Si l'Été passe.
Les troquets m'ont fracassé
les embruns m'ont laminé
si tu savais comment l'hiver
m'est familier.
Je crois bien que l'été s'en va.
Je crois bien que l'automne
s'approche à grands pas.
Dis moi est ce qu'on s'en souviendra ?
De tout ça, de nos ébats, des rues, du glas
et puis des rats.
Si les serpents dans tes cheveux,
brulent par la morsure
mais apaisent des yeux
ma brulure.
Mon futur sera
l'ombre sépulture des gares
qui portent, percées de rails
les cœurs tués,
les cœurs tueurs.
Si l'été passe
c'est bien que l'hiver trépasse
et un hiver qui trépasse annonce
cet été que je ressasse.
Je reviendrai mais pas
l'hiver, je reviendrai
par les rails de mes
Enfers.
Je reviendrai pour
faire taire,
l'agonie du cœur
qui serre,
dans mes entrailles
ton cimetières.