Des ruisseaux à ma plaine,des cratères qui s'emmêlent...
Des pluies, qu'elles viennent me tarir de torrents fertiles ...
Je pousse mon amour,je pousse ,je réclame ta terre ,et fleurir des mots ,et des graines qui germent à tes respirations .
Dans la brume toujours des aurores comme des miroirs,la pénombre te sacre au reflet des ombres,la brume c'est l'aléatoire aux devants des demain.
C'est un trésor au fond d'un wagon de peine ,qui roulant, chasse l'horizon à grands coups d'oubli.
Puisque la plaine est un désert où l'on creuse nos mémoires,mais qui,par un orage ,vient éclabousser nos vies.
<3
ta prose, en cette nuit, fait écho à mon brouillard intérieur. Marrant comme les mots font acte de transcendance.
Je suis ravi que cela te fasse écho...
Tout allait à priori bien avec M. Celui qui a été la lorsque j'étais plus bas que terre, qui m'a soutenue, qui avait ce regard si différent sur moi. Je l'ai aimé à la folie...
Qu'est ce qu'il s'est passé au juste ? Le couple ? La routine ? Le temps qui passe ? Les gens qui changent ? Quoi putain ?
C'est venu petit à petit, insidieusement, un petit rien. On n'y prête pas attention au début, on se dit que ça passera. Puis ça passe pas.
Ça grandit, grossit, enfle, et ça prends de plus en plus de place. C'est quoi qui cloche, bordel ?
"Le couple, c'est des hauts et des bas". Ouais, OK. Mais quand est ce qu'on sait que c'est trop bas ?
Et puis ya lui. Le pote à la compote, ce binôme.
Et puis ya eu cet instant. Celui qui, lorsque j'y repense, me noue le bide. La nuit tomba, et la boîte de pandore s'ouvrit. Aller direct pour la vallée des remises en questions et des doutes.
Chimère ? Probable. Exotisme ? Sans doute.
Mais on fait quoi maintenant ? On continue comme si de rien n'était ? Impossible. C'est comme si quelque chose s'était ouvert, que j'arrive pas à refermer. Peut être que je ne le veux pas non plus. C'est sûrement ça. J'ai pas envie de suturer la plaie, parce qu'elle me fait du bien, parce qu'elle me fait entrevoir ces couleurs vives, le rouge sang, luisant. La passion, l'étincelle de vie et la beauté des choses. Voir le sang circuler, cet élan de vie, d'énergie qu'il y a entre nous, et en nous. (Amen)
Et si c'était qu'un film ? Un fake, un gros maquillage de scène, tellement bien fait qu'on s'y tromperai ? Qu'à la fin, on nettoie tout à grand coup de jet d'eau et qu'il ne reste que la peau, monotone et unie, si tiède et si banale ?
Pour se rendre compte au final, que c'est toujours pareil. Passion, routine, désillusion.
J'ai pas envie de croire à ça. Je veux être scénariste, actrice et réalisatrice du film. Et qu'il ne s'arrête jamais. Les plaies, les failles et ouvertures seront vraies. Que ça jaillisse de partout, de la vie, du brillant et que ça prenne le bide. Bas les masques. Vous vous êtes crus au carnaval de Venise c'est ça ? Haha. Loupé. "this is real life" Comme dirait l'autre.
J'aime particulièrement cette façon de penser concernant la douleur,cette façon de donner un sens au mal qui nous ronge,cette plaie ouverte qui fait qu'on est en vie,une torture à dépasser comme pour s'élever un peu...merci du partage.
Pays arbitraire
La lumière a été inversée en mes yeux
Je pénètre dans l'univers inclus
En la virtualité des miroirs
Penché aux balcons du temps
J'écoute la chute lente du pollen glacide
Qui tombe des nébuleuses
Je marche dans la beauté stérile des paysages
Je foule les dalles de la vallée des tombeaux
Les rois sont endormis dans le cristal
Maîtres du monde silencieux où s'élaborent les formes
Les somnambules veillent sur le sanctuaire de l'île fermée
Où éclosent les fleurs troubles du sommeil
La rumeur lumineuse des jeunes étoiles me grise
J'ai oublié la pesanteur
Le moi tombe au fond de la mer
Et la nuit éternelle reprend sa vigile
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La Tribu de la Nuit
Je n’ai plus d’ombre
Je l’ai vendu à la nuit qui prend toute chose
En échange de son secret
La nuit qui n’est rien
Obscurité
Néant
Il n’y a plus de corps plus de contours plus de choses plus de
froid plus de chaleur
Mais les choses de l’esprit sont partout
Elles sont en moi et je les touche
Je suis la nuit je suis les choses
Chacune devenue infinie
Toutes occupant l’espace
Mes doigts de rêve jouent sur les touches de coton de l’orgue
des ténèbres
Je perçois la musique d’une lumière amortie
Qui se prolonge dans les vibrations des volontés tendues dans
l’espace
Je m’isole jusqu’à n’être plus qu’Un
Pour mieux comprendre l’Unité
Pour comprendre Tout
L’aimer de conscience pour tendre à l’existence universelle.
- Stanislas Rodanski
<3
merci pour la découverte, il est canon ce poète.
"Connais-toi ta solitude
Ma main de gloire joue sur les fils de la vierge
La nuit est une grande lyre mélodieuse
Ma musique brûle l’ombrage des arbres mortels
Ma musique brûle d’accord avec l’eau
J’apporte ma flamme au cœur de la glace
Cristal silencieux de ma solitude
Libéré mon ombre mon reflet morts avec les feuillages
Je suis seul
Au bord d’une mer de lait où nagent des poissons fraternels
Mon sang perpétuel connaît sa profondeur
Pour aimer il faut être deux
L’amour est une grande solitude
Étoile de mer la femme est une eau méditative
Prisonnier des places des plaines multiples
J’ai fui en moi le monde
Bel espace restauré grandeur nature
Le monde lieu commun
Lieu humain
Chacun son centre intime égal à l’un à l’autre
Du pareil au même on va on vient
Tels qu’en nous-mêmes en fin de quête
La vérité nous baigne tout nus dans notre nudité rayonnante
Mille fois plus seul de se regarder dans les yeux
Et de s’y retrouver au fond du puits
Puits de science intime
Je suis si vaste d’être seul
Je me croirai multiple
Femme ton corps est une lune rousse
Ta nuit une gelée blanche
Ton corps de tous les jours est un matin
Mais tu es toutes les pluies de la mer
Et pour cela je t’aime
Aimant la nuit."
"Cendre de nuit
Neige de vérité
pure comme l’aimant de fer bleu
Onde de l’aurore qui baigne une plage sainte !
Les temps sont venus où le temps s’oublie
J’ai vécu de la chair des sourires
J’ai bu la lumière que d’autres adorent
Et le sable de ma vie s’est égoutté des régions profondes
Mais au repli de moi-même
d’un creux vierge et ignoré
Sourd un murmure comme d’un lait premier coulant dans les ténèbres
Un murmure d’au-delà comme la grande mer qui habitait mon être d’avant
les époques
Le flot mélodieux de la mort a ouvert mes yeux d’amour"
Superbes que de belles découvertes...