Pas de grand discours mais Un grand merci à Saez live

Dans tes variables programmées,
Où les imprimés ne sont que des chiffres,
Où la mesure de ta page sont des calculs,
Ponctuant tes analyses de virgules,
Pour t'etouffer dans tes racines,
Dans tes marges que l'on date,
On compte toujours quand on tue,
À coups de seringues minutees,
L'overdose du temps
Te dézingue à ton binaire,
La loupe grossira tes linéaires
Tout autant mortifaire
Pour des inutiles ,enfin des marchandises
Scarifiant nos poésies de tarifs
Nécrosés jusqu'à la chair ivre
De réductions plus à vif,
Et des avoirs à la chaîne de nos besoins
Jamais assez avides de posséder...

Mon coeur est un port ,mes bateaux sont des barques,
La solitude de mes rives coule en mon âme,
Et on se mare ,et on s'amarre à mes flancs de peines.
Je fais tituber comme on danse à ma grève,
Des solidaires tatoués à leurs vins qui craquent,
Des solitaires chavirés d'avoir trop trinqués à la Seine,
Mon coeur est un port semblable à la grêle,
Faisant trembler le sol d'un coup de tonnerre,
Et mouillant le corps pour un esprit trop fier.
Je suis ce port qui demain se perd,
A ton ancre ,ma veine à tes enfers
Qui ressemblent tant aux ailes d'un ange,
Aux amoureux d'un fiel goûtant l'étrange...

Mon coeur est un port ancré à tes mains,
Mon coeur est un port lacéré du chagrin,
Des amours qui partent au lendemain,
Pour le velour d'un regard au matin.
Mon coeur est un port bouffé par le sel,
Et envoie des cris aux marées,un peu de ciel.
Sous les étoiles je me pare de tes yeux,
Aux chandelles de la grande ours le feu,
Chauffant mes estuaires de son flux vigoureux,
Bien sûr mes artères s'enflamment au bleu,
Comme mon encre et l'océan roulent capricieux....

Merci à vous tous pour vos messages,cela me pousse à faire toujours mieux.

L'écume carmin

L'éclat d'une étoile, fragments de poussière,
Le froid dans nos voiles, l'abîme des cimetières,
Nos coeurs parallèles,fendront l'horizon,
Soudés l'un à l'autre nous aurons l'oeil des mossons.

La lune bleutée se fige en nos larmes,
Des obliques se meurent à la flamme.
En mes songes,qu'on écume du chagrin,
C'est la beauté qu'on allume au carmin.

Puis la lumière se noyant dans la brume
Effleure des infinis, des fissures au matin,
Et s'échappe dans les vapeurs d'une plume
Pour parfaire les vers de nos maux aux embruns.

On s'y parfume,des effluves des marées
Qui dansent sur ta peau,des débris enlacés.
Quand les cris font échos à nos coeurs,
Aux battements du ciel, s'invite une lueur.

L'écume carmin se lie au vent,au fil de l'eau,
Comme se conjugue le miel léchant le pain,
Aux arômes de noisettes et de pommes,tes embruns
Défient les allures du temps, sacré en ton sceau.

En une promenade,en une rêverie,
C'est un élixir de vie...
Elle n'est pas de sucre ni de sel,
Elle est de ces marées éternelles.

La houle en mes mains fait battre ton âme,
Sa couleur murmure des pensées berçant tes sœurs
En ton nom,en ton rivage le cri du coeur,
Puisque mes bateaux sont des barques qui planent.

Mes cathédrales seront des forêts,
J'hurlerai comme un loup,
Mon désespoir et mes vers,
Des incantations pour s'abreuver
Aux tumultes du coeur fou,
Au fond de la clairière...

Quand le goût de ta peau souffle à mon coeur,
Des festins qui brûlent ma chair en sueur.
Dansent les corolles parfumées hantant mon âme,
D'un tango qui se fait diable et consume mes larmes...
Tu brises la nuit en tes gestes vaporeux,
Tu brises l'ennui des jours laborieux...

L'abîme d'un feu s'endort à tes lèvres,
Les yeux clos caressent tes rêves.
Un dédale de soupirs et des débris,
Feront pâlir le corps de tes envies.
Des heures blanches en cette nuit,
Et planent tes hanches qui font l'oubli...

Quand cesseras tu de rêver ?...
Quand mes songes ne pourront plus se perdre dans tes yeux pour contempler notre amour et son éclat.
Une étoile perdue aux univers,une poussière,une poussière emplissant mon être.

Et puis quand l'émotion est la pas besoin de fioritures,c'est pour ça qu'on l'aime aussi.

Elle est belle la fontaine, elle est belle et claire,elle est notre terre un peu de notre humanité ,que l'on puise jusqu'à l'assèchement,nous serons arides d'avoir perdu ce que nous étions...

Ta griffe se perd et se suspend à tes sillons,
Ta griffe perd son mordant au chant des grillons.
Tu seras lacérée de ma salive saline,
Tu seras domptée de ma soumission , l'épine.
Et la fureur de vivre t'incrusterai des ivresses,
Que l'on boit quand on chavire à des souplesses...
Qui comble les trous d'étoiles en deuil
Pour finir son implosion de gravité à ton seuil.
Sa trajectoire en ses fragments se feront toujours plus éclatante.
Et à l'ombre d'une fournaise,de ton volcan,l'arme transcendante,
D'un flot continu qui hurle d'une poudrière immaculée,
Une jouissance frénétique aux oraisons des perles bleues,
D'une île ,qui dit on ,transpire la beauté aux miroirs de tes yeux.
J'irai en tes monts et tes vallées,de ma plume assoiffée...

D'une rive à l'autre il y a le doute,l'effroi d'un frisson,c'est bien le froid...
D'une rive à l'autre,le souvenir qui nous sépare,on y voit,on y goute le cépage d'une vie,d'un autre temps,glissant aux yeux d'un fleuve ton savoir,enfin ce que tu crois savoir.
Puis au loin,au milieu de la berge,au milieu d'une cruauté sans nom qui porte le tien,qui porte ton sang à coup de seaux remplis, où la brume peine à cacher ce que tu es...ton humanité dit on.
Si seulement c'était de l'eau ou même des larmes,mais elles abreuvent les ruisseaux d'une peine grandissante et fécondante,pour charmer d'autres ruisseaux et en faire des crues ,des torrents ravageant nos êtres...
Tes seaux sont bien remplis de sang,d'une abjecte souffrance,c'est ta croix...
Ta perdition est là, à chaque souffle, à chaque expiration,la moindre pensée échappée te conduira à la terre ,et tu t'y soumetteras comme tu l'avais soumise.
Elle reprendra ce que tu lui as volé,au temps révolu où tu écrasais, où tu régnais ...puisqu'en ces temps modernes on appelle démocratie nos sociétés qui votent,pour mieux se faire mettre ,ce n'est pas de la sueur qui coule à nos fronts mon ami,c'est le sang de nos viols,et cela coagule,coagule pour faire des appâts...et au bout de la ligne cela mord.
D'une rive à l'autre ....c'est la mort.