Les gens me disent que tout a une date limite. Une date de péremption. L'amitié, les beaux jours, les moments indélébiles, l'amour. Les gens me disent que tout est limité. Alors nous pourrions aussi nous dépêcher et courir. Car chaque chose arrive à sa fin, n'est-ce pas ?<br /><br />Alors j'ai commencé à remarquer que nos timbres du passé étaient peints sur tes mains. Il y avait des calendriers gravés partout dans ton cur. J'ai commencé à me demander, combien de temps avions-nous ? Combien de fois nous nous sommes tenus la main, combien de secrets, combien de blagues et de « je t'aime » ? Combien ?<br /><br />Je me suis demandé, et j'ai couru.<br /><br />J'ai parcouru les forêts en oubliant l'odeur de l'après-pluie. J'ai couru dans des rues obscurcies d'un minuit sans remarquer les lumières d'étoiles. Je suis passé près d'un tas de maisons éclairées où la musique et les rires amicaux m'ordonnaient de se joindre à eux. J'ai parcouru les plus grandes prairies, sans voir sur quelles fleurs je marchais.<br /><br />J'ai couru, en tenant ta main et en oubliant que le monde m'attendait.<br /><br />Et maintenant, il est d'un minuit où il fait froid. La mélodie d'un piano se joue à l'arrière plan mais mon cur est trop sec et trop mort pour l'entendre. Maintenant mes oreilles siffles et la pression derrière mes yeux me brûle. Tu n'es pas là pour me dire que tout va bien.<br /><br />Pour la dernière fois, je reste immobile et c'est le monde qui court tout autour de moi. Les couleurs se brouillent et il n'y aura personne pour me rattraper quand je commencerai à tomber.<br /><br />Ils disaient que tout avait une limite.