Prendre des vessies pour des lanternes.

Les expressions idiomatiques agrémentent et confèrent une dimension imagée aux langues et aux dialectes. Elles donnent de la couleur à nos discussions et stimulent notre imaginaire par la construction d'images mentales parfois savoureuses.

Chacun a ses expressions fétiches. Certaines que l'on utilise au quotidien, d'autres plus rares que l'on affectionne car elles nous rattachent à notre patrimoine régional, ou peut être même quelques-unes inédites que l'on a pu découvrir en terre étrangère et qui possèdent un pouvoir comique irrésistible. Alors, faites nous en profiter!

Pour info, j'ai entendu Rue d'la Soif ce matin vers 10h sur OuiFM! Ça fait plaisir d'entendre autre chose que Jeune et con sur les ondes!

Paréidolie

Anachorète

Abracadabrantesque

Blankass est aussi un de mes groupes favoris et a bercé mes soirées estudiantines!

Rien à voir avec la rue ket' ou blankass, mais voici une des voix qui me fait le plus vibrer:


https://youtu.be/SKYWOwWAguk

Les hommes que j'aime... l'hymne de ma chambrée à l'internat au lycée... Il y a 15 ans!

Il me semble que la Rue Ketanou fait des festochs cet été et ils ont annoncé une info pour le 1er avril... un nouvel album?

Dans la même veine, un groupe que j'affectionne presque autant que La rue ket':


https://youtu.be/GvjI-Z62dbo

Carabistouille

Calembredaine


Camille Pissarro
Le Louvre, matin de pluie




Camille Pissarro
Le Louvre, matin de neige


Comment imaginez vous "Le dernier disque"?

Personnellement j'imagine un double album.
Saez a dit au Bataclan qu'il avait pas moins de 60 chansons sous le coude.
Quand on soustrait les doublons entre l'Oiseau Liberté et Lulu, on doit en être à 36 morceaux.
Ça fait une bonne 20ène de pistes que l'on est encore en droit d'espérer eu égard à l'annonce de Saez.
Je le vois mal finir son projet sur un simple disque d'une 10ène de morceaux qui laisserait pas mal de monde sur leur faim. Surtout après avoir vanté le grandiose de son projet!

Symboliquement, après avoir érigé la façade (L'oiseau Liberté) puis dressé les 3 pans de sa cathédrale (Lulu), il me plait d'imaginer un double album en guise de clocher qui couronnerait le tout.

Gourgandine

Béni-oui-oui

Les mots sont au langage ce que les pierres sont à l'édifice médiéval. Un amoncellement de blocs hétéroclites qui forment un ensemble massif et harmonieux. Face à pareil assemblage, qu'il soit alphabétique ou rocheux, on est parfois frappé par un élément se démarquant de ses semblables par une beauté baroque qui le singularise. De tel sorte que le pixel en devient parfois plus envoûtant que la photographie elle-même.

Je vous propose ici de nous livrer les mots que vous affectionnez par dessus tout. Les mots poétiques, les mots rigolos, les mots gutturaux, les mots désuets, les mots chantants, les mots inusités. Un mot, c'est tout.

Avec cet article, petite apparté destinée à ceux qui pointent les "incohérences" de Saez. En espérant que le parallèle entre les "petits journaux" de Baudelaire et les éphémères de Saez vous frappent suffisamment...

Baudelaire était un enfant de la presse. Il avait 15 ans en 1836, quand les premiers quotidiens de grand format et à grand tirage virent le jour, La Presse d'Émile de Girardin et Le Siècle d'Armand Dutacq. Sur quatre pages serrées, avec un roman-feuilleton au rez-de-chaussée de la première, ils déroulaient les nouvelles de Paris, du pays et de l'étranger, la chronique judiciaire, les faits divers, les cours de la Bourse, tandis que des publicités pour une loterie ou une pommade couvraient la dernière page. Ce fut une révolution technique et morale aussi brutale, aussi troublante que, depuis lors, l'avènement de la radio, de la télévision, etc.

Quelques années plus tard, ayant atteint l'âge adulte, Baudelaire songea sérieusement à se suicider. À ses amis qui lui demandaient pourquoi, il donnait comme explication la nouvelle presse quotidienne : "Les journaux à grand format me rendent la vie insupportable", leur répétait-il. Les gazettes, comme on disait, provoquaient en lui l'envie de fuir vers "un monde où elles n'ont pas encore fait leur apparition". Anywhere out of the world : là où il n'y aurait pas eu de journaux.

Comme si un jeune homme ou une jeune fille d'aujourd'hui parlait de se tuer à cause du monde numérique, Web 2.0, Facebook ou Twitter, l'équivalent contemporain des "journaux à grand format" pour Baudelaire, notre Presse et notre Siècle.

Que leur reprochait-il de si grave, au point de vouloir mourir ? Le journal, c'était le symbole même du monde moderne, c'est-à-dire de la décadence spirituelle. Il signifiait la disparition de la poésie, la substitution de l'utile au beau, de la technique à l'art, le culte de la matière, l'abolition de toute transcendance : "Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle."

Et pourtant, Baudelaire vécut de la presse. Il qualifiait Sainte-Beuve de "poète-journaliste", sous prétexte que celui-ci était passé des Poésies de Joseph Delorme à la chronique des Lundis, mais lui-même l'a été bien davantage, "poète-journaliste", apprenant son métier dans les "petits journaux", ces feuilles littéraires et satiriques d'avant-garde qui disparaissaient aussi vite qu'elles avaient éclos, mais aussi cherchant à placer ses poèmes en vers ou en prose, ses Salons, ses essais, dans les journaux à grand format, et y parvenant parfois.

L'inventeur de la "modernité" a été scandalisé par la presse : elle l'a fasciné et il l'a détestée, mais il n'eut jamais de cesse qu'il y publiât. Il découpait dans le presse et il collectionnait les articles qui illustraient la stupidité de ses contemporains, mais il ne pouvait pas se passer des journaux, des petits et des grands, de les lire, d'y écrire.

Qu'aurait-il pensé de notre internet ? Pas grand bien, sans doute. Il nous dirait, comme il l'écrivait des journaux : "Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin." Et si ce n'était que le matin...


http://m.huffingtonpost.fr/antoine-compagnon/facebook-twitter-baudelaire-et-les-petits-journaux_b_1245100.html

"Tout cul tendu mérite son du"
DSK

"Conscience sans science n'est qu'un qualificatif seyant à vincent" (Rabelais)

@ProletaRien ce n'est pas parce que tu n'arrives pas à vendre ta musique pourrie et tes mixs inaudible que ceux qui produisent des oeuvres de qualité ne peuvent le faire, et au juste prix qui plus est.

A la limite que tu télécharges, passe encore. Mais que tu t'en vantes et en fasses la propagande, c'est d'une stupidité innommable.