ébloui,
Par cette médiocrité,
Cette suffisance ,
Cette obscurité,
D'une délivrance,
J'aurai l'orgueil d'être tenter,
D'une pichenette bien placée,
De vous réduire au silence ,
Par mon impertinence,
Si il suffisait d' un soufflet,
Pour vous faire retomber,
Pour au moins vous vexer,
En ces termes je serai consolé.
Mais de grâce, j'en suis convaincu,
votre bêtise sera ma déconvenue.

Je suis un con comme les autres.
A se prendre pour un dieu,voilà où cela nous mène,nous nous sommes perdus,je me suis perdu...
Au bas fond technologique, à ces vipères dans l'incendie,aux morsures pétrolières, à la consommation cannibale...
Oui monsieur nous bouffons nos âmes,nous noyons la terre,qu'on asphyxie, elle mute a nos pharmaceutiques,elle fera des petits monstres à la peau dure...

Dans les vapeurs oxydées
De ta fibre immolée,
Ton adn délabré
Tu n'es plus ,tu n'as su....
Qu'un corps sans donnée.
La machine t'a remplacé.
L'Homme est obsolète,
Il n'est qu 'un squelette,
Au milieu de la terre,
Tu pourris à tes vers,
Et trinque ta misère,
Il trébuche à ton fer.

Les stigmates des fleurs lacèrent nos jardins brumeux.
Il vient un jour où se meurent nos racines.
Et si demain se faisait joli à l'ordre des machines.
Les clous de nos futurs flânent aux printemps radieux.
L'eau fraîche abreuve nos gorges sèches,
Trop de sel à nos champs que l'on bêche.
....

Il y a des solitudes aux ombres,
Il y a des silences aux fêlures,
Ça lézardent nos mémoires,
Comme on fissure le sombre,
Le souffre aux blessures,
La puanteur de nos foires,
D'armes, d'hommes ou de temps,
Nos accessoires qui pullulent,
Accrocs, il nous faut notre dose,
Les drogues changent avec le vent,
Consommer cet inutile,cette pilule,
L'hallucination des choses...
Toi tu veux baisser la température,
Puis ta facture,
Jette tes publicités,
Et tes réseaux toujours plus connectés.

"l'ordre c'est le désordre moins le pouvoir"Léo Ferré

Il y a quelque chose, oh pas grand chose, que je ne comprends pas (et ce n'est pas une critique, c'est moi), mais le dernier me plaît particulièrement
@Damnée

Merci bien,
Certains mots nous font plus échos que d'autres,c'est à mon sens la beauté de la poésie, l'aléatoire d'une si grande précision...pour ma part l'une de mes quêtes.

Se dépose le calcaire dans ta carcasse
Abusive de paresse qui caresse puis casse,
Il est de ces émeraudes fragiles et délictuelles,
Qui percent à jour les crocs,d'un mordant habituel,
De cadavres de bêtes à peines sauvages,
Pour rugir à ta face enfarinée d'un fusil,
Qui penses tu te protégera tout en te plongeant au carnage,
Puis tes dessous souillés d'en être puni,
Voilà la soumission de tes appétits,
Des appétences de la vie.

Je serai ton arbre,
Je serai ton tronc,
Je serai ta bûche,
Tu seras ma hache
Coupant ma branche,
Moi qui ne suis que gland.
La sève coulera,
Abimé par tes dents,
Tu boufferas mes noeuds,
Emmêlée par ma chair,
Au goût de sapin.
Je brulerai en ta terre,
Tu te hisseras au delà,
D'une cime si fleurie,
Comme un bouquet pour toi
Aux ronces démolies.
En mon essence grave l'écorce,
A la pompe toujours s'immole,
La jouissance des ordures,
Que viens tu faire avec ton cash?
Le vulgaire ici bas ne sera jamais les mots,
Mais tes pécuniaires à t'en frotter le dos....

A l'horizon ton corps se plaît,
A déchaîner le ciel,
A déchaîner la nuit.
Blanche au coton de plume,
Pâlit les orages et gorge les plaines,
Aux guenilles transpirant nos bourgeons,
Je salive des printemps,
Qu 'on égrène à ton pollen,
Butinant ton cœur ,ta corolle.
Puis lâchant ces pétales,
Balbutiant au Mistral,
Fanant à l'ondee ,
Quand tu t'y poses à sa surface,
Tu chavires à mes bras....

Merci pour la méditation poétique !
@Meduse

Merci d'apprécier et surtout de t'attarder sur mes mots.

Il te reste un crime celui de ton miroir,
Il te reste une cime à ton mouroir,
Du céleste à la lumière,
Au péché de l'arbre...
Toi tu dis que l'infini est rare,
Et que rare est l'infini,
Puis que l'amour est rare,
Qu'il nous donne des infinis.
Aux yeux la pluie d'une larme,
Aux armes la pluie des cieux.
Et goutte sur la pierre,
La terre et le marbre.
Il te reste un crime au regard,
Il te reste une cime au phare....

Voit on le sage au creux de la plume ,ou l'hallucination des fous aux creux des reins....
Voit on la foule pour la thune,ou des troupeaux de chiens...
Voit on le libre sur la toile ,ou l'araignée en escapade....
Voit on le crochet aux cathodiques,ou le catholique à son crochet...
Un pirate aux allures de fou ,chavirant pour un trésor,pour un trou....le prophète te bénira,le feu t'affolera.
Les révoltes sont vaines si le cœur ne cogne....

Encore une pépite et cette transmission des générations si importante...

Ca y est tu y es la poésie est la elle éclabousse de tout tes mots. Un vrai bonheur de te lire putain d' écriture introspection de l' âme ...

Tu me sidères très émouvant ce n est pas l'émotion qui passe et qui s enterre ,c' est celle qui prend au coeur et qui te fais rêver à ces étoiles,à ces poussieres,à ces écumes qui bordent le coeur ...