Et oui, pour savoir peindre "n'importe comment", il faut déjà savoir peindre à la perfection. J'imagine qu'un grand cuisinier doit aussi maîtriser ses classiques avant de creer ses propres plats!

Sinon je vous fais profiter de ma petite trouvaille du jour.
J'adore la palette de couleurs et les vibrations qui se dégagent de cette composition.


Quatre arbres, Egon Schiele

Je te rejoins concernant l'étonnement de découvrir des peintures académiques dans le répertoire d'artistes expressionnistes ou surréalistes. Il y a quelques années, dans le musée qui lui est consacré à Barcelone, j'avais été stupéfait de découvrir ce dont le jeune Picasso était capable.


La première communion, Pablo Picasso (toile peinte à 14 ans)


Science et charité , Pablo Picasso (toile peinte à 16 ans)

Ah, Edvard Munch! La première fois où je me suis creusé la tête sur un tableau pour tenter de le décrypter, c'était Le cri. J'étais au collège, nous avions consigne de choisir un tableau et de l'expliquer devant la classe. J'avais beaucoup apprécié l'exercice qui m'avait mené à découvrir cet artiste.

Avec cette Madone, Munch est moins dans l'univers angoissant et morbide qui le caractérise. Il n'en reste pas moins une atmosphère dérangeante. On peut ressentir une puissante sensualité féminine dans cette pause lascive qui suggère l'orgasme, comme y voir une douloureuse image christique avec cette posture qui évoque le Christ gisant sur sa croix. Et pour achever de semer le trouble, ces rondeurs qui trahissent une maternité. Une icône paradoxale qui porte en elle la vie et la mort.

Dans un style singulier pour Munch, j'aime beaucoup ses toiles représentant sa plus jeune soeur. C'est sans doute celle qui le racrochait le plus à la vie, peut être est ce pour cela qu'il ne la représente pas dans l'univers sinistre et les traits effrayants qui le caractérisent.


Ma soeur Inger , Edvard Munch


Inger à la plage , Edvard Munch

t'as raison réjouis toi c'est tellement beau qu'une dictature se paye le plus fringuant des ménestrels pour distraire le monde, au prix du PIB de 4 ou 5 pays d'Afrique réunis. C'est le sens du monde, pour sûr!
@"Maitre


Maître Demagogo est de sortie!
On vie dans un monde où la fierté nationale Zinedine Zidane à touché 15M d'euros en 2010 pour une simple phrase: "Je soutiens la candidature du Qatar pour la Coupe du Monde 2022". Indignez vous, mais avec constance!

Et oui l'argent c'est mal! Le foot c'est mal! Les super productions Hollywoodienne c'est mal! Les starlettes de papier glacé c'est mal! Les firmes planétaire de soda et de fast-food c'est mal! Les voitures polluantes c'est mal! La TV et les Journaux tous rachetés par des oligarques pour servir leurs intérêts c'est mal! Et pourtant personne ici bas ne pourra se venter de ne jamais boire un coca, ne jamais avoir vu un Blockbuster americain, ne jamais avoir acheté un vêtement d'une marque qui exploite de pauvres mineurs en Thaïlande, ne jamais avoir acquis un téléphone manufacturé en Asie par des esclaves des temps modernes. Alors les leçons de vertue, on s'en passera...

Le problème n'est pas d'être pour le PSG (même si, étant pour l'OM : PARIS, PARIS, ON T'ENC*LE !)mais, comme tu l'as dit, de l'histoire et des magouilles de pognon autour de Neymar. C'est là qu'il y a un problème, même un sérieux problème !
@"JoannLataste"


Se voir donner des leçons de magouilles financière par un marseillais c'est comme se voir prodiguer des conseils diététique par un obèse. Ça te dit quelque chose Bernard Tapie? lol

Et puis ton âge juvénile expliquera en partie ton passage fleuri en majuscule, mais c'est malheureusement ce genre de comportement puéril qui donne une mauvaise image du football aux yeux du grand public. Bref.

+++Le futur meilleur joueur du monde à Paris.
--- La démagogie et la jalousie crasse des gens.
+++Les vacances!
+++Ma fille qui retrouve son cousin irlandais et qui s'amuse comme une folle avec lui!

+ NEYMAAAAAAAAAR !
@"X"
WHAT !?!?!?! D'où c'est un + ?
@"JoannLataste"
Quand on supporte le PSG peut-être ?
@"X"


Et oui, il y a des gens que cela dépasse, mais on peut être fan de Saez et abonné au Parc des Princes. J'en suis la preuve vivante!

D'ailleurs j'ai toujours trouvé que le plus gros défaut de Damien Saez était son affection pour l'Olympique de Marseille! :0)

Mais bon là on va avoir droit aux propos démagogiques et primaires sur le prix de transfert et l'indécence du salaire du joueur. Il va falloir s'y faire.

+ NEYMAAAAAAAAAR !
@"X"


+222000000

Et au passage big up à Julien.R !

Je diagnostiquerais plutôt une obstination primitive à l'admiration provoquant une indécision symptomatique du système limbique. Mais si tu apprécies H. F. Gude, je te conseille de lorgner ses productions. Il est maître dans la représentation des jeux de lumières sur l'eau.


https://youtu.be/FfVRCDb0G8Q

Parcequ'un peu de légèreté et de gaieté, ça fait du bien!


Kitty Lange Kielland, Sommernatt


Hans Fredrik Gude, Fiordo de Sandvik

Puisqu'on est dans les peintres paysagistes, voici les oeuvres de deux norvégiens dont les coups de pinceaux valent le coup d'oeil.
A noter que Kielland à été l'élève de Gude.

Je ne pense pas que ça soit péjoratif, mais je pense qu'en règle générale la personne qui est parent fantasme au moins autant sa vie que celui qui fait le choix de ne jamais élever d'enfant.
Et tout comme la notion de liberté, celle de fantasme pourrait faire l'objet de longs débats philosophique et de moultes interprétations!

C'est sure que si tu voyages en mode all incluse, avoir un enfant ne change rien pour toi, tu peux continuer ton petit train-train comme avant!

Vu la question initiale, il me semblait opportun de mettre l'accent sur le bouleversement qu'engendre l'arrivée d'un chérubin au sein d'un foyer. Moi même je pourrais me lancer dans une litanie à la gloire de la paternité et écrire un laïus de plusieurs pages sur les petites joies quotidiennes que procurent un enfant. Pas besoin de chercher bien loin pour trouver des exemples concrets. Il y a une semaine alors que j'avais un pépin et que j'essuyais une larme, ma fille est venue me déposer un baiser sur la joue. Quoi de plus beau émotionnellement? Rien, pas même un couché de soleil sur le Machu Picchu, j'en convient. Ou plus anecdotique, alors que ce matin j'avais acheté deux baguettes, ma fille a réclamé de les transporter elle même sur le chemin du retour. Il fallait la voir du haut de ses 19 mois dodelinante sur le trottoir porter ses baguettes avec satisfaction sous l'oeil amusé des badauds. C'est tout bête mais dans ces petits moments là on a un sentiment de fierté mêlé avec une sorte de ravissement.

Si le bonheur inhérent au fait d'avoir un enfant est entendu, il ne s'agit pas non plus de tomber dans la mièvrerie. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître le sacrifice en temps, la débauche d'énergie et les contraintes qu'impliquent le fait de devenir parent. Et il faut avoir l'ouverture d'esprit de comprendre que certaines personnes attachées à leur liberté et à leur confort personnel ne souhaitent pas s'infliger les contraintes bien réelles d'avoir un enfant.
Et je ne suis pas non plus certain que les gens qui fassent ce choix fantasment leur vie, il peut y avoir je pense d'autres manières de s'accomplir dans la vie que d'élever des enfants. Et il faut respecter tout autant ces choix de vie qui, je le répète, doivent se prendre en âme et conscience pour ne pas laisser la place un jour au remord.

En effet, ta notion de la liberté est compréhensible. C'est du ressort de la philosophie et on pourrait en débattre des pages durant!
De mon point de vue, je considère toute contrainte comme un frein à la liberté. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'une contrainte annihile la liberté.

J'ai tout de même des difficultés à entendre qu'être parent s'est demeurer libre.

Pour moi LA liberté c'est être majeur, célibataire et doté d'un confort financier nécessaire à la réalisation de ses envies. Dans ces conditions seulement on peut faire ce que l'on souhaite, quand on le souhaite et ou on le souhaite.

Devenir propriétaire et souscrire un prêt sur 30 ans, c'est perdre en liberté. Se mettre en couple, c'est perdre en liberté. Devenir parent, c'est encore perdre en liberté. Nous sommes d'accord que ce n'est pas perdre la liberté, mais c'est incontestablement perdre en liberté. Il faut bien saisir la nuance. S'engager financièrement des décennies durant, avoir des comptes à rendre à sa compagne, avoir la responsabilité d'un enfant, ce sont des contraintes. Plus ou moins importantes, mais il faut composer avec.

Je suis bien placé pour savoir qu'en tant que parent on a tendance à vouloir (se) convaincre que notre vie n'a pas changé, qu'elle est identique. Si les bénéfices d'avoir un enfant sont nombreux, il faut avoir l'honnêteté de reconnaître qu'il y a une part de sacrifice inévitable dans la parentalité. Tout comme se mettre en couple implique plus de sérieux, de tenue et d'engagement, avoir un enfant induit plus de responsabilité, de maturité et de sagesse.
Tout comme je conçoit que certaines personnes se refusent à se mettre en ménage pour conserver leur liberté, je comprend que des gens ne désirent pas avoir d'enfant pour préserver leur liberté. C'est un choix qui incombe à chacun, en âme et conscience.

Si je pense qu'il ne faut pas enjoliver la vie de parent, il ne faut pas non plus noircir le tableau et jeter le bébé avec l'eau du bain!
Nous avons toujours beaucoup bourlingué avec ma copine, nous ne nous y sommes pas résolu depuis la naissance de la petite. A 1 an, notre fille avait déjà pris le RER, le métro, le tram, le bus, le TGV, l'avion et avalé plusieurs milliers de kilomètres en voiture. Tout cela est évidemment possible, mais demande un minimum d'organisation et de planification.
Nous avons aussi la chance d'avoir des parents à la retraite qui, bien que distants géographiquement, peuvent garder notre fille. Nous sommes partis seuls 3 jours au ski l'hiver dernier, le WE prochain on part seul à un mariage pendant 3 jours, en septembre on ira seuls 4 jours à Rome et l'hiver prochain nous partirons probablement seuls pendant 2 semaines au Costa Rica.
Et pour ce qui est de la vie sociale de tout les jours, là aussi on compose pour l'entretenir au maximum. En s'organisant avec ma compagne, j'arrive à m'aménager du temps pour les activités sportives et à me bloquer un soir de la semaine pour boire des canons avec les potes.
Voilà quoi, c'est pas le bagne non plus être papa, mais pour conserver un maximum de liberté il faut de la logistique et des gens sur qui se reposer.

Je suis devenu père à 29 ans et d'un point de vue personnel je peux te garantir que j'aurais pu patienter encore plusieurs années avant de franchir le pas de la paternité. Mais à l'aune de ses 30 années révolues, et pressée par le tic-tac obsédant de la fameuse "horloge biologique" qui obnubile si fréquemment la gente féminine, c'est ma compagne qui a initié et accéléré les choses. Évidemment la décision d'avoir un enfant s'est prise d'un commun accord, mais disons que c'est la détermination de ma copine qui a été à l'origine de la prise de décision. L'élément détonateur.

Je ne suis pourtant pas du genre cul-cul la praline mais la grossesse de ma compagne a coïncidé chez moi avec un état de profonde euphorie. Rarement dans ma vie j'ai connu pareil période d'exaltation, partagé entre la joie d'avoir concrétisé le projet de grossesse tant désiré par la femme que j'aime (joie sans doute décuplée par nos 18 mois de tentatives de procréation infructueuses! Pour ceux qui retardent leur projet de parentalité c'est un élément à prendre en compte, comme tout le monde sait on ne fait pas un enfant avec un coup de baguette magique! ) et l'excitation d'entamer un tout nouveau et inédit chapitre de sa vie. Si certaines choses qui accompagnent la grossesse comme l'aménagement de la chambre du futur nouveau né, l'acquisition du matériel de puériculture ou les cours de préparation à l'accouchement ne m'ont pas spécialement emballés, beaucoup d'évènements inhérents à la maternité m'ont enthousiasmé: le changement morphologique de ma copine (il y a des mecs que ça rebute, moi j'ai trouvé ça magnifique!), le choix du prénom, le fait de sentir le bébé remuer à travers l'abdomen, la joie procuré à nos familles par l'annonce de la grossesse,...

Et puis après la gestation, la naissance. Le premier cri, tocsin qui annonce la fin d'une ère et le début d'une nouvelle. Ce genre d'instant qui te met une claque dans la gueule, te fait vaciller la tête et la plante bien droit sur les épaules. L'émotion, l'exaltation, l'ivresse, puis très vite la responsabilisation. Moi qui jusqu'à alors m'était toujours refusé à avoir quelconque animal de "compagnie" dans le soucis de m'affranchir de la moindre contrainte, ce fut forcément un choc. Il m'aura fallut quelques mois pour m'y résoudre, mais en devenant parent il faut faire le deuil de sa vie d'avant. Non pas que l'on doit abandonner et faire une croix sur les loisirs qui nous animaient par le passé, mais parce qu'on ne peut plus s'y adonner avec la même liberté et la même insouciance. Hors de question de se faire un cinéma à l'improviste ou de se faire embarquer sans prévenir dans une tournée des bars. Il devient nécessaire de planifier ses activités en fonction de la garde de son enfant. En s'organisant bien ou pour peu de pouvoir compter sur l'aide de sa famille il est possible de préserver des temps pour soit, mais il est certain que la responsabilité d'un enfant constitue une entrave à la liberté.

Être parent s'est s'exposer à des contraintes, des privations de sommeil, des tracas en tout genre, mais ce qui est magique c'est qu'un simple sourire de son enfant balaye en un claquement de doigt tout les moments éprouvants qu'on a pu connaître auparavant.
Et au rang des choses impromptues, on peut aussi relever qu'élever un enfant s'est s'élever soi-même. On grandit à mesure que croit l'enfant, c'est une synergie.

Bref, si j'ai conscience que ma vie n'est plus tout à fait la même, je ne regrette en rien le virage que la paternité lui a fait prendre. Et je ne pense pas que je puisse le regretter un jour. D'ailleurs si peu de gens regrettent un jour d'avoir eu un enfant, il est beaucoup plus courant de voir des gens finir par regretter de ne pas en avoir eu.


Johannes Vermeer, La vue de Delft

Pour l'anecdote, Marcel Proust qualifiait cette oeuvre de Vermeer de "plus beau tableau du monde".
Il traduisit d'ailleurs cette fascination en décrivant cette toile dans son roman "A la recherche du temps perdu" ou l'un des protagonistes succombe foudroyé par une sorte de syndrome de Stendhal devant la beauté de la peinture...

"Des épaules nues, des bras ronds de l'adolescente montaient une lumière et un parfum de moisson.
Dans leur nid de dentelles, ses deux seins semblaient deux pigeons blottis."

René Barjavel

Quelle pourvoyeuse de pépites picturales cette idem!

J'adore "Les Halles".
La scène grouille, les petites touches de couleurs chaudes sont savamment disséminées dans un ensemble à dominante froide et l'architecture des bâtiments (les halles à gauche et ce qui ressemble à une cathédrale à droite) est aussi admirablement représentée que ces arbres au feuillage automnal. Du grand art!

Le tableau "Les buveurs" me fait furieusement penser à celui-ci d'Edgar Degas intitulé L'absinthe.


Magnifique découverte ce peintre mexicain, idem.
Même si ce n'est pas du tout le même registre, l'origine de Velasco me fait inévitablement penser à l'illustre Frida Kahlo.


Frida Kahlo, La colonne brisée

Difficile d'imaginer vie plus douloureuse que celle de Frida. Touchée par la polio dans son enfance qui lui laissera une jambe déformée, victime a 18 ans d'un terrible accident de bus qui la broya littéralement (pied écrasé, bassin fracturé, vagin perforé, colonne vertébrale salement amochée) et lui occasionnera de longues périodes d'alitement et de multiples interventions chirurgicales et fausses couches durant le reste de sa vie de souffrance, et comme si cela ne suffisait pas l'amour de sa vie Diego Rivera (lui même artiste, un brin mégalo et de 21 ans son ainé) trouva le moyen de la tromper avec sa propre soeur... Une vie cauchemardesque!

Dans cette oeuvre Frida Kahlo résume toute la souffrance dont elle est la proie. Un corps brisé qui est maintenue par la grâce d'un corset orthopédique (elle en portait d'ailleurs un au moment de peindre cette toile), une colonne de pierre froide lézardée en guise de colonne vertébrale, des seins d'une flamboyante féminité qui font contraste avec un ventre creux incapable d'enfanter, des larmes limpides et abondantes qui jaillissent de ses yeux, seule baignée dans un univers dévasté et percée à la manière d'une martyre par des dizaines de clous. On remarque que le clous le plus imposant est planté dans le coeur comme pour rappeler que des fêlures plus profondes se cachent derrière les souffrances purement physique. Et malgré tout, la dignité stoïque qui transparaît de ce saisissant autoportrait.