D'une rive à l'autre il y a le doute,l'effroi d'un frisson,c'est bien le froid...
D'une rive à l'autre,le souvenir qui nous sépare,on y voit,on y goute le cépage d'une vie,d'un autre temps,glissant aux yeux d'un fleuve ton savoir,enfin ce que tu crois savoir.
Puis au loin,au milieu de la berge,au milieu d'une cruauté sans nom qui porte le tien,qui porte ton sang à coup de seaux remplis, où la brume peine à cacher ce que tu es...ton humanité dit on.
Si seulement c'était de l'eau ou même des larmes,mais elles abreuvent les ruisseaux d'une peine grandissante et fécondante,pour charmer d'autres ruisseaux et en faire des crues ,des torrents ravageant nos êtres...
Tes seaux sont bien remplis de sang,d'une abjecte souffrance,c'est ta croix...
Ta perdition est là, à chaque souffle, à chaque expiration,la moindre pensée échappée te conduira à la terre ,et tu t'y soumetteras comme tu l'avais soumise.
Elle reprendra ce que tu lui as volé,au temps révolu où tu écrasais, où tu régnais ...puisqu'en ces temps modernes on appelle démocratie nos sociétés qui votent,pour mieux se faire mettre ,ce n'est pas de la sueur qui coule à nos fronts mon ami,c'est le sang de nos viols,et cela coagule,coagule pour faire des appâts...et au bout de la ligne cela mord.
D'une rive à l'autre ....c'est la mort.