C'est l'art du vide, c'est l'art du rien, c'est leurs putains de drapeaux noirs, ruelles humides, faces de vauriens, princesse fait la tournée des bars. C'est plein de vices, de fantaisies, c'est plus qu'un monde trop fait pour moi, la farandole des interdits, quand on taggait "je t'aime" sur les parois. C'est les histoires, les belles légendes, paroles de révolutionnaires, histoires de frères et puis de bandes, plus on est d'fous et plus on rit à l'idée de partir en guerre. Tu freines, tu chies, tu gueules, tu ronfles, et ça tournera toujours malgré toi, ça y est tu sens l'égo qui gonfle, arrête de dire qu'on a baissé les bras. C'est les bracages à mains armées, l'odeur de poudre au bout des doigts, la prise d'otage de la conscience, v'la les sirènes, putain tire toi ! Y'a pas d'folie, y'a pas d'décors, et ça fout l'feu à l'univers, deux-trois baisers, du réconfort, des militants venus casser du militaire. C'est les vitres en morceaux, l'éclat de verre dans le genoux, c'est le son qu'on s'injecte dans la peau, putain ouais la rue est à nous. C'est la patience des amoureux, et l'impatience des corps suants, la nudité, les âmes en feu, l'age d'or des fusillades à blanc. C'est pas la vie, c'est pas la mort, c'est comme noyé dans l'éthanol, à boire la pluie, trainer dehors, c'est juste qu'il pleut de l'huile et du pétrole. La fin du jeu, l'appât du gain, et puis la grêve de la parole, on vend du rêve, des beaux mannequins, putain ça oui qu'est ce qu'on rigole. C'est l'art du vide, c'est l'art du rien, c'est leurs putains de drapeaux noirs, ruelles humides, faces de vauriens, princesse fait la tournée des bars. C'est l'maquillage, ta panoplie, ton corps fragile qui joue les bludozer, gamine perdue au fond d'son lit s'abandonne dans les verres de bière. Tu pleures, tu cognes, tu gueules, tu grognes, et ça tournera encore après tout ça, tu pleures, tu cognes, tu gueules, tu grognes, et tu m'en veux d'avoir baissé les bras.