Vous tendez le bâton pour vous faire battre, ne soyez pas vexer et assumer vos attaques auxquelles je ne fait que répondre.

Mais je vois que vous êtes prêt à toutes les manipulations pour ne pas perdre la face.

Bref, la suite au prochain épisode. Je n'ai rien à ajouter aujourd'hui.

En attendant, essayer de répondre point par points aux arguments des éffronté.es.

Prenez votre temps !

DÉSINTOX
TOP 5 DES ARGUMENTS DE NOS POURFENDEURS :
mauvaise-foi

L’ARGUMENT LIBERTAIRE : Les abolitionnistes refusent de prendre en compte le consentement de ceux qui choisissent de se prostituer.

FAUX : Nos associations accompagnent quotidiennement des personnes qui restent dans la prostitution, voire le revendiquent (surtout quand aucune alternative ne leur est offerte). En revanche, nous estimons que l’addition de quelques consentements individuels ne fait pas un projet de société.

Certaines personnes consentent librement à travailler pour moins que le SMIC, à se séparer d’un organe, à se prostituer. Dans les deux premiers cas, la loi condamne le patron et non le travailleur, l’acheteur d’organe et non celui qui s’en est séparé. De même, la loi doit condamner le client, et non celle qui marchandise son corps par nécessité.

Les libéraux et autres libertaires préfèrent la loi de la jungle au contrat social. Sans loi, dans les trois situations citées, ce sont les plus vulnérables qui sont spoliés. Le spectre du consentement va de « adhérer à » jusque « se résigner à ». Le consentement ne vaut pas liberté quand le consentement est vicié.

Notons qu’Alternative Libertaire, la plus grande organisation politique libertaire en France, est ouvertement abolitionniste.

L’ARGUMENT INCRÉDULE : l’abolitionnisme est une utopie !

FAUX : Abolir ne signifie pas éradiquer.

Les viols, les meurtres, la pédophilie sont interdits par la loi. Pourtant, ils existent encore et existeront toujours. Mais ils existeront d’autant moins qu’on les combat et qu’on les reconnaît comme étant des violences.

L’ARGUMENT LIBERTIN : Vous êtes des puritains, des moralistes et vous n’aimez pas le sexe.

FAUX : Les abolitionnistes mènent un combat pour la libération sexuelle : une sexualité libérée de l’ordre moral, des archaïsmes patriarcaux et de l’emprise du marché.

Payer pour obtenir un rapport sexuel revient à l’imposer, à contourner la condition du désir réciproque de la partenaire via une compensation financière. L’achat d’un acte sexuel est la négation même du désir de l’autre, puisqu’il s’agit de le remplacer par cette compensation.

L’ARGUMENT ANTI-PROHIBITIONNISTE : Vous voulez interdire la prostitution.

FAUX : Les abolitionnistes exigent de supprimer le délit de racolage, et toute mesure répressive à l’encontre des personnes prostituées.

L’abolition n’a rien à voir avec l’interdiction ou la prohibition, qui ne changent rien à la société. Elles ne qualifient pas la violence et ne situent pas la responsabilité des clients, puisque tous les acteurs, clients et prostituées, sont condamnés au même titre.

La prohibition ne permet ni politique de prévention, ni d’alternatives, puisque les personnes prostituées ne sont pas présentées comme victimes du système, mais comme coresponsables.

A l’inverse, l’abolitionnisme permet de qualifier la violence du système prostitueur et d’engager des mesures en faveur de ses victimes et contre ses auteurs.

L’ARGUMENT INCRÉDULE (BIS) : Le modèle suédois est un échec : la pénalisation du client accroît l’exercice clandestin de la prostitution. La prostitution passera de la rue à internet, aux appartements planqués, aux salons de massage etc.

FAUX : Aujourd’hui, la prostitution n’a lieu ni dans la rue, ni sur Internet.

« La rue » et « Internet » ne sont que des modalités d’entrée en contact du client avec la personne prostituée. L’acte prostitutionnel est TOUJOURS caché, et la personne prostituée TOUJOURS vulnérable.

Au moment où elles montent dans la voiture du client, qu’elles ouvrent la porte de leur appartement ou de la chambre d’hôtel, les personnes prostituées sont seules face au client. Dans ce face à face, si le client risque une amende, il lui sera beaucoup plus difficile d’imposer un acte sexuel sans préservatif ou rebutant.

Un cadre institutionnel qui reconnaît la violence du système prostitutionnel, qui donne aux prostituées un statut de victimes, leur permet aussi d’exercer clandestinement dans un certain espace de sécurité. En Suède, grâce à ce cadre, les policiers, magistrats et travailleurs sociaux sont formés à les soutenir, à écouter leur parole, à recevoir leurs plaintes.

A l’inverse, les personnes prostituées « visibles » des bordels hollandais, dont les proxénètes sont des entrepreneurs reconnus, ne peuvent dénoncer un système où elles sont présumées consentantes.

Les proxénètes ne recherchent pas le crime pour le crime, mais le crime pour l’argent. Quand on pénalise les clients, on attaque la demande, on attaque leurs bénéfices. Les réseaux se détournent de la Suède car l’investissement y est moins rentable.

Enfin, un Etat qui ne considère pas la prostitution comme une violence ne mettra jamais en place de véritables alternatives à la prostitution et des mesures de protection pour les personnes prostituées. Car il n’y a pas lieu : la prostitution étant un métier comme un autre.

https://effrontees.wordpress.com/2013/11/02/prostitution-labolitionnisme-pour-les-nulles/comment-page-1/#comment-1914

Non en fait, malgré vos capacités de rhétorique, j'ai un gros doute sur votre vivacité d'esprit.

A vos conneries, qui sont soient de la mauvaise interprétation, soient du troll. J'ai envie de répondre Kamoulox et tant pis pour l’intérêt du débat.

Je vais quand même vous répondre comme si vous étiez simplets : Demander à quelqu'un combien elle se vend, et à un autre combien il m'achète, n'est en aucun cas répréhensible par la loi.

J'ai moi même étudier les prix en demandant en tant que client, puis en tant que vendeur. Bon c'était à Rennes, et via internet, donc évidemment les prix ne doivent pas être identique partout (autre région, autre lieux d'exercices), ce sont des moyennes qui je crois sont assez proche de la vérité.

Pour le reste, tu maîtrise ta com' à la perfection, contrairement à moi, donc si les gens sont là pour la rhétorique, félicitation, tu as gagné ton entreprise de démolition. J'ai pas de temps à perdre avec les attaques personnelles.

Moi je n'ai aucun problème avec le fait de rapporter les paroles des femmes et des hommes sur le sujet, via les effronté.es ou le mouvement du nid. Une question d'humilité en fait de ne pas faire croire que tous les arguments vienne de moi.

L'argumentaire est là (copier/coller) certes, celui des "pro sexe" a été exprimé également. Libre à chacun.e de se forger une opinion en leur âme et conscience.

Maintenant continuons à défendre nos visions (Suzie peux nous faire des retours sur les réunions de TDs et moi sur ceux des abolitionnistes) et à voir comment cela évolue.

En avril, Ovidie vient sur Rennes, j'espère pouvoir aller débattre sur la question avec elle.

@Churinga : C'est toi qui stipule dans chacun de tes commentaires afin de trouver un angle d'attaque sur ma légitimité. Mais Je n'ai aucun moyen de me défendre contre de telles pratiques de com', d'autant plus si ça ne choque pas les autres non plus.

@Eoline : à quel moment je ne respecte pas ce qu'elle dit ? J'ai dis qu'il fallait l'envoyer au Goulag ? NON. Je me contente de faire entendre une autre voix, et comme tu le constate j'ai également le droit de développer une toute autre opinion.

@Eoline et Suzie : "Quel est le projet de société que nous voulons ? Acceptons-nous que la prostitution devienne un métier comme un autre, à savoir que dans les pays qui la légalisent, on voit des campagnes publicitaires affichant des soldes sur les prostituées, ou des menus « un repas, une chambre et une prostituée » ?

Le projet abolitionniste va, en effet, restreindre une certaine liberté. Les sociétés ont toujours fixé des limites, dans tous les domaines. On l’a fait pour la majorité sexuelle, pour le temps de travail légal, et même pour la liberté d’expression ! Les propos négationnistes ou appelant à la haine raciste sont interdits et punis. L’égalité des citoyens se définit aussi par la restriction d’une totale liberté, comme pour la réduction de temps de travail légal (35h, 10h par jour, travail de nuit, travail le dimanche), la laïcité etc.

L’idée n’est pas de prétendre qu’une prostituée consentante est forcément aliénée, mais peut-on, au nom du désir de cette minorité de femmes qui vivent bien la prostitution, justifier la mise sur le marché de la sexualité ? Avec tout ce qui va avec : Pression de la concurrence, marketing, logiques économiques, exploitation etc. NON ! Elles n’ont pas à disposer d’une telle norme et trancher des questions aussi fondamentales que : Est-ce que la sexualité s’achète ? Doit-elle obéir aux lois du marché ? Est-ce que c’est le même type de débat que pour la vente d’organes, la GPA, les lancers de nains etc.?" https://effrontees.wordpress.com/2013/11/02/prostitution-labolitionnisme-pour-les-nulles/comment-page-1/#comment-1914

"j'ai déjà payé beaucoup moins pour une intégrale"

"Sucer ne peut il pas être vu comme un acte de soumission de la femme ?
C'est pas comme ça que tu fais la procréation il me semble."

Je suis le seul à trouver tes propos gerbant ok.

Donc sur ce forum, le prostitueur est roi tandis que l'abolitionniste est le diable, ça en dit long !

Pas grave même en minorité, je vais continuer à tenir mon rôle, histoire qu'il y ai une petite voix de résistance contre l'exploitation.


@Benjam1 : J'y ai pensé pour sortir de la galère financière, après réflexion, je préfère 100 fois accepter l'aide de l'état providence, des associations et de mes proches (puisque j'ai la chance de pouvoir compter sur eux/elles), plutôt que d'aller à l'encontre de mes valeurs. Bref, ne rigole pas sur ce sujet avant de t'être réellement vendu, après si tu veux tu pourra dire que c'est cool de te faire sucer par un cinquantenaire marié fantasmant sur les minets.


@Suzie : "protégeons la des hommes comme toi" garde ce genre de commentaires acerbes pour toi. Tu n'es nullement représentative de la parole des personnes prostitué.es. Le STRASS ça fait beaucoup de bruit, mais c'est que dalle par rapport au taff des mouvements abolitionnistes.

https://effrontees.wordpress.com/2013/11/02/prostitution-labolitionnisme-pour-les-nulles/

*Je suis au courant, puisque je viens de répondre à ta question.

*Personne n'a dit que sucer c'était mal.

Tu n'as pas l'air d'être vif d'esprit, j'espère que je ne vais pas devoir te faire un dessin à chaque fois


Je viens de regarder les 10 minutes de propagande "pro sexe" de Olly Plum. De nombreux points m'ont fait bondir ! On marche sur la tête avec cette vision faussement transgressive.

Le prix.
C'est combien ?
@Churinga


20/50 € la pipe

120/200 € la baise.


"le sexe qui a faim de vierges et de putains
moi j'en veux des millions des milliards
à mes pieds qui s'égarent et qui rampent
aux grandes orgies du roi
je saigne mon prochain mais le peuple aime bien ça

que convergent les cons et les verges affamées
pouvoir contre pouvoir
vouloir toucher la gloire
pouvoir contre pouvoir
vouloir toucher la gloire

dis-le que t'aimes ça
oh oui sucer les rois"

Quel rapport avec la conversation précédente ?
La prostitution. Ah oui on le parlait plus de traite d'humains, mais la prostitution c'est autre chose. Du coup: Olly. Olly qui montre qu'en fait, le problème patriarcal dans ce délire, bah c'est toi. Parce que c'est toi qui les stigmatises, c'est toi qui les rends mal. Mais si toi tu le vis bien de stigmatiser, grand bien t'en fasse.
Olly est devenue camgirl depuis. Et avec Usul ils on l'air d'être heureux.
@Suzie



Ah oui, parce que tu crois que j'ai des leçons à recevoir de gens qui vendent leur cul à l'industrie du X.

"Les enfants laissé au porno et au joint" mais tu as raison société !

La pauvre Olly, ce qui l'a rendu mal, ce sont les hommes qui l'ont violentés et cette société qui ne protège pas ses enfants.

Moi je peux me regarder dans un miroir, je fais ce qu'il faut pour améliorer les choses.

Quel rapport avec la conversation précédente ?

Et ça, une partie de l'histoire que je ne connaissais pas, mais intéressante:
https://www.rue89lyon.fr/2018/03/12/loveless/
https://www.rue89lyon.fr/2015/06/01/il-y-a-40-ans-prostituees-occupaient-eglise-lyon-droits/

Je pense que ça peut même t'intéresser Yoaala


Je ne vois pas pourquoi ça ne m'intéresserai pas, en tant que militant abolitionniste, nous sommes toujours là pour venir en aide aux personnes prostitué.es :

http://www.mouvementdunid.org/2-juin-1975-2-juin-2015-40eme

Les effronté.es ne sont pas des escrocs, rassure toi.

https://www.lepotcommun.fr/pot/yb10fbt3

"Nous avons besoin de vous pour aider Hélène, 23 ans !

Hélène est une très courageuse maman d'un petit garçon de 3 ans. Elle est accompagnée par l'association "Le Mouvement du nid" et se retrouve aujourd'hui dans une situation financière extrêmement délicate et dangereuse.

Hélène a subi un long parcours de violence : mineure placée à l'ASE (Aide sociale à l'enfance), elle est tombée dans un réseau de proxénétisme et a subi de nombreux viols et autres maltraitances. Aujourd'hui, elle travaille dans la restauration et s'est sortie de l'enfer de la prostitution. Mais son employeur ne lui verse pas ses indemnités journalière. Le Mouvement du Nid est en train de régler cette question. À côté de cela, le père de son enfant lui a laissé des dettes de loyer.

Hélène a aujourd'hui le couteau sous la gorge et n'en peut plus. Elle a même dû subir une opération médicale à cause des épreuves qui ont affaibli son corps. Nous cherchons par tous les moyens possibles de la débarrasser au moins de cette dette qui la ronge et la menace. Nous sollicitons votre générosité pour en venir à bout !

Nous ne vous demandons de participer qu'à une partie, à savoir : 250 euros !

Pour le reste, nous trouverons d'autres moyens."

"Les organisations militant pour la dépénalisation de tous les pans du système prostitueur (en l’occurrence proxénétisme et clientélisme) affirment que ce n’est pas le corps qui est vendu, mais des services sexuels. Cependant, en lisant les témoignages des personnes prostituées, on comprend qu’elles mettent à la disposition du prostitueur, moyennant rétribution, un corps, ou des parties du corps, qui sont « vidés » de l’esprit de la personne. Le prostitueur peut accéder à des parties du corps, à condition que ces dernières soient transformées en marchandise, sans âme et sans vie. Ce qu’achète le prostitueur, c’est l’accès à un corps vide, pendant une certaine période de temps. Il achète aussi, il est vrai, des actes sexuels, mais de nouveau, ces actes sexuels sont absolument séparés de la personne qui les accomplis. Ce ne sont donc pas des « services » anodins, car dans les autres professions, celui ou celle qui effectue des services n’éprouve pas le besoin de devoir absolument se dissocier afin de ne pas être mentalement présent·e. Enfin, le prostitueur fait ceci pour son propre plaisir : ce que ressent la personne prostituée n’est pas son problème, puisqu’il a payé."

https://antisexisme.net/2015/02/27/dissociation/

Exact, mais je pense qu'en discutant avec lui, il en arriverait rapidement à cette conclusion aussi.

Après peut-être qu'à l'assemblée ce ne sont pas des femmes racisée.

Enfin bon, c'est toujours un peu difficile de parler à la place des autres ; toujours un décalage entre ce qu'on imagine et le quotidien des personnes qui le vivent vraiment. Pis si les prostitués deviennent des travailleurs comme les autres, ils sont toujours exploités par le grand méchant loup capitaliste (j'laisse le soin aux vrais communistes de régler ce problème )
@Spleen


Tiens voilà tu as de quoi faire niveau témoignages http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/

Essai de trouver des arguments plutôt.

A la croisée des mondes <3


J'ai hâte de me plonger dans la Belle Sauvage !

Oui bien sûr, la pornographie n'a absolument aucune influence sur le sexisme ou le harcèlement, les seuls coupable c'est les gens qui comprennent rien. Bah oui hein, le porno "c'est pour de faux"

Tu vie dans quel monde sérieux


Mme Belluci est autant victime d'harcèlement et de sexisme (et on la défendra pour ça) que coupable de faire du profit au sein d'une industrie violente pour la société, c'est le serpent qui se bouffe la queue.

JLM critique plus le "parti médiatique" qu'il ne défend Wauquiez, mais bref continu à avaler tout ce que raconte les médias mainstream^^

Je le répéterai autant qu'il le faudra en fait, et si tu ne vois pas le rapport avec ta vidéo c'est grave.

Toi tu te contente d'affichr ta posture "pro-choix" sans chercher plus loin tandis que moi je pense aux causes et aux solutions pour améliorer le quotidien de l'humanité entière.

Et je ne vois pas où est le "victim blaming" dans mes propos,

Que fais t-elle concrètement contre ses anciens employeurs ? Rien.

Elle est complice de l'industrie pornographique et elle commence à peine à se rendre compte des conséquences.


Alors oui, évidemment qu'il faut réguler férocement ce secteur, mais il va falloir faire un peu plus de bruits pour l'exiger !

http://www.mouvementdunid.org/+-Pornographie-+

http://www.mouvementdunid.org/Prostitution-les-nouveaux-enjeux

http://www.mouvementdunid.org/La-pornographie-c-est-de-l-exploitation-sexuelle-filmee

Tiens on est pas obligé de parler que de la prostitution, ce serait dommage... Tiens voilà un podcast que Damien pourrait écouter afin de revoir les paroles de sa chanson "Sexe" peut-être

https://www.arteradio.com/son/61659672/sex_and_sounds_ndeg18_aouch

Quel est le son qu'on voudrait ne JAMAIS entendre au lit ? Aïe. Aow. Aouch. Et pourtant nous l'entendons : beaucoup trop souvent, et pas toujours dans le cadre de jeux spécifiques. Quitte à vivre avec le aouch, nous en avons fait un objet érotique. Au point d'oublier que la douleur, non, vraiment, n'est ni obligatoire, ni le signe d'une sexualité formidable et libérée.

Qui dit que je suis partisan ?

Comme je l'ai déjà dit, je suis actuellement autant FI que JE, AL ou attac... Je cherche juste les meilleures solutions pour améliorer la société humaine.

Outre la teneur de la prétendue fraude de Mélenchon dont on pourra débattre pendant des heures sans parvenir à se mettre d'accord, la question du contrôle des agissements de nos politiques, et en particulier de certains éléphants qui traînent leurs guêtres entre Solférino, la rue de Vaugirard ou l'Assemblée Nationale depuis plusieurs décennies maintenant est un des éléments principaux de ce que l'on souhaite faire de notre République. Le financement occulte des campagnes, les conflits d'intérêts, les prises illégales d'intérêt, la connivence, le clientélisme, le favoritisme ne sont pas des choses nouvelles, et dans le système tel qu'on le connaît ont de beaux jours devant eux.

Est-ce si surprenant que dans un parti tel que la France insoumise, qui représente entre 10 et 15% de l'électorat français, avec des structures locales, régionales, nationales, des élus, on trouve en fouillant un peu que X a filé un peu de thune (pas publique sur l'affaire dont tu parles, puisque ces frais ont été retoqués par la Commission, donc de la poche des contributeurs - l'idée c'est que c'est pas de la tienne) à ses potos ou que Y est toujours dans un logement social avec ses trois gosses alors qu'il est député depuis 6 mois, ou que Z a mordu un chauffeur de taxi, ou que Jupiter file une rente à sa femme sans qu'elle ait une quelconque fonction élective ni même prévue par notre Constitution? Non.

La problématique est la même que machin qui fait passer comme frais professionnels l'achat de fringues perso et qui grogne contre les chômeurs qui fraudent les allocs, truc qui prend des douches d'une heure et bouffe du bœuf à tous les repas alors qu'il signe des pétitions contre les usines au charbon, ou Raoul qui beugle contre les délocalisations alors qu'il s'achète des pompes made in China.

Le choix entre intérêt général vague et lointain et intérêt personnel concret et immédiat est une des problématiques dont les études, ne datent pas d'hier et n'ont, semble-t-il, pas accouché de solution permettant de vivre en cohérence pour la majorité d'entre nous. On a très certainement dû balancer au XVIIIe les mêmes trucs aux Philosophes des Lumières qui parlaient des droits démocratiques et de la fin des privilèges de leurs manoirs à Neuilly. Il y en a pourtant bien quelques-uns à y arriver, qui vivent dans les arbres à Notre-Dame des Landes ou sur le plateau du Larzac - et encore, je suis sûr qu'ils lâchent régulièrement du méthane alors qu'ils pourraient se retenir, les enfoirés!

Il semble donc très peu rationnel de baser ses choix sur des questions de morale. Théoriser des actions à prendre pour une société meilleure sans pour autant réussir à les appliquer à soi-même, avec le questionnement de ses choix propres qui en découle et donc l'état de névrose ou de frustration qui l'accompagne et qu'il est difficile d'éviter est un exercice auquel tous ceux qui réfléchissent à une amélioration globale des conditions de vie.

Alors que souhaiter pour notre société? On peut faire comme toi, et décider qu'on va mettre à la tête de l’État des chevaliers blancs, des exemples de probité qui vont passer leur temps à mentir sur pourquoi eux n'utilisent qu'une feuille qu'ils plient en quatre après la grosse commission, ou pour prendre un exemple récent que l'argent économisé grâce aux belles réductions d'impôt décidées par les copains du gouvernement serviront à des actions caritatives (Muriel, si tu me lis, t'es quand même vachement forte pour manier l'ironie). On passe donc chacun des candidats au crible de la morale, et on se retrouve avec ce connard de Besancenot, qui rend des comptes justes au centime près à la fin de sa campagne, n'a aucune casserole, qui ne possède rien, mais qui nous promet du vélo, des comités politiques hebdomadaires pendant le match du dimanche après-midi et la fin de nos résidences secondaires. Le choc est trop fort, ça fait 6% aux présidentielles.

Ou alors on peut choisir d'améliorer la façon dont on organise le travail de nos politiques (et très certainement de nos administrateurs, ça ne ferait pas de mal, de ce que j'en connais). Et là, en creusant un peu en dessous de Mélenchon, figure de proue pas toute propre mais vendeuse auprès de l'électorat qui ne se passionne pas vraiment pour le contenu, on découvre le programme de la France insoumise (je remets le lien vers le livret qui nous intéresse, tu finiras peut-être par le lire). Ce programme, il tient en compte la contradiction entre le fait que si on allait chercher les purs et durs, on finirait tous en gilet de laine dans notre potager à jouer aux osselets avec les restes de la chèvre du mois et celui qui veut qu'il soit nécessaire de juguler un minimum les travers grandissants de notre classe dirigeante qui s'éloigne de plus en plus des réalités (et des intérêts) de ses administrés. Le contrôle démocratique, que ce soit par l'institution de structures alternatives visant à une meilleure participation des populations, qui existe par ailleurs chez les socialistes (je vote pour financer certains projets culturels, de développement, grâce au budget participatif de la ville de Paris par exemple), par la mise en place du référendum révocatoire, qui fait que si Méluche était notre président, dans trois mois, si t'es pas content, tu aurais le droit de lancer une procédure visant à le destituer (on cherche encore, pour Macron). D'une manière générale, une meilleure intervention du peuple.

Alors tu pourras toujours dire que Mélenchon, c'est Staline, et que lui tout seul aurait transformé la France en une dictature sanguinaire visant à lui permettre de garder le pouvoir pendant les 20 années qui lui restent à vivre. C'est ton choix, et tu pourras aussi toujours te dire qu'on trouvera un jour notre chef éclairé qui n'aura rien à se reprocher, qui sera arrivé à la tête de son parti, à sa députation, à son Ministère sans aucune manœuvre ni aucune manipulation. Mais à mon avis, ce sont des considérations qui ne mèneront nulle part. Dans d'autres circonstances, on a vu ce qui arrive après que le type un peu classe lâche l'affaire ou casse sa pipe, et c'est généralement pas beau, parce que c'est le système qu'il faut changer.

Mélenchon et la FI, conscients de leurs contradictions et de l'importance de mettre en place des structures pour prévenir au maximum les dérives de la démocratie représentative, proposent (encore aujourd'hui), des solutions pour y parvenir.

Toi, tu préfères parler des HLM de Corbière et Garrido. Chacun son truc....

Aux exhibitionnistes qui le font gratuitement sur des sites libertin par exemple

Y a pas de mal en soit, mais quand une chose peut-être gratuite, j'aime assez que ça le reste.

PS : On peut noter que l'abonnement aux sites libertin est payant c'est vrai, mais ça rémunère seulement le fonctionnement du site. A voir si du profit est réalisé...

@Suzie : Ah non, il me semble bien avoir mentionné la prostitution masculine (15 %) mais en précisant que 99 % des prostitueurs sont des hommes.

(Surtout que j'ai moi même été tenté de me prostituer à une époque)

Aaah les Pays-Bas, le paradis de la prostitution... http://hitek.fr/actualite/danse-quartier-rouge-amsterdam-traite-femmes_409


@Suzie : Les gens qui le font pas simple envie (qui le feraient même s'ils ou elles étaient millionnaires) sont une minorité extrême ! Je ne vois pas l’intérêt de les prendre en compte dans la lutte contre le système prostitutionnel.


Les cam girl/boys : Je suis contre aussi, mais ce n'est vraiment pas la priorité car la violence est beaucoup moins forte par ce biais.

"La prostitution (du latin prostitutio) est une forme d'échange économico-sexuel ponctuelle, explicite et préalablement négociée."
Et si c'est de son fait c'est une connasse, et si on la force faut l'interdire, tkt on a compris.
@Suzie



L’association Le Nid défend la proposition de loi présentée par le gouvernement. A Tours, ses bénévoles reçoivent les confidences des habituées de la rue.

une action de la Délégation de l’Indre-et-Loire

Je n’ai plus de fric, il faut que je retourne au tapin... : cette phrase, Magali Besnard, la permanente du Nid, l’a entendue la semaine dernière dans la bouche d’une prostituée tourangelle. Une ancienne bien connue des bénévoles de l’association. Et les exemples de ce genre ne manquent pas.

Là, c’est une mère seule avec son enfant qui se fait payer ses courses par son voisin en échange de faveurs sexuelles.
Ailleurs, c’est une étudiante africaine logée chez un vieil homme qui réclame des caresses en guise de loyer.
Le troc sexuel, ça existe, ici chez nous, explique Guy Joguet, président du Nid. Nous, nous sommes effectivement abolitionnistes car nous estimons qu’en effet, la prostitution est une violence. Ce n’est pas un système marchand comme un autre. L’histoire de vie des prostituées, les bénévoles du Nid la connaissent. La prostitution tant que c’est pour les autres, ça va, indique Guy Joguet. Mais si c’est votre mère, votre sœur... là, ça ne va plus. Souvent, les filles basculent dans la prostitution au terme d’un parcours douloureux, suite à une mauvaise rencontre. Il y a toujours une fragilité au départ et quelqu’un qui met en lien avec la prostitution.

Entre 2002 et 2004, l’association avait mené l’enquête au sujet des clients. Aujourd’hui, le Nid défend l’idée d’une responsabilité des clients.

Le corps de l’autre ne s’achète pas

Nous ne sommes pas contre les personnes, ajoute Guy Joguet. Mais nous considérons que les prostituées sont des victimes, donc il y a des auteurs... Le but, c’est surtout de responsabiliser les clients.

Mais pour autant, l’association ne veut pas jeter l’opprobre sur les clients pour qui elle voudrait que soient instaurés des lieux d’écoute. La permanente du Nid, elle, souligne que la pénalisation des clients n’est pas le seul pilier de ce projet de loi. Le but de cette proposition, c’est de poser un interdit social, commente Magali Besnard. Il s’agit de dire que le corps de l’autre ne s’achète pas.

Contrairement à ceux qui défendent l’idée d’une prostitution choisie, les bénévoles du Nid mettent l’accent quant à eux sur les effets destructeurs de la prostitution.

Même si elles disent qu’elles en vivent bien, la plupart des prostituées ont une piètre estime d’elles-mêmes, conclut Magali Besnard.Et elles considèrent l’argent qu’elles gagnent comme de l’argent sale.

la phrase La pénalisation des clients n’est qu’un des aspects du projet de loi. Le texte comporte quatre piliers dont la lutte contre les réseaux de la traite et du proxénétisme qui sont bien organisés sur internet.

C’est Magali Besnard, la permanente du Nid à Tours, qui explique ainsi les bases du projet de loi que défend l’association. Le grand public n’a en effet retenu que la question de la pénalisation des clients mais selon la bénévole du Nid, il contient d’autres pistes de travail. Le projet prévoit par exemple de mettre en place des alternatives à la prostitution ou encore de travailler le volet prévention et information des jeunes. Le texte, précise Magali Besnard, présente une approche globale du problème de la prostitution. Il s’agit de s’y attaquer dans son ensemble. Le Nid est pour sa part favorable à ce texte qui, par ailleurs, a suscité plusieurs pétitions.