On sent pourtant bien toute l'islamophobie qui dégouline de cette caricature, fait donc un effort... 🙄

Oui c'est bien connu le glyphosate est bon pour la santé, c'est d'ailleurs conseillé de s'en asperger les amygdales 3 fois par jour! J'ai 3 de mes potes qui ont fait agro, un travail dans un bureau d'étude dans le domaine, je suis très bien renseigné sur le glyphosate. Je sais que le vrai problème avec le glyphosate c'est pas forcément l'agriculteur, mais plutôt le particulier qui va balancer la fin de son pulvérisateur au fossé. Néanmoins ça reste un composé toxique à son contact et lorsqu'il ruisselle dans les nappes phréatiques. Et contrairement à ce que le ptitnounours qui n'a jamais traversé le périph et qui n'a jamais vu à quoi ressemblait un sous bois d'une forêt de pinède (sinon tu saurais que la végétation y est rare, voir quasi inexistante), les mauvaises herbes sont loin d'être un danger proéminent rentrant en compétition avec le système racinaire des sapins. Il est tout à fait possible de se passer de glyphosate dans la sylviculture. M'enfin bon, à priori y'a une nouvelle forme de bobo: le bobo anti-ecolo... 😂

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


Coco
Charlie Hebdo n°1378
19 décembre 2018

On est pas loin du comble du ridicule lorsqu'on lit ça. C'est exactement ce qu'on disait plus haut, en fait être un allié (ou un "profem" comme le dit mièvrement le zigoto de twitter) c'est donner un nom et verbaliser les actions ordinaires d'un homme normal. C'est ce que font naturellement la plupart des mecs normaux du XXIème siècle, sans avoir eu à attendre les enfonceurs de porte ouverte de twitter!

Dans mon foyer c'est moi qui me colle à la popotte, je le fais de bon coeur, avec plaisir généralement, c'est un loisir, une occupation qui permet de se vider l'esprit et d'avoir une récompense à court terme lorsqu'on sort le plat du four et on le deguste en famille. Ca m'arrive de nourrir 12 personnes midi et soir pendant 3 jours. Qui sait, dans 20 ans m'a fille se qualifera peut être de "prohom" et viendra me prêter main forte en cuisine... 😂

Ça confirme ce que j'entrevoyais du féminisme 2.0 à la sauce twitter et FB, c'est une pure mascarade! D'authentiques "feux de pailles féministes" comme dit Saez...

Roi des salons
Nadège Hubert
Charlie Hebdo n°1378
19 décembre 2018


8 sapins sur 10 vendus en France sont des Nordmann.
Résistants, ils gardent leurs aiguilles.
Mais il y a quand même un hic: ils poussent sur des terres traitées copieusement au glyphosate.
Parce que, c'est bien connu, les herbes folles nuisent à leur croissance.
Sous vos sapins, en plus des cadeaux, une bonne bouffée de pesticides pour Noël, et c'est offert par Monsanto! ●


Des alliés sont des hommes quoi
Merci pour ta réponse
@"Damien


Des hommes normaux oui, comme toi et moi!

Mais pour certains esprits binaires, pour certaines femmes qui voient un prédateur derrière 99% des hommes et certains hommes, ou petits nounours mignonets, qui aiment se faire passer pour de preux justiciers, on dit "alliés". Ça fait mieux...

Comment ça troller? Ce sont les féministes qui s'auto-trollent lorsqu'elles mettent sur le même plan des viols, le manspreading, des agressions ignobles faites aux femmes et des protestations contre la taille des poches de leur falsard...

C'est d'ailleurs en partie ce qui rend leur message inaudible et parfois grotesque. Il faudrait le réaliser plutôt que de continuer à foncer tête baissée, oeillères sur la trogne...


P.S.: Et voilà pourquoi il est sexiste de parler de "Manspreading" et que par conséquent les féministes qui utilisent ce terme font preuve de sexisme:


https://youtu.be/W3soVlZ3FZ8



Stop au womanspreading!

#misandrie



Et pourtant, elles paraissent déjà bien trop grandes...

Noel c'est pas du tout religieux à la base, c'est une récupération opportuniste de l'église, comme toutes les fêtes chrétiennes ou presque, qui à la base étaient des fêtes païennes...
Aux marchés de Noël il est plus question de père Noël que de l'autre avec son âne et le reste...
@"Rosenrot"


L'avantage c'est que tu peux balancer sur le morveux le cul dans la paille avec son âne, sans déclencher son courroux et être taxé de christianophobe! L'indignation à géométrie variable à l'état pure...

"Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures, si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales."

Sacha Guitry

Merci suffragettes AB, c'est très gentil! ☺

Pour être honnête, je n'ai moi même pas eu le temps d'écouter l'émission dans son intégralité. Le peu que j'ai entendu m'a paru très pertinant et AUX ANTIPODES du naïf c'était mieux avant. Et surtout j'ai entendu 3 fois le nom Saez en l'espace de 10 minutes, ce qui est tout de même assez rare dans le paysage médiatique pour me pousser à partager le lien avec la communauté dédié à cet artiste.

Mon erreur c'est d'avoir indiqué dans mon message une des phrases d'introduction de l'émission. Une interrogation loin de représenter la teneur de l'émission, puisque cela reste une interrogation pour laquelle on attend un développement du type thèse/antithèse/synthèse (d'où m'a petite sentence de conclusion: vous avez 4h!). Si j'ai voulu tout de même mettre cette citation c'est qu'elle évoque le fait que de nos jours on peut être taxé de misogynie a tord et a travers et que, précisément, j'estime que cela à encore été le cas récemment concernant Damien Saez.

Mais bon, ça ne m'étonne guére que certains se soient arrêtés sur cette simple phrase interrogative pour juger à brûle pourpoint l'émission. C'est tellement dans l'air du temps. Les gens jugent sur une couverture, une affiche, le titre d'une chanson ou d'un livre, sur une phrase ou un mot sortis de leurs contextes. Sans jamais aller en profondeur, sans jamais prendre plus de 2 secondes pour réffléchir, sans tourner 7 fois sa langue dans la bouche avant de l'ouvrir toute grande et de (dé)gueuler dans le mégaphone des réseaux, avec la plus grande paresse intellectuelle qu'il est possible de faire preuve.

Et puis si le support de base est une émission radio, il est évident que l'intérêt c'est surtout d'ouvrir un débat sur la censure. Pas de faire l'éloge d'une émission de Maitena Biraben...

C'est assez drôle ta conclusion, j'ai l'impression que lorsqu'on devient "féministe" on s'inscrit dans une pensée collective unique. Vous avez des réponses préconçues à toute les questions et tout les sujets, des préceptes que vous érigez en commandements, des évangiles auxquels vous vous référez. Ce n'est pas pour rien que de mon point de vue, le féminisme tout comme le véganisme (par exemple), sont devenus les nouvelles religions. Avec leurs lots d'extrémismes, d'aberrations, d'interdits et cette ambition prosélytique propre à toute les religions.

On peut tout aussi bien se creuser la tête et se demander pourquoi s'offusquer de la segmentation genrée des jouets plutôt que de s'élever contre la segmentation genrée des collections de sous-vêtements. Peut être que ce sera la prochaine lutte féministe à la mode? A quand les tweets rageurs contre ces arriérés de Dim, suppôt de la société patriarcale tyrannique, qui dans leurs catalogues proposent des strings aux femmes et des caleçons amples aux hommes, et pas inversement! Et si ça paraît grotesque, le miroir ne grossit pourtant à peine le trait de la lutte contre la segmentation genrée des jouets. Hier matin il était demandé de déguiser les enfants dans la classe de petite section de maternelle ou est ma fille. Si la mienne était grimée en sorcière (autant recycler les tenues d'Halloween!), elle s'est retrouvée au milieu d'une tripotée de princesses et de reines des neiges. Et j'ai vu quelques garçons déguisés en pompiers ou en superman... La féministe pratiquante, confirmé et certifiée ne manquera pas de trouver cela scandaleux! Personnellement cela ne me choque pas plus que cela. Ma fille de 3 ans trouve que les garcons c'est nul et préfère la compagnie des autre petites filles, elle a les yeux qui brille quand elle voit une de ses copine déguisée en reine des neiges, elle préfère enfiler une robe de princesse qu'un casque de pompier, et pourtant ce n'est pas un modèle de conditionnement dans le sens où je la préserve de la TV, des films soit disant vecteurs de clichets et qu'elle a baigné dans un univers plutôt masculin depuis sa naissance, ses cousins et les enfants en garde chez sa nounou étant des garçons. Et je ne pense pas que des jeux pour enfants inhibent les ambitions des filles. Encore cette semaine il y avait des stagiaires de 3ème à mon boulot, l'une d'entre elle m'a dit vouloir devenir astronaute. Visiblement la société dans laquelle on vie est très loin de stériliser les ambitions féminines.

Sincèrement j'ai toujours partagé des valeurs d'égalité homme/femme, il me semble évident qu'une femme doit gagner autant qu'un homme à travail égal (c'est d'ailleurs le cas de ma compagne qui travail dans la même entreprise que moi, qui a le même niveau d'étude, la même ancienneté et qui a logiquement le même salaire que moi... ce qui a travers le spectre féministe doit vouloir signifier que je suis beaucoup moins méritant qu'elle!😂), il paraît normal qu'une femme ne subisse pas des pressions d'ordre sexuelles pour obtenir un poste ou obtenir les faveurs de son patron (tout comme il serait scandaleux qu'une femme profites de ses charmes pour obtenir un poste ou une promotion au détriment d'un homme, comme cela peut malheureusement exister), il est tout a fait normal que les femmes puissent jouir des mêmes libertés et des mêmes droits que les hommes. Je ne rechigne jamais non plus à faire ma part de tâches ménagères et à faire preuve de courtoisie.

Mais je ne me sens jamais moins féministe que face à une "féministe". Les luttes parfois grotesques, la forme, la généralisation, la moralisation, l'absence de considération des particularités physiologiques des genres (les chromosomes et les hormones, ça compte!), le fait que dans le soucis de devenir l'égal des hommes les femmes s'attribuent sans distinction ce qu'il y a de plus dégueulasse dans la masculinité... tout ceci me révulse, comme lorsque je me retrouve confronté aux extrémismes politiques ou religieux, encore une fois!

Merci d'avoir enrichi le débat. La ou les propos sont creux, la censure ne peut exister. Bon moyen de s'immuniser...

Quitte à s'offusquer pour un rayonnage d'un magasin Printemps, allons y gaiement!



#Misandrie


Et les féministes de tout poil n'hésiterons pas elles aussi à s'indigner: "Et c'est la femme qui pousse le cadie... on en est encore la!"


Morale: Lorsqu'on veut s'indigner, on trouve toujours l'angle de vue pour le faire!

Dans la même veine que ces diables de magasiniers du Printemps, je ne sais pas si @Suzie à vue la dernière collection Dim, il y a des string dans la collection fille et des caleçons dans la collection homme. Quel sexisme, c'est tout de même malheureux qu'on en soit encore là...

Message déplacé depuis la discussion : A la frontière du Sexisme.

En tombant sur RMC par hasard hier après midi, j'ai pu écouter une partie d'une émission de Maitena Biraben consacrée à la censure dans les chansons.

Comme par hasard, en l'espace de 10mn, j'ai entendu à 3 reprises des références à Damien Saez. Un avocat spécialisé dans le droit de la censure (Emmanuel Pierrat) qui parle de la pochette de J'accuse et un auditeur qui travail pour une radio libre qui loue les compositions de Saez...

Débat hautement intéressant, je vous laisse découvrir:

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/audio/rmc-2012-le-debat-de-m-comme-maitena-si-certaines-chansons-sortaient-aujourd-hui-seraient-elle-censurees-448223.html

https://podcast.rmc.fr/channel295/20181220_mcommemaitena_1.mp3?listeningSessionID=5b56f27e826604f3_13003704_4RDzkejb__00000020Zbh


"C'était mieux avant quand on ne risquait pas d'être traité d'homophobe, de misogyne ou de raciste a tout bout de champ?"

Vous avez 4 heures... 🙄

Je ne sais pas si @Suzie à vue la dernière collection Dim, il y a des string dans la collection fille et des caleçons dans la collection homme. Quel sexisme, c'est tout de même malheureux qu'on en soit encore là...

Message déplacé depuis la discussion : A la frontière du Sexisme.

Superbe ce tableau.

Meduse, est ce que tu as la source de ce document par hasard?
@"Portouverte"


Jean-Yves Leloup et Catherine Bensaïd
Qui aime quand je t'aime



https://livre.fnac.com/a3621931/Catherine-Bensaid-Qui-aime-quand-je-t-aime

J'ai pris mes places... en fosse!

Et puis j'ai seulement réfléchis:
Mert' c'est un mardi, ah mais les gamins ont école, ah je vais devoir trouver pour les faire garder du mardi matin au mercredi soir, ah merde faut que je prévois le thalys aussi et que ça colle avec mes gardes d'enfants... ahhhhh et l'hôtel parce qu'un retour en Belgique juste après ça va pas être possible...
Bref suis trop impulsive comme nana!
@"Kalé"


Et tout ça pour rentrer juste à temps pour le concert de Bruxelle le 5 décembre! 😂😉

Ça va faire un sacré tas d'enfoirés réunis le même soir a Bercy... du coup j'ai pris ma place moi aussi!!

Ça se vois que tu n'as jamais lu le journal @Suzie. En plus tu mélanges tout, ligne éditoriale supposée (et erronée a fortiori) et financement d'un média. Ca n'a rien a voir! Continue a relayer tes tweets minimalistes, tes videos de filiales terroristes comme le sont Al Jazeera et sa succursale AJ+, et continue de ne jamais aller en profondeur dans tes réflexions. C'est tellement nouvelle génération, tellement #humanité...

C'est tout de même malheureux de confondre islamophobie et laïcité, satyre et appel à la violence, haine de la religion et anti-racisme. Si tu faisais l'effort de t'intéresser un tant soit peu à ce journal qu'est Charlie Hebdo plutôt que de régurgiter naïvement ce que tu peux entendre ou lire sur les ramassis de pourriture 2.0, tu saurais qu'il n'y a pas plus anti-raciste que ce journal. Et les comparer à Valls, quelle tartufferie...

Allez, pour essayer de te faire ouvrir les paupières:



https://mobile.lemonde.fr/idees/article/2015/02/24/non-charlie-hebdo-n-est-pas-obsede-par-l-islam_4582419_3232.html?



Riss
Charlie Hebdo n°1377
12 décembre 2018

Parceque je vois fleurir des vidéos griffées AJ+, voici un article remettant la mosquée au milieu de la médina. Ou quand les médias disent ce que les spectateurs veulent entendre JUSTE pour faire du pognon sur leur dos laineux, même si les idées exprimées sont aux antipodes de leur réel fond de pensées...


AJ+: La voix du qatar
Charlie Hebdo, 12 octobre 2018

Les adeptes des réseaux sociaux n'ont pu passer à côté. Ce sont des petites vidéos qui font le buzz avec une apparence très progressiste, féministe, pro-LGBT, et soutien de mouvements sociaux et écolos. Sur la page Facebook d'AJ+, on peut lire : « média inclusif qui s'adresse aux générations connectées et ouvertes sur le monde. Éveillé.e.s. Impliqué.e.s. Créatif.ve.s ». Écriture inclusive en prime. Or AJ+ est en fait une émanation d'Al Jazeera, la chaîne de télévision financée par le Qatar. Lancée en décembre 2017 en France, à destination des 18-35 ans, elle est de plus en plus suivie sur les réseaux sociaux, même si elle n'a pas encore le succès de sa grande soeur AJ+ en anglais, qui a déjà 11 millions de fans sur Facebook. La directrice générale du groupe AJ+, Dima Khatib, revendique pour AJ+ « le plus fort taux d'interaction de tout le marché français », c'est-à-dire que ses vidéos sont les plus partagées, commentées, likées. Le maître mot, c'est que tout vient de l'audience. Y compris la décision de répondre ou non aux questions de Charlie : la directrice a lancé un sondage auprès de ses followers pour leur demander s'il fallait ou non nous répondre...

Que peut-on voir sur AJ+ ? La chaîne drague souvent la gauche communautariste. On trouve une vidéo sur « l'appropriation culturelle », ce concept qui dénonce le fait que des Blancs puissent porter des tresses ou des dreadlocks, censées être le propre de personnes noires. Quand ils parlent de féminisme, c'est pour fustiger le féminisme universaliste, qu'ils qualifient de « féminisme blanc » et « raciste ». Avec force interviews de signataires des Indigènes de la République, comme la féministe Christine Delphy. « Je suis fière de casser le système Nord-Sud, qui fait que c'est seulement Londres, Paris, Washington qui ont le monopole de l'information, assure Dima Khatib. On vous offre un autre modèle, notre vision du monde est non impérialiste, non colonialiste. » Le Qatar a trouvé là un outil de soft power très efficace. Pour Damien Saverot, doctorant à l'École normale supérieure, « AJ+ surfe sur les questions habituelles de la gauche française. Si la ligne éditoriale était proche des valeurs prônées au Qatar, ça ne marcherait pas du tout, c'est la clé du soft power. Leur stratégie est de souligner tout ce qui ne va pas dans les sociétés libérales et démocratiques ».

Ainsi, on peut voir sur AJ+ des vidéos dénonçant les discriminations à l'encontre des LGBT. On en oublierait presque qu'au Qatar l'homosexualité est punie de prison et de coups de fouet. Un paradoxe ? La directrice d'AJ+ s'offusque : « Je devrais être applaudie pour parler des LGBT sur AJ+. Des collègues m'ont reproché de le faire, ils m'ont dit : "Tu as bousillé l'image d'Al Jazeera." » Sauf que ce type de vidéo ne se trouve pas dans toutes les chaînes du groupe. « Les questions LGBT intéressent-elles mon audience arabe ? » s'interroge benoîtement Dima Khatib... En effet. Sur Al Jazeera en arabe, un éditorialiste a qualifié l'homosexualité de « signe de la décadence occidentale » à la suite de la tuerie d'Orlando, aux États-Unis. Il est vrai que là, le but n'est pas de séduire la gauche...

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Jusqu'ici, la webtélé d'Al Jazeera, AJ+ (lire p. 4), avait soigneusement évité d'évoquer directement le Qatar. Jusqu'à une vidéo publiée il y a deux semaines sur la condition des ouvriers qui construisent les stades pour la prochaine Coupe du monde. Une «?enquête?» qui s'avère être un beau modèle de propagande. Après un début qui semble impartial, la deuxième partie devient une ode aux rares mesures mises en place pour les travailleurs, et se termine sur une improbable scène ou des ouvriers dansent au bord de l'eau... Rien évidemment sur le dernier rapport d'Amnesty, qui souligne que plusieurs ouvriers n'ont pas été payés depuis plusieurs mois, ni sur le nombre de morts sur les chantiers.

La gauche cible la littérature pour enfants
Laure Daussy
Charlie Hebdo n°1376
5 décembre 2018


"Avant la censure venait de l'extrême droite, puis de la droite avec la manif pour tous, et maintenant, c'est de la gauche bien pensante."
Marie-Aude Murail écrit des romans pour les adolescents depuis trente ans, c'est une des premières à avoir parlé d'homosexualité dans le livre Oh, boy!, publié il y a presque 20 ans. Mais aujourd'hui, elle avoue appréhender les réactions sur les réseaux sociaux. Elle a été accusée de "grossophobie" pour cette phrase dans la bouche d'un de ses personnages, une petite fille qui disait d'une dame dont elle apprend ensuite qu'elle est enceinte: "Elle est grosse mais elle est gentille."
C'est une bibliothècaire qui a sorti la phrase de son contexte pour la jeter en patûre sur les réseaux sociaux.
"Aujourd'hui, les gens ne savent plus lire, on attribue à l'auteur les propos qui sont ceux d'une personnage", déplore Marie-Aude Murail.

Autre polémique à laquelle elle a du faire face: sur Facebook, une certaine "Maman végane" l'a accusée d'inciter à la cruauté envers les animaux. Et quelle est la phrase du crime?
"Milo tape riri le rat", présente dans un manuel de lecture pour enfants. Une pétition signée par quelque 2 000 personnes, adressée au ministre de l'Education nationale, à même demandé le retrait du livre.

Marie-Aude Murail n'est pas la seule à faire les frais du "ressenti" des lecteurs. En mars dernier, les éditions Milan ont dû renoncer à rééditer l'ouvrage On a chopé la puberté. Une véritable curée contre les auteurs avait été lancée sur les réseaux sociaux, et une pétition fut signée par plus de 130 000 personnes pour interdire le livre. Celui-ci proposait, il est vrai, des conseils peu judicieux et parfois sexistes aux petites filles: "Grandir, c'est bien car cela donne ENFIN le droit de porter du gars à paupières, du gloss, voire du mascara au collège, où un passage sur les tétons pour draguer les garçons. Mais fallait-il pour autant demander son interdiction?
Il y a encore quatre ans, en 2014, au plus fort de l'hystérie sur les questions de genre, c'était la droite qui appelait à la censure, avec un Jean François Copé qui voulait interdire l'ouvrage Tous a poil!, sur la nudité expliquée aux petits. Désormais, c'est une partie de la gauche, sous couvert de combats contre les discriminations, qui se réjouit d'avoir fait détruire un livre...

Pour éviter cela, Marie-Aude Murail prend désormais les devants: avant de republier d'anciens livres, elle demande une relecture pour savoir si des éléments peuvent choquer. Sur le sexisme aussi, l'auteure a modifié des dialogues, pour rendre un personnage moins "macho".
"Je trouvais auparavant que le machisme faisait partie de la séduction de se personnage. Aujourd'hui, j'ai changé d'avis."

C'est toute la complexité d'une oeuvre, toujours vivante, si on ne la détruit pas. ●

D'accord avec toi Elie, dès la première écoute de Burqa, c'est aux Wampas que j'ai pensé. Tout comme quelques envolées à la fin de J'envoie qui y font fortement penser aussi.

De tout l'album, le seul morceau qui peut évoquer très vaguement Noir Désir selon moi, c'est La mort. Mais effectivement la comparaison est mal choisie...

Oui, je pensais aussi à La mort qui est peut être mon morceau préféré de l'album et dont la rengaine "Aux armes" est furieusement dans l'air du temps!

Mais ni la longueur du morceau (7' tout de même), ni l'anaphore La mort répétée à l'envie pendant près de 4', ne correspond à un format adapté aux standards radio. Trop long et anxiogène pour le troupeau d'agneaux...

Effectivement Saez est à la marge, mais c'est ce qu'il arrive lorsqu'on souhaite ne pas rentrer dans le star-système et utiliser la télévision comme moyen de diffusion. Et puis même si Saez voulait développer ces canaux de diffusions, comme pour internet, ses thèmes de chansons provocatrices et contestataires sont difficilement compatibles avec leur popularisation.

Ces derniers mois, la seul chanson de Saez que j'ai entendu à la radio (mis à part Jeune et con), c'est Rue d'la soif qui a été diffusé plusieurs semaines durant sur Oui FM. Et ce n'est pas un hasard s'il s'agit d'une chanson festive et sans profondeur de lecture, ce qui est rare dans le répertoire de Saez.
En écoutant #Humanité ce matin, je me demandait justement si l'un des morceaux de ce disque pourrait être diffusé à la radio. La réponse est: aucun. Soit les morceaux sont trop longs, soit trop vulgaires, soit trop révoltés, soit trop politiquement incorrect, soit leur esthétique rythmique pas adapté à la diffusion radio. Le seul qui pourrait convenir serait L'attentat mais il sera probablement jugé comme trop inspiré de la Mano Negra.

Mais est-ce que cela est un mal de ne pas être en haut du top vente ou de ne pas être diffusé sur les médias mainstream? Je ne pense pas, au contraire.
Quand on sait que René la Taupe est resté pendant 13 semaines consécutives à la tête du top 50 en 2010, on peut être assuré que ce classement n'a rien d'un gage de qualité...

Je suis d'accord avec toi concernant les ambiguïtés phonétiques, je suis d'ailleurs persuadé que dans la très decriée chanson "P'tite pute", Saez s'est amusé à jouer sur l'ambiguïté entre pute et pub. Dans le refrain, les deux mots sont parfaitement substituables, et le vers "Prospectus dans les journaux" en milieu de refrain est là pour nous indiquer le double sens:

J’suis qu’une p’tite pub sur les réseaux,
Une p’tite pub en d’ssous des logos.
J’suis qu’une p’tite pub, télé-radio,
Prospectus dans les journaux.
J’suis qu’une p’tite pub dans les métros,
J’suis qu’une p’tite pub pour les blaireaux.


On entend bien pute dans la chanson, mais le mot pub vient en écho.

C'est amusant de trouver les doubles sens dans les chansons de Saez, on peut imaginer plein de choses dans la mesure ou celles-ci gardent un sens.

Je me suis beaucoup intéressé à Les guerres des mondes, et la fin de la chanson est très clairement truffée de références mystiques à l'Ancien Testament:

Je bois le venin du serpent
Comme on boit le sang du divin
Au nom du fils spirituel

des sacrifices au nom du ciel
Prêcheur de ceux qui vont sans dieux
Le cœur à bout de bras les cieux
Si mon âme sœur est la lumière
Repose en moi les univers
Nos cœurs face aux apocalypses
Mais dis-moi quand viendra l’éclipse
C’est la terre face au mortuaire
C’est ton sourire face à l’enfer
Des troupeaux d’agneaux condamnés
Aux couteaux qui viennent écorcher
Le corps de dieu en sacrifice
Ceux qui prient au nom du fils
Dieu me parle et me dit
Fils de dieu, es-tu l’homme ?
Oui mon père, je suis l’homme
Fils de la chair qui s’abandonne
Au plaisir de toucher les cimes
Je serai l’aigle face aux abîmes

Aux horizons dans les brûmoirs
L’humanité dans les mouroirs
Que les serpents mordent les femmes
Qu’ils offrent leur cœur à la flamme

La vois-tu qui vient des pénombres ?
Vois-tu qui fait danser les ombres ?


Ce n'est pas nouveau, même si Saez passe son temps à conspuer les religions, son univers dialectique est très riche en mots de nature mystique. Et là en l'occurence les références à la bible sont éloquentes, comme si il cherchait à créer une atmosphère mortifère afin d'introduire la chanson suivante: la mort.

le venin du serpent
Animal symbole de satan dans la bible!

Boire le sang du divin
Comme lors d'un office religieux, à opposer avec le venin du serpent (sang de dieu vs venin de satan)

Apocalypse
Veut dire «révélation», en grec. Il s'agit du titre du dernier livre de la Bible.

Agneaux
Comme l'agneau de dieu évidemment.

Puis viennent les réféférences au Ecce Homo ("Oui mon père je suis l'homme"), au péché originel ("Fils de la chair qui s'abandonne
Au plaisir...") et au serpent qui dans le jardin d'Eden charme la femme et la convainc de céder à la tentation de la pomme ("Que les serpents mordent les femmes").

Au plaisir de toucher les cimes
Je serai l’aigle face aux abîmes

Quand on voit ces paroles, la référence de Saez au 17ème chapitre du livre Ezéquiel de la bible parait évident:
La parole de l'Eternel m’a été adressée :
« Fils de l’homme, propose une énigme, raconte une parabole à la communauté d'Israël !
Tu annonceras : ‘Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel : » Un grand aigle, d’une grande envergure, aux longues ailes, couvert de plumes de toutes les couleurs, vint sur le Liban et enleva la cime d'un cèdre.

https://topbible.topchretien.com/ezechiel.17.1/S21/

On peut enfin observer une référence à l'a flamme que l'on peut rapprocher au buisson ardent biblique.

Et puisque qu'on est dans les références, on peut signaler que Saez achève la chanson par un clin d'oeil à l'allégorie de la caverne de Platon:
La vois-tu qui vient des pénombres ?
Vois-tu qui fait danser les ombres ?

Dès lors, on est plus dans le registre de la bible et de la religion, on rentre dans celui de la philosophie. Sûrement pour détruire ce qu'il a décrit juste avant: les chaînes de l'ignorance, de l'illusion, et des croyances coutumières.

La spiritualité réligieuse opposée à la spiritualité philosophique, une des guerres intellectuelles, deux mondes distincts et inconciliables.

L'habit ne fait pas le viol
E. Lalande
Charlie Hebdo n°1376
5 décembre 2018


Le musée de la femme à Dakar, au Sénégal, expose jusqu'au 10 décembre les vêtements qu'ont portés des victimes au moment de leur viol.

Pantalon, robe de petite fille, tenue militaire, pagne et débardeur, nuisette portée dans l'intimité du couple, minijupe,... : les tenues les plus banales s'y succèdent, accompagnées du témoignage glaçant de ces femmes, collègues, passantes, mineures ou vieilles dames.

Intitulée "T'étais habillée comment?", l'exposition mériterait un petit passage par l'hexagone, où, c'est bien connu, les victimes de viol sont systématiquement habillées comme des putes. ●